Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 76ème épisode nous allons parler de l’entourage et de sa réaction par rapport à la démarche de développement personnel. Cet épisode m’a été inspiré par les questions que vous me posez sous les commentaires des podcasts, où de manière générale lorsque vous me voyez en séance de coaching, soit sous mes vidéos ou sur les réseaux sociaux : comment faire lorsque l’on commence à prendre conscience des outils proposés dans le podcast, lorsque l’on prend conscience que les circonstances ne sont pas responsables de nos émotions, mais que ce sont bien nos pensées qui créent nos émotions, comment faire lorsque notre entourage continue de pensées que nous sommes responsables de leurs émotions, et qu’il ne veut pas entendre cela.
Je me rappelle que la toute première fois où j’ai entendu parlé de cela et que j’ai compris cela.
Je me suis dit que c’était quelque chose qui change la vie de savoir que les autres ne sont pas responsables de nos émotions et que nous ne sommes pas à la merci des circonstances, que la façon dont on se sent ne dépend pas du monde extérieur mais de ce que toi tu choisis de penser.
C’était incroyable pour moi de me rendre compte de cela parce que ça change tout, cela redonne le pouvoir sur sa propre vie et cela lève un poids énorme et de prendre conscience de pleins de choses. Et c’est donc tout à fait légitime d’avoir envie de partager cela à nos proches, nous avons envie de leur dire pour eux, on peut les voir souffrir, et comment ils peuvent être victime des circonstances extérieures et comment ils se mettent à penser des choses qui sont toxiques, qui les desservent et qui font qu’ils se sentent mal. Alors que l’on aurait envie de leur dire qu’ils peuvent penser autrement, que c’est toi qui choisit de penser cela face à ces circonstances, nous avons envie de leur montrer la différence entre circonstances et pensées.
Il y a également ce pan qui concerne les personnes qui nous sont les plus proches, celle avec qui l’on vit, nos parents… les personnes qui font parties de notre sphère privée, nous avons envie de leur dire, nous ne sommes pas responsables de nos émotions et nous ne sommes pas responsables des leurs. Cela peut créer des conflits si l’on dit à quelqu’un : « tu te débrouilles avec tes propres émotions, je n’en suis pas responsable », la personne va nous dire en somme que cela nous donne le droit de mal nous comporter parce que de toute façon si je me sens mal, ça ne tient qu’à moi et mes pensées, ce qui peut faire sourire lorsque l’on est pas familier du schéma de Brooke Castillo. J’ai donc juste besoin de penser des choses agréables pour que tu ne sois pas responsable du fait que je me sente mal.
Eh bien ce n’est pas le cas, nous ne sommes pas responsables du fait que l’autre se sente mal, par contre nous sommes responsables de nos actes alors si on se comporte mal c’est de notre faute, nous avons malgré tout appris socialement que lorsque l’on gifle quelqu’un ça fait mal, qu’il y avait des mots qui étaient interprétés d’une certaine manière socialement, nous sommes au courant que nous sommes responsables de nos actes, tout cela est socialement appris et construit. Le fait que la personne soit responsable de ses émotions ne valide pas le fait que l’on puisse se comporter n’importe comment et c’est aussi une question de valeurs, cela ne nous empêche pas de nous comporter qui soit en accord avec nos valeurs : le respect, l’amour… un certains nombres de valeurs que l’on partage avec nos proches sur lesquelles nous allons tomber d’accord et des actions sur lesquelles nous allons tomber d’accord. C’est donc assez frustrant de se dire que l’on peut avoir quelqu’un face à nous qui est en train de nous culpabiliser, de se dire que si l’on se sent mal c’est de notre faute, que ce n’est pas de la faute d’untel qui a agit ainsi et le problème c’est moi qui le crée et de comment je choisis de me sentir, il est difficile de faire entendre cela à quelqu’un.
Ne pas « forcer » le développement personnel sur autrui
Ce que j’ai envie de vous dire, très souvent lorsque l’on se retrouve dace à cette problématique spécifique, c’est parce que l’on essaie d’expliquer le développement personnel et ses notions à quelqu’un qui n’a absolument rien demandé, je vais vous dire quelque chose que vous n’auriez pas forcément voulu entendre mais la réalité (et c’est quelque chose que je sais d’expérience), c’est quelque chose qui comme son nom l’indique est personnel. C’est une démarche personnelle, on ne peut pas forcer quelqu’un à adhérer à ces concepts à une personne qui n’en a pas envie et c’est son bon droit. Les personnes autour de nous ont le droit de continuer de penser, les personnes autour de nous ont le droit de penser que nous sommes responsables de leurs émotions. Les personnes autours de nous ont le droit de penser que le gouvernement est responsable de la façon dont ils se sentent, elles ont le droit de penser tout un tas de choses qui leur font du mal, c’est leur bon droit. Ce n’est pas notre rôle d’aller leur faire entendre raison, d’aller leur dire que ce qu’ils pensent n’est pas bien, d’aller leur montrer qu’ils pourraient faire autrement, ce n’est surtout pas efficace. Nous pouvons partager toutes les choses que je vous enseigne ici, ou juste partager le podcast, on essaie de forcer la main à quelqu’un, cela ne marche pas. Par contre, aller expliquer des notions à quelqu’un qui est demandeur, à quelqu’un qui voit que vous allez mieux, que vous vous comportez différemment et qu’il y a des choses qui ont changés chez vous et qui vous demanderez d’où cela vient et de lui dire « oui », alors que forcer sur la thématique du développement personnel sur des personnes de votre entourage qui n’ont rien demandés, en effet cela ne marchera pas.
Vous pouvez tout à fait qu’expliquer que ce n’es pas ce que vous essayez de dire lorsque l’on dit que l’on est responsables de nos émotions et il y a fort à parier que la personne n’entende pas ce que vous êtes en train de dire et continue à vous dire exactement la même chose, et c’est OK.
Je vais même vous proposer quelque chose : pour qu’une relation s’améliore, il n’y a pas besoin que les deux personnes changent.
Il n’y a pas besoin que les deux personnes prennent conscience de toutes ces choses là, il y a juste besoin que vous vous ayez conscience de tout cela, vous allez avoir conscience que la personne à l’extérieur de vous a le droit de penser ce qu’elle veut et que cela n’a pas à impacter vos émotions, c’est à vous de choisir si cela les affecte ou non. Vous pouvez choisir délibérément de vous comporter différemment dans votre relation et de montrer par l’exemple que l’on peut avoir une autre vision des choses et de l’environnement qui nous entoure et d’agir différemment dans notre vie et se responbiliser vis-à-vis de nos émotions. Le fait de forcer cela sur quelqu’un ça ne marche pas, il y à autre chose que je trouve important à dire ici c’est que la démarche dans laquelle nous sommes au début, nous sommes très émotionnel à propos de ce sujet en particulier, nous sommes dans l’exaltation la plus complète, cela est en train de changer l’entière perception de notre réalité, nous écoutons tout les podcasts les uns à la suite des autres, notre cerveau est en train de faire pleins de connexions, c’est très plaisant pour notre cerveau.
Mais on en oublie quelque chose d’essentiel : cela ne fait pas de nous quelqu’un de supérieur pour autant.
Souvent nous allons avoir tendance à se dire : « moi je vois la réalité comme Neo dans Matrix après avoir pris la pilule rouge, j’ai compris la matrice et j’ai atteint l' »éveil spirituel ».
Ce que j’ai envie de vous dire dans ce podcast c’est de redescendre en faite, cela va vous servir de vous dire cela. En effet découvrir tout cela est génial, oui tout cela nous permet de comprendre la réalité d’une dimension différente, mais cela ne change rien au fait que vous n’êtes pas supérieur aux gens autour de vous, les gens autour de vous croient des choses différentes et ils n’ont peut-être pas pris conscience de ces choses là, ils n’ont pas pris conscience de ces mécanismes là, d’une part ils sont dans leur bon droit et d’autre part, le fait que vous vous l’ayez compris, ne fait pas de vous quelqu’un de supérieur. J’imagine que si vous écoutez ce podcast vous êtes dans une démarche ultra bienveillante et que je me rends compte que c’est l’une des valeurs principale des personnes qui m’écoutent, je sais que vous ne vous dites pas consciemment que vous êtes supérieur et que vous ne le croyez pas une seule seconde mais qu’en réalité c’est peut-être le comportement que vous pouvez avoir, ou c’est malgré tout une pensée qui peut vous traverser l’esprit : « moi j’ai compris tout cela sur un niveau tellement supérieur, c’est génial, j’ai une vision tellement plus éclaircie de la réalité par rapport aux personnes qui m’entourent et qui sont dans leurs émotions, dans les réactions à leurs émotions et qui ne voient pas du tout qu’en réalité ce sont elles qui créent cela pour elles-mêmes et que les circonstances sont justes neutres ».
J’ai juste envie de vous dire qu’en effet il y a des choses que vous avez comprises, et que d’autres personnes n’ont pas encore comprises, cela ne change rien à la légitimité de ces personnes à croire ce qu’elles veulent, à la valeur aux personnes autour de vous, et au fait que leurs émotions sont légitimes. Cela ne change rien au fait qu’ils peuvent se sentir agressés par ce que vous dites, s’ils se sentent malheureux… cela ne change rien au fait que leurs émotions sont purement légitimes même si elles sont basées sur des croyances probablement fausses, que c’est la personne en fasse qui leur en veut, qui leur ont fait du mal… Même si cette personne a un système de pensées qui dessert la personne, c’est malgré tout une émotion bien réelle et « vivid », ce que je suis en train de vous dire c’est que vous ne pouvez pas forcer du développement personnel sur des personnes que vous aimez pour les aider, en réalité ce que vous pouvez faire c’est d’être présente pour elle, de lui montrer que ses émotions sont présentes, souvent les personnes autour de nous n’ont pas conscience de leurs émotions, vous pouvez juste être là, être dans l’empathie et faire prendre conscience de cette émotion que la personne ressent, lui dire que c’est ok, que cela fait partie de l’expérience humaine, qu’elle a le droit de se sentir mal, rien que cela, c’est un acte d’amour, c’est suffisant pour améliorer les relations que l’on entretient avec les autres. Je ne sais pas si vous êtes dans une démarche de vouloir améliorer vos relations lorsque vous me dites : « oui mais comment faire avec mes proches alors que j’ai pris conscience de tout cela alors qu’eux non », vous n’avez rien à faire en réalité, vous savez à quel point les émotions sont réelles et vous pouvez être juste là en posture d’empathie. Vous pouvez aussi sans l’expliquer aux personnes autour de vous (le modèle de Brooke Castillo) mais leur proposer de système de pensées qui leur servent davantage, c’est d’ailleurs souvent ce que l’on fait en tant qu’amis, soit on rationalise en disant par exemple : « non mais regarde tu vas pouvoir prendre un train demain, ce n’est pas grave si tu l’as raté aujourd’hui, cela ne fait pas de toi quelqu’un de bête, regarde moi aussi cela m’est déjà arrivé de raté des trains », on propose à notre ami : soit de rationnaliser, soit une alternative de pensées qui permet de se sentir mieux et souvent la rationalisation fait partie de ces systèmes de pensées là, ce que l’on fait avec cette personne c’est qu’on lui permet de changer son système de pensées et par extension de créer une émotion différente, ce qui fait qu’elle peut potentiellement se sentir mieux. On peut procéder ainsi dans un premier temps.
Nous pouvons procéder ainsi sans pour autant expliquer d’où vient tout cela et de faire un cours de développement personnel à des personnes qui n’en n’ont pas envie, nous pouvons juste appliquer les outils que nous avons appris, se les approprier et juste être présent pour les personnes que l’on aime et être en empathie, leur proposer de nouvelles pensées et incarner l’exemple de ce que cela peut donner d’avoir conscience de tout cela, sans pour autant revendiquer que c’est le cas. Nous n’avons pas besoin de se dire que l’on veut se placer en exemple pour que tout le monde puisse s’inspirer, ce n’est pas dans ce sens que je veux le dire, mais plutôt dans le sens où vous pouvez juste incarner votre nouveau système de pensées et juste être là.
Encore une fois, c’est une forme d’humilité que de réaliser que l’on ne peut pas changer les autres, les autres font partie des circonstances et ils sont comme ils sont, ils pensent ce qu’ils veulent et ils font ce qu’ils veulent et on en peut pas les changer, on en peut pas décider de changer les autres, et c’est juste un acte d’humilité que de juste se dire : « ma seule responsabilité à moi, c’est de m’occuper de mes pensées, mes émotions et mes actions, je peux agir dans une bienveillance et dans mes valeurs qui sont en l’occurrence de vouloir aider cette personne qui se sent mal qui peut être mon conjoint par exemple, qui est triste et qui pense que son patron est une mauvaise personne, et que toute la source de son malheur c’est son travail qui le provoque, et que ce n’est pas du tout le système de pensées optimal à adopter pour aller mieux et c’est ok », je peux juste être en présence, écouter et ne pas essayer d’infuser des choses, de forcer des notions chez une personne qui ne l’a pas demandé et laisser la personne venir vers moi quand elle en aura envie.
Vous savez, je suis la première personne à dire que ce n’est pas forcément une démarche facile, je crée un podcast su ce sujet là, vous ne savez pas le nombre de personnes dans mon entourage que j’aime, et que je me dis : « si seulement ils pouvaient écouter le podcast, cela leur ferait tellement de bien j’en suis certaine », et non parce que je suis géniale mais juste parce que les notions que je transmets ici et qui m’ont été transmises par ceux qui m’ont enseignées ces choses là par diverses expériences, ce sont des choses qui changent la vie et je le pense sincèrement, je pense que tout ce que l’on est en train d’apprendre ici est « life changing », je pense qu’il n’y a pas de retour en arrière et que c’est définitivement quelque chose de positif et qui est libérateur. Sauf que je sais que ce n’est pas quelque chose que je peux forcer, je ne peux pas dire à mon frère, ma cousine ou à un ami : « écoute mon podcast », je peux juste leur dire que je fais un podcast sur ce sujet là, il s’appelle « Se sentir bien », ils le savent, ils peuvent juste comment je l’incarne moi, mais je ne peux pas leur dire : « allez l’écouter, s’il vous plait faite-le », je ne peux pas dire cela, d’une part parce que ce ne serait pas très humble et quand bien même ce ne serait même pas efficace, on ne peut pas forcer ce genre de notions sur quelqu’un, tout ce que l’on peut faire c’est être présent, être en empathie, être là pour les personnes que l’on aime et les laisser être ce qu’ils sont, les laisser faire leur chemin, leur expérience. On peut être une pierre dans la construction de l’édifice qu’ils sont, on peut être là pour eux, mais on ne peut pas forcer des notions de développement personnel sur quelqu’un.
J’insiste là dessus et je fais tout un épisode là dessus pour vous dire cela parce que je le vois tellement dans mes coachés des personnes qui me disent : « non mais ce que j’essaie de dire à mon compagnon, il est responsable de ses émotions mais cela ne passe pas », bien sur parce que la personne en question n’est pas dans la même démarche que vous, c’est comme si que vous aviez un petit chiot et que vous le confrontiez à sa bêtise alors qu’il n’a rien demandé, il ne comprend pas ce qu’il se passe, cela ne sert à rien, ce n’est pas le bon moment. Il est important également de ne pas tomber dans le piège de vouloir modéliser les autres à tout prix et de d’appliquer le modèle de Brooke Castillo aux autres : « qu’est-ce que peut bien penser cette personne pour agir ainsi », il y a de bonnes chances pour que l’on se trompe parce que nous ne sommes pas dans leur tête et cela leur appartient, ce que je vous propose de faire ici est de lâcher cette volonté de vouloir contrôler votre entourage et de reconnaitre que vous n’avez pas ce pouvoir, et c’est OK, votre seule responsabilité et d’être bien avec vous-même et de vous occuper de vos émotions et de vos actions, et si cela a un impact sur votre entourage alors c’est génial, vous êtes juste une circonstance pour votre entourage, vous ne pouvez pas changer les gens, de la même manière que les pensées et les actions des gens ne vous impacte pas, vous ne pouvez pas changer les gens non plus. Peut-être que vous êtes une circonstance qui va amener des pensées qui va les amener à faire ce chemin vers le podcast et vers le développement personnel, mais cela viendra de la personne en face.
Je m’arrête là pour cet épisode, j’espère qu’il aura été utile, je pense qu’il l’est en tout cas, je vous souhaite un excellent week-end et je vous dis à vendredi prochain !
bonjour Esther, je te suis depuis des années sur youtube et maintenant depuis quelques mois sur ce podcast. Je suis interessee par le programme avec LA communauté mais je ne suis pas si sure si celui-ci est reellement adapté à les besoins… pourrions nous discuter de cela par e mail ou autre pour savoir si LA communauté serais en effet bénéfique pour moi? et sinon, merci pour tes podcasts qui me font un bien immense
Bonjour Ella,
Oui tu peux biensur m’écrire à contact@esther-taillifet.com
Je t’embrasse.
Esther
Ce podcast m’a particulièrement aidé dans mon rapport aux autres, merci beaucoup Esther !