Retranscription écrite du podcast :

Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet coach certifiée et dans ce 123 ème épisode nous allons parler de vulnérabilité.
Et avant de commencer, il s’agit du premier épisode de l’année 2020 alors : « Bienvenue en 2020 », j’espère que vous avez passé de belles fêtes, que ça vous a plus, que vous avez profité de vos proches si cela faisait partie du plan en ce qui vous concerne, que vous avez pu vous reposer également, et que tout va bien pour vous, que vous êtes heureux de débuter cette nouvelle année. C’est une période de l’année où l’on va entendre beaucoup de voeux de type : « je te souhaite une bonne année, je te souhaite la santé, le bonheur, l’argent… », ce que l’on se souhaite ce sont des circonstances favorables en général et c’est assez intéressant, je me suis fait la remarque cette semaine et je me suis dit que c’était ça le problème que j’avais avec le fait de souhaiter la bonne année à tout le monde, le fait de souhaiter la bonne année c’est quelque chose que je qualifierais de « geste de politesse », on va souhaiter la bonne année à tout le monde : à la boulangère, la bouchère, la postière… Je crois qu’il y a quelque chose qui me dérange dans le fait de souhaiter des circonstances, cela sous entend que le bien-être de la personne va dépendre de ces circonstances et si vous suivez ce podcast depuis un petit moment, vous savez que ce n’est pas la vision des choses que j’enseigne ici et c’était assez drôle de mettre le doigt là-dessus cette semaine, je l’avais jamais vraiment réalisé auparavant, je pensais que je n’étais pas à l’aise avec ça parce que c’était un code social et que je ne suis pas à l’aise avec les codes sociaux en général, je les trouve parfois pesants, en tout cas c’est de cette manière que je décide de voir les codes sociaux, pour moi c’est une manière de ne pas aller droit au but, et de ne pas parler directement avec authenticité et vulnérabilité (ce dont on va parler aujourd’hui), et vérité dans le sens, ce qui est vrai pour moi à un instant T. Ce n’est pas ça qui me dérange le plus ici, c’est le fait de se souhaiter des circonstances, après lorsque l’on a la santé, tout se passe beaucoup mieux, c’est beaucoup plus facile d’avoir des pensées agréables quand la santé est là, c’est beaucoup plus facile d’avoir des pensées agréables lorsque nos proches vont bien et quand les gens que l’on aime sont proches de nous, mais c’est toujours accessible pour nous d’avoir des pensées qui nous font nous sentir bien et c’est ça qui est chouette et c’est ce que l’on apprend ici sur ce podcast. 
Je vous souhaite une très belle année et j’espère que vous vous donnerez les moyens de faire les choses qui sont importantes pour vous, dans la mesure de ce qui est possible circonstanciellement pour vous, que vous donnerez ces moyens et que vous prendrez le temps de vous poser, c’est ce que je me souhaite personnellement et ce que je fais et ce que je m’attèle à faire au quotidien, se poser un moment et de faire le point et de se dire : « qu’est-ce qui est accessible pour moi, qu’est-ce que je peux réellement faire avec mes circonstances pour avancer et pour aller vers les choses qui m’inspirent vraiment dans ma vie ».
Petit point sur les nouveautés de LA Communauté : vous allez désormais avoir la possibilité de vous faire coacher en groupe au sein de ce programme, c’est vraiment un programme qui est évolutif, si vous ne connaissez pas du tout le principe de ce programme je vais vous en dire plus.
C’est l’endroit où les auditeurs de ce podcast se retrouvent pour appliquer tout ce que l’on apprend dans ce podcast, si vous êtes là à écouter ce podcast, que vous l’ayez découvert depuis quelques semaines ou que vous l’ayez suivi depuis le début et que vous avez remarqué que vous n’appliquez pas tous les outils que je vous propose, que vous faites le modèle de Brooke Castillo dans votre tête, mais qu’en pratique que vous n’êtes pas en train d’exploiter le plein potentiel de ces outils et de transformer votre vie avec, que vous voulez les mettre en application, n’hésitez pas à rejoindre LA Communauté parce qu’on le fait ensemble. Tous les mois, toutes les semaines, je vous guide avec Claudia qui est également coach au sein de Se Sentir Bien, on s’occupe de vous concocter la meilleure formule possible pour que vous puissiez avancer, apprendre à utiliser les outils, vous faire avancer sur des thématiques précises dans votre vie. Si c’est quelque chose qui vous parle, n’hésitez pas à vous inscrire, le programme est passé à 34 euros par mois. Je vous recommande de rester au moins 1 an dans LA Communauté parce qu’en une année on couvre tous les thèmes, et tous les outils, ensuite l’année suivante on rajoute de nouvelles choses, on évolue, on vous fait avancer encore plus loin, comme je vous l’ai dit c’est un programme très évolutif.

La vulnérabilité

J’ai choisi de parler de ce sujet en début d’année comme premier podcast de l’année parce que moi pour, la vulnérabilité c’est un énorme chemin d’exploration, c’est un outil extraordinaire pour apprendre à se connaître et améliorer la relation avec soi-même, mais aussi sa relation avec les autres. J’ai remarqué que parmi mes clientes, beaucoup de personnes ont très peu d’aller sur le terrain de la vulnérabilité, c’est quelque chose qui fait peur, on vit dans une société où ce n’est pas forcément bien vu d’être vulnérable, pour le comprendre il suffit de revenir à la définition de la vulnérabilité.

Qu’est-ce que la vulnérabilité ?

C’est montrer ses émotions, c’est le fait de montrer ce que l’on ressent : montrer que l’on a peur, montrer que l’on aime, que l’on est heureux, qu’on a des émotions et en particulier lorsqu’il s’agit d’émotions sincères, qui sont vraiment fortes, ou des émotions qui peuvent être désagréables. 
Le problème est que dans notre société, on a associé les émotions, leur présence, à une faiblesse, c’est quelque chose que l’on nous a appris depuis tout petit, c’est tout l’intérêt de ce podcast aussi, et de tous les épisodes depuis le début, on nous a tellement appris que l’émotion était une preuve de faiblesse, qu’on nous a appris à les cacher et à ne pas en prendre conscience, la plupart d’entre nous n’avons pas conscience de nos propres émotions, et nous les cachons aux autres, nous sommes constamment dans la fuite face à nos émotions, dans le fait de ne pas en prendre conscience, de ne pas en parler, c’est un sujet qui est tabou. L’injonction est encore plus forte pour les hommes, un papa dans une famille ne doit pas pleurer, il doit être fort émotionnellement parlant, quand on commence à avoir envie de pleurer on se dit : « je n’ai pas envie de me mettre dans des états pareil, je n’ai pas envie de me sentir faible et vulnérable », on va avoir tendance à voir l’émotivité, le fait de montrer ses émotions comme une marque de faiblesse. Souvent, dans le milieu professionnel, si quelqu’un montre une émotion, c’est vu comme quelque chose qui est lié à la faiblesse, et non comme la marque d’une force, bien au contraire. Ce qui nous amène à penser que, la vulnérabilité, qui est le fait de montrer ses émotions, c’est synonyme de fragilité. Si vous regardez dans un dictionnaire de synonymes et que vous tapez « vulnérabilité », vous allez tomber sur « fragilité » comme mot de suggestion de synonyme. Ce qui est assez fou quand on y pense, « fragile » signifie qui risque d’être brisé, ce qui explique que la plupart d’entre nous n’avons pas envie d’être cassé, d’un point de vue social, cela voudrait dire d’être « faible » socialement parlant, d’être faible vis-à-vis des autres et que les autres verraient nos faiblesses et donc pourraient en profiter pour nous faire du mal et donc cela serait synonyme de souffrance, parce que l’on subirait les actions des autres qui seraient là pour nous faire du mal, qui serait lié au fait que l’on a osé se rendre vulnérable et qu’on a osé montrer nos émotions à un moment donné, ou que l’on a montré nos émotions malgré nous. Les gens iraient s’emparer de ça et auraient des actions à défavorables à notre encontre et cela nous ferait souffrir et ultimement on serait même exclus socialement. 
Nous avons cette peur viscérale et complètement animale d’être vulnérable et de montrer nos émotions, c’est à la fois quelque chose que l’on a socialement appris lié au fait que l’émotion c’était une marque de faiblesse, et à la fois le fait que l’on a pas envie de se rendre faible devant les autres, cela nous rendrait fragile et on prendrait le risque de mourir seul sous un pont, comme toujours, abandonné de tous, déshérité de toute sa famille. 
Souvent, vous venez vers moi avec des situations précises, et il y a deux exemples que j’aimerais vous donnez ici qui sont assez courants. L’un de ces exemples concerne les relations amoureuses, c’est quelque chose que je vois. Il y a souvent cette peur de vulnérabilité, les personnes avec qui je travaille ont souvent un tempérament conquérant, badass, des personnes qui se lancent des défis. Les personnes qui s’adressent à moi me ressemblent dans le ton avec lequel je communique, ici sur ce podcast je communique de façon assez cash et brut, ce qui fait que les personnes qui accrochent à ce type de communication sont des personnes qui sont un peu « rentre-dedans », pas forcément dans la forme mais surtout dans le fond, qui n’hésitent pas à y aller. Surement que certains d’entre vous vous reconnaîtrez dans ce que je viens de dire, très souvent il y a cette volonté de ne surtout pas être vulnérable, dans mes clientes j’ai souvent des personnes hypersensibles mais qui ne montrent absolument pas leurs émotions, elles sont complètement dans le déni de l’émotion.

Les situations qui revient souvent à mes oreilles, même si l’on ne coach pas précisément sur cette thématique, c’est la situation de la relation amoureuse, on a peur d’aimer, on fuit la relation amoureuse, parce que si on aime, cela signifie qu’on va forcément souffrir à nouveau à un moment donné, et donc que l’amour en lui-même nous rende vulnérable et que le fait de le montrer, le fait de le partager soit quelque chose qui va nous rendre vulnérable, qui va nous rendre plus fragile et qui va nous mettre en difficulté.

L’autre situation qu’elle je pense pour illustrer la vulnérabilité, c’est la prise de parole en public. On a très peur de faire un faux-pas, d’oublier quelque chose d’important, de faire quelque chose qui soit risible, qui fasse que notre audience va se moquer de nous, qu’il y ait un gros blanc et qu’on ne retrouve pas notre texte, on ne se rappelle plus ce que l’on voulait dire, ou que l’on bafouille… On a peur d’être vulnérable, on a peur que ce ne soit pas parfait, et on a peur de partager nos émotions, peur de juste se dire que je pourrais tout à fait rentrer dans cette salle de conférence et dire « dis donc je suis stressée », on pourrait tout à fait le dire au micro, mais il se peut que l’on ait très peur de faire cela. Souvent nous avons très peur de montrer que nous avons des émotions, on a envie de faire bonne figure, on a envie de monter sur cette estrade et avoir l’air de maîtriser notre sujet sur le bout des doigts, d’être apte à parler et de le faire pendant des heures et d’être clair et d’être dans la maîtrise, et de susciter une sorte d’admiration, une sorte de force apparente qui fera qu’on sera pas vulnérable du coup et pas fragilisé.
Et il en va de même en amour, la plupart des personnes qui viennent vers moi avec cette problématique là, elles ne souhaitent pas tomber amoureuse pour ne pas être dans cette phase de vulnérabilité, pour se dire que la personne en face n’a pas d’élément contre moi, elle ne peut pas utiliser cette faiblesse et elle ne peut pas me faire de mal. Il y a plusieurs choses dans les deux exemples que je viens de vous donner, des exemples sur la vulnérabilité il y en a pleins d’autres, prenez peut-être quelques minutes pour prendre un exemple tiré de votre expérience personnelle, demandez-vous dans quel domaine de votre vie vous avez peur d’être vulnérable ?
Une fois que vous avez identifié ce domaine de votre vie dans lequel vous avez peur d’être vulnérable, nous allons essayer de voir ce qui ne va pas dans ce raisonnement. La première chose est que l’on a associé le fait de montrer ses émotions à une marque de faiblesse. J’ai envie de vous poser la question, est-ce que vous êtes d’accord avec le fait que les émotions sont synonymes de faiblesse, j’imagine que si vous êtes là à écouter ce podcast c’est qu’il y a au moins une partie de ceux qui m’écoutent qui ne pense pas ça. Et la deuxième question que j’ai envie que vous vous posiez, c’est de vous demandez quelles sont les personnes que vous aimez, que vous admirez, sachant que ce sont deux émotions très différentes, qui suscitent votre intérêt, et posez-vous la question de « pourquoi c’est personnes là génèrent cela chez vous, pourquoi ressentez-vous cela et comment vous sentez vous connecté avec ces personnes là ? », si vous vous posez cette question, vous allez vous rendre compte que ce qui fait que vous admirez quelqu’un c’est qu’il y a un moment donné ou vous avez été capable de connecter avec cette personne, si vous aimez cette personne c’est que vous avez pu connecter avec elle et pourquoi ? Parce qu’un moment donné vous avez partagé des émotions. Quand je demande à mes clients pourquoi ils aiment leur famille et bien ils me répondent que c’est parce qu’ils ont tout partagés ensemble, idem pour le couple. Et que se passe t-il dans les moments difficiles ? Et que se passe t-il pendant les vacances ? On partage des émotions, à un moment donné l’autre nous dit comment il se sent ou on le voit, ou bien il le montre et nous on se relie à ça, on ressent la même chose. Ce qui permet d’être en empathie avec la personne en face, c’est la même chose avec les personnes que vous admirez et que vous ne connaissez absolument pas, posez-vous la question : les personnes que vous admirez, c’est parce qu’elle vous ont montré une facette hyper dure et forte ou parce que vous avez vu ses émotions, ces pseudos « faiblesses », parce qu’à mes yeux une émotion n’est pas une faiblesse et ce qui fait que vous avez pu vous relier en tout qu’être humain, ce qui a fait que vous avez pu connecter avec cette personne à un niveau qui est complètement différent et qui suscite une relation qui peut potentiellement inclure de l’amour et de l’admiration.
C’est souvent quelque chose que je dis en atelier ou même en coaching, quand on me dit que l’on a peur d’être vulnérable, et moi ma réponse est la suivante : « quelle est la vidéo que tu as le plus aimé sur ma chaîne ? Ou quel est le moment que tu as préféré dans le podcast ? », souvent on va me parler de moment où j’évoque mes faiblesses, des moments où je parle de ma relation avec ma mère, où je parle du jour où j’ai perdu du poids… Si vous vous demandez ce qui a suscité chez vous de l’intérêt vis-à-vis de mon contenu vous allez voir que ce sont mes vulnérabilités, c’est ça qui vous plaît. Souvent on me dit que ce qui plait c’est mon authenticité, derrière cela se cache le fait de dire les choses telles qu’elles sont et de partager ses émotions, le fait de partager ce que l’on ressent et d’être vrai et de ne pas être dans la façade. Ça pourrait être très facile, je pourrais endosser le rôle de coach, et de vous dire que je n’ai pas d’émotions et quand j’en ai je parviens très bien à les gérer comme c’est mon métier mais la réalité et que même en ayant tous les outils, et même si ça va beaucoup mieux et qu’on les utilise et que c’est beaucoup plus facile mais ça n’empêche que je suis un être humain et que je ne vois pas l’intérêt de ne pas vous partager mes émotions et c’est pour moi une force.
La première erreur est que l’on associe le fait de montrer ses émotions à une faiblesse, alors qu’en réalité si l’on regarde les autres autour de soi et les forces qu’on leur reconnaît, les choses pour lesquelles on les trouve admirable, c’est généralement ces mêmes faiblesses, exactement ces mêmes vulnérabilités. Première chose : le fait d’associer émotions = faiblesse est complètement faux et ce n’est surtout pas tellement pertinent avec le monde dans lequel on vit aujourd’hui, effectivement que peut-être qu’un d’un point de vue animal et évolution, il y a peut-être eu un moment où les émotions nous mettaient en porte-à-faux et risquait de nous mettre en danger mais aujourd’hui c’est au contraire un moyen de relier les gens, aujourd’hui nous sommes plutôt dans une ère où on veut du vrai, où on veut de la sincérité, on veut connecter avec de vrais êtres humains parce qu’on s’est retrouvé dans une structure sociale qui est froide et violente. C’est tout l’inverse, c’est même une force. Si vous connaissez vos émotions, si vous les exprimez, vous allez pouvoir mieux vous connaître et donc agir en conséquence. C’est une force, si vous êtes là en train de vous dire : « je me sens de telle façon, si vous allez sur cette scène et que vous êtes prêt à parler en public et que vous dites que vous n’êtes pas à l’aise », vous allez susciter de l’empathie et les personnes en face de vous vont sourire, elles vont peut-être même être patiente, elles vont peut-être même vous applaudir et en faite les gens en face n’en ont rien à faire, et elles retiendront à quel point vous avez été courageuse de surmonter votre stress pour vous adresser à votre audience. Elle a osé dire qu’elle se sentait faible à ce moment là, on ne va pas vous jeter de tomates au visage pour avoir fait ça. Il en va de même en couple, si vous êtes en train de commencer une relation amoureuse et que vous dites que vous avez peur d’aimer, et que vous mettez des mots là-dessus, au contraire, c’est une marque de force. Sur quoi on peut vous attaquer si vous-mêmes vous le dites, si vous exprimez vos émotions, on ne pas pouvoir vous le reprocher, sur quoi on va pouvoir vous attaquer si vous le savez déjà, c’est une marque de force est absolument pas une faiblesse.
La deuxième chose qui n’est pas logique dans ce raisonnement de cette peur d’être vulnérable, c’est que cela sous-entend que si l’on montre à l’autre quelles sont nos émotions et donc quelles sont les choses qui sont en jeu pour nous, cela sous-entend que l’autre va s’en servir contre nous, ce qui signifie que l’on sous-entend la malveillance de l’autre, nous sommes dans la méfiance à l’avance que l’autre va se servir de cela contre nous, et qu’en plus, si il met en place des actions ou si il dit des mots sur le fait que l’on se sentent de telle ou telle manière, on va souffrir. Le problème c’est que l’on suppose que les circonstances extérieures, les mots de quelqu’un ou ses actions, ont le pouvoir de nous faire nous sentir de telles ou telles manières.

Si vous me suivez, si vous avez écouté au moins un podcast de Se Sentir Bien, vous savez que ce n’est pas le cas, c’est une illusion, on a l’impression que lorsque quelqu’un dit ou fait quelque chose cela va nous faire nous sentir mal. Mais en réalité, ce qui fait nous sentir mal ce n’est pas l’action ou les mots de la personne, c’est ce que nous on en pense, ça passe pas le prisme de nos pensées.

J’ai le droit de choisir de ne pas être en souffrance si quelqu’un me dit quelque chose en lien avec une information qu’il a, par exemple une information à propos de moi. Ça c’est quelque chose qui vous redonne du pouvoir, parce que la plupart d’entre nous nous avons tellement peur d’être vulnérable en se disant que s’ils savent que j’ai peur, si il savent que je suis triste, que je manque de confiance en moi sur telles choses, ils vont se moquer de moi, ils vont se trouver une façon de me faire du mal, ce n’est pas vrai. Redonnez vous votre pouvoir. Il y a de très peu chances que le but dans la vie des gens soit de vous faire du mal, comme je le disais pour l’exemple de la prise de parole en public, si vous exprimez votre vulnérabilité il y a très peu de chance que le but des personnes en face soit de se moquer de vous, que la réaction de la foule soit de vous huer. Le scénario le plus probable soit plutôt qu’ils vous applaudissent.
Les personnes ne sont pas aussi malveillantes que ce que l’on imagine dans le pire des cas, ça nous ramène à un podcast que l’on avez vu ensemble où je vous parlais des pires scénarios possibles, c’est juste notre cerveau qui fait son travail de cerveau et qui nous montre les dangers, mais ça reste malgré tout très peu probable que l’on vous jette des tomates au visage si vous dites sur scène que vous venez de perdre votre textes, que vous ne vous rappelez plus de ce que vous vouliez dire. En plus de ça, même si l’on vous jeté des tomates, même si on vous huez, vous êtes la seule personne à décider de comment vous vous sentez. Vous n’êtes pas obligé de vous sentir mal, vous pouvez vous dire : « c’est la réaction de la foule, c’est une réaction qui est tout à fait normale », on pourrait rationaliser la chose, on pourrait très bien se décider de ne pas se sentir mal, décider de le voir comme une expérience et même de ressentir de la gratitude par rapport à ce qu’il vient de se passer, en se disant que grâce à cet évènement vous allez grandir, vous dire que grâce à ça vous avez appris de nombreuses choses. On a vraiment le choix de comment on souhaite se sentir, quelles que soit les actions et les mots des autres à notre encontre.
C’est vraiment quelque chose qu’il faut remettre au centre de notre compréhension des choses ici lorsqu’il s’agit de vulnérabilité.

Quel est l’intérêt d’être vulnérable ?

On peut se dire : « ok d’accord, la vulnérabilité c’est inoffensif, je peux ne pas avoir peur de ressentir des émotions et ne pas avoir peur de les montrer », mais quel est l’intérêt de le faire volontairement ? C’est quelque chose que je vais vous encourager à faire, d’aller chercher cette vulnérabilité parce que je pense que c’est très utile dans notre développement personnel, quel est l’intérêt et qu’est-ce que cela permet de faire ? C’est un moyen de conscientiser ses propres émotions et de savoir ce qui est en jeu à un instant donné, la plupart d’entre nous, si nous ne nous permettons pas d’être vulnérable, si on ne se permet pas de montrer nos émotions, on va avoir du mal à savoir ce qui est en jeu pour nous, c’est à dire que nous allons être dans nos actions du quotidien, les journées passent et se ressemblent et à aucun moment on ne ce sera poser pour savoir comment l’on se sent là maintenant tout de suite ?
Faire une démarche de vulnérabilité, chercher à montrer et à exprimer ses émotions c’est une façon de conscientiser ce que l’on ressent et donc d’apprendre à se connaître, cela va nous permettre de connecter d’une manière plus profonde avec qui l’on est vraiment. Le deuxième intérêt est qu’en le faisant avec d’autres personnes, on va avoir une interaction qui va être beaucoup plus profonde, on va pouvoir recevoir le soutien dont on a besoin, on va pouvoir mettre des mots sur des besoins, sur des valeurs, on va pouvoir avec une interaction équitable, on va pouvoir se mettre au même niveau, susciter l’empathie, ou ressentir de l’empathie aussi parce que vous verrez qu’il se passe quelque chose d’assez magique quand vous êtes vulnérable avec quelqu’un, ça va l’aider à l’être également, alors ce n’est pas obligatoire et vous ne devriez pas avoir cette attente là, c’est souvent quelque chose qui va se passer et cela permet d’avoir des connexions plus profondes et plus sincères avec les autres. Pour moi c’est un outil qui permet d’améliorer ses relations avec soi, mais aussi avec les autres. Si vous voulez l’utiliser, voici les suggestions que je pourrais vous faire. 

Comment utiliser cette vulnérabilité ?

J’aurais envie de vous poser une question et j’aurais envie de vous la poser pour vous-même et éventuellement de l’appliquer pour les personnes tout autour de vous, demandez-vous : qu’est-ce que vous n’aimeriez pas que les autres sachent sur vous ? A la place de « les autres » vous pouvez aussi le remplacer par une personne proche de vous : votre mère, votre conjoint, votre ami…
Qu’est-ce que vous n’aimeriez pas que les autres sachent sur moi et aller leur dire. 
Faite cet exercice, alors vous n’êtes pas obligé de le faire avec tout le monde mais choisissez au moins une personne avec laquelle vous avez envie consciemment de vous rendre vulnérable, de vous encore compte que vous avez peur de dire cette chose à la cette personne, tentez de mettre des mots dessus, de quoi avez-vous peur exactement, pourquoi vous avez peur qu’elle le sache, qu’est-ce que vous imaginez qu’il se passerait ? Est-ce que vous vous sentiriez exclu ? Est-ce que la personne pourrait vous faire du mal ?  Est-ce que vous vous sentiriez en position de faiblesse ? Pourquoi il y a de la vulnérabilité ici ? Et aller le dire, c’est un super défi que j’ai envie de vous donner et c’est une très belle façon de grandir et d’apprendre sur soi, c’est quelque chose que j’ai un peu fait cette année sur ma chaîne YouTube en particulier. C’est vrai que le podcast n’est pas le lieu où je me rends la plus vulnérable, ce n’est pas l’objet mais sur ma chaine YouTube principale c’est l’objet, je fais le récit de mon parcours de vie et de développement personnel, je l’ai fait notamment à travers des vidéos que je vous ai partagé et qui parlaient de mon jeûne long, j’ai décidé de le faire encore davantage, parce que la question que je viens de vous poser, qu’est-ce que je ne voudrais pas que les autres sachent de moi ? C’est une question que je me suis posée et je vais faire des vidéos sur ces sujets là, sur qu’est-ce que je ne voudrais pas que mon audience sache de moi et je vais faire des vidéos thématiques sur ces différents sujets là tout au long de l’année, donc si vous voulez suivre ça n’hésitez pas pas à aller vous abonner à la chaîne et je ferais référence à ce podcast quand je tiendrais moi-même ce défi, j’ai envie de vous le partager. Si vous avez envie de le faire également, n’hésitez pas à me targuer sur les réseaux sociaux et à me dire ce qu’il s’est passé pour vous et comment vous vous sentez, peut-être même en commentant ce podcast, nous sommes dans l’épisode 123. 
Je m’arrête là pour aujourd’hui, je vous souhaite un excellent week-end, et je vous dis à vendredi prochain !