Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 51ème épisode, je vais faire suite à la Foire Aux Questions que j’ai commencé la semaine dernière, ce n’était pas vraiment une FAQ juste un podcast consacré aux réponses à vos questions posées en commentaires du podcast. J’ai scindé ce podcast en deux et vous retrouverez la partie 1 en cliquant ici. Les deux parties sont indépendantes l’une de l’autre, vous pouvez les écouter séparément !
[D’ailleurs merci à tous parce que vous me dites tous merci pour le poste. Je ne prends pas le temps de répondre à ça parce que j’essaie d’aller au vif du sujet et d’être concise mais merci beaucoup, ça me touche beaucoup quand vous me remerciez quand vous prenez le temps. En fait c’est quelque chose que je dis souvent quand vous prenez le temps de m’écrire ça ça me touche parce que je sais que ça prend du temps et non plus. Moi je suis quelqu’un qui a du mal à écrire donc pour moi ça représente encore plus. Donc merci Virginie. Merci à toutes les autres à tous les autres qui m’ont écrit.]
Le commentaire de Virginie
» Bonjour Esther un gros merci pour ton podcast très clair et très intéressant. J’ai une question concernant le flot de pensées maintenant que je connais le modèle. Le modèle proposé par vos Castillo et par d’autres j’ai tendance à me rendre compte au fur et à mesure de mon écriture et à m’auto-analyser en direct live en même temps que j’écris, ce qui perturbe la spontanéité du processus je ne sais pas si j’arrive à me faire comprendre. Et comment devrais je contrecarrer cette tendance à me regarder écrire ? «
Ce dont tu nous parles cela nous arrive à tous. Je pense que tous ceux qui m’écoutent et qui ont fait un flot de pensées à un moment donné, qui ont fait en tout cas de manière régulière de penser cela et de vous dire que vous n’êtes pas du tout en train d’écrire cela comme une circonstance alors que c’est une pensée, vous vous dites même que vous êtes en train de vous raconter une histoire.
Ce que je propose c’est de tenter de lâcher prise et d’écrire tout ce qui nous vient en tête tel quel. Ce que je te suggère de tester pour toi-même c’est que lorsque tu remarques que tu t’auto-analyses eh bien d’écrire cette auto-analyse, tu remarqueras qu’il y aura des moments où tu vas t’auto-analyser » en direct live « comme tu dis.
Ensuite tu vas revenir naturellement en mode » flot de pensées « , parce qu’un flot de pensées et un exercice spontanée, ton écriture va naturellement rebasculer en mode spontanée si tu ne t’arrêtes jamais d’écrire et que tu ne laisses pas le temps à ton esprit de réfléchir et de reformuler les choses. J’aurais donc envie de te dire de tenter tout simplement d’écrire tout ce qui te vient à l’esprit, en l’occurrence ton auto-analyse puisque c’est le principe même du flot de pensées, cela te permettra de passe outre cette étape qui te bloque et de repasser en mode automatique comme je le disais à l’instant.
Le commentaire d’Elie
» Bonjour Esther, merci pour tout ce que tu fais sur ta chaine YouTube et ici sur le podcast, je crois que personne ne m’a jamais autant réussi à grandir et à me faire me remettre en question que toi avec ta manière douce de faire évoluer les choses. [merci beaucoup cela me touche énormément]. C’est un peu le manque de courage qui fait que je suis sur ce podcast maintenant mais j’aurais également une question sur l’exercice que tu proposes aujourd’hui. Je n’ai pas de travail. Je devrais être en réorientation dans je ne sais quoi d’ailleurs, je ne sais pas ce que je voudrais faire suivre.
Suite à la déclaration d’une maladie indépendante qui m’a empêché de poursuivre mon activité d’origine, cela dit au vu des contraintes l’organisme de réorientation spécialisée pourtant dans les handicaps a refusé de m’intégrer au programme considérant que j’étais » trop » entre guillemets handicapé pour suivre le programme. Le résultat c’est bien sûr que je n’ai pas de travail mais j’ai énormément de mal à remplir les autres lignes. J’ai beaucoup de mal à considérer ma maladie comme une action puisque je n’ai aucun contrôle dessus je suis malade et si je n’ai pas une action c’est donc une circonstance et dans ce cas ce sont les autres lignes que je n’arrive pas à remplir. Si tu as un peu de temps à m’accorder je t’en remercie d’avance. «
Tout d’abord je te remercie d’avoir pris le temps de m’écrire, alors oui effectivement une maladie n’est pas considérée comme une action dans le modèle de Brooke Castillo mais c’est bien une circonstance comme je le mentionnais dans le podcast de la semaine dernière lorsque j’évoquais la dépression.
Dans ce cas là c’est exactement la même chose : ton handicap est une circonstance. Le fait de dire » je n’ai pas de travail « est effectivement un résultat et cela peut également être vu comme la pensée qui te vient à l’esprit, cela dépend de comment tu décides de faire le modèle, et est-ce que » je n’ai pas de travail « est quelque chose que tu penses, la circonstance c’est en effet ton handicap. J’ai peu d’éléments pour pouvoir remplir le modèle à ta place parce que dans ton commentaire j’ai peu d’éléments par contre je vais t’aider à la compléter seule. Tu mets dans la ligne des circonstances, ton handicap, et à la vue de cette circonstance et tu vas te demander : » qu’est-ce que je pense face à cette circonstance « . Alors peut-être que ta circonstance sera que l’organisme de formation t’as refusée à cause de ton handicap. Tu décides quelles circonstances mais je te conseille de compléter deux modèles avec les deux circonstances précédemment énoncées.
Parce que dans les deux cas tu vas tu vas avoir des choses intéressantes qui vont ressortir et te poser la question : » qu’est-ce qui me vient en tête lorsque je pense à cette circonstance « , par exemple quand tu te dis : » on m’a refusé ma réorientation/ le fait de m’intégrer dans ce programme « , je ne sais pas quelle pensée cela va susciter chez toi puisque tu me donnes peu d’éléments et je n’ai pas envie de t’orienter vers des pensées désagréables, mais peut-être que cela va générer chez toi une pensée démotivante qui va créer chez toi de la démotivation et qui va te donner pour résultat de l’inaction, ce qui fait que ton résultat va rester le même, qui est le fait que tu n’as pas de travail. Cherche quelle est la pensée en question et vois comment tu peux choisir de penser autrement.
La première chose à faire va être de te demander comment tu penses face à cette circonstance ? Quelles sont les pensées qui me viennent ? Quelles sont les émotions qui sont produites par cette pensée là ? Cela peut être du doute, de la peur, du découragement… Je pense plutôt à des émotions qui amènent un résultat qui est plutôt de l’inaction parce que c’est quelque chose qui arrive très souvent dans ces cas là, lorsque vous écrivez et que vous êtes face à une problématique c’est souvent que vous n’êtes pas dans l’action, que vous êtes bloqué, et que vous ne savez pas comment vous en sortir.
C’est pour ça que je pars du principe que c’est peut-être l’action dans laquelle tu es, même si ce n’est peut-être pas le cas du tout, tu es peut-être en train de mettre en place un plan d’action. Je ne sais pas je n’ai pas assez d’éléments donc je te laisse compléter et du coup le résultat que tu as c’est : » je n’ai pas de travail « donc essaye de regarder quelle est l’émotion ressentie et quelle est l’action que tu mets en place et ensuite demande-toi comment tu aimerais sentir ou quel résultat tu aimerais recevoir. Demande-toi qu’est ce que tu voudrais changer dans ce modèle ?
Est-ce que ce qui te gêne le plus actuellement dans ta situation c’est surtout de te sentir dans le doute ou de te sentir dans un inconfort émotionnel ? Ou est ce que ce qui te dérange le plus c’est le résultat qui est » je n’ai pas de travail » demande toi ce que tu veux changer et écris-toi un modèle avec la même circonstance où tu changes le résultat ou l’émotion ou tu te reprends cette circonstance qui est » refusée dans ce programme « et tu te demandes le résultat que tu veux c’est » obtenir un travail « , qu’est-ce que je peux penser face à ces circonstances pour pouvoir obtenir un travail ?
Par exemple je peux faire des propositions ici parce que j’ai des idées mais il faut voir ce qui donnera le plus pour toi. En fonction de ton système de valeurs et de pensées de la personne que tu es mais par exemple moi je pourrais te proposer de penser des choses comme : » OK très bien je vais je vais trouver un autre programme où je vais chercher d’autres informations sur Internet/ où je vais me faire aider par un autre organisme qui aura peut-être les compétences qui leur permettront d’accepter ma candidature/ Peut-être que cet organisme là n’est juste pas suffisamment compétent « .
Ces pensées là vont te mettre en action, je te conseille souvent de chercher des pensées qui vont te mettre en action vers un résultat qui sera plus positif que celui que tu obtiens aujourd’hui. Cette pensée qui est : » je vais trouver autre chose « ça va te donner une émotion brève mais qui est la motivation, peut-être d’autres émotions aussi positives : l’empowerment … mais aussi de la motivation et face à cette motivation tu vas pouvoir mettre des actions en place.
Par exemple : passer des coups de téléphone, te déplacer à certains endroits pour demander de l’aide ou le faire via Internet et mettre en place des actions qui vont à terme te permettre d’avancer un peu plus près de ton résultat alors ça ne va peut-être pas se faire en une action, il y a très peu de choses qui se font une action je te rassure, mais tu vas pouvoir avancer et renverser ce modèle là et ce système de pensée là à ton avantage. Mais surtout ne vois pas ton handicap comme une pensée ou un choix, ce n’est pas une action c’est bien une circonstance avec laquelle tu dois vivre et ça passe par l’acceptation et certainement pas de se dire que tu vas tu ne vas pas y arriver parce que parce que tu as cette problématique là, mais plutôt de dire : » comment je peux contourner cette problématique là qui est une problématique que je n’ai pas choisie ? « .
Le commentaire de Servane
Ce sera le dernier commentaire auquel je vais répondre c’est un commentaire qui a été posté par Servane qui me dit :
» Bonjour et merci pour ton partage. Je me suis retrouvé dans 100% de ce que tu décris. [Je crois que c’est un commentaire sur l’un des podcasts sur le surpoids] Je suis très emballé par ta façon de voir les choses et par les solutions que tu proposes. Du coup j’ai plein de questions pas de soucis si tu n’as pas le temps de répondre mais je me permets quand même de les poser ici. Ne penses-tu pas que le fait de différencier les envies, attendre 24 heures et ne pas prendre sur le moment le cookie qu’une amie nous propose ne risque de créer de la frustration et donc des craquages ?
Chez moi j’ai vraiment l’impression que plus je me mets des règles plus je décompense par la suite. «
Alors j’ai déjà répondu à cette question un peu plus tôt, je te renvoie à la réponse que j’ai fait dans le podcast précédent qui à mon avis répond entièrement à ce que tu demandes là. Pour moi c’est » désempouvoirant « de voir les choses de cette manière, c’est donner beaucoup trop d’importance à ce cookie que de se dire qu’il a ce pouvoir de m’obliger à manger maintenant sinon après je risque de craquer.
Tu vas peut-être devoir vivre avec l’envie ou vivre l’émotion de la frustration mais c’est quelque chose que tu peux faire, tu peux vivre avec l’envie, tu peux vivre la frustration, ce n’est pas grave d’être frustré.
Je sais que ce je suis en train de dire va rendre fous un bon nombre de personnes, parce que je sais que dans notre société nous n’avons pas le droit d’être frustré, c’est très mal (soit disant). Alors certes la frustration est une émotion désagréable, mais c’en est une comme une autre, c’est normal de ne pas avoir envie de la vivre et que l’on essaie de s’en éloigner mais tu peux être frustrée et c’est toi qui décides ou ou non tu vas manger ce cookie.
C’est toi qui impose les règles pour toi-même, pour ton bien, c’est toi qui décide. Par exemple je respecte de nombreuses règles dans ma vie : je décide de ne pas traverser la route lorsqu’il y a une voiture, je ne suis pas frustrée par cette règle, je la respecte parce que je ne veux pas mourir écrasée par une voiture, je ne suis pas frustré lorsque je me suis arrêté sur le trottoir et si je suis frustrée parce que je suis pressée et que j’aimerais bien traverser eh bien tant pis.
J’accepte ma frustration et je vis dans ma frustration et j’attends que le petit bonhomme passe au vert et c’est casse pieds. Et oui ça m’embête. Et oui c’est comme ça, mais je l’accepte. Il y a de nombreuses règles dans notre société qui sont la pour notre bien-être personne ou pour le bien de la société et nous les acceptons, pourquoi lorsque l’on parle d’un cookie c’est impossible ? La frustration, je le répète, est une émotion comme une autre et tu peux vivre avec ta frustration et l’accepter.
Dans le reste de ton commentaire tu me dis :
» Quand il s’agit d’un week-end entier dans la famille ou en vacances, comment fait-on pour planifier un week-end entier de craquages ? On essaie de faire attention malgré le fait qu’on sait qu’on ne pourra pas vraiment suivre notre plan alimentaire.
Encore une fois est-ce que la rigidité due au fait de vouloir garder un plan alimentaire fixé à l’avance ne risque pas de créer des angoisses et que des éléments extérieurs nous empêchent de tenir ce bon plan ? «
Alors c’est vrai que je n’ai pas trop parlé des exceptions dans le cas où j’en parle en coaching et où j’en parle en atelier aussi. Il y a plusieurs choses. Dans l’alimentation que tu manges pour te nourrir tu as l’alimentation que tu manges contre ton plein gré pour pouvoir échapper à une émotion désagréable. Typiquement quand on propose un cookie : échapper à l’émotion avec laquelle tu vas devoir rester si tu dis » non « et tu vas manger pour le plaisir, pour des raisons culturelles parce que tu as décidé de traiter la nourriture à ce moment là comme un hobby comme tu irais jouer à la pétanque ou au cinéma, c’est un moyen de partager avec tes amis et de te faire plaisir. Evidemment si tu le fais tous les jours ça va finir par avoir un dérèglement sur ton corps parce qu’il se trouve que l’alimentation a quand même un effet sur ton corps. Ce n’est pas un hobby, même si on l’utilise comme cela parfois, à la base ce n’est pas fait pour cela.
Pour moi, des exceptions où on mange des choses qui ne vont pas forcément une bonne pour notre organisme dans le sens : qui ne vont pas aller dans le bon sens pour nous aider à nous rapprocher de nos sensations de faim et de satiété, où peut-être des aliments très transformées et très sucrées…
Ce genre d’aliments ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour notre organisme ou des aliments que l’on a décidé de ne pas manger parce que ce n’était pas le bon moment. Peut-être avez-vous des règles alimentaires où vous essayez de manger bio et voilà peut-être que parfois ça vous arrive de ne pas le faire selon les circonstances.
Lorsqu’il s’agit d’une exception cela ne pose pas de problème, si c’est pour le plaisir et si cela fait l’objet d’un choix moral, finalement c’est un choix vous faites pour vous-même. Par contre je ne recommande pas de le faire trop souvent parce que cela n’est plus de l’ordre de l’exception mais cela devient une habitude, que cela a un impact sur l’organisme qui peut vous amener dans une spirale plutôt négative en terme de réponse à l’insuline et de toutes les choses que j’ai pu vous expliquer concernant la leptine et la ghréline. Je considère que c’est intéressant de le faire de manière exceptionnelle.
Tu me dis comment réagir face à cela ? Tu me parles comme si tu étais dans un état d’esprit de régime, je ne te jette pas la pierre, nous faisons tout cela, mais le régime fonctionne de cette manière c’est à dire qu’il y a la rigidité du régime et il y a les moments où on peut se laisser aller et où il peut nous arriver de craquer. Il y a tout ce débat par rapport à la frustration et de réponse à la frustration et nous nous ne voulons rien de tout cela.
Ce que j’enseigne on n’est pas du tout un état d’esprit dans lequel on veut se frustrer, ce que l’on veut c’est un nouveau mode de vie, c’est être libéré de l’emprise de la nourriture sur nous, qu’on ne veut plus y penser de façon obsédante, ce que l’on veut c’est se réapproprier ses sensations alimentaires et pouvoir refuser un cookie lorsque l’on nous en propose un et que l’on a pas faim. Nous avons décidé de ne pas le manger à ce moment là, ce n’est pas un drame intersidéral.
Bien sur qu’il n’y a pas de problèmes avec le fait de vouloir se faire plaisir le week-end, il ne s’agit pas là de craquage, on agit volontairement pour se faire plaisir parce que nous l’avons décidé, il ne s’agit pas de pratiquer le cheat meal comme lorsque l’on est au régime, c’est à dire : se priver toute la semaine puis d’un seul coup on mange lors d’un seul repas tout ce qui nous fait envie. Il y a pleins de remises en questions à l’égard du cheat meal parce que si l’on mange l’équivalent de tout ce que l’on a pas mangé en l’espace d’un seul repas, cela va nous rendre malade et cela ne va pas forcément être très constructif si tu étais dans une logique de régime. Je ne vous recommande pas de faire de régime en général mais c’est un autre sujet. L’idée ce n’est pas ça du tout, l’idée n’est pas de se frustrer toute la semaine et ensuite s’autoriser des craquages de temps en temps, le but est davantage de choisir un plan alimentaire pour soi-même qui va nous nourrir, nous faire du bien, de choisir de manger de cette façon la plupart du temps parce que l’on sait que l’important c’est d’avoir de bonnes habitudes, et ce n’est pas grave de manquer à son engagement de tout en temps. C’est comme faire une nuit blanche une fois dans sa vie, ce n’est pas cela qui va te tuer, cela n’aura pas de conséquences graves, par contre si tu ne dors jamais, oui cela va poser problème sur le long terme. Il en va de même pour le sport, ce n’est pas grave de sauter une séance de sport parce que tu es malade, par contre si tu sautes toutes les séances, en effet cela aura un impact sur ton mental, cela aura un impact sur ton habitude.
Donc là c’est la même chose, tu peux tout à fait te dire : » ce week-end je vais être avec mes amis ou ma famille et il y aura certainement du gâteau en dessert/ un café gourmand… « , tu sais tout cela à l’avance et tu peux prévoir pour toi-même ce que tu vas faire et surtout si tu y vas dans une démarche de plaisir alimentaire. Tu n’es jamais obligée de rien, ce n’est pas parce qu’il y a tes amis et de la famille que tu es obligée de sortir de ton plan alimentaire, tu peux très bien te dire que tu n’as pas envie de te forcer, qu’après avoir manger certaines choses en dehors de ton plan alimentaire tu vas avoir des ballonnements, tu vas t’éloigner de ton sentiment de satiété et tu n’as pas du tout envie de cela, tu peux choisir de ne pas manger certaines choses que tu ne juges pas saines. Personne ne va t’obliger à mettre quelque chose dans ta bouche de force.
Tu peux choisir d’un point de vue social que tu n’as pas envie de procéder de cette manière, tu peux choisir de prendre un bout de gâteau en dessert, que tu te dis que tu le fais uniquement pour le plaisir, et lorsque l’on va te servir tu manges ce que tu as envie de manger et tu arrêtes lorsque tu ne ressens plus de plaisir. Il n’est pas question de se rattraper en faisant une séance de sport supplémentaire ou de se priver pour compenser, il est question de se faire plaisir, il n’est pas question de parler de frustration. L’idée est d’être en contrôle. Par exemple si tu choisis d’exclure de ton plan alimentaire certains aliments, tiens-toi à ce choix, mais décide pour toi-même et si tu fais ce choix pour maintenir tes tampons émotionnels je te propose de voir les choses différemment parce que cela ne va pas t’apporter des choses positives à long terme, ou est-ce que tu fais cela parce que par exemple tu ne vois pas la pertinence de ne pas manger de gluten. Certaines personnes trouvent que le gluten impact leurs émotions, mais si tu fais partie des personnes qui ne vois pas l’intérêt à arrêter le gluten pour faire de mon alimentation une alimentation saine.
Si tu fais partie des personnes qui pensent que les aliments transformés ne sont pas nocifs pour la santé, ne les enlèvent pas de ton plan alimentaire.
J’aurais envie de te dire : renseigne-toi sur les raisons qui te pousse à faire tes choix et voici il y a des études scientifiques qui confirment ton opinion, parce qu’elle est peut-être basée sur des choses qui ne sont pas correctes mais ça c’est encore à autre propos.
Ce que je veux dire par là c’est que ton plan alimentaire, ce n’est pas un régime. Ton plan alimentaire c’est ce avec quoi tu décides de nourrir. C’est ce avec quoi tu décides de nourrir ton corps. Un cookie n’est jamais là pour se nourrir, un cookie n’a aucun intérêt nutritionnel, il est là pour se faire plaisir ou en guise de tampon émotionnel. Moi ce que je te propose c’est d’oublier le tampon, et si tu veux un cookie pour faire plaisir eh bien tu le manges dans trois jours quand tu l’auras décidé et tu prends du plaisir et tu t’arrêtes lorsque tu n’as plus de plaisir.
Et ce qui est hyper intéressant (c’est ce que j’ai constaté sur moi et je le constate également avec les personnes que j’ai en coaching) en voyant les choses de cette manière, non seulement on se libère des pensées obsédantes, de la frustration, de toute la pression autour de la nourriture ce qui fait que nous ne sommes plus obsédés par elle, ce qui fait que l’on se fait davantage plaisir lorsque l’on mange, on mange avec plaisir et sans arrière-pensées.
Enfin concernant la dernière partie de question, lorsque tu dis : » c’est à nous de choisir notre plan alimentaire. Cela signifie qu’on peut décider au quotidien d’être plus ou moins clean. Par exemple pour moi manger des tomates mozzarella le soir et un carré de chocolat le midi c’est pas un craquage et je pense pouvoir vouloir tenir cette alimentation 100% non-transformée et saine au quotidien. Pour moi le plaisir de l’alimentation est quand même important au quotidien ce qui est dur d’avoir cette partie de plaisir dans la partie craquage qui en découle « .
Alors tu as déjà mon avis sur les mots que tu emploies : le craquage, le plan alimentaire que tu veux que tu vois en réalité comme un régime. Il n’y a pas de problème si tu trouves que les tomates mozzarella c’est quelque chose qui te nourrit très bien. C’est un choix que tu fais. Effectivement c’est toi qui décide de quel niveau d’exigence tu as vis à vis de ton alimentation tu peux te faire aider aussi par un nutritionniste si tu penses que que tu manque d’information pour moi le carré de chocolat par contre c’est quelque chose c’est un élément qui est uniquement dû à un plaisir de tampon émotionnel.
Je sais que si je t’enlève ton chocolat tu risques de me dire : » oui mais je vais être frustrée « . J’aurais envie de te pousser à bosser sur cette partie là : pourquoi tu vas être frustrée ? Le chocolat n’a pas besoin d’être une habitude, ça peut être quelque chose que tu manges une fois de temps en temps avec beaucoup de plaisir, ça n’a pas besoin d’être une habitude. Pourquoi tu as besoin que ce soit une habitude ? Pourquoi tu veux à tous les repas ou tous les soirs ? Et pourquoi le soir tu as besoin de ce chocolat là qu’est ce qui signifie pour toi ? Quelle est l’émotion qui te restera si je te l’enlève ? Il est question d’accepter de vivre cette émotion là et te demander pourquoi tu le veux et il y a de bonnes chances que souvent on se raconte une histoire : » on se dit oui mais en fait c’est pas très grave c’est juste quelques calories ou quand même il faut bien se faire plaisir dans la vie/ Il ne faut pas trop que je me frôle parce que si je me frustre trop je vais craquer « .
Pour moi tout ça c’est du bullshit. Je te le dis honnêtement comment je le pense. C’est du bullshit, c’est l’histoire qu’on aime bien se raconter pour se donner des excuses. Moi ce que je te demande c’est : est-ce que tu penses sincèrement qu’un carré de chocolat c’est quelque chose dont ton corps a besoin pour se nourrir ? Oui ou non. Parce que pour moi ce qu’il y a dans ta routine alimentaire c’est uniquement ce qui a besoin d’être là pour se nourrir.
Alors tu me dis que c’est important pour toi que ça te fasse plaisir. Bien sûr, si tu n’aimes pas les avocats ne mangent pas d’avocats. Trouve les nutriments intéressants de l’avocat dans d’autres aliments. Si tu veux les avoir dans ton alimentation mais tu n’es pas obligé de manger des avocats, mais là le chocolat n’est pas là pour nourrir donc trouve du plaisir dans les aliments que tu manges pour te nourrir et des aliments qui ne te nourrissent pas mais qui te permettent d’avoir du plaisir et de les garder dans ce but là uniquement de te faire plaisir et pas les essayer de les intégrer dans une routine quotidienne en te persuadant que c’est pour telle ou telle raison parce que pour moi quand c’est pour se faire plaisir c’est uniquement pour se faire plaisir.
Selon ton métabolisme cela peut ne pas avoir aucun d’impact sur ta vie de prendre un carré de chocolat par jour le soir selon ton métabolisme, mais cela peut aussi en avoir un à long terme, donc c’est à toi de décider. Et surtout c’est le fait d’avoir du sucre constamment, tu sais on en a parlé dans l’épisode sur le sur le surpoids c’est quelque chose qui a un impact sur ta réponse en insuline, ça a un impact sur ta réponse en dopamine et ça crée une addiction qui peut amener d’autres appels au sucre qui peuvent faire que à terme tu développes une obsession pour la nourriture et tu penses constamment à ces choses là. Alors que si tu manges chocolat de temps en temps, ou tout autre chose qui n’ont pas forcément d’intérêt nutritionnel, ça n’aura pas cet impact là sur ta vie.
C’est pour ça que je te propose de le remettre en question et de voir si c’est vraiment quelque chose que tu veux faire pour toi même.
Je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, merci à tous pour vos commentaires. N’hésitez pas à m’en laisser d’autres je continuerais d’y répondre un maximum à l’écrit, si ce format vous plait, j’en ferai potentiellement d’autres à l’avenir. Je trouve cela intéressant de pouvoir écouter les questions et les témoignages d’autres personnes, nous avons souvent des questions similaires parfois et on peut trouver son bonheur dans les questions/réponses des autres.
Je vous embrasse. Je vous souhaite une excellente semaine et je vous dis vendredi prochain.
Photographie: B.Rep photography (Barbara Repnine)
Bonjour Esther
J’ai fait votre découverte la semaine dernière et quel trésor vous représentez à mes yeux !
Votre façon d’expliquer les choses et de vous exprimer sont très claires.
Je vais expérimenter vos conseils.
Un grand merci pour votre aide.
Bienvenue Emeline ! Et merci pour ce gentil message.