Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 163ème épisode, nous allons parler de momentum et de comment le créer et le maintenir.
Qu’est-ce qu’un momentum ?
C’est le fait d’avoir eu une impulsion, d’avoir eu une sorte d’énergie créatrice, quelque chose qui nous a impulsé dans un mouvement qui fait que c’est une habitude qui est ancrée dans notre quotidien. C’est une sensation que vous avez surement déjà eu dans votre vie, vous vous sentez peut-être sur une bonne lancée, que vous avez mis en place une habitude qui fait qu’aujourd’hui vous êtes innaretable. C’est un peu le principe du cercle vertueux.
Cela va être quand vous essayez de mettre une habitude en place, le moment où vous vous êtes lancés et que c’est devenu facile pour vous, je pense typiquement à l’alimentation parce que c’est quelque chose avec lequel je travaille beaucoup, avec lequel je suis souvent confrontée. Les coachés nous disent souvent que c’était difficile la première semaine mais maintenant qu’ils se sont lancés ils n’ont plus besoin d’y penser, c’est comme si l’habitude était mise en place depuis longtemps. On a souvent l’impression que lorsque l’on est dans ce « momentum », quand on a eu cette impulsion de départ et qu’on est lancé, on a l’impression et on idéalise en se disant que c’était facile et qu’on avait pas besoin de faire des efforts. En réalité, ce n’est pas qu’on a pas à faire d’efforts, c’est juste qu’à ce moment là les efforts sont moins grands. Je vais vous donner un exemple de momentum dans ce podcast pour que l’on comprenne tous ensemble de quoi il s’agit exactement.
Je vais vous parler de l’analogie du vélo. Imaginez que vous êtes en train de pédaler, ça va être le moment où au début vous avez besoin de commencer à pédaler, et les premiers coups de pédales du début sont plus difficiles que les suivants. C’est à dire qu’il faut faire passer le vélo de : « je suis à l’arrêt » à « je suis à un certain. nombre de kilomètres par heure », il y a besoin de mettre une certaine force, une certaine énergie pour mettre le vélo en mouvement. Ensuite qu’il est déjà en mouvement, je continue de pédaler mais ce n’est plus aussi difficile qu’avant. On croit souvent qu’une fois lancé, il n’y a plus besoin de faire des efforts, ce n’est pas vrai, une fois que le vélo est en marche, il faut quand même continuer à pédaler. Si on en pédale plus, le vélo va juste s’arrêter, ou alors : si on a plus besoin de pédaler pour qu’il avance c’est juste qu’on a eu un peu de chance et que le vélo est dans une pente et que les circonstances nous sourit, mais globalement il y a peu de chances pour que le vélo continue d’avancer si nous ne sommes pas en train de pédaler. C’est juste que c’est devenu beaucoup plus facile de pédaler une fois qu’il est déjà en mouvement.
Ce qu’on va vouloir c’est de créer ces premiers coups de pédale et être capable de se lancer pour toutes les habitudes qu’on souhaite mettre en place. Une fois qu’elles sont en place, il suffira juste de mettre un petit coup de pédale supplémentaire par jour et ce ne sera pas super difficile, mais cela représentera malgré tout un petit effort. Même lorsque nous avons mis en place une habitude, ce n’est pas parce qu’on a pris l’habitude d’aller à la salle de sport depuis 30 ans, qu’il n’y aura pas des matins où on ne va pas avoir envie d’y aller, et des matins où il faudra se motiver davantage, même si c’est une habitude prise depuis 30 ans et qu’il est hors de question que je n’y aille pas. Il s’agit de dire à son cerveau de faire la chose qui n’est pas la plus facile. Je crois que l’un des points clés que je veux aborder dans ce podcast c’est que je vais vous donner les différentes choses que je vois pour réussir à créer ce momentum, une fois qu’il est en place, il est vrai que tout devient plus facile. La première chose à faire c’est de ne pas être en recherche de ne pas faire d’efforts, c’est souvent un piège dans lequel on tombe. On idéalise le moment où on aura pris l’habitude en se disant qu’on aura plus à faire d’effort, ce qui n’est pas vrai. Rassurez-vous, si vous avez des habitudes en place et que vous vous rendez compte que par moment que c’est difficile à mettre en place malgré tout, sachez que c’est tout à fait normal. Il va s’agir de ne pas résister à l’effort que c’est de le mettre en route. La plupart d’entre nous cherchons des solutions pour ne pas avoir besoin de faire des efforts, or ce n’est pas possible. Ce n’est pas vous qui avez un problème, ce n’est pas que vous êtes particulièrement feignant, c’est juste notre cerveau qui est cablé pour nous éviter l’inconfort. Le but de notre cerveau est de fuir l’inconfort à tout prix et de chercher le plaisir immédiat, dans l’effort dans la mise en route du momentum, votre cerveau se demande pourquoi vous faites ça. Le risque est d’avoir de la difficulté à se mettre à l’effort et essayer de trouver une solution miracle où on ne fait pas d’effort, ce n’est pas souhaitable.
Quand on veut faire quelque chose qui nous fait sortir de notre zone de confort, quelque chose qui va nous demander d’élargir notre zone de confort et d’aller dans l’inconfort, on va essayer à tout prix de minimiser cet inconfort, on va toujours essayer de trouver un moyen que ce soit plus facile. Je le constate constamment avec mes clientes et les personnes qui viennent vers nous pour perdre du poids, elles attendent le moment idéal dans leur vie, le moment où ce sera mois difficile, sous-entendu que ce soit hyper important que ce soit moins difficile, elles vont chercher le moment où il n’y a pas d’invitations parce que ce n’est pas la période des fêtes et qu’il n’y a pas de vacances de prévues, un moment où il n’y aura aucun moyen d’être dérangé dans notre entreprise. Elles vont chercher un moment où elles auront du temps parce que les enfants ne seront pas à la maison pour se créer des circonstances favorables, en se disant que c’est ça qu’il faut pour pouvoir réussir. Sous entendu que, la raison pour laquelle elles n’ont pas réussi jusqu’à présent c’est parce que c’était trop difficile et que si ça devenait plus facile elles y arriverait, alors qu’en faite ce comportement résulte davantage de la résistance à l’inconfort. Et si on se disait : c’est normal que les premiers coups de pédales soient difficile. Ce qui m’amène à une second point : la deuxième erreur est de croire que cela va être tous le temps comme ça. Ça c’est un biais de notre cerveau qui est dans le présent, il a du mal à voir que ce n’est pas parce que c’est douloureux maintenant que ça va continuer à l’être et que ce le sera toujours.
Ne croyez pas que lorsque vous vous mettez en marche ça va être douloureux pendant toute votre vie, ce n’est pas le cas, c’est juste le cas durant la période où l’on se met en marche. Le but est d’accepter le fait que ça risque d’être un peu inconfortable, que ça risque d’être difficile et de ne pas être dans la résistance et de ne pas être en train de chercher à tout prix un moyen pour que ce soit plus facile, en se rappelant que ce n’est pas quelque chose qui va durer, que ce n’est que le premier coup de pédale. C’est un peu comme si on était en train de se dire : « pour commencer à avancer avec ce vélo, je vais aller chercher une pente et m’y mettre comme ça ce sera moins dur de pédaler », effectivement. Si vous commencez une perte de pois, un rééquilibrage alimentaire ou le fait de mettre de l’attention sur vos émotions, vos pensées en lien avec la nourriture et que vous le faites à un moment où vous êtres ultra détendus, alors que ce qui vous fait manger c’est le stress au travail, il est évident que ce sera plus facile mais vous n’allez pas traiter le vrai problème, ce n’est pas hyper intéressant finalement. C’est comme compter sur les circonstances pour avancer, dès que les circonstances ne nous sont plus favorables, on stagne et on reprend le poids.
L’objectif ne va pas être d’essayer de maitriser les circonstances et de résister à cet inconfort en créant des conditions plus favorables, le but est vraiment d’apprendre à pédaler et d’accepter cet inconfort, le but est justement de ne pas essayer d’y résister mais juste de se dire : « il se peut que les premiers jours/les premières semaines, les premiers mois voire les premières années (en fonction de l’objectif que vous vous êtes fixés), cela risque d’être inconfortable, cela risque d’être difficile, voire compliqué. Comment je fais face à ça et et qu’est-ce que je fais ? »
J’ai envie de vous proposer de créer ce momentum et de chercher l’état d’esprit dans lequel vous mettre pour créer ce momentum et pour ne pas être en résistance par rapport à l’inconfort.
Je pense que l’une des choses qui peut aider c’est d’accepter que ça ne va pas être agréable et de le faire avec de l’entrain, de se dire : « je vais faire quelque chose que je n’ai jamais fait avant, ça va être intéressant, je ne vais pas savoir le faire, je vais avoir pleins de pensées qui vont me créer de la peur, de la honte, un sentiment d’infériorité ou de non-légitimité… », ça va de « je compte aller à la salle de sport et manger équilibré » à « je compte lancer une boite et trouver des partenaires, et avoir un projet professionnel en ligne ». On parle de différents types de projets, et dans tous les cas, il sera intéressant de créer un momentum. Il va s’agir d’accepter ce point de départ qui va être inconfortable et de se dire : « comment je vais gérer cet inconfort ? ». Il va falloir que je pédale, comment je peux faire en sorte que ce soit plus facile ? Comment me laisser l’opportunité d’apprendre pour créer ce momentum ?
Il va être important de voir où je vais pouvoir trouver de l’aide ? L’aide va avoir pour but de :
– déléguer une partie de la tâche
– soit de nous permettre d’apprendre les compétences qu’il nous manque
– soit de nous accompagner dans la réalisation de la tâche
Cela représente pour moi l’aide extérieure que vous allez pouvoir aller chercher.
Vous pouvez trouver quelqu’un pour pédaler avec vous, je ne sais pas si quelqu’un peut vous relayer pour faire avancer ce vélo. Chercher quelqu’un pour déléguer sur un projet, il y aura des choses sur lesquelles vous ne pourrez pas déléguer, je pense notamment au fait de manger équilibré et d’aller à la salle de sport. Vous pouvez déléguer une partie j’imagine, de trouver quelqu’un qui cuisine à votre place par exemple, il y a pas mal de choses qu’il va falloir que vous fassiez vous-même. Vous pouvez aussi installer une assistance électrique sur ce vélo, ce qui peut se traduire par un coaching, par le biais d’une formation. Cela sera plus facile au début de pédaler parce que cela va vous laisser le temps d’apprendre et cela va vous accompagner le temps que vous apprenez, cela ne va pas remplacer le fait que vous avez besoin de pédaler malgré tout mais cela va vous donner un petit coup de pouce, et vous permettre d’aller plus vite, vous permettre de rendre la chose plus facile dans le sens où vous aurez un soutien, pas parce que vous voulez éviter la douleur que cela représente de pédaler, les courbatures etc… Vous faire accompagner peut être une bonne idée.
Une autre chose à faire : vous assurez que votre vélo est en bon état. Je vais prendre l’exemple de la santé. Si vous êtes dans une envie de créer un momentum au niveau de votre alimentation, au niveau du sport, de votre sommeil, de votre stress… au niveau de votre bien-être physique et psychique, cela va être important de se demander si votre vélo est en bon état ? Où est-ce que vous vous situez, est-ce que j’ai l’espace pour prendre soin de moi ? Est-ce que je vais bien ? Est-ce que j’ai du temps pour aller faire des courses, est-ce que je suis disponible pour cela ? Est-ce que je peux me rendre disponible pour cela ?
Pour pouvoir avoir un vélo en bon état, pour avoir la possibilité de lui mettre un vélo électrique, ou l’emmener vers une descente pour pouvoir rendre le point de départ plus facile, ce qu’il va surtout falloir faire d’une priorité que de mettre ce vélo en mouvement. C’est de ne pas se dire que ce n’est pas possible, de ne pas s’apitoyer sur son sort et de laisser ce vélo au garage. C’est de se dire que cela va être inconfortable pendant un certain temps, et je suis OK avec ça mais juste de me rappeler que j’en ferais une priorité à tout prix.
Il n’y a pas de secrets, même si je vais voir un coach, ce sera malgré tout inconfortable et il faut que j’accepte ça et que je me dise : « ok, à partir de là, je peux me faire de l’espace dans mon agenda et compter sur ma volonté les quelques semaines qui vont me falloir pour lancer la machine ».
J’avais fait des épisodes sur le fait de mettre en place des habitudes, je vous avais parlé de la volonté notamment. Je vous laisserais aller les écouter.
Je vous disais que la volonté est une ressource qui est limitée dans le temps, mais c’est quelque chose que vous pouvez utiliser pour créer du momentum. La volonté est ce qui va vous créer l’impulsion de départ, ce n’est pas quelque chose sur lequel vous pourrez compter pour donner l’impulsion sur la durée. J’aurais envie de vous dire : « dites vous que cette chose auquel vous aspirez est importante pour vous, cela va vous demander de l’effort mais une fois qu’il sera là, il sera moins important mais pour le moment il faut que vous en fassiez une priorité et que j’accepte cet inconfort et que je me mette en mouvement et que je ne résiste pas à la douleur qu’il risque d’y avoir ».
Le but n’est pas de se torturer, je sais que certaines personnes diront : « qu’est-ce que ces gens qui vont absolument chercher la douleur ? », le but est de se dire que si cette chose est importante pour moi et que je ne l’ai jamais faite tant, c’est normal que ce soit un peu inconfortable au départ, je n’ai pas besoin d’y résister, juste besoin de l’accueillir et de l’embrasser. Dans la mesure de ce que vous pouvez accepter, n’allez pas dans votre zone de panique, le but est d’être inconfortable, pas d’être figé par la peur le temps de mettre ce momentum en place. Ce qui est magnifique c’est qu’une fois qu’il sera en place, ce sera de plus en plus facile ce mettre des habitudes supplémentaires en place. Si vous êtes en quête de bien-être, que vous tentez de mettre une habitude en place qui est toute simple. On sera tous plus ou moins d’accord que le fait de consommer les sucres les moins raffinés possibles. Si vous vous dites que vous avez envie de manger très sainement, de faire du sport, que vous voulez à terme être quelqu’un qui va à la salle de sport 5 fois par semaine, qui mange équilibré 80% du temps, qui fait des nuits de 8h toutes les nuits… là tout de suite votre vie ressemble davantage à : vous ne pensez pas à manger à tous les repas tellement vous courrez partout, vous grignotez constamment tellement vous êtes stressés et que vous tamponnez vos émotions de cette manière, et que votre sommeil ne ressemble à rien : une nuit de 12h le week-end et des nuits de 4h la semaine… il est évident que de vouloir mettre tout cela en place, même avec un excellent moteur électrique, ça risque d’être compliqué. Le but va être de mettre en place l’une de ces choses en place. Par exemple : je vais essayer de remplacer toutes les farines blanches que j’utilise contre des farines complètes. Ce qui se traduit en actes concrets : manger des pâtes complètes, du pain complet… Ça c’est une façon de créer du momentum, une fois que vous avez fait un seul changement et qu’il est en place, vous allez voir comme il est plus facile d’en faire un deuxième, puis un troisième…. C’est une façon de vous mettre en marche, de vous mettre le pied à l’étrier.
L’important c’est de vous mettre en mouvement, donc posez vous la question : « qu’est-ce qui va commencer à créer ce cercle vertueux ? ». Notre erreur est de vouloir du tout ou rien, on veut aller vers quelque chose qui est trop difficile pour nous, on a compris que ça devrait être inconfortable etc… laisser l’espace à votre cerveau pour créer ce momentum. Le plus important est de se mettre en mouvement, de ne pas forcément tout faire à la perfection, mais de le faire malgré tout. L’effet cumulé fera le reste, on en avait parlé dans l’épisode 90, chaque petite action s’accumule avec le temps et crée de grands résultats.
Mes conseils pour résumer :
– ne pas résister à l’inconfort, être ok avec le fait que cela risque d’être douloureux et que c’est OK
– de vous faire accompagner si vous en avez besoin pour mettre en place les choses, sans vous dire que c’est tricher
– focaliser sur le fait de se mettre en mouvement, d’en faire une priorité, de choisir une seule chose qui vous parait le plus facile à mettre en place dans le projet que vous avez et de le faire, il faudra continuer ce mouvement.
Je m’arrête là, je vous souhaite un excellent vendredi, un excellent week-end et je vous dis à vendredi prochain !
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