Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet, coach certifiée et dans ce 175ème épisode nous allons parler de bonheur et en particulier dans celui que l’on trouve dans des choses du quotidien, ou dans des de grands accomplissements qui doivent nous rendre heureux et que l’on doit poursuivre à tout prix.

Vous le savez, nous sommes dans le 175ème épisode, c’est un nombre divisible par 5, je suis donc censée vous proposer une épisode sur le thème des biais cognitifs, c’est arrivé que je vous propose autre chose que cela, sans forcément vous prévenir. J’ai essayé d’enregistrer cet épisode toute la journée, j’ai fait plusieurs prises et je ne suis pas parvenue à obtenir le résultat que je voulais, je n’ai pas encore trouvé ce qui ne me plaisait pas dans l’écriture alors j’ai décidé de vous proposer un autre épisode, que j’ai très envie d’enregistrer aussi, sachez que cette série sur les biais cognitifs est sur le point de se terminer, j’ai traité la majorité des sujets que j’avais envie de traité et ceux qu’ils me restent à traiter étaient des sujets que je maîtrisais moins à la base mais que je trouve importants qui nécessitent un peu plus de travail dans l’écriture. Cela me permet d’infuser le message qui est que ce genre d’imprévus arrivent, on peut se coacher dessus, j’aurais pu poster un épisode malgré tout, qui est certainement très bien au demeurant mais je n’ai pas envie de le faire, c’est ok, c’est certainement du perfectionnisme de ma part, je crois qu’être perfectionniste est acceptable, on a parlait dans l’épisode sur le sujet. Lorsque cela touche à des choses qui sont importantes pour nous dans nos valeurs et dans mon cas, ma contribution, ce que j’apporte, ce que je transmets : c’est vraiment important pour moi. Quand cet épisode sortira, il ne sera pas forcément excellent non plus, pas comme je l’imagine dans ma tête, mais il sera très bien malgré tout, et aujourd’hui j’ai davantage envie de vous parler de bonheur, et notamment celui qui se trouve dans les petites choses du quotidien.

Je vous arrête tout de suite : je ne vais pas vous dire que s’il vous arrive des choses très graves dans votre vie, que  : « ce n’est pas grave car le bonheur se trouve dans les petits plaisirs du quotidien », je sais que si vous êtes en train de passer une période difficile, c’est le genre de choses que l’on a pas envie d’entendre et ce n’est pas le discours que je compte tenir. Ce n’est pas que je ne crois pas au fait qu’il n’y a pas de bonheur dans les petites choses du quotidien, mais ce n’est pas l’objectif de cet épisode et ce n’est pas le message que j’ai envie de véhiculer en premier.

Ce que j’ai envie de vous dire, le bonheur, nous avons fait plusieurs épisodes sur cette thématique, notamment celui sur L’injonction au bonheur, c’est quelque chose qui va être créer en chacun d’entre nous, à partir de nos pensées, dans notre vision du monde et en ayant des actions, un quotidien et une vision du monde qui soit en adéquation avec nos valeurs.

Lorsque l’on parle de bonheur, on parle de ce qui se trouve tout en haut de la pyramide de Maslow, on parle d’alignement, de bonheur. C’est un luxe en quelque sorte, de pouvoir se poser la question du bonheur, parce que cela signifie que nos autres besoins humains sont déjà remplis, que nos besoins physiologiques, de sécurité, d’amour, d’estime des autres, de reconnaissance sociale avant que la question du bonheur se pose de manière active. En pratique, nous savons bien que la pyramide de Maslow a ses limites et que je peux être très malheureux dans ma vie et de ne pas avoir de toit au dessus de ma tête, tout en me questionnant sur le sens de ma vie, sur ce qui pourrait me rendre heureux, qu’est-ce qui me rendrait aligné ? Dans l’ensemble, lorsque l’on se pose cette question-là, c’est qu’il y a beaucoup de choses qui vont bien dans notre vie. Je vois beaucoup de personnes dans mon entourages, j’ai aussi été comme ça par moment, sans piqure de rappel, sans que mes coach me le rappelle, sans que mon équipe me le rappelle, sans que mon conjoint qui me le rappelle, je vais avoir des moments où je vais aussi penser que le bonheur doit se trouver dans de grands objectifs, dans de la grande contribution (surtout dans mon cas puisque j’ai l’une de ses valeurs là, vous n’imaginez même pas comment le cerveau peut aller chercher des ambitions énormes à ce sujet, que je nourrisse de grandes choses à faire dans ce monde pour me sentir heureuse). En réalité, en pensant de cette manière, on passe à côté de ce que vivent la majorité des gens, notre bonheur, ce qui nous rend réellement heureux, ce qui nous nourrit au quotidien, cela provient de valeurs qui tournent autour de la famille, du travail, dans la nourriture que l’on a pu tester et qui nous a plu, une personne qui nous a recontacté avec laquelle nous n’avons pas parlé depuis longtemps… Des choses qui ne sont pas uniquement des « petites choses du quotidien », selon le cliché, pas uniquement l’odeur de la pluie, la beauté d’une flamme sur une bougie… Évidemment que ces choses apportent de la joie dans l’instant présent, et c’est intéressant de se reconnecter à l’instant présent, mais je parle aussi de choses que l’on peut poursuivre dans la vie qui ne sont pas ces grandes choses dans l’imaginaire collectif lorsque l’on écoute des podcasts, lorsque l’on lit des livres de développement personnel… Il y a une sorte de pression (nous en avons parlé dans une vidéo de Tea time sur la chaîne YouTube, que je vais peut-être reposter en guise de podcast), nous avons abordé le sujet de la mission de vie, nous avons tous et toutes dans notre tête que la mission de vie doit être impactante, massive, qui contribue, qui nous nourrit, qui fait sens pour nous, qui est la chose que l’on doit trouver à tout prix, et en faite on oublie que la plupart d’entre nous, notre contribution, notre sentiment d’être utile, se joue dans les petites choses du quotidien, ça se joue dans le fait d’avoir aider notre voisine à ramasser son courrier, dans le fait d’être présent dimanche au dîner de famille… dans des choses qui nous nourrissent réellement et sincèrement au quotidien, qui ne résident pas forcément dans le fait de changer le monde.

Je crois qu’il y a une énorme pression sur les épaules de certaines personnes, il faut absolument trouver sa mission de vie, il faut absolument que cela change le monde. Nous sommes une génération qui se met la pression à vouloir changer le monde à tout prix, d’aller vers un monde plus juste, d’aller vers un monde qui tend vers plus de bonheur, d’égalité, vers un monde qui a moins de souffrances. C’est illusoire de penser de cette manière car on peut avoir tendance à oublier ce fameux 50/50, la vie c’est 50/50, nous avons autant d’émotions agréables que désagréables, nous en avons déjà parlé à de multiples reprises et c’est important de le comprendre, c’est normal, cela signifie que votre système fonctionne bien, que vous êtes en mesure de reconnaître la douleur, cela vous permet de savoir ce qui est ou non juste pour vous, si du jour au lendemain tout provoque chez vous un sentiment de bonheur, c’est un peu comme si une personne n’était plus en mesure de ressentir la douleur physique, les personnes qui ont cette maladie qui les empêchent de ressentir la douleur physique, elles se retrouvent à se blesser sans le savoir. Là ce serait la même chose, si nous étions constamment heureux, si nous n’étions confrontés qu’à des choses heureuses dans nos vies, nous ne serions pas en mesure de reconnaître quelles sont les choses qui nous plaisent et celles qui nous plaisent moins, qu’elles sont qui sont justes et celles qui ne le sont pas. C’est illusoire de s’imaginer que l’on va pouvoir transformer le monde pour le rendre 100% positif. On peut bien évidemment travailler à rendre les choses plus justes à nos yeux, dans le prisme de notre propre système de valeurs, et si on a un système de valeurs en commun avec notre société, eh bien nous pouvons aller le nourrir, en soit, pour la plupart d’entre nous, à notre échelle d’être humain, notre bonheur ne se trouve pas forcément à cet endroit là. Il ne se trouve pas forcément dans de grands accomplissements qui ont pour vocation de changer le monde, mais plutôt dans des choses du quotidien, dans nos interactions sociales avec les gens que l’on aime. Je pense notamment à notre famille, à nos amis. Parfois, ce sont des choses simples comme : j’ai rangé ma maison et je trouve mon plan de travail hyper clean et je trouve ça très agréable de rentrer dans ma cuisine et que les choses soient en ordre. On ne parle pas juste de petits bonheurs du quotidien, et toute la poésie qui gravite autour de cette façon de penser, que j’adore à titre personnel, je trouve cela effectivement très poétique et cela me touche particulièrement. 

Ce sont ces « petites » choses du quotidien qui misent bout à bout vont nourrir nos valeurs.

Pour la plupart d’entre nous, les valeurs que l’on a besoin de nourrir se traduisent par ces petites choses du quotidien.

Pourquoi ?

Nos valeurs sont complémentaires des besoins que l’on a, cela se trouve tout en haut de la pyramide de Maslow. Nous allons avoir tous les besoins humains qui doivent être remplis par nos actions, par notre environnement, par ce que l’on vit au quotidien, puis le bonheur vient ensuite, pour beaucoup de personnes il va y avoir : la justice, la bienveillance… Souvent on cherche à aller remplir ces valeurs là, sans voir que la majorité de nos valeurs sont remplies par des choses qui ne sont pas : poursuivre une grande chose dans ce monde, absolument et a priori.

C’est quelque chose que j’avais envie de mentionner parce que je suis la première à vous dire : « chercher quelque chose qui vous motive », je pense que je n’insiste pas sur « le truc à poursuivre à tout prix », mais j’insiste sur le fait de s’écouter, d’aller chercher les choses qui nous intéressent, qui sont justes pour nous et je vois toute la pression que cela crée en tant que coach en développement personnel et en tant que société de manière générale, on se met la pression de manière générale, tout cela est alimenté par l’éducation que l’on a pu recevoir, ce truc de « il faut trouver à l’école la chose qui sera notre truc à nous, et poursuivre des études dans ce domaine là en particulier », il y a une pression là dedans. Parfois on ne s’autorise pas à poursuivre autre chose, si je souhaite finalement poursuivre une vie simple : « je n’ai pas envie d’aller sauver le monde, je n’ai pas envie d’écrire un livre, de faire le tour du monde, moi ce que je veux être avec ma femme et mes enfants, j’ai envie de pouvoir cuisiner des crêpes le dimanche, c’est de ça dont j’ai envie, c’est ça mon bonheur, c’est ça mon quotidien, c’est ce qui me fait me sentir bien, qui me fait sentir à ma juste place ». J’ai envie de mettre ce message entre les mains de ces personnes qui me disent : « tu sais Esther, moi je n’ai pas de passion, je cherche mais je m’intéresse à tout et à rien en même temps, je me sens vide et j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose ». Parfois, j’ai envie de vous proposer que, les personnes qui parlent de la mission de vie, ce sont des personnes pour qui cette notion (quelle qu’elle soit) a vraiment raisonné, parce qu’ils en ont une très forte, qui se voit, qui est évidente pour eux, mais en réalité, pour beaucoup d’entre nous, ce n’est pas le cas. Le quotidien en lui-même est notre place. Le fait d’être là pour notre communauté, pour les personnes qui nous entourent, le fait de partager avec eux, d’aller au cinéma, de manger ensemble, d’aller jouer avec nos enfants, nos petites cousines… C’est là que l’on trouve notre bonheur.

J’avais envie de vous proposer l’idée qui est que vous n’avez pas besoin d’avoir une mission de vie incroyable, votre mission de vie peut être : prendre soin des gens qui vous entourent. 

Je sais qu’en disant ça, certaines personnes qui m’écoutent vont avoir envie d’aller dans cette direction, en se disant que ça résonne pour eux alors qu’ils sont davantage dans une énergie de sacrifice, nous sommes dans une société qui valorise beaucoup le fait de se sacrifier pour les autres. Je sais que pour certains d’entre vous, vous savez pertinemment que c’est la juste place pour vous, que ce n’est pas du sacrifice, que c’est vraiment ce que vous voulez, c’est vraiment ce qui vous fait vibrer. J’ai envie que vous vous autorisiez à le voir et à ne pas dévaloriser ce qui est juste pour vous en vous disant que ce n’est pas assez bien pour X raisons. Si ce bonheur vous le trouvez dans les petites choses, c’est encore plus génial, vous y avez accès. J’ai envie de vous proposer d’aller explorer tous ces petits plaisirs du quotidien, et ne pas les explorer en mode « dépit » : « ce serait mieux d’avoir un grand truc à faire, mais là j’ai pas encore trouvé donc en attendant, je vais pratiquer la pensée positive », mais de vous demander : « comment cela me nourrit de passer une après-midi avec ma copine ? » « Comment cela me nourrit de prendre un bain/ d’avoir rangé la salle de bains, qu’est-ce que cela m’apporte ? Comment cela me fait vibrer ? ». Vous allez voir que souvent, on oublie d’être dans l’instant présent et de ressentir le bonheur des choses simples et qui sont l’essence de notre quotidien en tant qu’être humain. Tout le reste se situe dans le rêve, dans l’imaginaire, dans l’esprit, le bonheur se fait au quotidien avec nos pensées. Si on prend le temps de penser, et de ressentir ce qui est en train de se passer avec les petites choses, avec les actions du quotidien, on va surement se rendre compte qu’en fait nous n’avons rien besoin de plus, et en plus cela nous nourrit vraiment, là maintenant tout de suite.

Voilà ce que j’avais envie de vous proposer aujourd’hui. Je vous disais un peu plus tôt que je risque de vous partager des Tea time ici (vidéos YouTube), ce sont des vidéos dans lesquelles je vous propose de répondre à vos problématiques qui sont souvent des problématiques qui pourraient nécessiter du coaching, j’y réponds en tant que coach mais aussi en tant que Esther Taillifet, avec mes biais, mes valeurs etc… J’ai déjà filmé 4 ou 5 épisodes, et j’adore les enregistrer, ce sont des épisodes qui durent entre 1h et 2h, si vous avez envie d’aller les écouter n’hésitez pas à le faire sur la chaîne YouTube.

Je me disais que cela pouvait être quelque chose que je pouvais vous partager ici, notamment au mois de février 2021, je vais prendre du temps pour finaliser l’écriture du livre dont je vous parle depuis au moins 1 an et demi, et je me demandais si le fait de poster ces Tea Time pouvait être quelque chose de chouette pour toutes les personnes qui n’aiment pas particulièrement YouTube, qui ne regardent pas YouTube ou qui aimeraient écouter ces épisodes sous le format podcast. Je trouvais que c’était une bonne idée et je voulais bien votre retour à ce sujet.

Je m’arrête là pour aujourd’hui, merci pour votre écoute, je vous embrasse, je vous souhaite une excellente journée, une excellent vendredi et surtout : autorisez vous à être heureux avec ce qui est, n’allez pas chercher plus, tout est légitime, vous avez le droit d’être heureux avec ce que vous voulez, c’est vous qui décidez, je vous embrasse et je vous dis à la semaine prochaine !