Retranscription écrite du podcast :

Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien. Le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet est dans ce 8ème épisode on va parler d’estime de soi et de confiance en soi.
On va en particulier parler d’estime de soi puisqu’en réalité cet épisode est un épisode en deux parties, la première partie cette semaine et la deuxième partie la semaine prochaine. Alors comme ce sont deux thématiques qui se répondent je vais parler des deux sujets les deux semaines mais je vais plutôt axer cette semaine sur l’estime de soi et la semaine prochaine sur la confiance en soi.
Alors avant de commencer ce que j’aimerais c’est définir ce que sont l’estime de soi et la confiance en soi. Et pour ça je vais le faire en replaçant ces deux notions dans un contexte en vous illustrant comment le manque de confiance en soi et le manque d’estime de soi peuvent être problématique dans sa vie, dans son développement personnel et dans la réalisation de ses objectifs.

L’exemple de la pâtisserie végane

C’est l’exemple d’une situation dans laquelle une personne serait actuellement professeur et qui aurait envie de se réorienter professionnellement pour ouvrir sa petite pâtisserie végane.
Je donne cet exemple parce que c’en est un qui me parle. C’est le genre de problématique que j’ai pu croiser dans le cadre de mes ateliers et des personnes qui sont actuellement dans une situation professionnelle qui est socialement installée et reconnue et qui souhaiteraient se lancer dans un projet qui leur parle davantage.
Pas forcément toujours évident, qui peut être risqué socialement et difficile à faire comprendre lorsque l’on souhaite faire quelque chose de si marginal. Imaginons que cette personne soit dans cette situation qu’elle ait envie de se lancer dans ce projet là mais qu’elle ne le fasse pas.
La question ce sera pour quelle raison elle ne le fait pas ?
La première possibilité c’est parce qu’elle pense des choses du type :

Pourquoi j’ai envie de changer ? Est-ce que je mérite vraiment d’avoir une vie épanouissante ? Est-ce que ce n’est pas un caprice ? Est-ce que je ne pourrais pas juste me satisfaire de ce que j’ai ? Pour qui je me prends au fait de vouloir quelque chose de mieux que ce que j’ai déjà, alors que je ne suis pas à plaindre alors, que j’ai tout ce qu’il me faut pour être heureuse ?

Dans ces affirmations et dans ces questions c’est une problématique d’estime de soi, je vais vous expliquer juste après pourquoi.
En revanche si les pensées qui ’empêche la personne de se lancer c’est plutôt quelque chose du genre :

Je ne suis pas sûr d’être capable d’être entrepreneur et de mener une affaire tout seul ou toute seule. Je suis pas sûr d’être garde de reprendre des cours du soir sachant qu’actuellement j’ai des enfants. J’ai peur d’abandonner en cours de route et de ne pas avoir assez de capacités/de ne pas avoir le niveau en cuisine/ne pas avoir le niveau en comptabilité pour lancer un projet pareil et le mener à bien. Je ne suis pas sûr d’avoir les épaules dans ce deuxième cas .

Les questions/affirmations relèvent plutôt d’un problème de manque de confiance en soi que d’un problème de manque d’estime de soi.
Alors pourquoi dans le premier cas c’était plutôt l’estime de soi ?
Pourquoi dans le deuxième cas c’était plutôt la confiance en soi l’estime de soi ?

Qu’est-ce que l’estime de soi ?

L’estime de soi c’est le fait de se donner une valeur intrinsèque. Le fait de penser qu’on vaut quelque chose, qu’on a le droit d’avoir des besoins, d’avoir des envies et de vouloir assouvir ses besoins et ses envies.
Dans l’estime de soi il y a une notion de valeur et d’image qu’on a de nous mêmes.
On pourrait dire qu’on a l’estime de soi comme on pourrait dire qu’on a de l’estime pour quelqu’un, c’est à dire que on pense que c’est une personne pour laquelle on a de l’estime et pour laquelle on a du respect.
Dans la notion de confiance en soi il y a le fait de se faire confiance, d’avoir confiance en sa capacité à réaliser un objectif et à le mener à bien du début à la fin. Même si au moment où on se lance cet objectif on a absolument aucune idée de comment on va arriver à le finaliser.
On voit que dans les deux cas il s’agit d’un problème de rapport à soi, de connaissance de soi mais ça s’exprime de façon différente. Souvent les deux sont liés c’est à dire qu’on manque d’estime de nous-mêmes.
Ce qui fait qu’on ne se lance pas et comme on ne se lance pas et qu’on ne mène pas de projets à bien, on doute de nos capacités à mener des projets à bien et donc on perd confiance en nous. Le point commun de ces deux problématiques c’est qu’on fait ce qu’il y a derrière c’est un manque de connaissance de soi un manque d’écoute de soi-même et c’est ce que je vais vous proposer de faire pendant le mois de novembre 2018 (dans les quatre semaines d’auto-coaching) on va essayer de travailler sur cette reconnexion à soi et comprendre quelles sont les raisons pour lesquelles on a perdu notre estime de nous-mêmes et notre confiance en nous.
Il faudra plus qu’un mois pour résoudre cette problématique là mais par contre ça va avec les outils que je vais vous décrire maintenant.

D’où vient la perte de confiance en soi /d’estime de soi ?

Dans ce podcast et celui de la semaine prochaine on va essayer de désamorcer les blocages et comprendre ce qui est à l’origine de notre perte de confiance en nous et de notre estime de nous.
En ce qui concerne l’estime de soi, le problème ce que c’est un mot qui est très connoté négativement dans notre société : des personnes qui ont une haute estime d’elles-mêmes, qui sont imbues d’elles-mêmes, qui sont hautaines et prétentieuses.
On associe l’estime de soi à la prétention alors qu’en réalité ce sont deux choses complètement différentes.
Dans la prétention et dans le fait d’être hautain et imbu de soi, il y a une notion  » de je me place au dessus des autres et je me place comme quelqu’un qui a des droits et à qui la vie doit des choses « .
Il y a une notion un peu imbue de soi et passive, une notion aussi de comparaison avec les autres alors que dans tout ce que je vous ai dit jusqu’à maintenant sur l’estime de soi et la confiance en soi il n’y a aucun moment une notion de comparaison avec l’autre.
C’est vraiment entre soi et son rapport à soi. L’estime de soi ce n’est pas du tout cela, c’est le fait de connaître sa valeur de savoir qu’est ce qu’on sait faire. Qu’est ce qu’on ne sait pas faire là ? Où on est bon ? Là on n’est pas bon ?

Comment faire pour (re)gagner l’estime de soi ?

Si on manque d’estime de nous-mêmes, comment fait-on pour gagner l’estime de soi ?
Pour moi, la façon de gagner sa propre estime c’est de vivre en accord avec ses valeurs. Le fait de prendre des actions de faire des choix dans notre vie qui sont en accord avec nos valeurs propres.
La problématique c’est souvent de connaître en fait quelles sont nos valeurs et ça peut être assez difficile à faire parce qu’il y a un ensemble de valeurs qui nous sont finalement inculquées par le monde extérieur. Le monde dans lequel on évolue à notre échelle familiale, mais aussi à l’échelle d’une société et de nos valeurs personnelles peuvent être en décalage avec ces valeurs qui nous sont enseignées. Parfois c’est très dur de situer de savoir ce qui est vraiment important pour nous.
Qu’est-ce qui y a de la valeur à nos yeux et qu’est-ce qui n’en a pas ?

Le modèle des valeurs de Shalom Schwartz

L’un des outils qui peut être utile lorsqu’on cherche à connaître ses propres valeurs c’est un outil qui a été proposé par Shalom Schwartz qui est un psychologue social israélien qui a proposé de ranger les différentes valeurs humaines dans quatre grandes familles de valeurs. Il a fait une liste de valeurs qui est limitée.
C’est un modèle qui est très simplifié évidemment mais qui permet dans un premier temps de faire le tri dans les différentes valeurs qui existent et qui peuvent en sortir. Il peut permettre de débroussailler le terrain.
Bien sûr c’est un sujet qui vous passionne et qui vous intéresse. Ça vaudrait le coup d’aller un petit peu plus loin mais c’est un bon point de départ.
Il a défini qu’il existait 4 grandes familles de valeurs humaines.
La première grande famille de valeurs est associée au changement : l’autonomie / la créativité/ l’indépendance/ la stimulation/ le challenge/ l’audace…
La deuxième grande famille de valeurs associées à l’affirmation de soi qui vont être : le pouvoir/ l’autorité/ la richesse/ le succès/ l’ambition/ l’accomplissement…
Il va y avoir une troisième famille qui va être la stabilité dans lequel on va avoir : la conformité/ l’obéissance/ la tradition/  l’humilité/ le respect/ la sécurité/ l’ordre social…
La quatrième grande famille qu’il propose c’est la transcendance de soi dans lequel on va retrouver : l’universalisme/ la justice sociale/ l’égalité/ la bienveillance/ l’altruisme…
Ce qui est intéressant de voir c’est que parmi ces valeurs, il y en a beaucoup qui sont très importantes dans notre société et la plupart d’entre elles sont des valeurs associées à la stabilité.
La raison pour laquelle c’est ainsi c’est que la stabilité est quelque chose  d’important pour qu’une société fonctionne. Cela fait sens dans une démarche de faire fonctionner une société ensemble et en harmonie et dans ses valeurs il va y avoir : l’obéissance, l’humilité, le respect, la sécurité et l’ordre social.
Ce sont des valeurs conflictuelles qu’on va retrouver très souvent lorsqu’une personne manque de confiance en elle ou d’estime en elle et dès qu’elle souhaite mener un objectif pour changer quelque chose.
Dans mon exemple donné au début, se lancer et se dire :  » je quitte un travail de prof pour aller me lancer et ouvrir ma pâtisserie «  est une action qui n’est absolument pas dans la tradition. Ce n’est pas du tout quelque chose qui est dans la sécurité, parce que ce serait plutôt de rester professeur et d’avoir la sécurité de l’emploi. Cela peut être très compliqué d’aller à l’encontre des valeurs inculquées par la société et par les valeurs familiales propres à cette personne.
Cette personne va se retrouver confrontée à cette différence de valeurs.
Ce qui est intéressant de savoir c’est pour quelle raison cette personne a cette envie ?
Peut-être que dans son métier actuel, cette personne n’exerce pas sa créativité alors que c’est une valeur importante pour elle. C’est donc quelque chose qui va lui manquer.
C’est assez intéressant de faire ce test là ou de lire ces valeurs là pour avoir une idée de ce qui est important pour nous ou pas.

Observer ses émotions et ses pensées

Une autre façon de savoir ce qui est important pour nous ou pas c’est peut être tout simplement d’observer ses émotions et ses pensées. Mais j’insiste beaucoup sur les pensées et les émotions parce que c’est vraiment des notions qui vont vous donner la clé pour comprendre quelles sont vos valeurs.
Qu’est ce qui est important pour vous ? Qu’est ce qui ne l’est pas?
Apprendre à vous connaître tout simplement et vous donner quelques indices çà et là dans le podcast parmi les différents exercices qui peuvent vous permettre d’avoir accès à vos valeurs.
Je vous disais par exemple dans l’épisode sur la fausse générosité je vous disais que le fait de remarquer que certains compliments vous font plaisir et que vous recherchez quels types de compliments vous flattent et pas d’autres va vous donner une information sur vous.
Eh bien cette information que vous allez avoir c’est en rapport avec les valeurs qui sont les vôtres.
Par exemple si vous appréciez qu’on remarque que vous êtes créatif ou que faite preuve de justice dans vos actions, si cela vous fait plaisir que l’on remarque cela chez vous c’est certainement que c’est une valeur haute chez vous et que vous appréciez qu’on vous le fasse remarquer, c’est quelque chose vers lequel vous tendez inconsciemment et auquel vous aspirez.
C’est intéressant d’observer différentes situations comme ça parce que ça va nous donner des informations sur nos valeurs donc le fait de voir quel compliment nous touchent peut aussi être une autre observation intéressante.
Une autre chose qui peut-être instructive c’est de remarquer quelles sont nos peurs.
Nos peurs vont nous donner accès à ce qui ce qui différencie nos valeurs des valeurs de la société dans laquelle on évolue.
Par exemple si vous avez peur de vous lancer (je vais garder mon exemple de la boulangerie/pâtisserie végane). Si vous avez peur de vous lancer votre pâtisserie végane, parce que vous craignez qu’il y ait des personnes qui vous disent que c’est risqué.
Il est possible que là ça vous mette face à une différence entre vos valeurs (la créativité/ le changement/ la stimulation/ le challenge) et des valeurs de la personne que vous avez en face de vous ou de la société en général.
Bien que la société est une notion assez impersonnelle,  je pense que vous comprenez ce que je veux dire, une sorte de pression sociale globale.
Concernant le fait de faire un choix qui soit sécuritaire et un choix qui soit lié aux traditions, ce qui est contradictoire avec le choix que vous avez envie de faire.
Et la troisième chose que vous pouvez observer dans votre quotidien, qui va vous donner une information sur quelles sont vos valeurs personnelles, cela va être aussi ce qui va vous rendre jaloux ou qu’est ce qui va vous créer l’envie quand vous voyez d’autres personnes qui réalisent des choses que vous n’avez pas.
Ça vous rend envieux (pas forcément jaloux) cela va vous donner aussi une idée de quelles sont les choses que vous aimeriez faire ? Quelles sont les choses auxquelles vous aspirez et quelles sont finalement les valeurs qui sont valorisées dans la réalisation de la chose en question ?
C’est assez important de se placer en observateur vis-à-vis de soi et de noter les pensées qu’on a, les émotions qu’on ressent, parce qu‘elles nous donnent une information sur ce qui est important pour nous ce qui ne l’est pas et nous permet d’accéder à notre système de valeurs.
Une fois qu’on a compris quelles sont nos valeurs, qu’est ce qui est important pour nous,  il va nous être beaucoup plus facile de comprendre pourquoi dans une situation donnée on ne se sent pas bien, pourquoi on a envie d’un changement ?
Pourquoi telle chose ou telle activité qui nous attire plutôt qu’une autre ? On va pouvoir plus facilement les mettre en place pour la partie réalisation et le fait de se faire confiance et d’aller se jeter à l’eau.
On peut en parler un peu plus la semaine prochaine. Mais ce qui est important de voir c’est que une fois qu’on arrive à se créer des objectifs qui sont en rapport avec nos valeurs qui sont en accord plutôt avec nos valeurs on va s’apercevoir qu’il est beaucoup plus facile de les mener à bien.
Qu’il est beaucoup plus facile aussi de les assumer parce qu’une fois qu’on a compris ça, si quelqu’un nous dit :  » oui mais ce que tu veux faire c’est pas un peu  » comme si  » ou  » comme ça »? T’as pas peur que ça soit ci ou ça ? «  On va entendre les objections, c’est d’ailleurs très intéressant puisque ça va nous permettre de questionner nos raisons d’avoir envie de faire cette chose là, ça va nous permettre de questionner les valeurs qu’il y a derrière notre choix, de faire ou ne pas faire telle chose et surtout si on a quelqu’un en face de nous qui n’approuve pas ce qu’on est en train de faire, ça ne va pas nous toucher.
Parce qu’il y a de bonnes chances qu’on comprenne dans l’interaction qu’on aura avec cette personne, pourquoi cette personne n’approuve pas ce qu’on fait. Il est possible qu’elle n’approuve pas. Il est fort probable qu’elle n’approuve pas ce qu’on fait parce que ça ne répond pas à son système de valeurs qui lui est propre. Dire que cette personne ne valorise pas le choix qu’on est en train de faire ou ne voit pas les choses de la même manière, n’a pas peur des mêmes choses, c’est quelque chose en fait qui lui est propre et qui ne vous concerne pas.
Si vous vous savez quelles sont les valeurs qui vous poussent à faire ce choix là et quelles sont vos valeurs qui vous sont propres et que vous agissez en accord avec ces valeurs, je peux vous assurer que vous n’aurez plus jamais peur du regard des autres et que vous vous sentirez vraiment confiant dans vos choix parce que vous savez pourquoi vous les avez faits et vous avez pris le temps de vous observer d’écouter vos besoins et vos aspirations.
Avec tout ce travail d’observation de soi on arrive à connaître quels sont nos besoins et quelles sont les aspirations qu’on a pour la suite.
Je vais m’arrêter là pour le podcast d’aujourd’hui et on se retrouve donc la semaine prochaine on va parler davantage de la confiance en soi.
Le fait d’avoir confiance en sa capacité de réaliser les choses qu’on envie de réaliser pour nous mêmes et en attendant je vous retrouve sur sesentirbien.coach/podcast/8.
Je vous souhaite un excellent week end et je vous dis vendredi prochain !

Ressources

  • Les valeurs de Schwartz: ici.
  • Passer le test: ici.

Comment gagner en estime et en confiance en soi ?

Le programme tel qu’il était proposé lors de la sortie de cet épisode, n’est plus disponible. Il a été remplacé par un programme de coaching en ligne en groupe: Cliquez ici pour plus de details.