Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet coach certifiée et dans ce 131ème épisode nous allons parler du couple.
Je suis très heureuse d’aborder ce sujet bien que je n’en parle pas souvent, pourtant j’ai pleins de choses à dire sur le sujet. Vous allez peut-être m’entendre parler de ce sujet un peu plus souvent, et en particulier de ce fameux adage : « mieux vaut être seul que mal accompagné ».
Et pourtant, j’ai beaucoup de personnes dans mon entourage et j’ai moi-même été cette personne par moment, et je suis certaine que parmi vous qui écoutez ce podcast vous vous reconnaissez dans ce que je vais dire, qui ont fait le choix d’être « mal accompagnés » (avec de gros guillemets), plutôt que d’être seul-e, de cette peur d’être seul-e, ce que cela signifie d’être seul-e et nous allons en parler.
Nous allons parler du couple, est-ce qu’il vaut mieux choisir d’être en couple, qu’est-ce qu’il se cache derrière la décision d’être en couple, qu’est-ce que l’on attend lorsque l’on est en couple, nous avons souvent de nombreuses attentes vis-à-vis du couple… Nous allons discuter de cela, je ne sais pas exactement dans quelle direction cela va aller bien que je sache très bien ce que je veux vous dire aujourd’hui, et quels exercices j’ai envie de vous proposer pour vous faire avancer sur le sujet. Je vous parle sur le ton de la discussion et le but est de vous emmener avec moi durant ces quelques dizaines de minutes ensemble.
Je ne sais pas vous mais moi j’ai dans mon entourage des personnes qui sont avancées dans l’âge, qui ont de grands enfants (je pense notamment à des femmes), et qui sont à un stade de leur vie où elles se disent (ma mère en fait partie) : « moi les hommes/ le couple de manière générale si ce ne sont pas des personnes hétérosexuelles, j’ai donné, je suis à un stade de ma vie où je n’ai plus envie de ça », quand je questionne ce point de vue, puisque ça m’intéresse surtout ces dernières années où je me posais beaucoup de questions sur le couple, sur ce que je voulais pour l’avenir… Je me rendais compte que ces personnes avaient évolués à un stade de leur vie, où ce n’était plus un sujet, ce n’était plus important, c’était plus essentiel pour être complet, pour être un humain fonctionnel que d’être à deux, que d’être en couple, que d’être en relation amoureuse », je trouvais cela assez fascinant. Je me souviens d’une discussion que j’ai eu avec une amie à la terrasse d’un café, elle venait de se séparer de son copain, elle a 37 ans et elle me disait qu’elle est à un stade dans sa vie où elle est bien évidemment triste que la relation se termine parce qu’elle aimait bien cette personne, elle aurait aimé qu’ils fassent un peu plus de chemin ensemble, ou que les choses se passent différemment et dans le même temps elle était aussi tellement dans l’acceptation, et elle se disait qu’elle n’avait pas besoin d’être en couple pour être heureuse, elle était dans la dynamique de « je suis assez, je suis entière comme ça », et j’ai trouvé cela extrêmement inspirant, et j’ai envie de vous en parler.
Je me suis rendue compte que j’ai fait du chemin à ce sujet, c’est à dire qu’au moment où je vous parle je suis en couple et je me rendais compte que j’avais pas mal d’attentes sans que cela soit forcément formulé auprès de mon partenaire, mes des attentes tacites sur l’avenir en couple, comme si cela devait faire partie d’un tout et que sans ça la vie sera beaucoup moins drôle sans ça, je le pense toujours. Dans mes valeurs les plus hautes il y a la connexion avec les autres êtres humains, c’est quelque chose qui fait partie de mes valeurs et c’est pour cette raison que j’ai ce podcast, c’est pour cette raison que j’ai ma chaine YouTube, c’est pour cette raison que je fais ce métier, c’est pour cette raison que j’ai beaucoup d’interactions sociales qui sont très riches, j’ai peu d’amis mais par contre nos liens sont très proches, avec qui j’ai développé une certaine intimité si je peux dire cela de cette manière, une certaine vulnérabilité parce que ce que je recherche c’est l’interaction et la connexion très forte. Je vois le couple comme une opportunité de développer cette connexion très forte, ce n’est pas du tout la seule façon d’obtenir ce résultat mais je trouve que c’est une façon fun de l’avoir. Ce que j’ai envie de vous raconter, c’est davantage le fait que pour beaucoup d’entre nous, nous avons cette vision que sans le couple, sans la relation nous ne sommes pas entiers/complets et la vie ne vaudra même pas la peine d’être vécue (je me souviens avoir déjà pensé ça, je ne sais pas si parmi vous il y’ en a qui ont pu avoir la même pensée).
Je me suis déjà dit : « si je suis célibataire toute ma vie, si je suis seule toute ma vie, à quoi bon, le but est de partager, de fonder une famille, d’avoir des projets communs et si il n’y a pas tout ça, à quoi bon ? ».
Ce que j’ai envie de discuter avec vous et ce sur quoi j’ai envie que l’on s’interroge aujourd’hui, c’est : « quelle sont nos attentes ? Qu’est-ce que l’on s’imagine que l’on aura quand nous sommes en couple ? Qu’est-ce que l’on s’imagine que l’on va continuer à avoir si l’on est en couple et si ce couple dure ? Il se trouve que l’on a beaucoup d’attaches autour du fait que le couple dure absolument dans le temps, comme si il allait y avoir une perte, quelque chose qui allait disparaître si le couple s’arrêtait, j’ai envie que l’on s’invite tous ensemble à se poser ces questions ? Quelles sont les attentes que vous projetez sur le couple vous personnellement, dans votre quotidien et dans votre réalité ? »
Souvent il y a des choses comme : « je ne serais jamais aimé-e, je n’aurais pas l’occasion de donner de l’amour, je ne me sentirais pas entier-e, je n’aurais pas quelqu’un avec qui partager les choses en voyageant, un quotidien ou une vie de famille si une fonder une famille c’est quelque chose qui vous inspire, je n’aurais pas l’occasion de partager des moments de complicité au musée, au restaurant, dans la rue, en vacances…. » Peut être que vous vous dites que vous n’aurez pas de soutien les jours où ça ne va pas, les jours où je me sens nul-le, les jours où je suis en SPM, les jours où je vois tout en noir eh bien je n’aurais pas une personne à aimer de façon inconditionnelle et qui m’aimerait de façon inconditionnelle et qui sera là pour me soutenir et inversement, je n’aurais personne à qui apporter tout un tas de belles choses etc…
Vous voyez toutes les attentes que vous avez, toutes les projections que vous avez, toutes les choses que vous imaginez que vous aurez si vous étiez en couple et combien c’est une vision extrêmement polarisée, ce n’est pas une circonstance c’est un ensemble de pensées, un flot de pensées : « je m’imagine qu’en étant en couple j’aurais toutes ces choses » et factuellement ce sont des pensées, parce que factuellement je peux me retrouver avec quelqu’un dans le même appartement, nous allons partager la même chambre, il y aura des factures à payer en commun, nous allons passer tant d’heures ensemble, tout ce que je m’imagine : le soutien, les moments de bonheur… Ce sont des pensées. Et comme ce sont des pensées, il y a aussi des choses qui sont négatives, moi je vais avoir une vision idéalisée lorsque je m’imagine que cela va être génial d’être en couple. Si vous avez déjà été en couple vous avez peut-être déjà gouté à la vie commune, vous savez qu’il y a pleins de choses qui ne sont pas conformes à cette vision idéalisée, les chaussettes sales qui trainent par terre, les problèmes de communication, les moments où l’on a pas envie de dire/ de faire/ de manger/ de regarder la même chose, tous les moments où l’on ne se comprend pas forcément, il y a pleins de petites choses désagréables qui peuvent survenir en couple. Je ne suis pas dans la catégorie de personne qui pense que le fait d’être en couple signifie devoir faire des sacrifices, je ne suis absolument pas quelqu’un qui pense que le sacrifice est nécessaire dans la vie, je pense que l’on peut totalement être à deux et ne pas avoir envie des mêmes choses et de ne pas faire les mêmes choses et que cela soit OK et que personne n’ait l’impression qu’on lui ait enlevé quelque chose mais que les deux personnes soient épanouies, c’est quelque chose qui vient de ce que je suis en train de vous dire ici, ce vers quoi je me dirige qui est que :
Nous n’avons pas besoin d’être en couple pour être complet, nous n’avons pas besoin que quelqu’un d’autre vienne remplir nos besoins, et ça c’est quelque chose qui est important à comprendre.
C’est le coeur de ce que j’ai envie de vous transmettre ici aujourd’hui, ma vision des choses qui est la plus proche (selon moi) du fonctionnement de l’être humain, nous n’avons pas besoin d’avoir une personne extérieure qui remplit nos besoins, on peut remplir nos besoins par nous-mêmes et nous allons voir comment. Souvent nous sommes dans l’attente que notre conjoint remplisse notre besoin de connexion, notre besoin d’être compris, d’être écouté, de soutien… On attend tout cela de l’autre. Tant que l’on attend ça de l’autre et que le rôle principal de l’autre c’est de nous apporter tout ça et inversement, on va constamment être dans une sorte de pression mutuelle, dans une attente mutuelle. Et l’on en vient à se demander si c’est la bonne personne, est-ce que cette personne m’apporte tout ce dont j’ai besoin ? Est-ce que je devrais la quitter parce que ce n’est pas la bonne personne ou est-ce que je devrais avec elle parce que c’est la bonne personne ? Il y a toute cette pression autour du couple qui n’est pas nécessaire et si on a compris que nous étions un être humain entier et que nous n’avions pas besoin d’une personne extérieure, que ce soit le couple, le parent, les amis… Nous n’avons pas besoin de tout ça, et nous n’avons plus cette pression là sur le couple et nous n’avons plus de problèmes à juste être ensemble et par moment ne pas forcément avoir les mêmes envies et les mêmes besoins et faire des choses différentes sans qu’on donne un sens à ça qui soit un sens du type : « mince cela signifie que l’on a plus rien en commun, cela veut dire qu’il ne m’aime pas si il n’a pas envie d’aller faire du shopping avec moi (je caricature énormément en utilisant des stéréotypes de genre, j’en ai tout à fait conscience, désolé pour ça), si il ne veut pas faire telle ou telle activité cela signifie que mon couple part à sa perte, et si je n’ai pas de désir sexuel l’un envers l’autre cela signifie que l’on ne s’aime plus, alors qu’en faite le désir ne concerne que l’une des deux personnes et ce qu’il est en train de vivre, cela n’a absolument rien à voir avec l’autre ».
Si l’on accepte le fait que l’on est capable de remplir nos propres besoins seuls et que l’on a pas besoin de l’autre, on va enlever cette pression sur le couple et on ne veut plus avoir ce besoin absolu d’être en couple.
Si vous avez déjà eu plusieurs expériences de couple, vous avez peut-être été marié plusieurs fois, peut-être que vous avez plus d’expérience que moi, peut-être que vous avez la quarantaine, la cinquantaine, la soixantaine…. Cela vous semble peut-être évident si c’est le cas, c’est quelque chose que j’ai appris des personnes qui sont plus âgées et qui ont plus d’expériences et ça c’est quelque chose que j’adore, j’ai tellement hâte d’avoir 60 ans parce que je me dis qu’à cet âge j’aurais compris tellement de choses sur moi et sur le monde en plus de ce que j’ai déjà compris aujourd’hui, ça me fascine, et ça m’éclate de me dire que je vais avoir une relation encore plus belle avec moi-même d’ici là.
Quand je vois des personnes de cet âge là, avec de grands-enfants et qui ont cette compréhension là et cette expérience là et c’est leur réalité, elles vivent le fait d’être sereines seules et qui aspirent à cela et qui sont OK avec ça. Je ne parle pas de celles et ceux qui se disent : « les hommes ne sont pas capables de remplir mes besoins », c’est très hétéro-centré tout ce que je vous dis parce que dans mon entourage j’ai plus de femmes hétérosexuelles, « je n’ai plus besoin d’homme dans ma vie, de toute façon les hommes ne sont pas capables de combler mes besoins donc autant faire cavalier seule », je ne parle pas de cette approche qui fait que l’on a un ressentiment envers le sexe opposé, ou contre la relation en elle-même. Je parle vraiment de personnes qui ont fait ce choix de se dire qu’elles n’ont absolument pas besoin de quelqu’un dans ma vie, je suis assez. Et ça c’est puissant, de se dire « je suis assez », et tant que je n’ai pas compris que j’étais assez, je vais me planter dans mes couples, parce que je vais attendre de l’autre qu’il remplisse quelque chose qu’il ne peut pas remplir puisqu’il n’y a que moi qui peut le remplir, j’attends de l’autre qu’il me fasse comprendre que je suis assez, j’attends de l’autre qu’il me fasse remonter l’estime et la confiance que j’ai envers moi-même… Alors que ces choses là ne peuvent venir que de moi, il y a vraiment ce travail à faire sur soi et de lâcher prise sur les attentes de la vie en général mais en particulier sur les attentes qui pèsent sur le couple, sur le : « mon dieu ça va me nourrir, ça me remplir, ça va m’apporter tant de choses » et de se dire que si je n’ai pas tout ça, la vie va déjà être géniale en soi.
Je suis déjà assez, je peux être heureuse, je vais être heureux, je vais être complet, si je suis juste déjà là, moi-même je n’ai rien besoin d’autre que moi pour être heureux dans ma vie, je n’ai absolument rien besoin d’autre que moi, je peux. nourrir tous mes besoins et toutes mes valeurs seul-e. Est-ce que cela signifie que je n’ai pas le droit d’aspirer à être en couple, non absolument pas, cela veut dire que je n’ai pas besoin de ça pour fonctionner, je peux être assez seul-e, est-ce que ce n’est pas génial que de se rendre compte de ça ?
D’arriver à ce stade où loin a plus d’attentes et comme je n’ai pas d’attentes je suis vraiment dans l’accueil, si je rencontre une personne avec laquelle je me sens bien, avec laquelle il y a des affinités, je n’ai pas d’attentes vis-à-vis de cette personne, qu’elle se comporte de telle ou telle manière parce que j’ai mon manuel de bonne conduite et tous mes besoins à remplir et qu’il faut absolument qu’elle fasse toutes ces choses comme : aller chercher des croissants le dimanche matin, qu’elle soit à l’écoute le moment où je suis en SPM (Syndrome Pré-Menstruel), je n’ai plus besoin que mon mec soit à l’écoute à ce moment là, je n’attends plus ça, je n’ai plus l’attente qu’il se comporte de telle ou telle manière, qu’il fasse les choses d’une certaine manière, qu’il ait telle ou telle qualité, parce que je sais que je peux fonctionner sans. Je sais que si aujourd’hui je suis en SPM mais que lui n’est pas disponible, que je lui demande : « tiens j’aurais besoin de parler, est-ce que tu as du temps à m’accorder, est-ce que tu as de l’espace mental pour ça, est-ce que tu es disponible pour ça ? »et que je sois dans l’accueil du fait qu’il puisse me dire non, que lui puisse s’écouter et ne pas être dans le sacrifice et pouvoir me dire non et que moi je puisse me dire : « ok, il n’est pas disponible, je peux être disponible pour moi-même, je peux aussi chercher chez quelqu’un d’autre cette écoute dont j’ai besoin et demander à une amie de m’écouter si elle est disponible », se rendre compte que le couple comble tous les besoins, c’est quelque chose d’idéalisé pour un seul être humain.
J’écoutais récemment dans un podcast (Vlan avec Esther Perel), nous avons aujourd’hui mis la pression sur le couple, ce que devait remplir une communauté, lorsque l’on vivait moins de façon individualiste (pas de péjoration lorsque j’utilise le terme individualiste), de façon moins isolée pour trouver une autre façon de dire les choses. Nous savons qu’à l’heure actuelle nous sommes nombreux à vivre seul ou à deux dans un appartement là où avant ce sont des familles entières qui vivaient réunies sous le même toit, avec plusieurs générations mélangées. Tous les besoins sociaux de connexion, de partage… étaient remplis par une dizaine de personnes proches, aujourd’hui nous attendons cela d’une seule et même personne, le couple c’est notre tout, c’est trop de pression sur les épaules d’une seule et même personne. Personne n’est capable de combler cette attente irréaliste, ce n’est juste pas possible.
La question à se poser : « quelles attentes puis-je enlever sur le couple ? Et comment je peux me faire confiance et me dire que je n’ai pas besoin du couple pour me sentir bien, je peux répondre à mes besoins et je peux aller piocher dans mon entourage ailleurs, les choses dont j’ai besoin au moment où j’en ai besoin. Je peux m’entourer de plusieurs personnes qui sont différentes et avec qui j’ai une connexion différente, je n’ai pas besoin que mon couple soit mon tout, je n’ai pas besoin d’avoir d’attentes tout court ».
Vous voyez comment cela change tout dans la dynamique du couple ?
Cela signifie que si je m’autorise à voir les choses de cette manière là car c’est une perception encore une fois, dans les faits un couple c’est juste deux personnes ensemble dans un appartement, ce que moi je perçois comme étant le couple, toute cette histoire : « on est connectés, on fait des choses ensemble, on se soutient… » tout ça c’est une perception et si j’enlève les attentes de cette perception, je laisse plein d’espace à l’autre pour être lui-même et pour aimer cette personne telle qu’elle est, ne pas attendre d’elle quelque chose qu’elle n’est pas et je vais pouvoir avoir l’espace d’avoir une relation qui est beaucoup plus sincère et beaucoup plus entière et qui correspond beaucoup plus à l’un et à l’autre. Je ne vais pas avoir l’attente que l’autre se transforme à mon idéal de vie, je vais être OK avec le fait que peut-être cette personne ne partage pas les choses qui m’intéressent, parce que je ne vais pas attendre d’elle qu’elle s’y intéresse malgré tout, je vais être OK avec le fait que cette personne et moi n’avons pas forcément tant de choses que l’on a envie de partager ensemble et je ne vais pas mettre une pression énorme là dessus, je ne vais pas me forcer à être avec quelqu’un avec qui je n’ai pas vraiment envie d’être, et que cette personne n’a pas vraiment envie d’être avec moi, que nous sommes constamment dans le sacrifice et dans le fait de faire des efforts et je vais être OK avec le fait de ne pas vouloir partager du temps ensemble à certains moments, cela ne va rien nous enlever l’un et l’autre, nous allons être complet seul, cela ne veut pas dire que l’un d’entre nous a un problème, juste nos vies peuvent continuer et nous pouvons être pleinement entiers ainsi, peut-être qu’un jour on croisera quelqu’un avec qui on a envie de partager plus et on se dire que c’est génial, nous avons envie des mêmes choses et c’est cool, on a envie de les faire ensemble et le jour où ce n’est plus le cas eh bien on ne les fait plus et c’est OK.
Accepter le fait que nous sommes tous des êtres humains en évolution, que nous sommes tous différents et que nous sommes tous des entités à part entière et essayer de se modeler les uns les autres pour tenter de fonctionner ensemble, ce n’est pas forcément ce qui va maximiser notre bonheur.
Dans ce que je suis en train de vous présenter, il y a cette autorisation à être seul-e, à quitter quelqu’un si ce n’est pas la bonne personne pour vous, ce n’est pas une personne avec qui vous avez envie d’être, et ça c’est la seule bonne raison d’être ou ne pas être avec quelqu’un : est-ce qu’on en a envie ? Est-ce que j’ai un élan qui me pousse à être avec cette personne. Remarquez comment c’est quelque chose que l’on fait déjà avec ses amis, on est moins dans le sacrifice, certaines personnes voient les amitiés comme le couple et sont dans le sacrifice… On a moins cette attente et cette pression de « l’ami doit remplir tous mes besoins et doit être mon TOUT ». Voyez comme les relations peuvent être beaucoup plus sincères avec cet espace là, moi j’ai des amis que je n’ai pas envie de voir plus d’une fois ou deux dans l’année, et je suis OK avec ça et a contrario, j’ai des amis que j’ai envie de voir toutes les semaines, plusieurs fois dans la semaine… On partage quelque chose qui a du sens pour nous à un instant donné mais il y a pas de pression sur la relation. Nous n’avons pas de l’attente vis-à-vis de nos amis, en tout cas moins que dans le couple, culturellement parlant.
J’ai envie de vous proposer de vous laisser cet espace là et de faire redescendre la pression sur le besoin d’être en couple et l’obligation de rester avec quelqu’un alors que l’on en a plus vraiment envie, l’obligation de trouver quelqu’un à tout prix… parce que l’on pense que cette personne va remplir tout un tas de besoin chez nous, on fantasme tout autour de ce scénario, et aussi vous donner l’autorisation de penser que les relations ne durent pas toute une vie, et parfois oui, et ne pas avoir d’attente autour de la durée du couple, dans tous les cas « je suis assez pour être heureux » et je n’ai pas besoin de quelque chose d’extérieur, et si j’ai besoin de connexion parce que je suis un être humain, je me fais confiance sur le fait que j’aurais toujours des personnes dans mon entourage qui nourrissent, qui connectent avec moi et qui en sont là où j’en suis dans ma vie. Remarquez dans votre vie à quel point il y a des personnes qui en sont rentrés, d’autres qui en sont sortis, des gens qui sont restés et tout est OK, idem pour le couple.
J’ai envie de vous proposer un exercice afin de creuser cette question sur le couple.
Un exercice puissant de visualisation sur la thématique du couple
Un exercice de visualisation que je trouve vraiment super qui est de vous demander : « à quoi vous aspirez dans le couple ? A 10 ans, qu’est que vous voyez dans votre couple ? En vous autorisant à idéaliser, ma vie parfaite en couple ce serait… » et en vous posant la question dans les différents domaines de vie, à quoi ressemble le quotidien ? A quoi ressemble les projets de vie, notre lieu de vie, la vie de famille, si on en a une, les projets professionnels communs, quelle est la dynamique globale ? Qu’est-ce que l’on fait de nos journées, sur quoi on connecte, sur quoi on se ressemble, sur quoi on se ressemble moins ? A quoi ressemble notre mode de communication, de quoi on parle ? Sur quel ton on se parle et à quelle fréquence ? A quoi ressemble la sexualité ? Qu’est-ce que l’on fait ensemble ? Qu’est-ce que l’on partage, qu’est-ce que je ressens, comment je me sens dans cette sexualité ? Physiquement, à quoi ressemble la personne physiquement et mentalement dans l’idéal, quel est son physique, comment est son corps, comment est sa santé, quelles sont ses qualités et défauts ? Quels sont ses traits de caractères ?
L’intérêt de faire cette visualisation : de comprendre ce que vous pensez avoir besoin, ce à quoi vous aspirez dans la relation, les exercices de vision vous permettent d’attirer à vous ce dont vous avez vraiment besoin? Par exemple, si vous vous rendez compte que dans votre vie vous vous entourez de personnes qui ne vous correspondent pas du tout, qui ne partagent pas les mêmes choses que vous et même qui sont toxiques pour vous, le fait d’écrire une vision, cela va aider votre cerveau à faire son biais de confirmation en vous disant que cette personne ne correspond pas à ce à quoi j’aspire et naturellement vous allez moins créer d’affinités avec ces personnes là.
Cela va vous permettre ce à quoi vous aspirez en terme de relations.
La deuxième chose que j’ai envie de vous proposer avec cet exercice, le but ce n’est pas juste de se dire que c’est génial et que c’est le monde des bisounours, je vais de la visualisation, j’active la loi de l’attraction et j’attends que mon prince charmant tombe du ciel, je l’ai décrit, j’ai envoyé une lettre à l’univers et j’attends qu’il exauce mon voeu, mais plutôt de vous demander : « cette personne, avec tous les traits de caractère que j’ai décrit, toutes les choses que j’ai décrit en lui ou en elle, en quoi ce sont des choses que j’ai déjà chez moi ? En quoi ce sont des choses que je me donne déjà ou que j’ai déjà avec des personnes de mon entourage ? Et si ce n’est pas totalement le cas, comment je peux me donner ces choses en question ? ». Par exemple si j’aspire à plus de calme, c’est quelque chose que j’ai dans mes visions, je suis quelqu’un d’extraverti et dans mes visions j’ai toujours avec moi quelqu’un à mes côtés qui soit introverti, si j’aspire à plus de calme, comment puis-je moi-même m’en donner davantage, et comment c’est quelque chose que je fais déjà, je me rends compte qu’il y a de nombreux moments dans ma journée où je fais de la méditation, où je me pose et où je me recentre. Ou c’est quelque chose auquel j’aspire et je peux déjà me de donner, et je me rends compte qu’ici j’ai un besoin, que je pense que l’autre va combler, il me faut quelqu’un de calme pour combler ce besoin, et je me dis qu’il me faut quelqu’un d’extérieur à moi-même alors que je peux moi-même le combler sans l’intervention de l’autre. Cet exercice n’est pas là pour vous dire de ne pas aller chercher cette personne là, ou n’idéalisez pas cette personne là et ne pensez pas qu’il y a quelqu’un qui va venir vous tombez dessus et égayer votre vie, mais plutôt vous en servir pour comprendre davantage vos besoins, et ce à quoi j’aspire dans une relation et comment je peux déjà me donner ça moi-même. Et si cette personne se présente, et avec qui je peux connecter et en plus partager des choses et j’ai envie de ça, c’est génial, on peut avoir le droit et l’envie et aspirer à une vie de couple et à une relation epanouie, mais de se rappeler que l’on a pas besoin de ça pour fonctionner, à partir du moment que l’on comprend qu’on peut nous-même combler nos besoins, on se rend compte que l’on peut être seul-e, et le choix d’être seul-e ou mal accompagné-e devient beaucoup plus facile dans notre vie.
Je m’arrête là pour aujourd’hui, je vous embrasse, je vous souhaite une très belle journée, je vous invite à vous abonner à ce podcast sur iTunes si vous l’aimez et que vous l’avez trouvé utile, je vous dis à vendredi prochain !
Merci merci merci 🙂
C’est exactement le podcast que j’avais « besoin » d’entendre aujourd’hui (comme quoi la vie – et spotify ! – est bien faite !)
Le ton, les mots, tout est juste, tout résonne dans ma tête et, bien que cela fasse un peu cliché, dans mon coeur aussi.
On a besoin d’entendre plus souvent des discours comme celui-ci, à la fois ancrés dans la réalité et tournés vers l’analyse
Je crois que dans notre culture, on n’apprend pas réellement à se sentir complet, à se suffire à soi-même, ça peut presque être mal vu parfois alors que ça semble tellement plus sain, tellement plus naturel…
De mon côté, les problèmes de confiance en soi, d’estime de soi, la crainte de l’abandon…tout ça mélangé donne une potion de « j’ai besoin de l’autre pour fonctionner et s’il part, je ne suis plus rien et la vie ne vaut pas d’être vécue ». Du moins, c’est ce que j’étais jusqu’à maintenant et aujourd’hui, j’ai réellement envie de me tourner vers moi-même, vers ce que je peux m’apporter seule et être bien rien qu’avec moi-même. Peut-être pour être bien à deux plus tard, qui sait, mais surtout pour toujours être bien avec moi-même toujours, toute ma vie et faire les choses qui comptent pour moi, qui me font du bien et aller vers des gens qui portent les mêmes valeurs, que ce soit en relation de couple, relation amicale, relation professionnelle, relation de passage…
Ce podcast est comme une confirmation à tout ce qui me trotte dans l’esprit depuis quelques temps et ça fait du bien de l’entendre d’une autre personne !
Encore merci pour ces précieuses minutes, je pense que je les réécouterais à l’occasion, dans les moments de doute qui peuvent encore jaillir et m’interroger « est-ce que je suis vraiment bien toute seule ? »
Et je vais tout de suite me lancer dans l’exercice !!
Merci !
Sarah
De rien Sarah. =)
Merci Esther! Mon compagnon m’explique la même chose. Je le comprends mais cela m’insécurise. Si je suis la cerise sur le gâteau, nous savons tous que l’important c’est le gâteau pas la cerise, cette dernière n’a que peu d’importance au fond et peut être remplacée par une framboise ou de la crème…
Merci énormément pour ce podcast, pour tous les autres, pour tes vidéos sur ta chaîne. Je te suis depuis un moment et tu m’as fait beaucoup de bien. Je ne peux pas te rendre ce que tu m’as donné, je n’ai que ma reconnaissance que j’exprime via mes commentaires. Je comprends peu à peu que je maintiens mon couple pour de mauvaises raisons, à la fois par sécurité pour moi mais surtout pour lui, parce que l’éventualité d’une rupture le terrorise. Grâce à toi (et Caro) j’ai compris que j’étais polyamoureuse. Une polyamoureuse qui aime très fort un non-polyamoureux et qui essaie difficilement de faire la part des choses, mais quand j’écoute ce genre de podcasts ça m’aide à y voir plus clair. Encore merci, continue, je suis sûre que tu aides bien plus de gens que tu ne le penses parce qu’il y a beaucoup de muets sur Internet. Bonne route 😉