Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien. Le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach je suis Esther Taillifet est dans ce 50ème épisode. J’ai fait quelque chose un peu différent de ce que j’ai fait jusqu’à maintenant c’est à dire répondre à vos questions. J’ai décidé pour ce 50e épisode de faire quelque chose un peu spécial parce que c’était un chiffre rond. Je m’aperçois que je n’ai pas passé assez de temps à répondre à vos commentaires sur le podcast parce que à chaque publication d’épisode il y a un article associé sur le site Se Sentir Bien où vous avez la possibilité de réagir par le biais d’un commentaire. Dans les premiers podcasts, je prenais le temps de répondre à vos commentaires et plus le temps passe moins je réponds parce que j’ai décidé de prioriser les personnes que je coach individuellement, mais c’est quelque chose qui ne me convient pas je vous l’avoue et je n’ai plus envie de procéder ainsi. J’ai donc décidé de reprendre les choses en main et d’y consacrer plus de temps dans les semaines à venir, d’autant plus que c’est quelque chose que j’aime faire et qui me fait plaisir. Personnellement, lorsque je pose une question je n’aime pas qu’elle reste sans réponse.
J’ai décidé aujourd’hui de répondre à certains commentaires auxquels je n’avais pas répondu et de le faire en podcast, je n’ai pas pu tout sélectionner (ce n’est pas parce que les autres questions n’étaient pas intéressantes, j’ai juste dû faire un choix), et si ce format là vous plait je serais susceptible d’en faire d’autres. L’idée de ce podcast c’était de répondre en détail à certaines de vos questions
Je ne sais plus si je vous l’ai dit dans le podcast mais je suis extravertie et pour moi répondre par écrit me demande plus d’efforts que pour quelqu’un d’introverti. C’est compliqué pour moi d’organiser mes idées par écrit. Or je sais que pour beaucoup de personnes c’est complètement l’inverse pour moi, c’est beaucoup plus facile d’organiser mon propos à l’oral. Pour certains de ces commentaires, la réponse à faire n’était pas immédiate et courte et j’avais envie de pouvoir développer et que sur le moment si j’aurais voulu le faire il m’aurait fallu une heure pour écrire un commentaire. Je sais que cela peut sembler beaucoup mais je vous assure qu’il me faut énormément de temps à l’écrit pour formuler un mail, et ceux qui m’ont écrit un mail et à qui j’ai répondu ont dû s’en apercevoir parce que je formulais une réponse courte ou je répondais en enregistrant ma voix parce que c’est beaucoup plus facile pour moi de cette manière.
Maintenant que cela est dit, je vais lire plusieurs de vos commentaires et y répondre. Beaucoup d’entre vous me demandez mon avis personnel, sachez que dans les réponses que je vais vous donner là, je vais adopter une posture de coach et de vous aider à trouver la réponse qui sera la plus pertinente pour vous. Peut-être que je peux vous donner mon avis personnel mais si c’est le cas je vous le dirais, car donner mon avis personnel fait que j’adopte une posture amicale plus qu’une posture de coach. Ce n’est pas quelque chose qui va forcément vous aider, ça risque davantage de vous influencer avec mon système de valeurs, ce qui n’est pas très intéressant, parce que je ne suis pas vous, je ne suis pas à votre place, je ne suis pas dans votre vie, je ne sais pas ce qui est important pour vous et ce qui est important pour vous n’est pas forcément ce qui est important pour moi.
L’important c’est que vous vous sentiez bien, que vous soyez heureux que vous soyez épanoui dans vos décisions.
Il faut que vous fassiez les choix qui sont en lien avec la personne que vous êtes et avec vos valeurs personnelles donc garder cela à l’esprit.
Le commentaire de Laura : la dépression
On va commencer par le commentaire de Laura qui je ne vous cache pas fait partie des commentaires pour lesquels j’avais une petite appréhension à vous répondre parce que vous allez voir que c’est un sujet délicat. Laura me dit :
» Bonjour Esther, merci pour ce podcast, je viens de te découvrir ce podcast me parle car j’ai tenté une réorientation cette année et je pense que la peur de l’échec m’a paralysé au point que j’en ai fait une dépression. Alors ma question est la suivante : est-ce que lorsqu’on fait une dépression qui est multifactorielle on peut se dire : ok j’ai échoué parce que ce n’était pas mon truc. Mon corps m’a dit stop ce n’est pas fait pour toi. Se dire que j’ai eu tellement peur d’échouer que mon corps a mis en place un système de défense pour que j’ai une excuse pour échouer. C’est à dire la dépression. Merci pour ton avis. «
Tu me demandes si tu peux voir les choses de telle sorte que ton corps avait tellement peur d’échouer qu’il à mis en place un système de défense qui est la dépression. C’est une vision qu’un psychologue pourra te proposer par exemple.
Je pense que ce n’est pas mon rôle de dire comment tu peux voir la dépression, comment tu peux expliquer l’origine de ta dépression parce que c’est de ça dont on parle. Pourquoi ta dépression s’est mise en place ? Comment tu en es venu à développer une dépression. Je pense que c’est plutôt un travail que tu peux faire avec un professionnel de santé qui va pouvoir accompagner dans ce travail là, pour t’aider à comprendre comment tu as développé une dépression. Ce que je peux te proposer aujourd’hui c’est de voir la dépression que tu as vécue comme une circonstance et pas comme un choix parce que ce n’est pas un choix, il s’agit d’une maladie.
Il s’agit de quelque chose qui fait partie de ton environnement avec lequel tu as dû vivre et que tu n’as pas choisi et sur lequel tu n’avais pas le contrôle, c’est à dire que tu n’as pas le contrôle sur le fait de ne pas pouvoir sortir de ton lit à cause d’une dépression. Je ne sais pas si c’est comme ça qu’elle se manifeste chez toi mais ce n’est pas quelque chose qui dépend d’un choix personnel et d’une préférence personnelle. La chose que je te proposerais si tu envie de travailler en auto-coaching sur ta dépression c’est d’essayer de comprendre l’impact qu’elle a aujourd’hui dans ta vie et comment aujourd’hui tu peux mettre en place des actions pour avancer. C’est de ça que l’on parle lorsqu’on parle de coaching, on parle du moment présent et du l’instant suivant et de ce que tu vas pouvoir mettre en place dans ta vie pour te sentir bien.
Moi ce que je te propose de mettre ta dépression sur la ligne des circonstances lorsque tu fais si tu utilises le modèle de Brooke Castillo, de mettre la dépression comme une circonstance et de te dire : » quelles sont les pensées associées à cette dépression ? « . Je parle des pensées que tu as aujourd’hui à propos de ça et comment ça influe sur mes actions, mes émotions et mes résultats. Maintenant, si tu es actuellement en dépression je pense que même si ça peut aider de faire ce travail sur toi de décrire des flots de pensées de faire des modèles de Brooke Castillo pour comprendre un petit peu ce qui se passe dans ton esprit et comprendre ton système de pensée comment ça génère des émotions chez toi, je pense qu’il y a de bonnes chances que ça ne soit pas suffisant et qu’il faille aussi que tu vois un professionnel de santé qui pourra t’accompagner.
Je te propose de faire les deux parce que je pense que ça peut te servir.
Le commentaire d’Adeline : la frustration face à la privation alimentaire
Ensuite j’ai une question de Adeline qui me dit :
» Bonjour, j’ai l’impression que tu dis qu’il ne faut pas entrer en résistance mais avec l’épisode du cookie au bureau, est-ce que ça n’en serait pas ? Est-ce qu’il ne vaut pas mieux accepter prendre un cookie quitte à se dire que l’on ne changera pas.
On le mangera quand on aura faim dans une ou deux heures plutôt que de le laisser passer en se disant qu’on pourra en manger un dans trois jours. Je vois personnellement le risque qu’on craque sur le paquet de cookie complet ou la fournée complète si on le fait à la maison alors qu’on aurait juste pu en profiter d’un seul cookie au moment où on en a eu envie, le fameux schéma : privations/ frustrations/ craquage car pour moi si on se dit : » j’en mangerai dans trois jours. » il y a une idée de privation et de frustration immédiate même si on sait qu’on aura l’autorisation dans quelques jours.
J’espère que c’est clair en tout cas l’idée de s’arrêter cinq minutes pour laisser passer une émotion est plutôt bonne. J’avais déjà entendu parler de cela il y a quelques années mais ça n’avait pas vraiment marché pour moi car je n’avais pas compris qu’avec l’émotion venait une pensée et ton podcast explique très bien cela, merci. «
Alors Adeline ta question est une très bonne question parce que c’est quelque chose qui m’est souvent posée lorsque l’on parle de ça alors c’est vrai que j’ai développé plus que ça dans le podcast.
Effectivement je parle de ne pas entrer en résistance et ce qui se passe lorsque tu as quelqu’un qui te propose un cookie et que tu te dis : » non je le prends pas « , c’est que dans le schéma habituel quand on te dit de faire ça dans le cadre d’un régime par exemple tu diras non tu n’as pas le cookie donc tu ne prends pas de cookie et quand on en présente un on en a envie mais tu ne fais pas en fait là tu te mets en résistance c’est à dire que tu résiste à ton envie.
Là ce que je propose n’est pas de résister à son envie mais de se dire : » j’ai envie de ce cookie et ce n’est pas grave « . Ce n’est pas grave d’avoir envie, une envie c’est juste une émotion et je peux accepter de vivre cette envie et de ne pas y résister. Par contre si je si je me mets en fait en confrontation et j’essaye de ne pas accepter cette envie et de vivre le refus du cookie comme comme comme une privation. Là je vais rentrer en frustration, je vais rentrer dans une résistance et c’est ce n’ai pas ce que je veux, ce que je veux c’est juste reconnaître le fait que oui là tout de suite j’ai envie d’un cookie.
Ce n’est pas grave, ce n’est pas parce que j’ai envie d’un cookie, ce n’est pas parce que j’ai des pensées dans ma tête qui créent une envie parce que mon envie c’est une émotion qui est créée par des pensées qui sont : » ça a l’air bon ce cookie / il a été spécialement fait pour moi / si je ne le prends pas elle va être triste « , et c’est ça qui me procure l’envie. Tu peux te dire : » OK, ces pensées c’est juste des phrases que j’ai dans ma tête. Là tout de suite ça ne m’engage à rien. Ce n’est pas une obligation. Je peux juste avoir envie et c’est pas grave « . Et si tu acceptes de vivre l’envie sans y répondre, tu vas voir qu’elle passe plutôt vite et qu’une heure ou deux après tu ne penseras plus au cookie et tu n’es pas obligé de le vivre comme une frustration.
J’ai beaucoup de mal avec le schéma privations/ frustrations/ craquage parce qu’il est constamment présenté comme quelque chose qui est de l’ordre de la circonstance, qui n’est pas de l’ordre des émotions mais quelque chose qui est un peu de l’ordre de la fatalité, c’est à dire que c’est une obligation si tu te prives ton corps va se venger, tu vas être frustré, tu vas craquer etc… Pour moi c’est faux. C’est effectivement ce que l’on observe évidemment lorsqu’on n’a jamais travaillé sur tout cela et qu’on n’est pas au courant de comment fonctionne le corps et que l’on ne s’est jamais posé de questions.
Moi aussi j’ai vécu ce schéma là. C’est effectivement ce qu’on observe mais si on regarde un petit peu plus loin si on s’interroge sur cette question là on s’aperçoit que la privation, le fait de décider de ne pas prendre quelque chose c’est toi qui décide si c’est une privation ou pas, ça peut être un choix. Tu peux décider que c’est un choix. Alors oui ça demande de changer ton état de pensée. Et pour moi à partir du moment où tu choisis de manger un cookie sur l’instant présent et de répondre à l’instant présent ce n’est pas un choix que tu fais, c’est une réponse à une émotion et la façon dont on voit que c’est une réponse à une émotion et pas un choix c’est lorsque l’on me dit : » oui mais il faut bien se faire plaisir quand même. Moi je ne veux pas ne plus me faire plaisir et tout le temps en train de ne pas manger des choses qui me font plaisir et si j’ai envie d’un cookie j’ai envie de pouvoir le prendre. « C’est pour cela que je propose de le prendre dans trois jours. Oui bien sûr que j’ai envie d’un cookie tu peux le prendre mais il faut que ce soit un choix.
Et pourquoi là j’estime que ce n’est pas un choix ? Parce que si tu ne prends pas le cookie, il va se passer une émotion désagréable avec laquelle tu vas devoir rester, tu vas devoir rester avec ton envie. Si tu le prends, tu soulage cette émotion d’un seul coup a tout de suite ça va mieux. Tu n’avais pas forcément d’émotions au moment où on t’a proposé cookie. Par contre si tu n’en prends pas, tu vas devoir vivre avec une émotion qui est liée à une pensée qui peut ressembler à : » tiens j’aurais pu prendre le cookie et je ne l’ai pas pris donc maintenant je dois vivre avec le fait que je ne l’ai pas pris « et cette émotion là c’est juste une émotion, c’est ça que je veux dire et la façon dont tu vois que c’est bien ça que tu fais et pas manger pour le plaisir. C’est parce que si je te dis tu manges en trois jours, tu vas le vivre comme un drame interstellaire. Par contre si je te dis : » tu manges maintenant « là tout le monde va dire : » oui voilà c’est normal il faut se faire plaisir « , si je te dis : » tu le manges dans trois jours, c’est de la résistance, je risque de craquer « , mais c’est faux. C’est une question de comment tu veux voir la situation et l’exemple que je donne souvent pour faire la distinction entre le moment où tu manges pour te faire plaisir et le moment où tu manges par émotion en réaction à une émotion, c’est cet exemple simple qui est si demain ou après-demain une amie qui te propose d’aller dans un restaurant mexicain, que c’est planifié, que tu es très content d’y aller, que tu sais exactement ce que tu vas manger parce que tu connais la carte, tu te projettes déjà en te disant que ça va être bon.
Si ton ami décommande parce qu’elle a un problème pour faire garder son fils vendredi prochain, du coup c’est décalé à samedi, il ne se passe pas de drame intersidéral, au pire tu ressens un peu de déception de voir ton amie quelques jours plus tard mais ça s’arrête là. Ce n’est pas la fin du monde. Si tu passes à autre chose rapidement c’est qu’il n’y avait pas d’attachement émotionnel. Si en revanche c’était quelque chose d’émotionnel, si tu te disais que ce soir tu avais de ce restaurant mexicain, que c’est important que ce soit maintenant et que tu te retrouves dans l’incapacité de commander, que tu te retrouves en frustration chez toi, en effet c’est peut-être lié à une émotion et que tu n’avais pas vraiment envie de te faire plaisir. Tu avais surtout envie de compenser une émotion, c’est pour ça que je propose de le faire dans trois jours. Et la solution que tu proposes dans ton commentaire c’est quelque chose que je propose souvent et que je trouve très bien. Le fait de te dire : » Bon tu n’es pas obligé de dire non au cookie, tu peux le prendre et le manger plus tard lorsque tu auras faim « .
Mais attention que ça ne soit pas que ça soit vraiment un choix que t’es vraiment envie décider de manger ce cookie pour te faire plaisir et ça peut être dans trois jours.
Moi je ne dirai pas de choisir de manger un cookie pour se faire plaisir dans deux heures mais l’idée d’aller chez quelqu’un par exemple quelqu’un propose à manger que t’as pas décidé de manger tout de suite lui dire : » je le prends et je le mangerai plus tard lorsque je l’aurai décidé, lorsque je l’aurai planifié, lorsque j’en ai envie, lorsque j’aurai faim « , pour moi ça c’est effectivement ne pas répondre à une émotion sur le moment et je trouve que c’est une démarche qui est beaucoup plus constructive que de se dire faut absolument que je prenne le cookie.
Si je ne le prends pas, je vais y penser toute la journée, je vais finir par craquer. Pour moi c’est ça d’être à la merci des émotions. Non le cookie n’a pas ce pouvoir sur toi, il n’a pas le pouvoir de te faire penser toute la journée. Si tu remarques effectivement ce cookie et que si tu ne prends pas tu vas avoir une pensée constante basée sur la pensée qu’il ne faut pas manger le cookie pour pouvoir ne plus avoir la pensée pour moi. Là c’est faux, il faut travailler sur la pensée et savoir pourquoi tu as cette pensée incessante avec ce cookie et accepter de vivre l’envie ou même la frustration.
C’est juste une émotion. Tu peux accepter de dire : « ok je suis frustré. J’aurais voulu manger un cookie je l’ai pas eu ou j’aurais voulu commander un mexicain ce soir au resto mais il est fermé et tant pis je vis avec ça et j’accepte la frustration qui m’envahit et je passe à autre chose « .
Le commentaire de Maxime : au sujet des programmes Se Sentir Bien
Ensuite j’ai un commentaire de Maxime qui me dit :
» Bonjour tout d’abord merci pour tes podcasts. J’ai commencé aujourd’hui et c’est très parlant, je me rends compte qu’il y a beaucoup de travail et surtout que j’en ai tellement besoin.
Cependant j’arrive un peu tard et je rate ainsi les programmes que tu nous as proposé plus tôt dans l’année dernière. Y-aurait-il moyen d’y accéder ? «
Alors je t’avais répondu mais j’ai décidé de reprendre ton commentaire. J’imagine qu’il y en a d’autres parce que j’en ai régulièrement qui me posent ce type de question. J’ai pris le premier que j’ai trouvé.
Lorsque je fais des programmes qui ne sont plus en ligne au bout d’un certain temps c’est parce qu’ils ont été remplacés par des programmes plus complets.
Sinon les autres accompagnements que je propose sont des accompagnements individuels, il s’agit de coachings individuels. A la rentrée il y aura de nouvelles choses qui vont venir. Donc je vous en parlerai d’ici quelques podcasts et non pour répondre à ta question. Non ils ne sont plus disponibles, par contre ils ont été remplacés par un programme qui est plus complet et qui répond aussi aux problématiques qui étaient proposées dans les programmes de l’année dernière.
Le commentaire de Delphine : l’échec dans le cas de figure d’une PMA
Ensuite il y a Delphine qui me dit :
» Bonjour et merci pour ton podcast très intéressant dans sa globalité. J’écoute les épisodes les épisodes dans l’ordre depuis quelques jours. Je te suis sur YouTube depuis longtemps. J’attendais beaucoup de cet épisode car j’avoue que je me sens frustré car mon expérience personnelle de l’échec rentre mal dans la description que tu en fais. Nous essayons de faire un enfant avec mon amoureux depuis 6 ans et nous sommes dans un parcours de PMA [si vous ne connaissez pas ce terme il se réfère à la procréation médicalement assistée] depuis un an et demi bientôt, nous avons eu trois inséminations et une FIV [Fécondation In Vitro] qui a donné lieu au transfert de quatre embryons en trois fois, les six transferts n’ont pas abouti en grossesses.
Ces échecs ne me permettent pas de développer des compétences qui vont me permettre d’augmenter mon potentiel de réussite 30% des couples en PMA repartent sans enfants. Dans ce cas là il faut apprendre à renoncer. Je suis curieuse d’entendre ta vision des choses sur cette question. Merci d’avance «
Dans cet épisode c’était un commentaire que tu avais mis sur l’épisode sur l’échec et dans l’épisode donc si vous ne l’avez pas écouté je vous fais un petit résumé mais dans l’épisode en question je disais que chaque échec n’en était pas un puisqu’en fait il nous permettait d’aller un peu plus près de notre but final.
Si nous étions en situation d’échec c’est qu’il nous manquait des compétences à acquérir pour avancer.
La définition que je fais de l’échec c’est de ne pas avoir obtenu le résultat qui était escompté. Alors évidemment il faut l’adapter à votre situation. Et là c’est typiquement un cas où il faut adapter ce podcast à ta situation. Je vais aider à le faire, mais pour moi ça s’applique encore c’est à dire que je comprends que ce soit difficile et d’ailleurs j’ai beaucoup d’empathie en lisant ton commentaire parce que j’ai des personnes dans mon entourage qui sont concernés aussi et je reconnais et je connais la souffrance que ça représente que d’avoir des difficultés à avoir un enfant.
Donc je vous donne en tout cas tout mon soutien et tout mon amour en tant qu’être humain, indépendamment de la posture de coach que je vais prendre juste après, vis à vis de toi et de ton compagnon parce que je vous souhaite du courage et je sais que c’est à quel point cela peut être compliqué.
Pour répondre à ta question dans le cadre de la vision de l’échec, je pense vraiment qu’on est aussi dans un cas où cet échec, dans le sens où le fait de ne pas avoir obtenu les résultats escomptés c’est à dire une grossesse, est aussi quelque chose qui vous apprend sur vous.
Vous êtes en train de grandir toi et ton compagnon cette expérience là. Alors oui c’est une expérience douloureuse. Oui c’est une expérience qui est difficile. Oui c’est une expérience qui peut mener à des émotions comme de la frustration mais c’est une expérience qui est en train de vous faire apprendre et vous faire grandir et vous ne pouviez pas finalement arriver au résultat voulu sans être passé par les différentes étapes que vous êtes entre lesquelles vous êtes en train de passer. Dire que vous ne pouviez pas par exemple être aujourd’hui en train d’avoir un parcours PMA sans avoir à écumer d’autres échecs qui étaient ceux de procréer sans l’aide de PMA. Avant il fallait passer par là et vous êtes actuellement dans une route que vous êtes en train de prendre et qui va vous faire grandir. Alors peut être que oui, le résultat escompté qui est celui d’avoir une grossesse à la fin ne sera peut-être pas là, tu me dis que 30% des couples qui repartent sans enfants mais tu peux décider de ne pas voir ça comme un échec et tu peux décider, c’est toi qui décide de revoir quel est l’objectif
Ton objectif premier c’est d’avoir un enfant mais il y a aussi quelque chose qui est en train de se produire durant ce parcours là c’est que tu es en train de grandir en tant qu’être humain, tu es en train d’apprendre sur toi dans ta relation avec la personne avec qui tu es et peut être que vous ne serez pas parents de cette façon là mais que vous serez parents d’une autre manière, je vous le souhaite vraiment grandement d’être parent. Cette façon là parce que c’est quelque chose que vous désirez.
Mais il y a pleins de choses dans la vie où des circonstances extérieures sont complètement indépendantes de nos volontés.
Et tu as raison lorsque tu dis qu’il va falloir apprendre à renoncer, si c’est le cas, moi je ne pensais pas tellement apprendre à renoncer, c’est plus accepter les circonstances qui sont là, c’est à dire accepter le fait que oui vous avez mis en place un parcours de PMA depuis un an et demi et pour l’instant le résultat escompté qui est d’être enceinte, de lancer une grossesse et d’avoir un enfant n’est pas encore atteint.
Et accepter cette réalité telle qu’elle est. Tu n’es pas obligé de faire ce choix parce que tu peux vouloir vivre cette émotion, mais tu peux aussi décider de ne pas être frustrée et de te dire que ce n’est pas l’émotion dans laquelle j’ai envie d’être et que tu acceptes la situation et tu acceptes ce parcours là et tu même s’il est peut être injuste par rapport à d’autres personnes, peut-être que tu juges frustrant, peut être que tu juges trop difficile, peut être tout ça à la fois mais tu peux décider de l’accepter pour mieux vivre la situation et ne pas voir ça comme un échec.
C’est vraiment une vision pour moi. De toute façon vous serez des parents qui avaient besoin de tout ce parcours là pour pouvoir être les parents que vous serez. Vous savez, on dit souvent que lorsque l’on a vécu des choses très difficiles et que l’on nous demande : » si tu pouvais revenir en arrière, tu changerais des choses ? « , la plupart d’entre nous ont répondu » non « parce que l’on a conscience que nous sommes exactement là où on devrait être et que tout ce qui nous est arrivé nous a appris des choses et je suis certaine que dans votre future parentalité ou dans votre futur non-parentalité, vous serez de meilleures personnes parce que vous serez les personnes que vous êtes parce que vous avez vécu tout ça et tu peux décider de le voir comme ça.
Même si j’entends très bien que là tout de suite tu n’as pas du tout envie de voir les choses comme ça, tu as surtout envie d’aboutir à une grossesse parce que c’est votre objectif du moment et je le comprends et je le conçois. Et du coup ce que j’en ai envie encourage à faire c’est de continuer à persévérer et de mettre en œuvre tout ce qui est en votre pouvoir qui n’est pas de l’ordre de la circonstance, dans tout ce qui est des choses que tu peux mettre en action pour toi-même et de décider de comment tu veux te sentir le long du processus et si à la fin du processus cela n’aboutit pas à une grossesse, de décider comment tu vas te sentir et comment tu décides de voir tous ces processus là.
Donc voilà pour ma réponse en espérant qu’elle te fasse avancer de ton côté.
Je vous disais lorsque j’ai commencé ce que je ne voulais pas que cela dure une heure. En réalité, j’ai enregistré toutes les questions et ça a duré une heure donc j’ai décidé de couper ça en deux. Donc je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, vous aurez la suite la semaine prochaine. Vous verrez que comme j’ai tout enregistré d’un coup, vous remarquerez que je vous parle à la suite de cet épisode. En réalité cela fait deux épisodes au final.
Je m’arrête là, la semaine prochaine on parlera de plein de choses aussi parce que vous avez vu, les questions sont un peu sur des sujets variés, il y aura des choses sur l’alimentation, il y aura des choses sur sur d’autres types de circonstances etc..
Je m’arrête là je vous souhaite un excellent week end et vendredi prochain !
Bonjour Esther et merci beaucoup pour ton podcast et ta chaîne YouTube que je découvre. J’apprécie énormément ton approche plus scientifique du développement personnel qui me correspond bien. Je me sens également très concernée par tout ce que tu expliques extrêmement clairement sur le rapport à la nourriture ❤ Je savais que je « mangeais mes émotions » mais tes podcast détaillent le phénomène et mon niveau de compréhension est bien meilleur maintenant. Ta franchise, ta transparence et la façon que tu as de te « mettre à nu » au travers de tes témoignages me touchent beaucoup.
Merci pour ta réponse ! C’est vrai que j’étais frustrée par ton silence, j’ai finalement été bien récompensée et je suis très touchée que tu aies pris le temps de consacrer une partie de cet épisode à une réponse qui m’est dédiée.
Ta réponse fait écho à mon cheminement car depuis mon commentaire encore 2 tentatives ont été des échecs. Avec cette expérience supplémentaire je commence à enfin comprendre la différence entre acceptation et résignation. Merci beaucoup pour ton travail, ton accompagnement, ton soutien.
Delphine
Je t’en prie. Je suis désolée de ne pas toujours être en mesure de répondre à tous le monde. C’est contre ma volonté, sois-en assurée !