Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach. Je suis Esther Taillifet, coach certifiée et dans ce 148ème épisode nous allons parler d’amour de soi.
L’amour de soi est l’un des sujets central en matière de développement personnel, on en entend parler énormément, à chaque fois que l’on fait une démarche d’apprentissage de soi l’amour de soi est un sujet qui arrive sur le tapis, et ce que je constate c’est que c’est une notion qui est relativement abstraite. Je ne sais pas si vous vous êtes déjà prêté au jeu d’aller définir ce qu’est l’amour, c’est quelque chose d’assez complexe. Je vous en parlais dans l’épisode 66, l’amour est une émotion complexe. Je vous en parlais d’amour de soi et d’amour des autres, je vous invite à aller écouter ce premier podcast sur le sujet dans un premier temps, je ne vais pas forcément redéfinir tout ce que j’évoquais déjà dans cet épisode, même s’il va y avoir des éléments qui vont se recouper à certains moments. Dans ce podcast je vous parlais des langages de l’amour, si c’est quelque chose qui vous parle, je vous expliquer comment vous appliquer cela à vous même.
Ce dont je vous parlais dans cet épisode c’est la complexité de ce sentiment et combien l’amour est un ensemble d’émotions qui, combinées entres elles, créé ce sentiment complexe qui regroupe une multitude de choses. Cela rend la définition de l’amour compliquée. J’ai eu de longs débats avec des amis à moi, tout au long de ma vie, j’ai le souvenir d’avoir discuté de ce sujet lorsque j’étais relativement jeune, je me posais la question de :
Qu’est ce qu’est réellement l’amour ? Quelle est la différence entre l’amour et l’amitié ? Comment je sais que j’aime quelqu’un ?
Se poser la question pour soi-même devient encore plus complexe.
Je ne pense pas que dans ce podcast je vais vous donner une réponse toute faite, ça touche presque à de la philosophie, il n’ s’agit presque plus de développement personnel lorsqu’il s’agit de répondre à ces questions. C’est une vraie question à se poser, qu’est-ce que l’on met derrière le mot « amour » ?
Si on regarde les définitions qui sont proposées par les différents dictionnaires, on va tomber sur quelque chose de commun que est un sentiment d’affection, d’attachement. Moi la définition que j’aime donner à l’amour c’est le liant, c’est quelque chose est présent est qui fait le liant entre vous et les autres, entre vous et vous-même, c’est l’essence même de la vie, c’est le souffle de vie, c’est ce qui nous lie les uns les autres, ce qui nous lie aux choses qui nous entourent et à l’envie de faire telle ou telle chose, sans l’amour, sans la capacité d’aimer, sans la capacité d’avoir de l’affection, d’avoir un élan, une attirance vers les choses, vers l’autre, d’avoir une affinité, sans ces choses là, on aurait pas l’envie et on ne serait pas en train d’agir.
Dans le cadre de l’amour de soi, je dirais que l’amour c’est le liant entre l’amour et la confiance, nous avions déjà évoqué ces deux sujets précédemment dans le podcast. L’estime de soi est un sujet que nous avions abordé dans l’épisode 8. L’estime de soi c’est le fait de se valoriser et d’avoir de l’estime envers sa propre valeur, de connaître sa propre valeur. Lorsque l’on parle d’objet à acheter on va parler de la valeur : « Combien cela vaut ? Combien vous estimez le prix de cet objet ? », il y a vraiment une question de valeur interne. On ne parle pas d’argent ici mais lorsque l’on parle d’être humain, on parle de valeur interne, elle est inconditionnelle et existe tout simplement par le fait que nous soyons vivants, c’est ce que nous avons choisi de penser et de croire en tant qu’être humain, on valorise la vie. L’estime de soi c’est la valeur intrinsèque que l’on se donne, est-ce que je le mérite ? Est-ce que je suis légitime pour … ?
La confiance en soi c’est ma confiance en ma capacité à faire les choses. Est-ce que je vais y arriver ? Est-ce que je vais savoir mettre en oeuvre les choses ? Est-ce que je ne vais pas me lâcher en cours de route, est-ce que ça va être bien ? Est-ce que je vais procrastiner ? Ma confiance en moi va être ma capacité à croire que je suis capable d’aller au bout d’un projet. Cela ne signifie pas forcément que je crois en ma valeur, je peux faire pleins de choses dans ma vie sans avoir une once d’estime pour moi-même. Je peux être très confiant envers moi et me dire : « je sais que je vais me sortir de toutes les situations auxquelles je fais face », sans pour autant se dévaloriser constamment, d’avoir des mots violents vis-à-vis de soi même.
L’amour ça va être ce qui crée le liant entre ces deux choses là. C’est pour cela que les trois vont ensemble, lorsque l’on parle de relation à soi, on va parler d’estime, d’amour et de confiance. La différence fondamentale c’est que l’amour c’est quelque chose d’inconditionnel, c’est là que nous faisons face à une problématique à essayer de comprendre cela, on se dit : « je ne parviens pas à m’aimer », j’ai envie de vous proposer dans cet épisode que si vous remarquez que si vous n’avez pas un amour de vous qui est inconditionnel, de ne pas vous juger pour cela dans un premier temps, il y a une sorte injonction à s’aimer de nos jours, d’être ok avec le fait qu’à l’heure actuelle ce n’est peut-être pas encore totalement le cas pour vous. Ce qui est intéressant à comprendre c’est que l’amour de soi dans notre culture, c’est quelque chose que l’on a apprend à avoir de façon conditionnelle. C’est normal que si vous constatez aujourd’hui que l’amour que vous vous portez ou que l’amour que vous portez aux autres est conditionnel, j’ai envie de vous proposer de ne pas vous juger pour cela et de ne pas vous auto-flageller à ce propos là, de voir que c’est un biais culturel pour nous, c’est quelque chose que l’on a appris culturellement parlant. Depuis enfant, c’est quelque chose qui nous a été inculqué dans notre éducation occidentale, on nous a appris que pour être aimé-e il fallait avoir une certaine ligne de conduite. Il faut aussi voir que l’amour est un besoin humain, c’est l’un des besoins de la pyramide de Maslow, c’est quelque chose dont on a besoin pour se sentir heureux, équilibré. On va chercher à aller le combler à l’extérieur, cela va combler également un besoin d’appartenance, ce besoin d’affection et d’être aimé nous allons d’abord le chercher auprès de nos parents et depuis petits, on nous a expliqué (pas que cela soit volontaire de la part de nos parents), si tu fais telle ou telle chose tu vas être aimé-e, valorisé-e, validé-e, et ce qui va faire que tu vas être valorisé-e et apprécié-e du groupe. On va avoir développé avec le temps la même ligne de conduite vis-à-vis de nous-même, avec le temps on a appris à se dire : « je m’aime si j’ai fait telle ou telle chose, si je me suis conduis de telle ou telle manière », on va vraiment développer cet amour de nous qui va être conditionnel en fonction de nos actions, ce qui va être conditionnel de ce que l’on a réussi ou non dans notre vie. Il va y avoir une certaine forme de recherche de la perfection, pour pouvoir s’aimer, on va se juger très durement si on ne fait pas les choses dans une certaine ligne de conduite. Notre amour va être constamment optionnel, en fonction de nos actions, en fonction de ce que l’on a fait et ce qui est important de comprendre c’est que cette façon de faire, cette façon d’obtenir de l’amour, elle nous met en insécurité dans la mesure que l’amour que l’on se porte et hautement conditionnel au quotidien.
J’ai envie de vous inviter d’aller rechercher à effacer ça et de ne plus être dans le « conditionnel ». Je ne sais pas pour vous mais pour beaucoup d’entre vous qui venez me parler de ce sujet là, la notion d’amour inconditionnel reste compliquée à acquérir, nous avons l’impression que si je ne me base pas sur mes actions, sur les choses que je fais pour m’aimer ou non, ça voudrait dire que je pourrais aimer tout le monde et il y a une part de moi qui n’a pas envie de ça, une part de moi à envie d’aimer les personnes que je trouve belles, j’ai envie d’exercer mon droit de ne pas aimer certaines personnes, et il en va de même pour moi-même. J’ai envie de pouvoir exercer mon droit de m’aimer si je me trouve belle/beau et d’exercer mon droit de ne pas m’aimer. La croyance qui se cache derrière ce raisonnement c’est que cela voudrait dire s’aimer sans raison apparente, ce n’est pas de ça dont il s’agit. Il ne s’agit pas de ne pas avoir de raison de s’aimer, il s’agit de ne pas avoir de condition de s’aimer. Que cela ne soit pas conditionnel, que cela ne soit pas dépendant des circonstances ou dépendant de quelque chose en particulier. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de raisons pour lesquelles on a décidé de s’aimer ou d’aimer quelqu’un. Si je vous pose la question : « est-ce que vous aimer votre père ou votre mère, votre conjoint, votre meilleur-e ami-e ou votre enfant ? » vous allez surement me répondre « oui », vous allez penser à quelqu’un que vous aimez , si je vous pose la question de pourquoi vous l’aimez, vous allez pouvoir me dire tout un tas de choses par rapport à cette personne et pourtant, très souvent, vous avez un amour pour ces personnes qui est inconditionnel, mais vous avez malgré tout des raisons d’aimer cette personne. Je pense notamment à un bébé ou un animal de compagnie par exemple, j’aime prendre ce type d’exemple pour le décrire, je crois que c’est l’une des choses que j’évoquais dans l’épisode numéro 66, vous n’attendez pas de votre chien qu’il se comporte d’une certaine manière pour que vous l’aimiez, vous avez juste décidé de l’aimer parce qu’il « est », de la même manière pour un enfant, vous n’attendez pas d’un bébé qu’il vous apporte quelque chose, « je t’aimerais aujourd’hui si tu me fais un sourire », il y a une notion de « j’aime cet enfant de façon inconditionnelle », et vous l’aimez pour une raison en particulier dans le même temps. Vous l’aimez parce que c’est votre enfant, parce qu’il apporte de la joie dans votre vie, parce qu’il vous permet de vous sentir de telle manière parce que vous pensez telle ou telle chose, ce sont vos pensées qui vous font vous sentir de telle ou telle manière, vous le savez désormais si vous écoutez ce podcast depuis le début.
C’est comme ce pull vous savez, je pense qu’on a tous ça dans notre placard, ce pull qui est abîmé, usé, qui est devenu difforme avec le temps, qui a des bouloches, mais qu’est-ce qu’on l’aime ce pull, on l’aime d’une manière inconditionnelle, ça représente ce liant, c’est à dire que lorsque l’on l’enfile on se sent entier d’une certaine manière. Si je vous pose la question : « est-ce que ce pull est parfait ? », oui vous pourriez attendre de ce pull qu’il soit plus doux, qu’on enlève les bouloches etc… et pourtant vous n’avez pas envie de le changer, c’est à dire que l’amour que vous portez à ce pull n’est pas conditionnel. Vous ne vous dites pas que pour pouvoir aimer ce pull il faudrait qu’il soit différent, je dirais même que vous l’aimez avec ses imperfections, vous n’auriez pas envie qu’il soit différent sinon ce ne serait plus vraiment votre pull. Vous ne l’aimez pas sans raison mais sans conditions. Vous n’avez pas besoin qu’il change pour que vous l’aimiez et malgré tout vous avez des raisons de l’aimer et ce qui est intéressant de voir c’est que ces raisons ce sont aussi des défauts, vous l’aimez parce que c’est lui, et peut-être qu’il y a un autre pull que vous n’aimez pas, vous n’avez pas de conditions particulières pour que ce pull devienne un pull que vous aimez, c’est juste que celui ci vous ne l’aimez pas, vous avez vos propres raisons, peut-être que vous n’aimez pas la couleur, peut-être qu’il est trop rêche… Vous avez décidé de l’aimer parce que vous avez des raisons de l’aimer.
C’est un choix qui est totalement arbitraire et qui n’est pas dépendant de la perfection de cet objet.
Peut-être que l’on pourrait argumenter sur le fait que l’autre pull que vous aimez moins, il est beaucoup plus parfait sur le papier, peut-être qu’il est plus doux, peut-être que la matière est plus noble et pourtant ce n’est pas celui que vous aimez, parce que vous avez vos raisons d’aimer l’autre pull.
Pour vous c’est la même chose, l’amour est un choix. L’amour est comme toutes les autres émotions, c’est le fruit de nos pensées, c’est quelque chose que l’on crée avec nos pensées, quand on vous demande d’envisager l’amour inconditionnel vis-à-vis des autres et de vous-même, nous ne sommes pas en train de nous dire de nous aimer sans raisons, aimons tout le monde, aimons les personnes qui ont une vie qui est en désaccord avec nos propres valeurs… ce n’est pas de ça dont il s’agit, il ne s’agit pas d’aimer sans raisons, il s’agit d’aimer sans conditions, c’est à dire de ne pas demander à l’autre de changer, ne pas s’aimer seulement si demain je fais ma routine matinale par exemple, ou si demain je me comporte de telle ou telle manière, il s’agit de s’aimer parce qu’on est, cela ne veut pas dire sans raisons, cela veut dire trouver de bonnes raisons de s’aimer. Pourquoi vous vous aimer, je peux vous proposer de vous aimer parce que vous êtes pour commencer. Sans vous, vous ne pourriez pas expérimenter la vie, sans vous, vous ne pourriez pas être là à écouter ce que je suis en train de vous dire, vous ne pourriez pas faire dans votre vie et que vous valorisez parce que vous êtes humain, on en revient à l’estime de soi, parce que vous avez toutes ces qualités et tous ces défauts, parce que vous n’allez pas vous lâcher en cours de route, peut-être parce que vous aimez votre résilience, vous aimez le fait d’être combattant, de vous remettre en question, le fait de rechercher à comprendre les choses. Regardez ce que vous aimez chez vous, quelles sont les raisons pour lesquelles vous vous aimez ? Quels sont les défauts que vous voyez chez vous ? Et au fond de vous trouver la force de vous dire que vous aimez aussi ses défauts. Personnellement, ça me fait rire de me voir toute nue emmitouflée dans une couverture, à 5 heure du matin en train d’enregistrer ce podcast, ça me fait vraiment rire, je me dis « quelle désorganisation Esther », dans ma désorganisation je vois une certaine forme d’organisation, c’est quelque chose que j’ai appris à aimer chez moi, il y a des moments où ma désorganisation peut m’ennuyer, j’essaie de travailler dessus en me disant que je ne veux pas m’attribuer en tant qu’identité, je me dis que je peux travailler là-dessus et je peux changer ce trait de personnalité, mon amour de moi-même n’est pas conditionnel du fait que je change cet aspect de moi-même, c’est juste que je sois en constante amélioration, j’ai de l’affection de me voir nue emmitouflée dans une couverture en train d’enregistrer ce podcast, si j’organisais mes journées d’une autre manière je pourrais potentiellement ne pas me lever à des horaires improbables pour enregistrer les épisodes de mon podcast, je décide de m’aimer pour ça, mais ce n’est pas conditionnel, je n’ai pas besoin de changer pour m’aimer.
L’amour c’est quelque chose d’entier, qui nous dépasse, c’est l’essence de la vie, c’est « l’univers », vous savez que je n’aime pas dire ça parce que je suis astrophysicienne de formation et j’ai un peu de mal avec l’usage des mots scientifiques appliqués à la loi de l’attraction, ce sont des mots dans lesquels je ne me reconnais pas. Si je devais définir l’amour par un mot qui pourrait raisonner en vous je dirais que c’est le liant, l’univers, tout ce qui nous unis, c’est en ça que l’amour est une énergie folle, il y a quelque chose de beau et de grand, quelque chose qui nous dépasse et que je trouve magnifique, j’ai envie de vous encourager à vous connecter à cette énergie là et à le voir comme quelque chose qui est sans conditions, cela ne veut pas dire que vous aimez sans raison et que vous avez le droit d’aimer ou non telle personne, il n’y a pas d’injonction à aimer tout le monde, ce n’est pas parce que l’amour est inconditionnel qu’il y a une injonction à aimer tout le monde, vous pouvez choisir, et j’ai envie de vous ramener à cette question que je posais en début de podcast : « pourquoi vous ne vous aimez pas (si c’est le cas) ? Et est-ce que vous êtes d’accord avec les raisons qui font que vous ne vous aimez pas ? ». Souvent, c’est quelque chose que j’ai avec mes coachés lorsqu’il s’agit de perte de poids : « je n’arrive pas à apprécier mon corps tel qu’il l’est aujourd’hui parce que j’ai l’impression que si je le fais je n’aurais plus envie de le changer », et j’ai envie de dire que c’est une éventualité, c’est une éventualité qui est belle à envisager, et en même temps, si perdre du poids est quelque chose qui est juste pour vous, faites vous confiance dans le fait que vous aurez envie de continuer à l’améliorer, là c’est exactement la même chose, comme pour moi : ce qui est juste dans mes valeurs de chercher à être davantage organisée, parce que je vois la beauté et la valeur là dedans, je n’ai aucune raison de pas aimer ça aujourd’hui.
L’amour inconditionnel de soi ne veut pas dire amour sans raisons, et d’aller vous poser la question : dans quels aspects de votre vie vous ne vous aimez pas actuellement et pour quelles raisons vous avez envie de développer de l’amour de vous, j’ai envie de vous inviter à la patience dans ce domaine. C’est un sujet qui va revenir, j’ai une compréhension de ce sujet là et des choses à vous partager à l’heure actuelle qui est plus avancée que ce que je pouvais avoir dans l’épisode 66 par exemple, c’est quelque chose avec lequel vous allez continuer d’affiner votre compréhension au fil des années et plutôt que de vous dire « je n’arrive pas à m’aimer », commencer par cette question : « pourquoi je ne m’aime pas ? », d’aller chercher les raisons et d’aller voir si vous êtes d’accord avec ces raisons, d’aller chercher ce qui est juste pour vous et de partir de là.
Je m’arrête là pour aujourd’hui, je vous embrasse, je vous souhaite une excellente semaine, un excellent vendredi, et je vous dis à vendredi prochain !
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