Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 23ème épisode on va parler de se sentir bien justement, c’est un sujet que je n’ai encore jamais abordé malgré que ce soit le titre du podcast, j’attendais juste d’introduire les outils du podcast pour pouvoir vous parler de cela.
Aujourd’hui, l’objectif de ce podcast va être de vous expliquer comment vous pouvez utiliser les outils que je vous propose depuis le début de ce podcast (depuis 22 épisodes maintenant), pour se sentir bien, pour se sentir mieux. C’est quelque chose dont j’ai parlé au fur et à mesure des épisodes et au fur et à mesure où je vous proposais les outils et notamment dans les épisodes numéro 3 ( » Pensées / Emotions / Actions « ) numéro 4 ( » Se sentir bien par la pensée « ), où je vous parle du modèle de Brooke Castillo et de comment l’utiliser en pratique pour se sentir mieux et changer sa façon de penser, et ressentir des émotions plus agréables.
Aujourd’hui je vais davantage rentrer dans le détail et y consacrer un podcast entier, et revenir sur les exemples que je vous ai proposés dans l’épisodes n°22 » Exemples d’applications « , que je vous recommande d’avoir écouté sinon cela risque d’être un peu plus difficile à suivre. Dans tout les cas, je vous recommande d’écouter le podcast depuis le début dans l’ordre puisque les épisodes se suivent et reviennent sur des notions qui sont présentées précédemment.
Mais c’est quoi » Se sentir bien ? «
Qu’est-ce que j’entends par » se sentir bien « et pourquoi j’ai appelé le podcast de cette manière. J’ai appelé ce podcast pour deux raisons : la première c’est que ça me faisait plaisir de l’appeler comme ça, c’est un nom qui rappelle que j’avais sur YouTube et sur un ancien blog que j’avais qui s’appelait » Se sentir belle « , et c’est assez intéressant car la manière dont j’en suis arrivée vers développement personnel et comment j’en suis venue à m’intéresser à ce sujet là c’est littéralement pour des questions d’image de moi, c’est à dire que j’avais des problèmes d’acceptation de mon corps, de mon image et du regard des autres. C’était beaucoup porté sur l’image de soi au sens du physique au départ, et au fur et à mesure du temps je me suis rendue compte que la vraie problématique ce n’était pas vraiment mon physique mais plutôt l’estime que j’avais de moi-même et j’en suis venue au développement personnel.
Pour moi c’était assez sympa de partir d’un blog qui s’appelait » Se sentir belle « qui parlait de rapport au corps et de féminité et d’en venir d’avoir un podcast qui s’appelle » Se sentir bien « parce que la problématique n’est pas tellement dans l’image et dans le corps physique mais plutôt dans notre tête puisque c’est en analysant ce qu’il se passe dans notre tête, tout du moins en prenant conscience de ce qu’il s’y passe que l’on comprend ce que l’on obtient dans notre vie et ce que l’on crée pour nous-même (c’est ce dont je vous parle depuis 23 épisodes maintenant).
La deuxième raison c’est que » se sentir bien « est un synonyme du mot » bonheur « qui nous rappelle que le bonheur ce n’est pas quelque chose que l’on a tout le temps. On dit souvent que le bonheur apparait par petites touches dans nos vies. Ce qui me fait penser par la même occasion à une chanson de Bénabar dans laquelle il dit que :
Le bonheur ne se trouve pas en lingots mais en petite monnaie.
C’est exactement ça le bonheur : c’est ces deux trois petites choses par-ci par-là qui une fois mélangées à un ensemble de choses qui ne sont pas forcément agréables. Vous trouverez autant de définitions du bonheur que de personnes sur cette terre j’imagine mais ce que je veux dire là c’est que l’expression » se sentir bien « rappelle que l’expérience humaine mélange des émotions positives et négatives, agréables et désagréables et cela fait partie de l’expérience humaine.
Si vous écoutez ce podcast depuis le début j’en déduis que vous êtes plus ou moins d’accord avec moi à ce sujet là mais, vous aurez compris que ma démarche n’est pas celle de la quête de la béatitude constante, et je pense que c’est important d’avoir des opinions, c’est ce qui nous définit en tant qu’être humain et en tant qu’individu. C’est ce qui fait que vous êtes vous et que je suis moi, c’est parce que l’on a des opinions, des expériences et des choix qui sont différents dans nos vies.
Ressentir des émotions négatives et positives fait partie inhérente de l’expérience humaine
Puisqu’il y a des choses avec lesquelles je suis d’accord, d’autres avec lesquelles je ne suis pas d’accord, des choses qui me mettent en colère, d’autres que j’aime, d’autres qui me font du bien…
Pour moi l’expérience humaine c’est un mélange de tout cela et c’est pourquoi le podcast s’appelle » Se sentir bien « .
Vous comprendrez pourquoi, dans l’épisode d’aujourd’hui je ne vais pas vous raconter comment se sentir littéralement bien tout le temps, parce que pour moi ce n’est pas ça se sentir bien, ce n’est pas ça être heureux. Ce n’est pas être constamment dans une émotion positive, parce qu’il y a des situations dans lesquelles nous n’avons pas envie de nous sentir bien, des situations qui contredisent nos valeurs, des situations dans lesquelles les émotions négatives ou désagréables nous servent et font parties de notre expérience d’être humain.
Et c’est d’ailleurs ce qui fait la beauté des émotions positives, c’est le fait qu’elles soient contrastées avec des émotions désagréables.
Il existe des solutions pour ne plus du tout ressentir d’émotions désagréables, il s’agit de tout le pan de vision du monde qui consiste à parler d’éveil spirituel, ce n’est pas du tout une façon de penser auquel j’adhère, ce n’est pas que je suis contre mais c’est surtout que je ne me reconnais pas dedans.
Il y a des personnes qui pensent et disent expérimenter l’éveil spirituel, où il s’agit d’être constamment dans un état de béatitude, de plénitude, de connexion et de pleine conscience et de connexion avec le monde extérieur, d’être complètement libéré de l’image que l’on a de soi, de toutes les pensées que l’on a à propos de soi, et de toutes les pensées qui nous concernent. Cela veut dire être dans un état méditatif constant dans lequel nous ne sommes plus atteint émotionnellement, où l’on fait partie d’un tout.
Ce n’est pas quelque chose avec lequel je me sens connectée, vous avez dû voir que j’ai une vision un peu moins spirituelle que ça, j’ai une vision un peu plus terre à terre. Je ne dis pas que c’est quelque chose avec lequel je ne serais jamais d’accord un jour, je dis juste que pour l’instant ce n’est pas quelque chose qui me parle et ce n’est pas une vision auquel j’adhère, mais ce que je trouve intéressant dans l’existence de cette vision du bonheur et de la béatitude qui parle d’éveil spirituel c’est qu’il y ait cette notion d’état méditatif constant duquel on prend de la hauteur vis à vis de ses émotions et de ses pensées, et on s’en détache totalement. Et finalement procéder de cette manière permet de se détacher de ses émotions, quelles soient positives ou négatives et c’est vraiment une expérience qui est en dehors de l’expérience humaine telle que vous la vivez tous les jours, telle que je la vis tous les jours avec des opinions, des croyances etc…
Je trouve cela intéressant de se rendre compte de cela et de voir ces différentes visions du bonheur pour voir vers où on veut aller. Ce que je vous enseigne et vous partage ici depuis le début c’est vraiment une vision pragmatique, le fait de se sentir bien, c’est de vivre en accord avec qui l’on est, avec ses valeurs, et ressentir des émotions agréables et se sentir bien vis à vis de soi et être en accord avec qui l’on est et avec ce que l’on fait dans le monde et donner le meilleur de soi, le meilleur que l’on ait à donner et se réaliser et ce n’est en aucun cas cas fuir les émotions désagréables.
Comment faire en pratique pour se sentir bien et avoir une vie en accord avec ses valeurs ?
Honnêtement, ce n’est pas en un podcast que je peux répondre à cette question, il y a déjà plusieurs épisodes là dessus, je vous propose également des programmes d’auto-coaching en ligne.
L’objectif aujourd’hui va être de revenir sur les exemples que je vous ai proposé la semaine dernière, pour vous montrer en pratique comment on peut utiliser ces outils pour se sentir mieux sur certaines situations données que l’on rencontre constamment dans le quotidien. Faire ce travail de manière quotidienne et répétée va vous permettre d’apprendre à vous connaitre dans la globalité, de mieux savoir ce vers quoi on veut aller, quels sont nos rêves, quelles sont nos valeurs et nos aspirations et apprendre à se sentir mieux en utilisant ces outils.
1ère situation : du bruit à la bibliothèque
Parmi les exemples que je vous donnais, il y avait un premier exemple où l’on est à la bibliothèque et où l’on essaie de travailler (situation tout à fait classique), et à la table d’à côté il y a des personnes qui discutent et font du bruit d’après nous ( je vous renvoie également aux podcasts où je parle du modèle de Brooke Castillo dans l’épisode numéro 3 et 4).
L’objectif du modèle de Brooke Castillo est une grille de lecture des situations que l’on est en train de vivre. L’objectif n’est pas de résoudre la situation (en tout cas pas dans un premier temps), mais c’est juste de comprendre ce qu’il se passe et de prendre de la hauteur, de profiter de cet état méditatif et contemplatif si je puis dire, pour comprendre comment on se sent.
Dans cette situation, nous avions comme circonstance (je vous le rappelle c’est une grille avec 5 lignes : Circonstances, Pensées, Emotions, Actions/Réactions/Inactions, Résultats). Nous avions noté que la circonstance était : » les personnes de la table d’à côté, parlent « , la pensée que j’avais à ce propos là c’était : » ce n’est pas normal, ils devraient chuchoter « et l’émotion que je ressentais c’était de la contrariété, de la colère ou de la frustration en fonction de qui pense cela, puisque l’on est tous différents. Et l’action que je mettais en place lorsque je me sentais contrariée c’était, rien de particulier : » que je marmonnais tout seul dans mon coin « et le résultat que je créais pour moi-même c’était qu’il continuait à avoir du bruit et que je continuais à me sentir de cette manière là. Ce résultat confirmait alors ma pensée de départ qui était : » ce n’est pas normal, ils devraient chuchoter « .
J’avais identifié que les besoins que j’avais c’est le besoin de calme, le besoin d’ordre (au sens ordre social, de respecter les règles), et un besoin de respect dans mon travail et l’une de mes valeurs dans ce cas là c’était le respect, cela devait être une valeur fondamentale pour moi qui n’était pas respectée dans ce cas-là.
Que fait-on après avoir eu ces informations ?
Nous avons fait un état des lieux, nous avons compris la situation, compris que le résultat que l’on avait on se le crée nous-même avec notre pensée de départ qui était : » ce n’est pas normal ils devraient chuchoter « .
- La première étape après avoir identifié la situation, c’est d’accepter le modèle existant que l’on a crée pour nous-même, accepter que là tout de suite on se sent contrarié et que l’on ait cette pensée qui fait que l’on se sente contrarié, prendre elle temps de ressentir cette contrariété et de s’approprier cette émotion (nous en avions parlé ensemble dans l’épisode 19, je vous renvoie donc à ce podcast pour savoir comment faire car je ne vais pas le rappeler ici). Il s’agit de comprendre en quoi ce modèle nous dessert, et de prendre de la hauteur face à ce modèle.
- La deuxième étape consiste donc à prendre de la hauteur comme je viens de le dire, de s’auto-coacher, une fois que l’on a ce modèle sous les yeux et on va se poser tout un tas de questions pour essayer de comprendre ce qu’il se passe. On va se demander si ce modèle nous convient, et si l’on est d’accord avec la pensée que l’on est en train de penser, sinon quelles pensées alternatives je pourrais avoir avec lesquelles je serais plus d’accord. Est-ce que le fait de penser cela m’est utile et est-ce que cela crée un résultat avec lequel je suis d’accord dans ce monde ? On peut aussi se demander si on aimerait se sentir autrement, est-ce que l’émotion que je ressens me plaît-elle, me convient-elle et est-ce que j’aimerais me sentir autrement ? On va observer ce modèle et se demander s’il nous convient, si nous ne sommes pas d’accord avec lui et qu’il ne nous convient pas tel qu’il est, alors nous allons pouvoir amorcer un changement et se dire : » tiens j’aimerais bien changer ce modèle et amorcer un changement pour me sentir mieux, pour avoir résultat qui me convient davantage et avoir des pensées qui sont plus en accord avec qui je suis vraiment, et me sentir mieux par extension « .
Puisque je vous le rappelle :
Si on mène des actions qui ne sont pas en accord avec nos valeurs on s’expose à des émotions désagréables, car nous avons besoin d’être en accord avec nous-même et les besoins créent chez nous des émotions désagréables, c’est de cette manière que l’on reconnaît qu’un besoin n’est pas comblé.
Dans ce cas là, nous avons ce modèle involontaire que l’on a pas choisi, la pensée : » ce n’est pas normal ils devraient chuchoter « c’est surement une pensée automatique qui me traverse l’esprit sans même que je m’en sois aperçu, et je me suis sentie contrariée. Parfois même on ressent l’émotion avant même d’avoir compris la pensée, on est persuadé que l’émotion vient avant la pensée, alors qu’en réalité c’est la pensée qui crée l’émotion. On remarque alors que l’on est contrarié et on comprend que l’on vient de penser que ce n’est pas normal. On se pose la question : » suis-je d’accord avec cela « si la réponse est oui, que je suis d’accord et que je trouve que ce n’est pas normal, et que le besoin d’ordre soit respect, on a besoin que les règles soient respectées. Cela peut être un besoin fort ici, je suis d’accord avec ma pensée de départ, elle est en accord avec mes valeurs, c’est quelque chose qui est normal les règles devraient être respectées, je n’ai pas envie de changer cette pensée pour une autre, je n’ai pas envie d’en changer. Je vais donc tenter de combler mon besoin moi-même.
C’est là qu’il est intéressant de comprendre la nature de ses besoins, c’est nous qui allons agir, c’est nous qui changeons les choses, c’est nous qui changeons nos résultats. Ce n’est pas aux autres de changer leur comportement pour que nous on se sente mieux, c’est à nous d’agir. Alors c’est différent si nous avons un accord avec eux, c’est légitime d’attendre deux qu’ils respectent cet accord, mais ils ont très bien le droit de ne pas le faire. En l’occurrence, on a pas le pouvoir sur ce que font les autres à côté de nous, typiquement lorsqu’il s’agit des autres qui parlent dans une bibliothèque. Par contre si nous sommes d’accord avec cette pensée que ce n’est pas normal et qu’ils devraient chuchoter, eh bien on peut choisir une pensée qui va nous faire nous sentir mieux dans cette situation et faire respecter ce qui nous tiens à coeur, c’est la règle d’après nous, les personnes doivent chuchoter dans une bibliothèque qu’on a tous établis en tant que communauté.
Par exemple, une pensée que l’on peut se proposer à la place serait : » j’ai le droit de demander que le règlement intérieur soit appliqué « , si je pense cette pensée, je vais surement ressentir une émotion comme de la confiance et sous cette confiance et je vais pouvoir agir et me lever, tout en demander poliment au bibliothécaire de faire respecter le règlement intérieur et de faire taire les personnes qui sont à la table à côté de moi.
Le résultat que je vais créer pour moi-même en agissant de cette façon là, ça va surement être que les règles vont être appliquées dans la bibliothèque, cela va valider ma pensée de départ qui était que j’avais le droit de demander que le règlement intérieur soit appliqué.
Ce que l’on voit c’est que l’on va simplement changer notre pensée (même si l’objectif n’est pas de penser une pensée opposée pour se sentir mieux), l’objectif est de combler nous-même notre besoin.
Il n’y a pas vraiment de protocole pour se sentir mieux, je ne peux pas vous donner une sorte de mode d’emploi avec : étape 1, étape 2 etc… Il y a des choses qui reviendront souvent, c’est à dire que vous allez vous rendre compte dans votre modèle que vous n’êtes pas d’accord avec la pensée, ou alors que vous avez envie de vous sentir autrement, ou vous n’êtes pas d’accord avec le résultat que vous obtenez et vous avez envie d’en obtenir un autre.
Dans ce cas de figure c’est assez simple, vous allez vous demander quel résultat vous préféreriez obtenir à la place et réfléchir à l’action que vous souhaiteriez mettre en place, quelle émotion je devrais ressentir pour générer telle action et quelle pensée il faudrait avoir pour avoir telle émotion.
On peut remonter comme cela la boucle. Mais si on a une pensée comme dans ce cas de figure qui est en accord avec nos valeurs et trouver la pensée que l’on peut croire également pour combler notre besoin, et qui va nous servir davantage, car la pensée initiale, bien que l’on soit en accord avec, au final elle ne nous sert pas. La pensée : » ce n’est pas normal ils devraient chuchoter « ne me sert pas puisqu’elle ne me permet pas d’agir, ou alors si l’émotion ressentie aurait été de la colère, peut-être que vous auriez réagit d’une manière qui vous dessert complètement et avec laquelle vous n’êtes pas d’accord et qui ne correspondrait pas à vos autres valeurs. Comme par exemple vous énerver et parler de manière impolie aux personnes à côté de vous alors que l’une de vos valeurs importantes c’est le respect, ce qui ferait que vous vous sentiriez très mal car vous n’agiriez pas en accord avec vos valeurs. Une proposition que je peux vous faire c’est : » j’ai le droit de demander que le règlement intérieur soit appliqué « .
2ème situation : la photo de mariage sur Facebook
Le deuxième exemple que je vous avais donné était celui de la photo de mariage sur Facebook, on se rendait compte qu’un de nos amis venait de se marier et publier des photos de son mariage. Le modèle que l’on avait crée ensemble était :
– Circonstance : » mon ami d’enfance à posté une photo de son mariage sur Facebook «
– Pensée : » je suis vraiment la seule personne à ne pas avoir de vie «
– Emotion : solitude
– Action : » je continuais à scroller sur le profil de cette personne «
– Résultat : » je reste chez moi seul devant mon ordinateur «
On identifiait dans cette situation que l’on avait un besoin d’appartenance, un besoin d’affection et de connexion avec les autres, et que l’on avait des valeurs de famille, d’amour… La première chose à faire est de constater les choses telles quelles sont et d’accepter le modèle existant. Très souvent, lorsque l’on se retrouve face à un modèle qui nous dessert, où l’on se retrouve face à une émotion désagréable, on a envie de vite se débarrasser du modèle. Nous en avions d’ailleurs parler dans l’épisode 19 ( » Accueillir les émotions désagréables « ) et sur comment s’approprier les émotions, il est important de faire pause et de comprendre ce qu’il se passe, parce que si on ne prend pas le temps de comprendre ce qu’il se passe et de comprendre le modèle que l’on est en train de vivre, on risque de manquer des informations et de lancer les balles de tennis contre un mur pour reprendre l’exemple cité dans ce précédent podcast.
Il est important pour nous de prendre le temps d’accepter que l’on se sente seul, jaloux, inférieur et de ressentir cette émotion là avant de vouloir agir dessus.
Après seulement on peut se poser les questions nécessaires : qu’est-ce qui ne me convient pas dans ce modèle que je suis en train de vivre ? Est-ce que je suis en accord avec la pensée que je suis en train d’avoir (c’est à dire : » je suis vraiment la seule personne à ne pas avoir de vie « ) ? Est-ce que la pensée que j’en ai me sers et est-ce que le résultat qu’elle me fait obtenir dans ma vie c’est un résultat que je veux obtenir ? Est-ce que je suis content-e de rester devant mon ordinateur à me morfondre ? Est-ce que j’aimerais me sentir autrement ?
Après avoir posé l’ensemble de ces questions je peux voir comment je peux agir sur cette problématique. Contrairement à l’exemple précédent, je vais me dire que je ne suis pas d’accord avec la pensée que je suis en train d’avoir, c’est une émotion qui me vient très vite et que je n’ai pas choisie, c’est une pensée qui m’a traversée l’esprit en scrollant sur Facebook je ne l’ai pas choisie de me dire : » je suis la seule personne à ne pas avoir de vie « . Maintenant que je l’ai remarquée, je peux faire » pause « et me dire : » non mais attend tu n’es pas du tout en accord avec cette pensée « , c’est beaucoup trop dégradant, et d’un point de vue pragmatique je ne pense pas que ce soit vrai, je ne pense pas tout ça c’est juste une pensée qui m’a traversé l’esprit.
Je peux me poser la question et me demander par quoi je vais pouvoir remplacer cette pensée, par une pensée auquel je crois, et qui va mieux me servir et qui va me permettre de me sentir mieux et d’avoir un meilleur résultat dans ma vie. Je pourrais me dire quelque chose comme : » c’est super pour lui, il à l’air très heureux « , et ressentir de la gratitude.
Mais ce qui peut être difficile lorsque l’on choisi de changer de pensée c’est de choisir justement la pensée opposée à la pensée initiale, si je suis en train d’avoir une pensée très négative et je vais opter pour une pensée très positive, parce que je devais pas la croire une seule seconde. Il est d’ailleurs fort probable que si je suis seul à scroller sur Facebook j’ai du mal à opter pour cette pensée et que je me dise : » ah mais c’est génial toutes ces personnes autour de moi ont une super vie et moi je suis seul chez moi « . Ce n’est pas forcément une pensée qui va être facile à mettre en place et qui va fonctionner, parce que si je choisis une pensée que je ne crois pas du toit, cela ne va pas m’aider à me sentir mieux, cela va même peut-être faire l’inverse.
Je peux dans un premier temps choisir une pensée qui va me servir et ce n’est pas forcément une pensée qui va être ultra positive qui va tout de suite me faire me sentir bien, mais c’est plutôt mettre un pied dans la bonne direction, un pied vers le fait de se sentir mieux. Une autre pensée que je pourrais croire et que je pourrais me proposer c’est : » tiens, on a tous des chemins de vie différents « , je pourrais me dire cela comme un constat. Cette personne s’est mariée et pas moi, donc il est vrai que nous pouvons tous avoir des chemins de vie différents. C’est une pensée qui est plus neutre.
Si je choisis de faire un modèle de Brooke Castillo avec ce modèle la cela va donner quelque chose comme cela :
C : (la circonstance de départ ne change pas) mon ami vient de publier une photo de son mariage sur Facebook
P : » on a tous des chemins de vie différents «
E : sérénité / optimisme
A : de passer à autre chose
R : vivre ma vie avec la connaissance suivante : » certaines personnes de mon âge sont mariées «
Ce résultat va valider ma pensée de départ qui est : » nous avons tous des chemins de vie qui sont différents « , je me retrouve alors avec un modèle qui ne me dessert plus, en tout cas qui me convient mieux et qui me fait me sentir mieux. Voilà comment je peux utiliser le modèle de Brooke Castillo dans ce deuxième exemple.
3ème situation : le départ à l’étranger
La troisième situation que j’évoquais la semaine dernière était celui où une amie me disait que je faisais un choix de vie qui ne me ressemblait pas : » je parle à mon amie de mon projet de partir à l’étranger pour le travail et cette personne me dit que » ce choix ne te ressemble pas » « . La circonstance c’est donc : » mon amie me dit que ce choix ne me ressemble pas « .
Je vous le rappelle mais, ce que disent les autres font partie des circonstances, ce sont des choses sur lesquelles on a pas le contrôle, on ne peut pas contrôler ce que les autres pensent, ce que les autres disent, même si nous n’avons pas cette sensation et que ce n’est pas quelque chose que l’on nous enseigne tout au long de notre vie. Nous sommes responsables des émotions des autres et nous sommes responsables de ce que les autres pensent, en particulier sur ce que les autres pensent de nous. Il se trouve que notre amie à tout à fait le droit de penser que nous n’avons pas de personnalité, que nous faisons des choix qui ne nous ressemblent pas, et même que nous ne sommes pas une bonne personne, même que l’on est quelqu’un de méchant et de malhonnête…
Notre amie nous dit : » ce choix ne te ressemble pas « fait partie des circonstances. La pensée que l’on avait à propos de cette circonstance était : » elle pense que je n’ai pas de personnalité « , l’émotion que son ressentait c’était du mépris ou de l’infériorité ou de la contrariété, l’action que l’on mettait en place sous le coup de ce mépris c’est que l’on se justifiait, et le résultat que l’on obtenait c’était une discussion stérile avec notre amie dans laquelle on ne parvenait pas du tout à la convaincre qu’on avait de la personnalité et que l’on faisait ça par choix, et cela validait notre pensée de départ : » elle pense que je n’ai pas de personnalité « . Et les besoins que nous avions identifiés étaient : le besoin de considération et de soutien et la valeur correspondante était le respect.
Je n’avais pas pensé à rajouter mais en relisant cela me vient à l’esprit, il y a surement une valeur de singularité, si nous sommes vexés que notre amie nous dise quelque chose de ce genre, c’est probablement que l’on ne se reconnait pas là dedans et que l’on aimerait être autrement, on aimerait être quelqu’un qui a de la personnalité et qui fait des choix pour soi et qui est autonome et de singulier.
Il faut constater tout cela et se dire et je suis bien en train de ressentir du mépris, ou de l’infériorité ou de la contrariété, et c’est ce qui crée ce résultat dans ma vie.
Je me pose la question : » qu’est-ce que je pense de ce modèle ? « et je me demande si je suis en accord avec la pensée, est-ce que cette pensée me sert, est-ce qu’elle me permet d’obtenir un résultat avec lequel je suis en accord ? Est-ce que j’aurais envie de me sentir autrement dans cette situation ? Je vous renvoie également à l’épisode sur la fausse générosité, où je parlais du fait de rechercher absolument l’amour des autres, cela peut être intéressant d’aller écouter cet épisode si ce n’est pas déjà fait.
Lorsque l’on prend de la hauteur sur un modèle comme celui-ci sur un modèle où quelqu’un nous fait une remarque qui peut potentiellement être un reproche, cela est intéressant de se demander : » est-ce que je suis en accord avec ce que la personne me dit et suis-je en accord avec la pensée que je pense « . Souvent, la pensée que j’ai va être la pensée que la personne m’a proposée, si la personne me dit : » tu es nul-le « je vais me dire : » je suis nul-le « .
Nous allons souvent adopter la pensée que l’on nous propose.
La question va être : » est-ce que je suis en accord avec ce que la personne m’a dit ? « , si on est vexait par quelque chose que quelqu’un nous dit c’est surement parce qu’au fond de nous on y croit un petit peu. Et ce » petit peu « est intéressant puisqu’il nous donne une information sur nous.
Il y a un exemple que donne Brooke Castillo dans ses podcasts qui est : » nous ne sommes pas vexés si on nous dit » je déteste tes cheveux bleus « », si on a pas les cheveux bleus, cela nous fait rire et nous ne sommes pas vexés par cette phrase. Puisque l’on sait que c’est faux, si l’on prend pas le fait que notre amie nous dise que ce choix ne nous ressemble pas c’est que peut-être nous sommes partiellement en accord avec cela, et dans ce cas nous pouvons le noter en faisant ce modèle de Brooke Castillo, on va pouvoir avoir accès à cette information : » en observant mon modèle, il y a une part de moi (au moins en partie) qui est en accord avec cela « . Je vais pouvoir travailler là dessus, et c’est une information que je n’aurais peut-être pas eue si cette personne ne m’avait pas fait cette remarque.
En conséquence, je vais pouvoir me remettre en question, faire des choix qui sont plus en accord avoir moi, changer quelque chose dans ma vie si j’en ressens le besoin, donc c’est plutôt constructif.
Si je ne suis pas du tout d’accord avec ce que me dit la personne, alors je n’ai pas besoin d’en penser quelque chose qui me dessert, je peux simplement choisir de me sentir mieux et de me dire : » je ne suis pas d’accord avec ce qu’elle dit « . Par exemple, dans ce cas là, la pensée alternative que je vais pouvoir choisir : » je sais que j’ai fait ce choix pour moi et non pour copier les autres personnes de ma promotion « . La circonstance est toujours la même : » mon amie me dit : ce choix ne te ressemble pas « et la pensée que je choisis d’en avoir c’est : » je sais que je fais ce choix pour moi « .
Quelle émotion je ressens lorsque j’ai cette pensée là ? Je vais surement ressentir quelque chose comme de la considération, je sais que je fais ce choix pour moi et je me porte une certaine attention. Cela peut être une autre émotion, mais en l’occurence je propose la considération face à cette pensée car le besoin que l’on avait ici c’était de la considération, et très souvent lorsque l’on va changer notre modèle, on va s’apercevoir que l’émotion plus agréable que l’on va ressentir va aller dans le sens du fait de combler nos besoins. Ce qui fait que l’on va combler nous-mêmes nos propres besoins, et très souvent nous avons besoin de considération ou de soutien de la part des personnes en face de nous, et en réalité nous attendons cela de leur part alors que l’on pourrait très bien se le donner à soi-même. Ce que l’on peut se proposer avec ces nouvelles pensées, c’est de s’apporter de la considération à nous-même, parce que si l’on attend que ce soit les autres qui nous l’apportent, parce que si on ne se l’apporte pas nous même, il sera plus difficile de l’attendre de la part d’autrui, si nous ne sommes pas nous-mêmes bienveillants envers nous-mêmes, si on ne s’apporte ni considération ni affection.
En l’occurence ici, si j’ai remarqué que j’avais un besoin de considération et que j’ai envie de me sentir mieux, je vais me proposer une pensée qui va combler ce besoin, qui est par exemple que : » je sais que je fais ce choix pour moi, et donc je ressens de la considération pour moi-même « , j’ai pris le temps de me poser et de m’accorder de l’importance. L’action que je vais mettre en place avec cette considération cela va être que je vais lui dire calmement que je ne suis pas d’accord avec elle et que je pense qu’elle se trompe, et que je fais ce choix pour moi et le résultat que l’on va avoir sera une conversation sereine avec mon amie, avec qui je parle de mes choix, et ce résultat va valider ma pensée de départ qui est que : » j’ai fait ce choix pour moi « .
C’est donc un modèle que je choisi consciemment, pour moi-même. Le premier modèle c’est un modèle qui s’impose à nous quelque part, nous n’en avons même pas conscience, nous ne l’avons pas choisi. Et moi ce que je vous proposer c’est d’en prendre conscience et de comment le modifier pour se sentir mieux. C’est quelque chose que l’on doit faire de manière consciente, et je peux comprendre que ça puisse être difficile de faire cela de manière consciente, mais en réalité c’est une objection que je me suis déjà fait moi-même lorsque j’ai pris connaissance de ces outils pour la première fois, c’est que toutes mes pensées de ma journée sont complètement automatiques, pour beaucoup d’entres elles et le fait de choisir de nouvelles pensées n’est pas une gymnastique qui est automatique.
C’est pourquoi il est important de faire son auto-coaching de façon quotidienne, parce que ce n’est pas quelque chose que l’on fait de manière automatique en un claquement de doigt. Le fait de prendre conscience, de faire un flot de pensées et d’avoir accès à ses pensées, de travailler avec le modèle de Brooke Castillo sur certaines de ses pensées et modifier et/ou se proposer d’autres modèles, cela nous permet de faire cette gymnastique là et se proposer de nouvelles pensées.
Si on fait ce travail là, on va se rendre compte que l’on a très souvent des pensées assez similaires, tout simplement parce qu’on a eu l’habitude de procéder de cette manière et de façon répétitive. Cela peut prendre la forme de pensées à propos de nous, à propos de certaines choses dans notre vie.
Je pense notamment au cas de figure où vous auriez des croyances limitantes qui sont récurrentes et qui vous mettent dans une spirale négative et qui reviennent tout le temps. Eh bien vous pouvez régulièrement faire des modèles dessus et vous proposer automatiquement de nouvelles pensées, notamment si vous avez l’habitude de vous comparer aux autres sur Facebook et que cela vous fait vous sentir mal très souvent, vous pouvez alors vous dire : » je sais que je peux penser autrement « et prendre le réflexe, lors que cette pensée apparait sans même que vous en ayez eu le contrôle, vous dire quelque chose comme : » non mais on a tous des chemins de vie différents « (par exemple).
4ème situation : le cas des inondations dans le sud de la France
Vous apprenez à la télévision qu’il y a eu des inondations qui ont fait plusieurs morts dans le sud de la France, ce que l’on en pense c’est que c’est horrible pour toutes ces familles endeuillées, ce que l’on ressent c’est surement de la tristesse, de l’indignation ou de l’injustice, l’action que l’on met en place sous l’influence de la tristesse cela va être d’en parler autour de nous au travail, et le résultat que l’on va créer pour nous c’est une discussion sur le sujet avec les personnes qui nous entourent. Nous identifions que nos besoins sont les suivants : besoin de connexion avec les autres, de deuil et de réconfort. Les valeurs qu’il y a derrière c’est peut-être de la fraternité ou de l’humanité tout simplement.
Avec ce modèle, on réalise que l’on ressent de la tristesse, on prend de la hauteur et on se demande encore une fois si nous sommes d’accord avec cette pensée, est-ce que ce modèle me sert, est-ce que je suis d’accord avec le modèle que j’ai et avec le modèle que j’obtiens et est-ce que je voudrais me sentir autrement, est-ce que j’ai envie de ressentir une autre émotion.
Je voulais vous donner cet exemple parce qu’il montre ce que je vous disais au tout début de ce podcast, la vie est faite d’émotions positives et négatives, c’est le propre de l’expérience humaine, et il y a des situations avec lesquelles nous n’avons pas forcément envie de nous sentir mieux, on peut faire le choix de se sentir mieux mais en l’occurence on en a peut être pas envie. Dans ce cas de figure, si on a un besoin de deuil, de réconfort et/ou de connexion, nous n’avons pas forcément envie de changer cette émotion, nous n’avons pas forcément envie de penser autre chose, nous n’avons pas forcément envie de nous dire : » non mais ce n’est pas grave, c’est la vie « . On ressent peut être le besoin d’être en deuil, peut-être qu’il y aura un moment ou ce besoin ne sera plus là, et on pourra choisir de penser autre chose, c’est d’ailleurs quelque chose que l’on fera naturellement lorsque le processus de deuil sera passé. Là je vous parle de deuil, mais typiquement lorsqu’une personne de votre entourage meurt et que le processus de deuil est terminé, on peut passer à autre chose et on peut avoir d’autres pensées.
Parfois nous n’avons pas envie de nous sentir autrement et même parfois nous en avons besoin, le besoin de ressentir des émotions désagréables. Il est important de se rendre compte que nous ne sommes pas obligés de nous sentir bien tout le temps et que dans cette situation, nous pouvons choisir de continuer de nous sentir comme cela, et ce modèle il peut très bien nous convenir et nous pouvons être d’accord avec notre pensée de départ qui est : » c’est horrible toutes ces familles endeuillées, je n’ai pas envie de penser autrement pour le moment et je suis d’accord avec l’émotion qu’elle me procure tout de suite, je suis d’accord avec cela et cette pensée me sert car le résultat est que j’en parle autour de moi, le résultat que j’ai c’est que j’en discute avec mes collègues, et comme j’ai un besoin de connexion, de fraternité et d’humanité et que ce sont mes valeurs je comble mes valeurs en ayant cette action et ce résultat là. Je n’ai donc pas envie de changer cette pensée là car je suis en accord avec ce résultat là, même si je ressens une émotion désagréable « .
C’est important de savoir cela pour ne pas mal interpréter l’usage du modèle de Brooke Castillo et penser que l’objectif est de se sentir tout le temps bien, et l’objectif serait alors de se culpabiliser si on se sent mal, et de se dire : » si je me sens mal c’est de ma faute car c’est moi qui crée mes émotions « alors que peut-être que nous allons subir des situations où nous sommes juste en désaccords, ou des situations où l’on est contre le malheur et celui que l’on a collectivement.
J’ai volontairement donné l’exemple d’une catastrophe naturelle, en l’occurence une inondation, mais cela peut-être une situation où nous allons être tous d’accord comme pour un meurtre ou une maladie, comme par exemple quelque chose qui irait à l’encontre de nos valeurs : une personne qui abuse de nous, qui nous manque de respect, qui tient des propos racistes ou sexistes etc… dans ces situations là, nous n’allons pas avoir envie de changer nos pensées parce que si on change notre pensée on renie nos valeurs et qui l’on est.
Dans ces situations là ce que l’on peut se demander c’est : » qu’est-ce que je pourrais penser d’autre qui pourrait me servir davantage « . Si le résultat que j’obtiens en étant en colère c’est que je tape contre les murs ou que je reste chez moi enfermé à crier, mais que vous voulez plutôt militer ou porter plainte ou faire respecter la justice, vous pouvez penser autre chose. Ce que je veux dire c’est que nous ne sommes pas obligés de choisir d’avoir une pensée qui fait que l’on se sent bien, l’objectif n’est pas de jeter la pierre à des personnes qui se sentiraient mal parce qu’il s’est passé quelque chose qu’elles jugent injustes selon les valeurs de notre société.
L’objectif n’est pas de se dire : » mon mari me bat, mais ce n’est pas grave, je n’ai qu’à changer mon système de pensées et je vais me sentir mieux « , vous vous doutez bien que ce n’est pas ce que je suis en train de dire.
Je trouvais qu’il étai important de l’expliquer au cours d’un épisode et d’expliquer que cela fait partie de l’expérience humaine de ne pas toujours se sentir bien et que c’est normal et que c’est quelque chose que l’on peut choisir. Pour finir, on peut faire le choix de changer notre modèle de pensées pour se sentir mieux sans pour autant accepter la situation. Ou de vouloir faire changer une situation que l’on juge injuste ou en dehors de nos valeurs, qui ne nous convient pas. Pour reprendre l’exemple du deuil, on peut avoir besoin de se sentir mal un moment, cela fait partie du processus mais au bout d’un moment il nous est possible de nous délester de cette émotion désagréable et choisir de se sentir mieux.
Ce que je voulais préciser également dans ce podcast, c’est que lorsque l’on se crée un statut de victime légitimement (je développerais le sujet un peu plus en profondeur dans un prochain podcast à venir), parce que l’on s’accorde tous à dire que ce que l’on a vécu fait de nous une victime, parce que l’on aurait vécu un abus, ou victime d’une catastrophe naturelle etc… au bout d’un moment, nous pouvons choisir nous-mêmes que penser que l’on est une victime ne nous sert plus et qu’on veut s’en délester et passer à une autre pensée qui fera nous sentir mieux. Cela ne veut en aucun cas dire que l’on excuse la situation qui s’est produite, qu’on la trouve bien/génial, cela veut juste dire que l’on peut choisir de se délester de ce poids là.
Et je trouve que c’est important de se rendre compte que l’on a ce pouvoir là et qu’en comprenant comment fonctionne nos émotions et le modèle de Brooke Castillo, nous avons le pouvoir sur nos émotions et sur comment on se sent, c’est une excellente nouvelle, nous sommes en contrôle, nous pouvons nous auto-coacher et être autonome et que je trouve super personnellement parce que ça me donne l’impression, à juste titre, d’avoir le pouvoir.
Nous pouvons être atteint uniquement par ce que l’on choisi (bien sur ce n’est pas automatique), évidemment c’est quelque chose qui s’apprend et j’espère que ce podcast vous aide dans cette mission.
Je vais m’arrêter là parce que j’ai parlé très longtemps, je vous souhaite une excellent week-end et je vous donne rendez vous vendredi prochain pour le podcast numéro 24 !
Episodes reférencés
- Épisode 3 – Pensées / émotions / actions
- Épisode 4 – Se sentir bien par la pensée
- Épisode 19 – Accueillir les émotions désagréables
- Épisode 6 – La fausse générosité
Le programme tel qu’il était proposé lors de la sortie de cet épisode, n’est plus disponible. Il a été remplacé par un programme de coaching en ligne de groupe: Cliquez ici pour plus de détails.
Télécharger gratuitement « La boîte à outils »: ici.
Bonjour Esther,
Boîte à outil téléchargée, j’en profite pour te laisser un message de remerciement pour tout ton travail sur ces podcasts ! J’aurais aimé les découvrir quelques mois plus tôt. Je suis en phase totale avec ton approche de l’auto-coaching. Le modèle que tu nous partages est simple et accessible. Sans le savoir, je fais des flots de pensée depuis quelques temps. A partir d’aujourd’hui, avec l’outil de Brooke Castillo en plus, ils seront bien plus efficaces. Je ne pouvais plus voir le développement personnel en pâture, tu me réconcilies avec. Je n’ai malheureusement pas les moyens d’un coaching personnalisé mais je suis contente de m’autonomiser dans ce domaine et de m’y tenir. J’ai hâte d’écouter la suite ! Continue à nous partager ton super travail !
Merci beaucoup Julie ! C’est vraiment trop chouette pour ton auto-coaching ! Je sais le travail que cela représente. Bravo !
Bonjour,
Dans l’exemple de la bibliothèque, finalement on va agir sur la circonstance.
Je croyais que ça servait à rien d’agir sur la circonstance car on part du postulat qu’on ne peut pas changer les autres.
Donc si le bibliothécaire va voir les personnes qui parlent et qu’au final elles continuent à parler. La circonstance ne va pas changer et je vais continuer à être dans un cercle vicieux
Merci Esther ! pour ton implication dans ce que tu fais, pour la qualité de ton contenu, oui c’est peut etre pas toi l’auteur des concepts mais tu les retranscris à merveille. Tu m’aides tellement .
Merci beaucoup. Ça me touche.
[…] Épisode 23 – Se sentir bien […]
[…] Épisode 23 – Se sentir bien […]
[…] décidé de vous parler de cela dans le podcast de la semaine prochaine (épisode 23 ” Se sentir bien “, je préférais répondre à cette question en deux podcast, rendez vous dans le n°23 pour la […]