Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 72ème épisode nous allons parler de gratitude.
Je suis bien lancée en ce début d’année, dans la mesure où nous avons parlé de bonheur la semaine dernière, dans la même lignée, continuons sur cette énergie positive, non pas qu’elle ne soit pas présente sur le podcast d’habitude, parlons de gratitude.
Qu’est-ce que la gratitude ?
La gratitude c’est ce sentiment, cette émotion qui nous donne envie de dire merci à tout ce qui nous entoure, de dire merci la vie, de chanter la vie, de danser la vie, même si on est pas scribe, cette sensation qui nous envahit et qui peut faire partie de notre quotidien si on le décide. Si comme moi vous vous êtes intéressé au développement personnel depuis plusieurs années, vous êtes forcément tombé sur des contenus, sur des livres, sur des auteurs, des créateurs de contenus en ligne, sur des blogueurs… sur des contenus globalement qui vous parle de la gratitude comme quelque chose qu’il faut cultiver, et qui est important, et non sans raisons parce que l’on peut constater que les personnes qui pratiquent la gratitude au quotidien sont globalement des personnes qui déclarent se sentir mieux que la plupart des autres personnes, ce sont aussi des personnes qui sont globalement plus satisfaites dans leur vie.
Nous pouvons aussi constater que les personnes qui pratiquent activement la gratitude sont aussi moins sujettes à la dépression. Il y a vraiment un réel intérêt à essayer, dans son quotidien, à aller dans cette direction de créer davantage de gratitude pour soi-même. Alors je ne sais pas comment cela se passe pour vous, mais en ce qui me concerne, lorsque je lis un livre de développement personnel qui me parle de cela, ou que je l’entends via un podcast sur Audible par exemple, et qu’à ce moment précis je suis compressée dans le métro parisien avec quelqu’un à 5cm de moi, qui n’a visiblement pas l’haleine beaucoup plus fraiche que moi, plus une main baladeuse au niveau de mes fesses, plus la sensation d’être complètement écrasée contre la porte, à ce moment là, je ne vous cache pas que le sentiment de gratitude, on a beau m’expliquer que j’ai de l’eau potable, que j’ai la santé, eh bien à ce moment précis, le sentiment de gratitude ne fait pas forcément partie de ma vie.
Il ne fait pas partie de ma vie parce que je suis envahie par tout mon quotidien : le métro que je suis en train de prendre et son odeur quand je vais en sortir, par le fait que je doive rapidement trouver une place de parking pour me garer, par le fait que je dois vite monter à mon bureau pour prendre mon café, rejoindre mes collègues de bureau à cette réunion auquel je suis probablement en retard de 5 minutes, et qu’il faut malgré tout que je vérifie mais mails avant cela, parce que j’attendais un mail pour le train que je dois prendre demain et m’assurer qu’ils ont bien pris en compte mon numéro Grand Voyageur pour mon trajet, et je dois faire tout cela, cela m’occupe l’esprit, ce qui à pour conséquence qu’à ce moment là, lorsque je suis dans mon quotidien, je ne suis pas en train de ressentir de la gratitude à ce moment précis. Même si en soit, si je prends 5 minutes et que je me pose pour y réfléchir, évidemment que je me dis que j’ai de la chance d’avoir accès à un ascenseur, qu’à l’instant je n’ai pas eu à courir dans les escaliers pour être à l’heure à cette réunion, bien sur que si je me pose je conçois avoir de la chance d’avoir la vie que j’ai, la bonne santé, que j’ai tout un tas de choses.
A ce moment précis dans notre vie, on ne ressent pas de gratitude, pourquoi je vous dis cela ?
Je vous dis cela, le sentiment et l’émotion gratitude, que ce soit l’un ou l’autre (personnellement j’utilise les deux mots de façon interchangeable, à part de rares dois où je fais la nuance), c’est une émotion qu’on ne ressent pas sans la créer. Votre quotidien peut être envahit de beaucoup de choses et faire que vous ne ressentiez pour autant jamais la gratitude. Cela va donc être une émotion que l’on va vouloir créer pour soi de façon volontaire.
La question qui va se poser est la suivante : comment parvenir à créer de la gratitude de façon volontaire pour soi ?
Dans un premier temps, ce que je vous propose de remarquer c’est que, ce qui crée la gratitude ce ne sont pas les circonstances, ce n’est pas le fait que vous ayez de l’eau potable par exemple, qui va faire que vous allez ressentir de la gratitude, l’eau potable est neutre, c’est une circonstance. Ce qui crée votre gratitude vis à vis de l’eau potable c’est ce que vous décidez d’en penser. C’est le fait que vous vous disiez, par exemple : « j’ai beaucoup de chance d’avoir de l’eau potable au robinet », cette phrase en particulier, cette pensée là, c’est elle qui va créer et générer pour vous ce sentiment de gratitude. La première chose à faire est de remarquer cela.
Remarquez que ce sont vos pensées qui créent cette émotion.
Le but étant de se dire : « si ce sont mes pensées qui peuvent me créer de la gratitude, qu’est-ce que j’ai comme pensées à ma disposition qui peuvent créer de la gratitude ? »
Pour pouvoir se poser cette question, il va falloir se demander : « qu’est-ce que j’ai dans ma vie qui fait que cela suscite pour moi de la reconnaissance ? » » Qu’est-ce qui me fait sentir reconnaissant ? » « Qu’est-ce qui est important pour moi, qu’est-ce que qui me touche et m’émeut ? ». Pour avoir de la reconnaissance et de la gratitude, il faut que le sentiment soit réel, vous ne pouvez pas juste vous dire : « on m’a dit que je devais avoir de la gratitude pour le fait d’avoir de l’eau potable mais en réalité, il est possible que cela ne génère pas pour vous autant de gratitude que si vous vous rendiez compte d’autre chose qui pour vous vous fait vous sentir encore plus heureux, encore plus rempli de gratitude.
Posez vous cette question : « De quoi suis-je reconnaissant ? » « Quelles sont les choses qui m’émeuvent dans mon quotidien ? » « Qu’est-ce qui me touche vraiment ? » Prenez le temps de vous poser cette question et de vous demander, quelles sont les choses pour lesquelles vous avez envie de ressentir de la gratitude, quelles sont les choses qui vont naturellement créer ce sentiment de gratitude aligné avec vos valeurs. Ensuite il est question de penser volontairement ces pensées, vu que le sentiment de gratitude n’est pas quelque chose qui tombe du ciel lorsque vous êtes dans le métro lorsque vous êtes écrasé entre deux personnes, c’est quelque chose que vous allez devoir créer pour vous même et pour ce faire, il va falloir décider de penser volontairement ces pensées qui nous font ressentir de la gratitude.
Il y a plusieurs possibilités qui s’offrent à nous : soit on tient un journal de gratitude, on fait des exercices d’écriture où tous les soirs, on prend le temps de se poser pour penser ce qui nous a procuré de la gratitude dans notre journée, soit on peut le faire par le biais de la méditation, lors d’une séance de méditation, on se pose la question : « quelles sont les choses pour lesquelles je ressens de la gratitude dans mon quotidien ? ». Ce qui est intéressant de voir et ce dans les deux cas de figure, ce que l’on fait c’est qu’à un moment donné, nous faisons le vide dans nos pensées et nous enlevons les pensées qui généraient de nombreuses autres émotions et qui étaient tous sauf de la gratitude, nous pouvons remarquer que la raison pour laquelle, dans le métro, il peut être compliqué de ressentir de la gratitude dans cette circonstance là, c’est parce que nous avons de nombreuses pensées qui viennent à notre esprit naturellement, sans même que l’on y réfléchisse par la circonstance ambiante qui est qu’il y a quelqu’un qui nous touche les fesses dans le métro, qu’il y a quelqu’un en face de nous qui n’a pas très bonne haleine, et que globalement nous sommes compressés dans un métro et que nous avons juste hâte d’en sortir, toutes ces pensées envahissent notre esprit sans qu’on ne l’ai voulu, c’est que l’on appelle des pensées automatiques. Ces pensées automatiques ne laissent pas de place à la gratitude, c’est à dire qu’à ce moment là, la gratitude ou tout autre émotion n’est pas présente parce qu’il n’y a pas la place.
Lorsque nous faisons un exercice d’écriture ou de méditation, nous faisons volontairement la place dans notre cerveau, c’est ce qu’est la méditation : ramener son esprit sur quelque chose de précis, généralement la respiration. Dans mon cas, dans l’exercice que je vous propose ce sera sur les pensées qui génèrent pour vous de la gratitude. Il est important de voir et de noter que la stratégie derrière cette façon de générer de la gratitude pour soi-même, c’est de faire de l’espace mental pour pouvoir laisser de la place aux pensées qui vont générer de la gratitude.
Une autre stratégie que l’on peut adopter, et qui peut être plus facile à mettre en place, est de ne pas forcément faire une exercice de gratitude au quotidien, même si je vous encouragerais vivement à le faire parce que je trouve que ça apporte effectivement beaucoup, mais c’est de vous baser sur la liste de choses qui ressortez lorsque vous avez réfléchi à ce que vous apportez de la gratitude au quotidien, si vous faites cet exercice, faite le profondément et ne vous contentez pas de rester en surface, allez creuser les choses pour lesquelles vous avez vraiment de la gratitude de façon sincère. Ne vous contentez pas seulement de ce qui va ressortir au premier jet. Dans cette liste, si vous le faite comme si je vous le propose là, c’est à dire de se contenter de ce qui est superficiel, vous allez vraiment trouver des choses qui sont en lien avec vos valeurs profondes, parmi ces choses, vous allez pouvoir retrouver des pensées qui peuvent vous être amenées par votre quotidien, de façon automatique, que vous pouvez créer de façon automatique pour vous-même. Je vais vous donner une exemple, j’imagine que ce que je vous dis la peut paraitre un peu abstrait.
Lorsque j’ai fait cet exercice précédemment, je me suis demandée ce qui me faisait ressentir une émotion de gratitude de façon assez naturelle, ce pourquoi j’avais de la reconnaissance, ce qui est ressorti est à propos des métiers de service. J’éprouve beaucoup de gratitude pour les personnes qui rendent un service, je pense notamment à l’épicerie à côté de chez moi qui est ouverte tous les jours de la semaine, et même le week-end jusqu’à 22h, qui est ouverte toute l’année, y compris les ours fériés et les dimanches… Je ressens énormément de gratitude pour cela, lorsque je vois que ces personnes travaillent à ces horaires là, je ressens de la gratitude vis-à-vis de ces personnes là.
Une façon d’appliquer ce que je vous disais, c’est que la circonstance « épicerie ouverte » génère de la gratitude pour vous, de façon à créer une pensée automatique pour soi. De la même manière que j’avais la pensée automatique dans le métro : « j’ai hâte d’en sortir parce qu’on est vraiment très à l’étroit ». Je crée pour moi-même une pensée automatique pour moi qui sera : « circonstance : l’épicerie est ouverte » « émotion automatique : gratitude, je suis heureuse que cette épicerie soit ouverte », de façon à en faire une habitude.
En l’occurrence, dans le cas précis que je mentionne ici. La façon dont j’ai crée cette habitude pour moi-même, c’est en le mentionnant, à chaque fois que je vois quelqu’un qui travaille à une heure tardive ou qui fait propose un service… je le remarque et je le dis à la personne concernée. Le dernier exemple en date, j’étais à Paris pour Noel, le 4 décembre au soir j’ai mangé au restaurant avec de la famille et ensuite j’ai pris le métro pour rentrer là où je dormais, et je ne viens pas très souvent à Paris, disons pas assez souvent pour que mes tickets de métro aient le temps de se démagnetiser dans mon porte monnaie, il peut arriver que la bande magnétique se démagnétise facilement. Je me suis dit que je n’allais peut-être pas pouvoir me servir de mes tickets, ce qui fait que je vais surement devoir en acheter d’autres parce qu’à cette heure tardive il n’y aura peut-être pas de guichets ouverts, lorsque je suis arrivée dans la station de métro, le guichet était ouvert et il y avait une personne en train de travailler un 24 décembre à 23h, je suis allée la voir, je lui ai parlé de mon problème de tickets, et je lui ai dit : « merci de travailler ce soir », c’est un sentiment très puissant, parce que lorsque vous formulez la phrase qui est liée à la gratitude, c’est à dire « merci », je suis la première à ressentir un sentiment hyper plaisant, je ressens de la gratitude, c’est un sentiment qui m’envahit. Le verbaliser rend l’acte encore plus réel et l’émotion qui en découle également, cela est bien plus puissant que de « juste l’écrire dans un carnet parce que c’est l’une de mes gratitudes de ma journée : échanger mes tickets parce que le guichet était ouvert », c’est beaucoup plus puissant de le formuler.
En plus de cela, j’agis sur ma propre gratitude puisque ma circonstance est : le guichet est ouvert, ma pensée : je suis ravie que ce soit ouvert et je ressens de la gratitude pour cela, l’action que je mets en place c’est : je le dis à la personne en question, merci d’être là, et ce que je crée c’est un cercle vertueux de bonheur et de gratitude. Ce qui est super, nous mettons en place une action qui confirme davantage cette émotion et qui continue de faire un effet boule de neige. Je vous donne cet exemple en particulier pour que vous voyiez comment en pratique, ce genre de choses peut s’appliquer. Cela peut être quelque chose de tout à fait différent pour vous, je suis personnellement très sensible au service, c’est quelque chose qui me parle énormément, je dis systématique merci lorsque je prends un taxi la nuit et que je rentre chez moi, ce n’est pas juste pour être polie c’est surtout parce que c’est ce que je ressens sur le moment et cela me fait plaisir de le dire et cela me fait ressentir de la gratitude. Vous pouvez faire la même chose, avec quelque chose qui est en lien avec vos propres valeurs, de votre quotidien et qui vous font dire : « heureusement qu’il y a ça » « qu’est-ce que je ferais sans cela ? ». Il s’agit de prendre ce temps pour le remarquer pour vous même et si cela est possible pour vous, de le verbaliser. Prendre le temps de le remarquer, de créer cette habitude de pensée lorsque la circonstance se présente. A chaque fois que je vois un service de disponible à cette heure tardive, je suis heureuse de cela, parfois ce n’est pas forcément pertinent de le formuler, donc je nielle formule pas mais je me le dis dans ma tête.
Passer de « tout est contre moi » à « tout va dans mon sens »
Cela va un peu dans le sens de changer son état d’esprit, vous avez peut être déjà eu à faire à des personnes qui ont l’impression que les circonstances leur tombent dessus, ils vont remarquer les circonstances qui vont créer des choses négatives pour elles, qui ne sont pas comme cela les arrangent le plus et ils vont se dire : « tout le monde me mets des bâtons dans les roues, rien ne va jamais, tout le monde m’en veux », que des choses très négatives, comme si tout leur arrivaient et que personne n’était là pour eux et que tout était contre eux. Ce que je vous propose de faire avec cette idée d’habitude de façon de pensées face aux circonstances du quotidien, c’est de changer cet état d’esprit qui est : « tout me tombe dessus, tout est contre moi » en « tout est pour moi », là je remercie les situations qui se produisent, j’ai quelque chose à apprendre, ce qui ne s’applique pas forcément avec l’exemple cité plus haut mais même dans des choses qui pourraient potentiellement ne pas être neutre, ni même être plaisantes mais qui sont en faite des choses que l’on a intégrer comme des expériences désagréables. Comme par exemple lorsque sa voiture tombe en panne, en effet nous n’avons pas appris socialement à ce que ce soit quelque chose qui crée une émotion agréable. Plutôt que de se dire qu’à ce moment : « tout est contre moi », plutôt se dire : « merci, qu’est-ce que j’ai à apprendre de cette situation ? », « en quoi je ressens de la gratitude avec cette situation qui est en train de se produire ? ». Je vous avoue que c’est d’un autre niveau, de ressentir de la gratitude face à un évènement de la sorte, déjà si on peut être neutre, ce qui est ce que je vous recommanderais dans un premier temps, les choses arrivent et il n’y a rien qui est contre vous, les circonstances sont neutres « la voiture est en panne, et c’est comme ça ». Il n’y a pas besoin de se sentir bien ou mal par rapport à cela. Si vous avez la possibilité de vous sentir en gratitude face à ces circonstances : « j’ai surement quelque chose à apprendre aujourd’hui parce qu’il se passe quelque chose qui devrait être une embuche donc ça va me faire grandir, donc j’ai quelque chose à apprendre », c’est encore plus génial et créateur.
Voilà pour ce que je voulais vous dire aujourd’hui dans ce podcast, je vais m’arrêter là et vous remercier d’être là, je vous souhaite une excellente fin de journée, une excellent week-end et je vous dis à vendredi prochain dans le prochain podcast !
Photographie: B.Rep photography (Barbara Repnine)
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