Retranscription écrite du podcast :

Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet coach certifiée et dans ce 126ème épisode nous allons parler de la culpabilité
La culpabilité, cette magnifique émotion que l’on connait tous qui est très agréable (ironie), qui nous donne l’impression que l’on fait tout de travers, que l’on devrait faire les choses mieux, que tout ce que l’on fait n’est pas mérité, que c’est injuste, que les autres devraient avoir plus et que nous avons beaucoup trop et qu’on est trop égoïste, qu’on pense trop à nous, tout ce qu’il  y a autour de cette émotion qu’est la culpabilité. 
Pensez à la dernière fois où vous vous êtes sentis coupable de quelque chose, peut-être que c’était aujourd’hui, cette semaine, pensez à la raison de cela. Si vous regardez l’exemple auquel vous pensez. La culpabilité vient de l’illusion que mon action ou mon inaction fait perdre quelque chose à l’autre. Je vais vous donner une exemple de culpabilité que l’on retrouve très souvent en coaching ou en auto-coaching dans LA Communauté, c’est  ce sentiment de culpabilité qu’il y a lorsque l’on prend du temps pour soi, pour travailler sur soi, se libérer du temps d’introversion et d’introspection, se libérer du temps pour faire ces flots de pensées, faire des modèles de Brooke Castillo sur les situations que l’on est en train de vivre. Très souvent on vient vers moi et on me dit : « non mais tu te rends compte, je me sens coupable de faire ça, je n’ai déjà pas le temps de faire tout ce que je devrais faire, et pendant ce temps je ne m’occupe pas de mon fils, si j’ai du temps ou de l’argent, il ne faut pas que je dépense ces ressources pour moi, il faut que je les utilise pour mes enfants, pour mon mari, dans ma vie pour les autres. Si j’ai du temps il faudrait que je le passe avec mes amis que je n’ai pas vu depuis longtemps qui ont besoin de moi…. plutôt que d’être seule à travailler sur moi. En plus, c’est encore du temps à ne penser qu’à moi, qu’est-ce que je suis égoïste. » C’est quelque chose qui revient assez souvent comme exemple.
Ici on voit que l’on a l’illusion, dans ce cas de figure le fait de prendre du temps pour soi, faire un flot de pensées par exemple, prendre un quart d’heure dans ma journée pour faire mon auto-coaching du jour, j’ai cette illusion que de faire cette action, cela enlève quelque chose aux personnes autour de moi : peut-être à mon fils avec qui je ne passe pas de temps, mon amie à qui je ne réponds pas tout de suite aux messages, ou de manière générale prendre un coaching représente du temps et de l’argent qui pourrait être investi dans autre chose, je devrais garder cet argent pour partir en vacances avec la famille, plutôt que le dépenser pour moi, je devrais utiliser ce quart d’heure pour faire quelque chose qui sert à toute la famille plutôt que de faire quelque chose pour moi parce que j’ai cette impression qu’en le faisant, je leur enlève quelque chose.
Cette impression de déséquilibre, le fait que je prenne 15 minutes pour moi, que je dépense 19 euros pour moi, que j’aille faire un week-end, que je dépense n’importe quelle ressource, que ce soit mon temps, mon argent ou mon énergie pour moi, pour l’autre cela n’est autre qu’une circonstance. Le fait que je passe 15 minutes à m’auto-coacher, pour mon fils cela n’est autre qu’une circonstance. Si c’est une circonstance, c’est donc neutre pour lui, les circonstances sont factuelles. La circonstance neutre en question est la suivante : « je passe 15 minutes chaque matin à m’auto-coacher », pour mon enfant cela représente une circonstance extérieure, c’est quelque chose qui est extérieur à lui, sur lequel il n’a pas le contrôle et c’est totalement neutre. Moi, l’interprétation que je fais de cette circonstance neutre c’est : « ce temps est du temps perdu que je ne passe pas avec mon fils, mon fils perd du temps de qualité avec sa maman », ça c’est le choix de pensées que je fais. Dans la mesure où la circonstance est neutre, il existe forcément un choix de pensées qui neutralise cette circonstance, la vision et la pensée que j’ai c’est : « mon fils perd quelque chose/ mon fils ne va pas avoir l’opportunité de passer du temps avec moi », c’est à dire que je ne vois que la perte pour mon fils, mais comme cette circonstance est neutre, il y a forcément un gain pour mon fils à ce que je ne passe pas de temps avec lui.
Je peux tenter d’équilibrer ça, pour sortir de cette culpabilité là, je peux me demander quel est le gain pour mon enfant à ce que je passe 15 minutes à m’auto-coacher tous les jours. L’une des réponses classiques que l’on pourra avoir en coaching c’est que l’auto-coaching permet de se sentir mieux, d’être plus présent à soi, de se connaitre, de sortir de l’hyper-émotivité, de sortir de schémas où l’on ne se sent pas très bien, ce qui fait que l’on peut être en colère par exemple, on réagit peut-être d’une manière qui ne nous représente pas réellement ce qui fait que nous ne sommes pas réellement nous-mêmes dans certaines situations. Il y a de bonnes chances que pour mon fils par exemple, l’une des belles choses liées au fait que je passe 15 minutes à m’auto-coacher tous les matins, c’est un moyen pour moi d’aborder ma journée de manière sereine et de ne pas être dans la réaction face à lui, et c’est une façon pour moi de gérer mes émotions, par gérer mes émotions je ne veux pas dire les réprimer mais apprendre à les vivre, les accueillir et savoir quoi en faire, et donc c’est une façon pour moi de ne pas toujours être en réaction et de ne pas les subir, ce qui fait que cela représente davantage un gain pour mon fils, parce que cela fait que je vais pouvoir être davantage présente pour lui, je vais pouvoir ne pas être en réaction, ne pas lui reprocher plus tard qu’à cause de lui je n’ai pas pu m’occuper de moi par exemple… Il y a forcément un gain pour mon fils lorsque je me consacre du temps. Et c’est vrai pour toutes les situations.

La culpabilité à réussir

Je donne souvent l’exemple du lancement de projet, on me dit souvent : « moi j’éprouve de la culpabilité à réussir professionnellement, j’ai de la culpabilité à lancer un projet professionnel dans lequel je vais me sentir très bien, dans lequel je vais me sentir épanoui, dans lequel je vais faire tout ce qui me plaît, tout ce que j’aime, tout ce qui m’inspire, je me sens coupable de ça parce que je sais qu’il y a des personnes qui n’ont pas cette opportunité, qui ne peuvent pas lancer leur entreprise, travailler à distance, profiter de la mer, de leurs enfants, faire ce qu’ils veulent de leurs journée, et qui sont obligés de s’ennuyer toute leur vie dans un bureau, à faire quelque chose d’intéressant qui ne les inspirent pas, à gagner au final très peu d’argent et moi je me sens coupable à travailler moins qu’eux, à avoir tout ce temps pour moi, à faire un travail qui me parle et qui m’inspire et en plus de gagner beaucoup d’argent, il faudrait au moins que je gagne moins d’argent, où que ce soit vraiment dur, que je travaille de longues heures parce que sinon j’ai l’impression que ce n’est pas équilibré et que cela crée chez moi de la culpabilité ».
Là aussi c’est très intéressant, parce qu’il y a l’illusion que moi j’ai une vie qui m’inspire, que je gagne beaucoup d’argent ou que je fasse un travaille qui est intéressant pour moi, où je ne m’ennuie pas, que cela enlève quelque chose au monde, cela enlève quelque chose aux autres, alors qu’en réalité ça c’est une circonstance pour l’autre. Pour l’autre c’est neutre, et l’autre en face peut décider de voir la perte, il va décider de créer une émotion désagréable pour lui, il peut créer de la jalousie… Ce qui fait qu’il ne va pas forcément se sentir très bien, peut-être se sentir jaloux. Pour l’autre, il est possible d’adopter un système de pensées qui fait qu’il y voit un gain pour lui, vue que cette circonstance est neutre. Par exemple, me voir faire ce business peut être une source d’inspiration pour cette personne, peut-être que moi je le fasse ça va montrer à l’autre que c’est possible de faire ça, si moi je m’autorise à me lancer, à créer ce qui m’inspire, à avoir un travail qui m’intéresse, cela va montrer aux personnes qui m’entourent que c’est possible et cela va être positif. 
Nous sommes d’accord sur le fait que cette circonstance, c’est à dire que je fasse ou non mon entreprise c’est neutre, le fait que je choisisse de penser que cela apporte aux autres ou que je choisisse de penser que ça leur enlève quelque chose, ça m’appartient, il y a toujours un choix de pensées qui est possible, qu’il soit positif ou négatif. Je ne suis pas en train de dire que vous n’avez pas le droit de penser que quelque chose est mal, je suis juste en train de dire que factuellement ça ne l’est pas. Toutes les circonstances sont neutres et on a beau tourner toutes les circonstances dans tous les sens, même le fait que la planète s’effondre et qu’on fasse tous n’importe quoi, que l’écologie n’est pas prise autant au sérieux qu’elle devrait l’être et que les humains vont peut-être disparaître de la surface de la planète, ça aussi c’est neutre et c’est une circonstance. Nous en tant qu’être humain, nous avons choisi de voir les choses par le biais du manque, on a décidé de voir ce que cela enlevait à la planète que les gens ne tirent pas leurs déchets par exemple. Tout ce que l’on voit c’est ce que cela enlève à la planète mais on ne voit pas qu’en réalité, on dit souvent « sauver la planète », mais la planète en elle-même elle s’en fiche, au pire elle voit les humains disparaître et c’est déjà arrivé de nombreuses fois à l’échelle de l’humanité, la planète est neutre, dénuée de tous jugements, elle n’a pas de moral, ce n’est pas une entité morale. Nous en tant qu’être humains, peut-être que nous ne voyons pas ça de façon neutre, mais la circonstance elle-même l’est. Il y a forcément quelque chose de positif qui se passe si l’Humanité disparaît, nous avons peut-être du mal à le voir, puisque la circonstance est neutre. Il en va de même pour toutes les choses auxquelles on apporte un sens négatif, il va être très utile de se rendre compte de cela, déjà cela va nous permettre de sortir de la culpabilité. 
Cela va nous permettre de voir que notre système de pensées n’est pas du tout le seul système de pensées possible. Dans la mesure où nous sommes polarisé, nous avons forcément une autre façon de penser qui existe, ce qui ne signifie pas que l’on va choisir de changer notre façon de voir les choses pour aller vers l’opposé, parce que parfois nous n’en aurons pas envie et que l’on sera très content de se sentir coupable, parce que c’est aligné avec nos valeurs de se sentir coupable si c’est aligné avec nos valeurs. Ce que j’ai envie de vous proposer ici c’est que ce n’est pas la seule vision possible, et que très souvent on se sent coupables pour certaines choses où en réalité on ne voit que la perte alors qu’en réalité il y a un gain, et cela nous permet peut-être d’équilibrer, par exemple, si je me rends compte que de prendre un quart d’heure tous les jours pour moi tous les matins et que ce n’est pas égoïste et que c’est la meilleure façon pour moi d’être présente pour mon fils, peut-être que cela va m’enlever de la culpabilité et m’enlever une autre façon de faire, qui va être plus efficace en pratique pour prendre soin de mon fils, pour m’occuper de lui, ce qui est intimement ce que je souhaite, je lui souhaite le meilleur et c’est pour cette raison initiale que j’avais cette culpabilité en moi. 
De la même manière, si je constate que m’auto-saboter et faire des choses qui ne m’intéressent pas dans mon travail, cela va juste faire en sorte que je me sens coupable, que je ne suis pas efficace dans mes taches, où je reste à un poste où je fais perdre de l’énergie, de l’argent et des ressources à toute la société parce que je suis là à faire quelque chose qui ne m’inspire pas du tout, faire perdre le temps de mon boss et de tous mes collègues et qu’en réalité je décide de vivre la vie qui m’inspire, d’être bon dans ce que je fais, de faire quelque chose qui m’intéresse dans lequel je me sens utile, je vais beaucoup plus apporter au monde et bien si je m’autorise à voir cela et à sortir de ma culpabilité, je vais pouvoir apporter davantage. Je pense aussi à un autre exemple qui revient souvent au sujet de la culpabilité, l’exemple de la situation où j’hésite à quitter mon conjoint, à quitter mon compagnon, ma copine, ma compagne… la personne avec qui je suis en couple parce que j’ai le sentiment que si je quitte cette personne elle va se sentir seule, et qu’elle va perdre quelque chose, parfois on ne voit que la perte. « Voyons Esther, si je la quitte elle va être seule c’est factuel », si je quitte cette personne je me sens coupable parce que j’ai l’impression que ça lui enlève quelque chose, et je ne vois pas tout ce que cela lui donne, vu que la situation est neutre, cela lui apporte forcément quelque chose. Quel est le bénéfice que cette personne va obtenir en la quittant ? Nous avons bien compris que celui lui enlève ma présence et potentiellement, et elle peut créer ce sentiment de solitude qu’elle va créer avec ses pensées, rappelons-nous également que lorsque l’on se sent coupable c’est que l’on se sent responsables des émotions des autres, je ne suis pas responsable de son émotion je suis responsable de mes actions, et de manière générale je suis toujours responsable de mon action, je suis responsable de ce que je fais et non des émotions des autres.

Les émotions des autres sont créées par les pensées qui elles-mêmes viennent des circonstances. La circonstance est juste le déclencheur de la pensée, mais la personne est responsable de sa pensée.

L’exemple de la rupture dans une relation amoureuse

J’ai souvent l’impression que c’est la circonstance qui crée l’émotion, mais ce n’est pas le cas. Par exemple, si moi je quitte mon copain, je vais créer cette circonstance pour lui qui est : « je ne suis plus en couple, je me suis fait quitter par ma copine », et pour lui, cette situation est neutre mais lui ne va pas le voir de cette manière, il va peut-être se dire que c’est horrible, qu’il se sent seul, il va créer une émotion qui est désagréable pour lui-même. En réalité, c’est qu’il va juste voir la perte et moi si je me sens coupable c’est que je ne vois que la perte, par contre si je me pose la question : « qu’est-ce que cela apporte à mon copain que je le quitte ? », peut-être que je vais pouvoir voir le gain pour lui. Peut-être que dans un premier temps je ne vais rien voir en me disant que cela ne lui apporte rien du tout, je vais me dire qu’il va se sentir très mal, il a investi tout ce temps dans notre relation et là je lui enlève tout d’un coup, il avait miser sur cette relation, il m’a fait confiance… Eh bien c’est faut, il gagne quelque chose. Est-ce que cela est bien pour lui d’être avec quelqu’un qui ne l’aime plus ? Est-ce que c’est bien pour lui d’être avec quelqu’un qui n’est pas totalement investi dans la relation ? Est-ce que cela ne serait pas super pour lui de se dire que c’est l’occasion d’avoir une chance de refaire sa vie avec quelqu’un qui comprend vraiment qui ilets, qui l’aime vraiment pour qui il est ? Si je repense aux raisons qui ont fait que je l’ai quitté, peut-être que la raison est que j’ai considéré que nous n’étions pas deux personnes compatibles, que nous n’allions pas dans la même direction, que nous n’avions pas les mêmes valeurs, qu’on ne s’entendaient plus, est-ce que ce n’est pas un gain pour lui que de ne plus être avec une personne qui n’a pas les mêmes valeurs, qui ne va pas dans la même direction, est-ce que ce n’est pas pour lui l’occasion pour lui de rencontrer quelqu’un qui lui corresponde davantage? Peut-être que là maintenant ce n’est pas sa réalité, mais il n’a pas besoin de le voir comme la situation est neutre.
Là à ce stade, vous m’entendez vous donner différents exemples où je vous montre la polarité opposée de votre pensée et qui crée la culpabilité, souvent la réaction que vous allez avoir c’est de dire que l’on peut donc faire n’importe quoi et que tout est toujours neutre, ma réponse est simple : oui en effet. Dans l’absolu, c’est neutre, tuer quelqu’un c’est neutre, flinguer la planète, c’est juste que vous n’allez pas faire ce choix là, on va faire le choix de se dire qu’en tant qu’être humain j’ai cette capacité à distinguer le bien du mal, à décider ce qu’il trouve juste ou injuste, c’est juste un choix qui n’est absolument pas factuel. C’est un choix moral mais dans l’absolu c’est neutre. 
Quand je fais le choix de la culpabilité, ce n’est pas une obligation, quand je choisis de me sentir coupable c’est un choix moral que je fais, en réalité c’est neutre et si je me rends compte de cela, si je fais le travail jusqu’au bout c’est à dire de voir toutes les pertes et tous les gains, je vais neutraliser cette culpabilité mais je peux malgré tout choisir de me dire à la fin que ça ne me convient pas, je ne suis pas en accord avec mon action, je trouve que ce que j’ai fait est mal, mais je serais en pouvoir que la réalité c’est juste moi qui fait ce choix là, et ça me redonne du pouvoir, il y a de nombreuses fois où l’on va choisir d’avoir une vision négative des choses. En général dans le cas de la culpabilité c’est que l’on est pas en mesure de voir le gain qu’apporte cette situation, une fois qu’on le voit on va être en capacité de laisser partir cette culpabilité, il y a de nombreuses situations où l’on va choisir consciemment de ne pas se sentir bien, juste parce qu’on a pas envie de se sentir bien à ce moment là. Si on a fait quelque chose avec lequel on est pas en accord, on a peut-être pas envie de se sentir bien dans un premier temps, on décidera de voir ce gain plus tard et que là tout de suite on se sent coupables ou on a des regrets d’avoir fait tel ou tel chose, on a envie de vivre cette culpabilité jusqu’au bout parce que c’est plus aligné avec nos valeurs.
On aura pu faire cet exercice de se rendre compte que la culpabilité n’est qu’une illusion que mon action ou mon inaction fait perdre quelque chose à quelqu’un, mais que factuellement mon action ou mon inaction est neutre, ce n’est pas le cas.
Je m’arrête là pour aujourd’hui, je vous souhaite une excellent week-end et je vous dis à vendredi prochain !