Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet, Coach en émotion certifiée et dans ce 110ème épisode nous allons parler de biais cognitif. Alors vous l’avez peut-être remarqué, l’introduction à un tout petit peu changé, je ne sais pas si elle va rester comme ça, je n’ai pas encore décidé comment je voulais exactement me définir mais au moment où je vous parle, même si j’ai eu la confirmation que mes examens ce sont bien passés et que donc je vais obtenir ma certification, je n’ai pas encore eu le papier qui dit que je suis certifiée mais je l’aurais au moment de la publication de ce podcast, je suis certifiée de l’école The Life Coach School de Brooke Castillo, je suis coach de vie et « weight loss coach », donc « coach en perte de poids », j’ai passé les deux certifications, j’aime bien définir en français, plutôt que « coach de vie », je trouve que le mot est parfois mal perçu, quoi qu’il m’arrive de l’utiliser, je préfère utiliser le terme « coach en émotion » parce qu’effectivement, la façon dont on coach dans l’école de The Life Coach School, par le biais de Brooke Castillo, à travers sa méthode, ce qu’elle enseigne, c’est vraiment un coaching cognitif et comportemental, on se situe au niveau de la cognition, du lien entre les pensées, les émotions et les actions et tout ce que je vous présente dans Se Sentir Bien depuis le début du podcast est lié à cela.
J’aime bien, pour préciser un peu ce que je fais, me présenter comme coach en émotions, c’est quelque chose que j’utilise assez souvent, je ne sais pas encore pour quel façon de me présenter je vais opter pour l’introduction de ce podcast : coach de vie, coach en perte de poids, coach en émotion… Sachant que je coach aussi sur les aspects business/ Création et développement d’entreprises.
Quoi qu’il en soit, je suis très heureuse de pouvoir vous dire que j’ai obtenu ma certification bien qu’on ait pas besoin d’une certification pour exercer ce métier, ça n’empêche qu’il faut connaître les outils, il faut savoir se mettre en posture de coach (une posture neutre), évidement il y a des compétences à avoir pour pouvoir exercer ce métier, je suis malgré tout très heureuse de l’avoir, et je suis ravie de la formation que j’ai suivi, je l’ai trouvée très intense, je ne sais pas dans quelle mesure cela pourrait vous intéresser mais je pourrais peut-être vous en parler davantage dans un épisode, je n’ai pas envie de m’étendre ici puisque ce n’est pas l’objet du podcast d’aujourd’hui, mais comme j’avais cette nouvelle introduction, je voulais vous en parler et je ne voulais pas mettre consacrer l’épisode à ce sujet parce que je voulais déjà m’assurer que cela vous intéressez, et parce qu’aujourd’hui surtout c’est l’épisode 110 et à partir de l’épisode 110, tous les 5 épisodes je vais vous parler de biais cognitifs.
Les biais cognitifs, je vous en parle déjà en toile de fond depuis le début de ce podcast, mais sur quoi je ne me suis jamais attardée, j’ai envie de vous parler de pleins de biais cognitifs dont je vous ai déjà plus ou moins parlé dans certains épisodes. Ça va donc être une série de podcasts, j’ai hésité à faire une série où je vous aurais fait tous les podcasts les uns à la suite des autres, et en faite il y a tellement de biais cognitifs que j’ai envie d’aborder, que j’ai envie de me laisser une porte ouverte pour vous en parler longtemps et ne pas faire 20 épisodes à la suite sur les biais cognitifs, je pense que ça aurait été un peu redondant, je n’ai pas forcément envie de vous parler que de ce sujet sur ce podcast. C’est un sujet que j’aime beaucoup et que je trouvais important de développer, j’ai pris la décision de vous parler de biais cognitifs tous les 5 épisodes.
Dans l’épisode d’aujourd’hui, je vais vous définir ce que sont les biais cognitifs, pourquoi on en parle, quel est l’intérêt d’en parler, comment cela peut-il être gênant, comment cela peut-il être un frein dans notre développement personnel et à l’inverse comment cela peut être utile, et comment cela peut être utilisé en notre faveur dans le cadre de notre développement personnel ?
Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?
C’est quelque chose de tout à fait normal si vous êtes doté d’une cognition, si vous êtes un être humain avec des pensées et des émotions, vous avez une cognition, ce sont des biais qui vont vous permettre de prendre des décisions rapidement, ce sont des distorsions systématiques de la réalité qui va altérer notre logique et notre rationalité et qui va faire que l’on va se créer pour soi-même notre propre réalité sociale subjective, cela va en pratique : altérer notre jugement, altérer notre raisonnement, et altérer notre mémoire. Cela va donner lieu dans la pratique, à une prise de décision qui est complètement illogique, qui paraît complètement irrationnelle et des réactions complètement émotionnelles face à notre réalité. Pour vous donner un exemple de raisonnement, d’altération du jugement et de la mémoire. Dans le cadre de la prise de décision, si vous êtes dans un travail où vous ne vous sentez pas bien, et que vous avez remarqué que ce qui fait que vous vous ennuyez, que ce qui fait que ça ne marche pas c’est que les tâches sont répétitives, elles ne sont pas intéressantes, et c’est quelque chose qui ne vous convient pas, vous avez besoin de quelque chose de plus stimulant intellectuellement etc… Ce qui risque de se passer c’est que vous allez occulter tous les autres facteurs positifs de votre travail et ne retenir plus que ça, vous allez vous focaliser là-dessus, et ça va être la chose sur laquelle vous allez finalement juger du bien fondé de votre travail. Ce qui va faire que vous allez pouvoir juger si oui ou non vous vous sentez bien à votre travail va être déterminé uniquement par cet aspect là, sur comment vous vous sentez et sur le fait que c’est quelque chose de répétitif. Ce qui veut dire qu’au quotidien, vous allez continuer à confirmer cette croyance que cela ne va pas vous convenir et donc vous allez remarquer à chaque fois que c’est répétitif, vous allez altérer toutes les autres informations, vous allez omettre tout ce que vous êtes susceptible d’aimer dans ce travail et ça va être gênant parce que dans votre prise de décision, si vous décidez de changer de travail, ce que vous allez regarder c’est principalement : « est-ce que, dans le travail dans lequel vous allez aller, il va y avoir de la répétition et des tâches rébarbatives ? », parce que c’est précisément ce qui vous ennuie. Vous n’allez pas forcément voir qu’il y a pleins d’autres choses qui ne vous conviennent pas non plus ou des choses qui vous conviennent dans votre travail actuel, et vous allez focaliser votre décision de changer de travail sur cet aspect là, ce qui peut vous amener à prendre des décisions qui ne sont pas tout à fait logiques, et qui vont vous amener à une mauvaise décision. Cela arrive à énormément de personnes, qui ne cesse de changer de travail parce qu’ils ne voient pas qu’ils focalisent leur esprit sur ce qui est le « vrai problème », parce qu’ils n’ont pas un jugement global de la situation qui est rationnel, ils vont donc aller d’expériences professionnelles en expériences professionnelles, constamment changer de travail, il en va de même pour les personnes qui déménagent constamment en pensant que c’est la ville le problème, et idem pour les personnes qui changent constamment de conjoint sans voir le vrai problème.
Cela peut nous amener à prendre mauvaises décisions.
Dans la vie quotidienne, cela peut faire que vous voyez des signes partout, si votre belle-mère vous fait du poisson alors que vous êtes végétarienne, vous allez interpréter ça comme un message qu’elle essaie de vous faire passer, comme quoi elle ne cautionne pas votre végétarisme parce que vous avez déjà la croyance que c’est quelque chose qui est pénible pour elle dans la confection des repas, elle ne valide pas ce choix de vie, et ce qui fait que vous allez passer votre temps à confirmer ça en voyant des signes à peu près partout dans tout ce qu’elle fait, alors que votre cerveau ne va pas retenir le fait qu’à Noël elle vous a peut-être offert un livre de recettes végétariennes, vous allez occulter cette information, vous allez interpréter cette information autrement, en disant : « elle s’est sentie forcée, c’est mon mari qui lui a suggéré l’idée… », vous allez tenter de trouver tout un tas de justifications pour rester dans votre croyance, ou alors quelque chose qu’il est assez drôle de noter qui nous arrive souvent à tous qui est lié au biais cognitif, si vous commencez une journée avec une mauvaise nouvelle et que vous l’avez remarqué parce que c’était désagréable émotionnellement, vous allez avoir tendance à remarquer toutes les autres mauvaises nouvelles de la journée, ou toutes les autres choses qui ne vont pas dans la journée en vous disant : « aujourd’hui c’est une mauvaise journée » donc ce soir quand il y aura une coupure de courant chez vous, vous ne serez pas surpris que ça arrive, vous allez même penser « forcément, avec une journée pareille, c’était prévisible qu’on aurait une coupure de courant aujourd’hui ». Alors que tout cela est lié à nos biais cognitifs, il n’y avait pas plus de chance aujourd’hui d’avoir une coupure de courant, cette histoire de loi des séries est liée à notre cerveau qui est capable de reconnaître et d’identifier des séries, c’est juste parce qu’il occulte tout le reste en réalité.
On peut aussi commettre des erreurs de raisonnement qui peuvent être assez drôles, par exemple, celle que l’on peut avoir en rapport avec le temps et l’argent, quand on a investi beaucoup de temps et d’argent sur un projet et qu’en fin de compte il ne nous plaît plus, ne nous intéresse plus et que l’on a changé d’avis, nous allons avoir tendance à s’obstiner pour le terminer en se disant : « j’ai déjà investi tellement que je n’ai pas envie de perdre tout cet argent ». Sauf que c’est complètement idiot comme raisonnement parce que cet argent ou ce temps investi est déjà perdu, il a déjà été utilisé/dépensé, il ne reviendra pas. Tout ce que l’on fait en prenant la décision de continuer à dépenser du temps ou de l’argent, c’est que l’on décide à un instant donné que l’on continue sur cette lancée, c’est à dire dépenser de l’argent pour un projet que l’on n’aime pas. C’est un raisonnement complètement illogique et irrationnel mais qui est guidé par nos biais cognitifs.
Evidemment, dans les différents épisodes que l’on aura au fil des semaines, je ne sais pas exactement combien de temps durera cette série, ça dépendra de vous aussi et de vos suggestions, de l’interaction qu’il y aura sur ces épisodes là, mais il y a énormément de biais cognitifs, il y en a beaucoup qui se ressemblent, qui sont très proches, et c’est hyper intéressant de remarquer tous ces biais et ces mécanismes à l’oeuvre. Je trouve cela absolument fascinant de se rendre compte de ce dont est capable notre cerveau et comment il peut nous tromper, finalement c’est juste notre cerveau qui nous trompe nous-mêmes, nous sommes un peu idiots dans le sens que l’on croit que tout ce que nous dit notre cerveau est la réalité, nous en avions parlé mais nous avons tendance à trop vite nous croire nous-même, quand nous avons des pensées et des croyances qui passent dans notre tête, nous avons tendance à s’y accrocher et à penser que c’est la réalité alors que pas du tout, et là les biais cognitifs qui sont des objets d’études, nous avons accumulés des données à leur sujet, il y a eu des expériences qui nous ont permis de les identifier, c’est une façon de nous montrer à quel point notre cerveau peut nous berner.
Pourquoi avons-nous des biais cognitifs, quel est l’intérêt d’en avoir ?
Il y a de bonnes chances que ça ait pu être un avantage dans l’évolution de notre espèce parce que l’objectif d’un biais cognitif, ce qu’il nous permet de faire c’est de favoriser la rapidité de décision au profit de la précision, c’est à dire que nous avons deux choix, soit : nous sommes extrêmement précis dans la prise de décisions, on prend en compte absolument tous les paramètres, soit on prend une décision rapide. Dans l’évolution il s’est avéré que de manière statistique, c’était plus intéressant d’être rapide dans une prise de décision, il valait mieux se tromper mais se tromper vite que prendre la bonne décision, statistiquement c’était plutôt judicieux de faire des raccourcis et dans l’ensemble, nos biais cognitifs nous permettent de faire des raccourcis qui nous servent davantage et comme nous avons à peu près tous les mêmes raccourcis, nous sommes d’accord socialement donc ça fonctionne.
Evidemment c’est plus facile d’utiliser les biais cognitifs, c’est moins « demandeur » au niveau intellectuel, c’est aussi une façon qu’a trouvé notre cerveau pour moins se fatiguer au niveau cognitif, ce qui est aussi un avantage dans l’évolution parce que si on se fatigue moins au niveau cognitif, on peut aussi prendre davantage de décisions, statistiquement ce sera donc plus intéressant.
Il y a aussi une raison à l’origine du fait que l’on a des biais cognitifs, la limitation de notre cerveau en lui-même, notre capacité à traiter de l’information, si on voulait vraiment faire un raisonnement totalement logique il faudrait que l’on soit en mesure de prendre en compte l’intégralité des aspects de la situation. Et notre cerveau reste néanmoins limité, il y a des aspects que l’on ne peut pas prendre en compte juste parce que notre cerveau n’en est pas capable, les biais cognitifs sont aussi un moyen de contourner cela et que nous ne soyons pas dans l’obligation de trouver des solutions à des problématiques pour lesquelles nous n’avons pas accès à l’entièreté du raisonnement, cela peut être une explication sur l’existence de ces biais cognitifs.
Quand nous avons conscience de l’existence de tous ces biais cognitifs, qu’on se rend compte que cela peut nous faire prendre de mauvaises décisions, que cela nous fait avoir des réactions émotionnelles irrationnelles et des réactions qui ne nous servent pas toujours, on peut avoir tendance à se dire : « OK, comment faire pour s’affranchir de cela ? ». Si je pense par exemple qu’il y a une loi des séries ou que je pense qu’il y a des choses horribles qui m’arrivent dans la vie et que je pense que je n’ai absolument pas de chance dans la vie, que tout me tombe tout le temps dessus, je vais avoir un problème à terme, cela risque de me desservir, je peux avoir envie de juste m’affranchir de ces biais cognitifs, et cela peut aussi être frustrant d’un point de vue intellectuel quand on se rend compte de cela, on se dit soudainement : « tiens, mais j’avais cette croyance là, ça me paraissait tellement évident et tellement logique, mon raisonnement premier était ce qu’il était et lorsque je creuse un peu, je me rends compte que non pas du tout, j’étais en faite victime de mes biais cognitifs et que ce n’est assolement pas le bon raisonnement », cela peut être frustrant et cela peut donner envie de trouver une solution et de penser différemment. Et effectivement c’est possible, on peut s’affranchir de nos biais cognitifs dans une certaine mesure.
Notre cerveau a ses limitations et nous n’allons pas pouvoir traiter toute l’information et on va se rendre compte très vite que nous n’en avons pas forcément besoin. Par contre nous allons pouvoir nous affranchir d’une partie qui nous dessert, et c’est ce que l’on fait ensemble dans ce podcast depuis le début de sa création, c’est quelque chose que l’on fait notamment à l’aide du modèle de Brooke Castillo. Ce modèle qui nous permet de comprendre notre cognition, et de comprendre le lien avec les circonstances qui sont totalement neutres, les faits, la réalité, disons la partie que l’on va pouvoir interpréter de la réalité, la partie qui est visible pour notre oeil d’être humain, sachant que nous n’avons pas en tant qu’être humain accès à l’entièreté de la réalité, en tout cas la partie de la réalité que nous sommes en mesure d’appréhender, cela va être nos circonstances, ce qui est totalement neutre et à l’extérieur de nous, nous allons avoir tout un tas de pensées qui vont accompagner nos circonstances, toutes ces pensées qui sont amenés par ces circonstances et nous allons pouvoir examiner quels sont les émotions créés par ces pensées en particulier et donc quelles sont les actions que l’on met en place lorsque l’on ressent ces émotions et quel est le résultat que cela créé pour nous-même, on va se rendre compte qu’en utilisant cette grille de lecture de la réalité que nous avons des biais cognitifs. Quand on pense par exemple que lorsque notre belle-mère essaie de nous faire passer un message que notre végétarisme est mal venu à la maison, on va se rendre compte qu’en réalité il y a une différence entre les faits et la réalité et ce qu’elle a dit à proprement parlé et ce que nous avons décidé de croire à ce sujet, on va pouvoir mettre en lumière des biais cognitif grâce à cette grille de lecture, notamment pour tout ce qui touche aux raisonnements et aux réactions émotionnelles par rapport aux circonstances et aux prises de décisions complètement irrationnelles. Il y a peut-être des erreurs de raisonnement un peu plus poussées que l’on ne peut pas forcément voir avec le modèle, et dans ce cas, cela vaudrait la peine de connaître les biais cognitifs et c’est d’ailleurs pour cette raison que je fais cette série de podcasts pour vraiment comprendre d’où ils viennent, et avoir des exemples pour pouvoir les reconnaître dans notre vie, parce que nous sommes évidemment tous victimes de biais cognitifs, et ce n’est pas que vous êtes particulièrement irrationnels, mauvais que vous n’avez pas de capacité de raisonnement, c’est juste votre cerveau qui fait au plus simple et au plus rapide.
Maintenant, le risque ici c’est de se dire : « Ok j’ai des biais cognitifs, je vais essayer de m’en affranchir au maximum, même totalement, je vais me poser pendant 8 heures d’affilés et essayer de comprendre tout ce qui entoure cette situation pour prendre la bonne décision, en essayant de ramener tout au rationnel ». Cela peut être tentant, mais personnellement je pense que c’est une erreur et je pense que les biais cognitifs ont beaucoup à nous apporter, et permettent d’apprendre à mieux nous connaître. Je vais vous expliquer de quelle manière, pour moi ce n’est pas forcément une bonne idée de vouloir absolument de vouloir prendre absolument des décisions qui sont rationnelles, complètement appuyées par un raisonnement logique, parce que si on fait ça, on va se concentrer sur le raisonnement, et vous le savez en tant qu’être humain, je vous en avais déjà parlé dans plusieurs épisodes notamment dans celui sur l’intuition, celui sur la petite voix, sur celui de la lettre à mon intuition, et je crois vous en avoir parlé dans l’épisode sur l’égo.
Dans la prise de décision nous avons 3 aspects qui entrent en jeu : nous avons le raisonnement logique, nous avons l’émotion et nous avons l’intuition.
L’émotion c’est la partie de l’égo qui va nous protéger qui va essayer nous faire avoir une réaction, quelque chose qui va nous permettre de lutter contre le danger. Le raisonnement logique c’est plutôt quelque chose que l’on a développé et qui est basé sur l’égo de : « en tant qu’être humain nous sommes capables de comprendre plus loin, on va se créer une décision raisonnable qui va nous permettre de nous faire nous sentir bien », on va se dire que si l’on explore vraiment toutes les possibilités, et que j’ai fait appel à mon raisonnement logique, forcément la décision sera la bonne. Là aussi cela sert l’égo, mais sur un niveau qui est différent, enfin nous avons l’intuition. Souvent on confond l’intuition et l’émotion, l’intuition n’a pas pour l’intention de nous faire nous sentir bien ou mal, parfois elle a le pouvoir de nous faire nous sentir inconfortables, elle nous emmène vers une direction qui n’est pas forcément confortable, tandis que l’émotion va toujours nous ramener vers le confort. L’intuition son rôle c’est de nous emmener vers qui l’on est vraiment, de nous faire prendre des décisions qui soient alignées avec nos valeurs et qui nous permet de remplir notre premier besoin sur la pyramide de Maslow, le besoin qui se place tout en haut de la pyramide, qui a pour vocation de faire en sorte que l’on se sente alignés avec nous-mêmes, d’être heureux, de grandir, d’être épanouis, de grandir… Le besoin de développement personnel, le besoin de croissance qu’on a tous en tant qu’être humains. Notre but ne va pas forcément de suivre notre raisonnement logique ou notre émotion, même si bien sûr, ils sont à prendre en compte dans la prise de décision, le but va être surtout de suivre notre intuition, et les biais cognitifs vont être quelque chose qui vont nous permettre d’avoir une information sur cette intuition, cela va être intéressant pour nous de connaître l’existence des biais cognitifs pour savoir les reconnaître et savoir quand est-ce que nous n’avons pas un raisonnement logique, il y a de nombreuses situations où prendre une décision totalement rationnelle et logique serait une bonne idée mais à contrario il y a de nombreuses situations où ça ne sera pas le cas, notamment dans des configurations dans le domaine professionnel ou le couple par exemple. Si on hésite à changer de travail et la raison pour laquelle on reste dans notre travail c’est parce que nous avons fait tout un raisonnement logique qui nous dit : « j’ai un bon salaire, j’ai un CDI et une bonne retraite, il faut que je reste », il est fort probable que ce ne soit pas forcément la meilleure chose pour nous et que notre intuition nous dit : « oui mais non, là tu n’es pas aligné-e avec tes valeurs, non là tu as besoin de plus de sens », nous avons peut être une sorte d’intuition profonde qu’il faudrait que l’on change de travail. Il en va de même dans le couple, on peut être avec quelqu’un de très gentil, avec qui nous avons des enfants, avec qui on a acheté une maison, et tout se passe bien et cette personne est absolument extraordinaire, mais à voir qu’au fond de nous, on sent des différence au niveau des valeurs, au niveau aspiration dans la vie, qui font que notre intuition nous dit autre chose. Cela ne veut pas forcément dire que l’on va vouloir suivre notre intuition mais il faudra accepter que si l’on garde ce travail ou si l’on reste dans cette relation de couple alors que notre intuition nous dit l’inverse, nous ne serons jamais vraiment alignés avec nous-mêmes et nous ne serons pas tout en haut de notre pyramide de Maslow, ce qui peut être un choix et ce qui est OK.
Cela ne nous permettra pas d’être complètement heureux et épanouis s’il s’avère que l’on fait le choix d’ignorer ce que nous dit notre intuition.
Les biais cognitifs vont nous permettre d’avoir accès à cette intuition, parce que justement, parfois ils vont nous amener vers de l’émotionnel, ce qui n’est pas vraiment mieux, parce que c’est le reflet de l’égo, mais parfois ils vont nous amener vers l’intuition. Par exemple, si j’ai remarqué qu’il y avait une loi des séries dans ma vie, si on voit des signes partout, si on se dit : « tiens en ce moment, j’hésite à quitter mon copain/ mon travail, j’hésite à quitter mon travail et j’ai cette opportunité qui se présente, ou cette personne qui m’a contacté sur Linkedin pour me proposer ce truc, c’est étrange j’y vois un signe », bon dans ce cas de figure c’est vraiment un biais cognitif qui est à l’oeuvre, nous en parlerons dans un épisode qui sera dédié, cela nous donne accès au fait que quelque part dans notre tête, loin dans notre être et notre intuition, nous avons cette croyance et cette pensée qui est bien ancrée que nous ne sommes pas à la place où l’on voudra vraiment être dans ce travail et le biais cognitif est une façon de nous permettre de le voir et de le remarque, mais aussi d’en avoir conscience : « tiens je ne suis pas au meilleur endroit pour moi-même, peut-être que ce n’est pas ce qui me convient, et le biais cognitif va me permettre de porter mon attention dessus, est-ce que ce sont sont réellement des signes que l’Univers m’envoie des signes ? », personnellement ce n’est pas quelque chose auquel je crois, je pense juste que c’est une histoire de biais cognitif, je trouve ça néanmoins très intéressant de le voir comme tel, je pense que c’est intéressant d’y porter son attention malgré tout parce que si mes biais cognitifs me ramènent toujours à ça, c’est qu’ils essaient juste d’être efficaces, ils essaient juste de m’amener dans une direction qui est la bonne pour moi et statistiquement ils ont plutôt raison, cela vaut peut-être le coup d’aller voir ce qu’il se passe.
Est-ce que j’ai envie effectivement de quitter ce travail ou ce conjoint ? Est-ce que cela cache quelque chose ?
Les biais cognitifs ne vont pas forcément être négatifs, le but ne va pas forcément être de toujours se dire : « j’ai pleins de biais cognitifs, il faut vite que je m’en affranchisse et que je passe à autre chose dans ma vie parce que c’est n’importe quoi ». Il y a pleins de cas de figure où cela va être intéressant et je vous le montrerais dans chacun des épisodes dédiés aux biais cognitifs en quoi tel ou tel biais peut être intéressant, quelle information peut nous apporter, pour que vous puissiez vous-même vous les approprier et vous en servir dans votre propre développement personnel.
Ecoutez je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, je vous souhaite un excellent vendredi, n’hésitez pas à me dire en commentaires ce que vous pensez de cet épisode et de cette série de manière générale, je vous donne rendez-vous sur sesentirbien.coach/podcast/110, et je vous embrasse et je vous dis à vendredi prochain !
Quand tu as dit « coach en émotion certifiée » j’ai eu un grand sourire. Bravo encore !
Et oui moi je suis curieux d’en savoir plus sur la formation 😀
Super idée de commencer une série sur les biais cognitifs! J ai hâte de voir les prochains épisodes sur le sujet 🙂 merci d avance ! Loïc
Ca ma fait beaucoup rire car j’ai écouter cet épisode ce matin en partant au boulot et j’étais un peu en retard et il y avait des gens qui avançaient pas sur la route (mon biais cognitif a ce moment la c’était que forcement quand je suis a la bourre il y a des gens qui n’avancent pas » 😂)
Et c’est une très bonne idée de faire cette série d’épisode mais pas à la suite. En plus c’est super intéressant
[…] dans notre série de podcasts sur les biais cognitifs, vous le savez peut-être mais depuis l’épisode 110 j’ai commencé une série de podcast sur le sujet, j’avais suspendue cette série dû […]