Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 69ème épisode nous allons parler des relations familiales.
C’est une bonne période de l’année pour parler de ce sujet là parce que si vous écoutez ce podcast au moment de sa sortie, nous sommes à quelques jours de Noel, je ne sais pas du tout dans quel état d’esprit vous vous trouvez à ce moment précis, je ne sais pas du tout si c’est une fête que vous attendez avec impatience, que vous aimez toute cette magie qu’il y a autour de Noel, tout cet enthousiasme, les cadeaux, les réunions familiales, le fait de manger des choses que l’on ne mange pas toute l’année, le fait de revoir des personnes que l’on n’a pas vu depuis longtemps… Etes-vous très heureux d’entrer dans cette période, est-ce que c’est davantage pour vous une période qui est synonyme de stress, que vous êtes en train de vous demander si votre colis Amazon va arriver à temps ? Peut-être que c’est à votre tour de recevoir vos proches à diner cette année, vous êtes en train de vous demander si vous n’avez rien oublier, est-ce que nous aurons assez de place pour que toutes les voitures se garent ? Est-ce que j’ai bien un cadeau pour tout le monde, en plus il y aura pleins de monde dans les magasins, est-ce que nous allons nous en sortir financièrement parce que ces fêtes représentent un certain budget avec les repas, les cadeaux etc…
Peut-être que pour vous cette période de l’année est synonyme de stress, peut-être que c’est une période qui suscite du détachement, cela ne vous intéresse pas particulièrement et vous le faites parce que cela fait plaisir à tout le monde, passé tout une soirée avec un vieil oncle, ce n’est pas votre définition du terme » s’amuser « , mais c’est un passage obligé, cela n’arrive qu’une fois par an et vous faites avec, vous n’y allez pas avec un enthousiasme transcendant. Peut-être que pour vous Noel ne représente rien de particulier à vos yeux, tout le monde le fait, alors que vous vous n’avez pas de famille, ou en tout cas dans votre famille vous ne fêtez pas Noel et vous ne comprenez pas tout l’engouement qu’il peut y avoir autour de cette fête. Vous vous dites que c’est fou pour une fête qui ne dure qu’une soirée. Peut-être qu’au contraire, pour vous c’est quelque chose d’important, mais que cette année, pour une raison indépendante de votre volonté, vous êtes bloqués physiquement par une maladie qui vous empêche de passer vos fêtes en famille, peut-être que vous êtes tout simplement expatrié et que cette année vous n’allez pas pouvoir rentrer auprès de vos proches.
Je ne sais pas dans quel état d’esprit et dans quelle énergie vous êtes au moment où vous écoutez cela mais ce qui est sûr c’est qu’en cette période de l’année, que vous soyez intéressé par les fêtes de Noel ou pas du tout, tout nous fait penser aux relations familiales. Nous sommes amenés au cours de ce mois de décembre, à penser aux relations que l’on entretient avec notre famille et au fait que l’on nous rappelle que ce serait une bonne chose de passer du temps avec les membres de notre famille, parce que la famille c’est important, on se pose forcément des questions par rapport aux relations familiales, c’est pour cela que j’ai décidé d’aborder le sujet des relations familiales aujourd’hui, c’est une question que l’on peut se poser à d’autres moments de l’année, qui se pose même à chaque fois que l’on se retrouve à voir nos proches en particulier les membres de notre famille, que ce soit le week-end, que ce soit pour un mariage, pour des raisons familiales diverses et variées. Il y a énormément de choses à dire sur ce sujet. Je dois dire qu’il y a un aspect sur lequel j’aimerais me focaliser et que j’ai mentionné dans cette introduction qui est : les relations familiales sont des relations particulières que l’on a à vie, avec des personnes que l’on n’a pas choisies.
Cette relation ne pourra pas se rompre, c’est à dire qu’on sera toujours l’enfant de ses parents, le petit-enfant de ses grands-parents, le cousin de ses cousins, le neveu/nièce de ses oncles et tantes… C’est un lien que l’on a à vie. Nous pouvons briser ce lien, c’est à dire : couper les liens avec certaines personnes de sa famille, mais il n’en reste pas moins les membres de notre famille même si on ne leur parle plus, même si on ne les voit plus, c’est un lien que l’on ne peut pas enlever et c’est assez fou quand on y pense. C’est le seul type de personne avec qui nous avons ce lien là, même un conjoint, un meilleur ami, un ami d’enfance, un collègue de travail, nous n’avons pas ce type de lien avec ces personnes là. C’est pourtant des personnes que l’on n’a pas choisies, ce sont des personnes qui ont des valeurs, une vision, un style de vie, un univers, des centres d’intérêts, des façons de communiquer, des langages de l’amour complètement différents des nôtres. Pourtant avec qui nous avons ce lien qui est est très fort, il s’agit d’un lien symbolique, mais il est très fort socialement et culturellement, à tel point que je me rends compte dans mes coachings, j’en parle assez souvent lorsque l’on me demande ce que je retiens et ce que j’apprends lors de mes coachings, ce qui me fascine (notamment en ce qui concerne la relation avec nos parents et nos frères et soeurs qui sont les proches avec lesquels on passe le plus de temps) à quel point le jugement de ces personnes est important pour nous.
Quel que soit la problématique sur laquelle je coach, quel que soit l’âge de la personne, qu’elle vienne me voir pour une question de surpoids, pour résoudre un problème de création d’entreprise, de reconversion professionnelle… ll y a toujours cette question qui arrive sur le tapis à un moment donné qui est : » que vont penser mes parents ? Est-ce que mes parents vont être fiers de moi ? « , que l’on ait 50 ans, avec des enfants déjà adultes, que l’on ait 25 ans et que l’on soit encore dépendant financièrement de nos parents, cette question se pose quasiment à chaque fois. Cela montre à quel point ce lien est fort, et à quel point cette relation est importante.
C’est pour cela que j’ai envie de prendre le temps de parler de cela et en particulier de cette relation que l’on a au jugement de nos parents. On ne parle pas juste du regard des autres de manière générale, nous parlons des relations familiales : de nos parents, de nos frères et soeurs, de nos oncles et de nos tantes…
La première chose sur laquelle j’aimerais que vous portiez votre attention c’est que les jugements des autres, et en particulier les jugements des membres de votre famille sont totalement neutres.
Ils n’ont pas le pouvoir de vous faire vous sentir bien ou mal. Ce qui a ce pouvoir en revanche, ce sont vos pensées, ce que vous pensez à propos du jugement de vos proches. Ce que vous pensez à propos de la phrase de votre oncle par exemple, ou la phrase de l’un de vos parents, c’est cela qui a le pouvoir de vous faire vous sentir bien ou mal. C’est lorsque vous interprétez le jugement de la personne en face que vous ressentez une émotion agréable ou désagréable. Ce n’est pas le fait que votre grand-mère vous ai dit : » dis-moi tu ne manges pas beaucoup, tu es assez maigre, prends du gâteau « , ce n’est pas ce propos qui vous fait du mal, c’est le jugement que vous avez à propos de cette phrase, c’est ce que vous, vous interprétez et la pensée que vous en avez, c’est le filtre de votre pensée qui vous crée l’émotion. Cela va être la pensée : » elle est culottée de me dire cela/ je ne lui ai rien demandé/ peut-être qu’elle a raison, je suis trop maigre, cela me complexe, ce n’est pas juste qu’elle me dise cela, je n’ai pas envie que l’on me rappelle sans cesse que je suis mince, je fais de mon mieux « . C’est ça qui vous fait vous sentir mal et non la phrase de votre grand-mère. La phrase de votre grand-mère est inoffensive, il en va de même pour votre grand oncle qui vous pose la question : » alors, qu’est-ce que tu deviens depuis Noel dernier ? « Et que vous devez lui dire que vous avez arrêté la façon de psychologie, et que vous reprenez une école de commerce en septembre, et que vous vous dites : » il va falloir que j’arrive à le convaincre que je ne suis pas du tout paumé dans ma vie, que ce n’était pas un échec, alors que j’en suis pas convaincu à 100% mais c’est bon je sais désormais ce que je veux faire de ma vie « et que lui me dit : » j’espère que cette fois-ci ce sera la bonne ! « . Même cette phrase, ce n’est pas elle qui ne fait nous sentir mal, c’est le jugement que l’on a par rapport à cette phrase, le jugement de l’autre touche ses propres émotions à lui. C’est la phrase que l’on se dit ensuite qui nous fait mal : » il est vraiment gonflé de me dire cela/ il a peut-être raison en faite, peut-être que je suis un peu paumée, mince alors ça me complexe « .
Comment faire pour ne pas se sentir mal pendant les fêtes de Noel et réunions familiales ?
Avant même d’aborder la question du jugement qui est l’objet de ce podcast, j’ai envie de vous rappeler une chose qui que nous avons tendance à nous dire face à cette situation : » je suis obligé d’y aller, je suis obligé de passer du temps avec mon grand oncle Bernard qui est casse pieds, qui est potache et qui ne partage pas mes valeurs, qui va me faire des remarques désobligeantes « . En réalité, non. Vous n’êtes pas obligés d’aller au repas de Noel, vous allez au repas de Noel et vous acceptez de voir ce grand oncle parce que vous en avez envie, parce que vous avez envie de passer ce temps là avec votre famille, parce que cela vous apporte quelque chose, parce que cela vous nourris d’une certaine manière. Vous ne faites pas cela par obligation, rappelez-vous que vous n’êtes jamais obligé de rien. Vous le faites de votre plein gré, vous pourriez ne pas y aller mais vous n’avez pas envie de vivre avec la conséquence que ce serait de ne pas y aller.
Et ça je vous propose de le remarquer et de vous l’approprier, pour ne pas être dans cette posture : » je suis obligé de le faire « , parce que ce n’est tout simplement pas vrai.
Revenons-en à ce jugement qui est le vôtre, qu’il provienne de votre oncle, de votre mère, de votre frère, peu importe. Ce jugement qui vous fait du mal, eh bien la seule et unique façon de vous sentir bien pendant les fêtes ou pendant n’importe quelle autre réunion familiale va être de vous-même, laisser partir cette pensée, ne pas laisser venir ce : » c’est injuste, pourquoi il me dit ça « , et de vous générer tout un tas d’émotions négatives au passage, comme de la colère, de la frustration, de l’indignation… que vous n’avez pas particulièrement envie de ressentir parce qu’elles ne sont pas particulièrement agréables. De la même manière, il serait question de ne pas croire votre grand oncle lorsqu’il vous dit : » vous avez l’air un peu paumé « ou que votre grand-mère vous dit que vous devriez prendre quelques kilos. Vous pouvez juste être atteint par cela.
S’apercevoir que ce sont vos pensées qui génèrent vos émotions est très édifiant.
Comprendre ce mécanisme et le remarquer, mais ce n’est pas pour autant que vous savez cela que lorsque votre grand oncle va vous faire cette remarque, vous allez forcément bien le prendre et vous dire : » il est très gentil, je n’ai pas besoin de me sentir mal « . Cela ne marche pas comme cela. Ce que je vous propose plutôt, c’est d’avoir une bonne raison de vous défaire de cette pensée, de tout ces flots de pensées que vous allez avoir face à ces situations, en fonction de comment ce jugement va vous atteindre. Des choses possibles : vous vous rendez compte que ce jugement qu’émet l’un de vos proches n’est pas à propos de vous-même mais à propos de lui. Je vais vous donner un peu plus de détails sur comment cela fonctionne. Soit vous vous convainquez de cela et vous verrez qu’au moment où vous serez convaincu de cela et que vous allez pouvoir le constater par vous-même, le flot de pensées de lui-même ne va pas venir s’inviter dans votre tête au moment où la phrase va se présenter, elle se présentera dans votre esprit peut-être une fraction de seconde, et vous allez pouvoir vous détacher de ces pensées et émotions désagréables. La deuxième option va être de vous dire : » pourquoi cette remarque m’atteint ? « , le comprendre et comprendre ce qui se cache derrière, quelle est votre insécurité ? Si le fait que votre grand-mère vous dise que vous êtes trop maigre, si cela vous atteint c’est que vous le pensez peut-être au fond de vous même. Cela serait très intéressant de remarquer quelles sont ces choses là, pour vous-même en apprendre davantage sur vous.
Il faut comprendre que ce que vous disent les autres n’est pas à propos de vous, en particulier ce que vous disent les membres de votre famille. Lorsque votre grand oncle vous dit : » j’espère que c’est la bonne cette fois « , ce n’est pas à propos de vous, c’est à propos de lui et de ses propres valeurs, de son système de pensées et de croyances, de ce qu’il croit lui sur le monde, visiblement ce n’est pas la même chose que vous parce que vous ne faites pas les mêmes choix dans votre vie, vous êtes simplement deux personnes différentes avec des valeurs différentes. Peut-être que c’est son besoin qui s’exprime à ce moment là, quand il y a un jugement il y a aussi un besoin. Votre grand-mère lorsque qu’elle vous encourage à reprendre une part de tarte parce que tu es très mince, il y a de bonnes chances pour que cela parle d’elle et non de vous. Elle n’est pas en train de vous dire que vous êtes trop maigre, même si c’est ce qu’elle est en train de formuler, ce qu’elle est en train de communiquer en réalité, qu’elle en ait ou non conscience, c’est son propre besoin à elle. A ce moment là, elle a un besoin non-comblé qu’elle essaie de combler en vous manipulant dans vos actions. C’est quelque chose dont nous avions déjà parlé, nous pensons que nos proches sont responsables de nos émotions, ce qui fait que l’on essaie de les manipuler pour qu’ils se comportent d’une certaine manière et pour que l’on puisse enfin se sentir bien, ce que l’on ne sait pas c’est que lorsqu’ils se comportent d’une certaine manière, on s’autorise à avoir des pensées qui nous font nous sentir bien et nous aurions totalement pu y avoir accès sans manipuler le comportement de nos proches.
Si tout cela n’est pas très clair pour vous, ce que cela vous semble sorti de nul part, je vous renvoie à l’épisode sur le manuel de bonne conduite. Je sais que pour beaucoup d’entre vous, vous me suivez depuis le début, mais pour ceux qui écoutez les épisodes dans le désordre, cela peut être intéressant pour vous d’écouter les épisodes dans l’ordre parce que je construis les notions les unes à la suite des autres, et tout cela n’est pas totalement indépendant.
Rappel de la pyramide des besoins de Maslow
Remarquez qu’à ce moment où votre grand-mère vous fait cette remarque, elle tente peut-être juste de vous manipuler (consciemment ou non) afin combler son propre besoin. Si on se rappelle de la pyramide des besoins, il existe 5 besoins vitaux : besoins primaires, besoin de sécurité, besoin d’appartenance/ connexion/ amour, besoin d’estime, besoin d’accomplissement. Dans les besoins primaires il y a le fait de s’alimenter, le sommeil, dans les besoins de sécurité il y a également le besoin de protection des siens, mais il y a aussi la sécurité émotionnelle, financière et affective, dans l’appartenance il y a le lien social, le fait de se sentir accepté, dans l’estime il y a le besoin d’être estimé par les autres pour notre valeur et dans le besoin d’accomplissement il y a ce besoin de se réaliser, d’être la meilleure version soi-même, la version de soi qui est le plus proche de notre vrai nous. Dans notre cas, notre grand-mère exprime peut-être son besoin de nous protéger en nous faisant cette remarque, elle a cette inquiétude face au fait de vous voir particulièrement mince, si nous avons envie de se détacher de cela, nous pouvons tous simplement remarquer cela et se dire que notre grand-mère pense que nous sommes minces et elle s’inquiète pour nous, elle n’est pas du tout en train de nous faire un reproche, elle n’est pas en train de vouloir nous faire du mal ou quoi que ce soit de cette nature. Elle est dans une situation où elle essaie de combler son propre besoin de sécurité et de protection.
Soit on le réalise et on le comprend et ça s’arrête là, on n’agit pas dessus et on peut laisser cette remarque de notre grand-mère nous traverser sans rien en penser de particulier, soit on se dit, vu que c’est ma grand-mère et que je l’aime, j’ai envie de l’aider à combler son besoin, parce qu’elle a un besoin qu’elle m’exprime d’une manière détournée dont elle n’a pas forcément conscience, je ne vais pas lui faire un cours de développement personnel, on peut juste se dire à soi que notre grand-mère a un besoin qui n’est pas comblé, je vais l’aider à le combler et désamorcer la situation en évitant l’écueil de me sentir mal. Si notre grand-mère veut juste que je mange une part de tarte ou que je lui assure que j’ai mangé suffisamment, je peux juste lui dire. Peut-être qu’elle aime bien la connexion sociale que tout le monde mange une part de gâteau autour de la table, cela représente l’appartenance à un groupe à ses yeux, peut-être que c’est son besoin d’estime qui s’exprime, elle se dit qu’elle a fait le gâteau et que si vous n’en mangez pas c’est surement qu’il n’est pas bon, elle se dit peut-être : » j’ai besoin que ma petite-fille ait gouté du gâteau et qu’elle l’ait trouvé bon, et que je me dise que je suis une bonne grand-mère, une bonne hôte « , j’ai donné un exemple très caricatural mais je vous laisse transposer cet exemple vers un autre qui sera plus parlant pour vous.
C’est à vous, avec ce que vous connaissez de cette personne là, qui est une personne proche de vous a priori, et d’essayer de le combler, si elle a juste besoin de savoir que vous mangez assez, dites-le lui, vous saurez très vite si c’est cela qui posait problème parce que si elle insiste malgré tout, peut-être que son besoin à elle es différent, elle veut peut-être entendre de votre bouche que ce que vous avez cuisiné est bon, dans ce cas vous pouvez juste lui dire que c’est très bon mais que si vous mangez davantage vous allez être malade, mais que vous vous engagez à prendre une part de coté pour le petit-déjeuner du lendemain. Si son besoin était de reconnaitre ses qualités d’hôte, eh bien il suffisait de dire cela. Si elle voulait juste que vous participiez au fait de manger ce gâteau, vous pouvez lui dire : » je n’ai vraiment plus faim mais je vais prendre un tout petit bout, histoire de manger avec vous parce que ce serait dommage de rater ce bon moment, mais ne t’en fais pas ce n’est pas que ce n’est pas bon, c’est vraiment que je n’ai plus faim « . Je me rends compte que je suis en train de vous donner une petite astuce, c’est juste pour que vous saisissiez l’idée. Si vous avez envie de faire cet effort là, et si vous n’avez pas envie d’expliquer votre démarche de développement personnel à des membres de votre famille qui n’y sont pas sensibles, mais que vous voulez faire en sorte que cette personne se sente bien parce que cela vous fait plaisir, vous pouvez usez de cette astuce là, de vous mettre à sa place, et rien que le fait d’avoir compris que ce n’est pas à propos de vous mais à propos d’elle, cela va vous permettre de désamorcer vos propres émotions et vous allez pouvoir être en empathie et vous allez pouvoir faire cet exercice.
Maintenant si votre grand oncle vous dit : » j’espère que c’est la bonne cette fois « en parlant de vos choix scolaires et/ou professionnels, peut-être que dans cette situation vous n’avez pas envie de combler son besoin, peut-être que son besoin est un besoin d’estime des autres, et de montrer qu’il est effectivement qui sait et qui fait preuve de sagesse, qui sait mieux que les plus jeunes, ou au contraire vous pouvez adopter une posture où vous lui dites que vous acceptez de recevoir des conseils de sa part, c’est à vous de voir et d’adapter selon les situations mais ayez cette grille de lecture en tête, cela simplifiera grandement la manière dont vous percevrez les jugements des membres de votre famille. Dans la plupart des cas, nous sommes jugés par des membres de notre familles pour lesquels nous ressentons de l’amour, et nous avons envie que tout se passe bien et nous n’avons pas envie que la soirée soit désagréable pour les autres membres d’où l’intérêt de se mettre dans une posture empathique et de tenter de combler leurs besoin, tout en sachant pertinemment qu’en réalité eux seuls sont les maitres de leurs émotions, il n’y a qu’eux et leurs pensées qui sont capables de générer de belles émotions. Nous tout ce que l’on fait c’est créer les circonstances propices qu’ils pensent nécessaire à leurs émotions, parce qu’ils n’ont pas accès à cette grille de lecture.
La deuxième chose dont je vous parlais tout à l’heure, l’autre effet que peut avoir ce jugement sur nous, c’est de se dire que cela nous pique dans notre ego, que cela me pique dans notre estime de nous, cela m’irrite que ma grand-mère me dise que je suis trop maigre ou que mon grand-oncle me dise que je suis paumé dans ma vie, cela me touche et me fait mal. La question à se poser est la suivante : pourquoi cela me touche ? Je vous rappelle cet exemple, que donne très souvent Brooke Castillo dans ses podcasts et que je trouve génial qui est que si quelqu’un vous dit : » qu’est-ce que tu es moche avec tes cheveux bleus « et que vous n’avez pas les cheveux bleus, cela ne va pas vous atteindre, vous n’allez pas être vexé par cela, parce que vous savez que vous n’avez pas les cheveux bleus alors cela ne vous atteint pas. Quand votre grand-mère vous dit qu’elle vous trouve trop maigre et que cela vous touche, c’est que quelque part vous avez encore quelque chose à apprendre sur vous, et cela peut perte une excellente opportunité d’en apprendre davantage sur vous. Le jugement des autres est une très belle opportunité pour en apprendre sur soi, parce que si nous sommes à l’écoute de cela, si nous sommes à l’écoute de pourquoi cela touche à un point sensible, nous allons pouvoir savoir ce que nous avons nous-même comme propres jugements. Ce qu’il faut voir c’est que c’est normal que cela nous touche, en particulier lorsqu’il s’agit de nos parents, en particulier quand il s’agit de nos frères et soeurs, lorsque ce sont des personnes qui sont en position d’autorité par rapport à nous dans la famille. Pourquoi ? Parce que c’est de cette manière que nous nous sommes construit socialement, nous croyons par nature le jugement de nos parents et des adultes de notre famille de manière générale.
Lorsque l’on né et ensuite lorsque nous sommes des enfants, nous ne savons pas qui nous sommes, nous n’avons pas encore construit notre identité et cette identité nous allons la construire à travers le regard que les adultes vont porter sur nous, l’impact est très important, l’impact des phrases que les parents peuvent avoir à notre égard est crucial, cela peut être un impact positif ou négatif d’avoir quelqu’un de notre entourage et qui a une posture d’autorité, que nous étions nul dans telle activité ou très bon dans une autre. C’est la seule information que nous pouvons récolter sur nous-mêmes lorsque l’on grandit, nous nous identifions à cela, nous construisons notre identité là-dessus.
C’est normal que même à l’âge adulte, le jugement de nos parent soit important, quel que soit son âge, des enfants ou non. Il ne faut pas s’en vouloir pour cela, il est plus judicieux de se placer en tant qu’observateur et se demander pourquoi cela nous touche, pourquoi cela nous atteint et qu’est-ce que cela m’apprend sur l’estime que j’ai de moi-même. Après avoir fait ce travail, se demander : » suis-je d’accord avec cela ? Quelle est la différence de valeurs qu’il peut y avoir entre moi et mes parents ? « , si vos parents vous disent quelque chose lié à votre sécurité par exemple, parce qu’ils ont le besoin de vous protéger, ils peuvent émettre un jugement sur mes choix professionnels, ce jugement en dit plus sur vos parents que sur vous. La question à se poser est : » pourquoi mes parents me disent cela ? « , quelles sont les valeurs et qu’est-ce qui motive ce jugement ? De quoi essaient-ils de me protéger, de quoi ont-ils peur ? Et qu’est-ce qui est important à leurs yeux ? Parce que ce qui est important à leurs yeux ne l’est peut-être pas pour vous.
Nous aurons des conflits, pas forcément dans la confrontation, des désaccords avec nos parents, et c’est tout à fait normal, c’est juste le point de vue de deux personnes différentes qui ont vécus dans des époques différentes, qui ont rencontrés une culture et des personnes différentes et qui n’ont pas forcément les mêmes valeurs alignées. Cela va être très intéressant pour nous de se l’approprier et d’accepter cet inconfort, peut-être que nos parents ne vont pas tout à fait combler notre besoin d’être estimé par eux, d’être connectés et d’appartenir à la famille, peut-être que pour remplir notre propre besoin d’accomplissement, nous n’allons pas pouvoir remplir les besoins de nos parents. Ce qui ne sera pas le cas, parce qu’ils veulent par dessus tout c’est votre bonheur, ils ont juste peur pour vous, ils vont peut être-être en désaccord mais lorsqu’ils vont voir que tout se passe bien, ils seront très contents dans la plupart des cas, si vous n’êtes pas dans un cadre de relation toxique, je vous renvoie à ce podcast si cela vous intéresse.
La dernière chose que j’ai envie de vous dire ici, c’est que le jugement est souvent source de conflit et que cela est normal d’être en désaccord de temps à autres avec les membres de sa famille, nous n’avons pas la même vision ou le même horizon et que l’on doit composer avec cela et que nous avons un lien fort avec des personnes que nous n’avons pas choisies, ce que je vous propose c’est de vous détacher de cela et de prendre un peu de recul et de réécouter cet épisode en prenant conscience de tout ce que je vous ai dit ici, de le remettre en perspective lorsque vous vous trouvez dans une situation où vous êtes sur le point de démarrer une sorte de » drama « interne, soit de débuter un conflit alors que ce n’est pas ce que vous souhaitez. Sachant qu’il n’y a pas forcément de problème avec le conflit et cela peut être sain d’être en conflit, et nous serons amenés à en reparler parce que nous allons continuer à parler des relations de manière générale sur ce podcast, nous reparlerons du conflit à proprement parlé lors d’un autre épisode, ce n’était pas le sujet ici. Je voulais vous donner quelques bribes ici parce que conflit et jugement sont liés.
Voilà ce que j’avais à vous dire aujourd’hui, j’espère que cet épisode vous aura apporté, qu’il vous permettra de mieux aborder les fêtes de noel.
Je m’arrête là, je vous embrasse, je vous souhaite une excellente semaine, je vous dis à vendredi prochain dans l’épisode 70 !
Ressources / Sources / Aller plus loin
Atelier du déclic 2019 (inscriptions en cours)
– Paris 12 & 13/01/2019
– Marseille 19 & 20/01/2019
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– Paris 13 & 14/04/2019
– Genève 1 & 2/06/2019
Prix réduis jusqu’au 31 décembre 2018.
Nombre de places limitées.
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