Retranscription écrite du podcast :

Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 84ème épisode nous allons parler de comment améliorer ses relations ?
Je pense qu’on connait tous la situation où l’on prend son envol quand on est jeune et à partir de chez ses parents puis à revenir quelques mois ou années plus tard et réaliser que nous ne sommes pas du tout d’accord avec eux et à se retrouver en conflit, en désaccord et ne pas trop savoir comment le gérer. Je pense qu’on a tous eu des moments où nous avons connus des disputes avec notre conjoint, où l’on n’étaient pas d’accord avec lui/elle, on a peut-être haussé la voix et c’est parti dans tout les sens. Je pense qu’il y avait aussi des moments où la discussion ne se faisaient pas, il y avait une sorte de passif agressif, impossible de discuter d’un sujet avec quelqu’un, cela peut se produire avec un ami, un collègue de travail, avec un conjoint… Nous avons tous connus des relations qui ne fonctionnent pas complètement comme on le voudrait, et qui n’étaient pas fluide. Aujourd’hui, dans cet épisode, j’ai envie de vous proposer quelques clés qui pourraient vous permettre d’améliorer vos relations. La particularité de ce que je vais vous proposer est qu’il est possible d’améliorer ses relations sans changer l’autre. Je sais que c’est un sujet qui est assez compliqué à assimiler et je l’entends totalement, nous avons travailler là dessus au sein de LA Communauté, j’ai vu toutes les réticences et les limitations que l’on se met mentalement, parce que nous avons été biberonné au : « oui mais les relations sont le fruit de compromis, chacun doit faire des efforts… ». L’idée d’être le seul à changer ou à agir pour qu’une relation s’améliore est quelque chose de difficile à assimiler.
Je ne sais pas si vous vous en souvenez mais vers le début du podcast, je vous avais parlé de deux notions auxquels je vais me référer dans cet épisode et que je vous recommande d’écouter si vous ne l’avez pas encore fait : il s’agit du manuel de bonne conduite et les limites.

Le manuel de bonne conduite : petit rappel

Le manuel de bonne conduite si je le résume rapidement, nous avons tous des attentes auprès des autres, on attend qu’un conjoint se comporte de telle manière, qu’un parent se comporte de telle manière et nous avons des sortes d’attentes implicites, nous avons une sorte de manuel qui nous dit que telle personne devrait se conduire de telle manière. Ce manuel, même si il y a de grandes lignes qui sont tracées par notre société, il y a malgré tout des nuances qui sont faites d’une famille à l’autre, ou d’un individu à l’autre et surtout, les personnes se comportent comme ils le veulent, et si nous avons des attentes sur la manière dont devrait se comporter les personnes, ils arrivent très souvent qu’ils enfreignent ce manuel et que l’on ne soient pas contents et que l’on se dise que ce n’est pas correcte, parce que nous avons un manuel de bonne conduite dans la tête, nous avons une ligne de conduite sur ce que l’on trouve normal que les autres fasses, comme par exemple notre copain nous offre des fleurs le jour de la St Valentin et nous trouvons cela tout à fait normal et légitime sauf que nous ne lui avons jamais dit et qu’il n’est pas du tout au courant que l’on s’attend à cela.

Nous n’avons pas besoin que les autres se comportent d’une certaine manière pour se sentir bien.

C’est ça la raison ultime des manuels de bonne conduite, la finalité c’est que l’on se sente bien et que tout fonctionne bien au sein de notre système de pensées et de nos émotions.

Les limites

Le deuxième outil dont je vous avais parlé est le fait de mettre des limites, cela veut dire respecter ses propres valeurs, respecter ses propres besoins, et c’est de notre côté que ça se passe, mais pas du côté de l’autre. On me dit souvent : « oui mais tu comprends, mon conjoint/ mes parents ne respectent pas mes limites », ce n’est pas aux autres de respecter vos limites, une limite c’est vous qui dites à l’autre : « si tu fais ça, je fais ça ». Si vous voulez aller un peu plus en profondeur, je vous renvoie à l’épisode que j’avais consacré entièrement à ce sujet, la différence n’est pas de dire à quelqu’un : « tu n’as pas le droit de faire ça, arrête de faire ça, je n’aime pas quand tu fais ça », il s’agit de dire à la personne : « si tu fais ça, moi je vais faire ça pour me protéger ». Par exemple, si pour vous les drogues c’est quelque chose d’inacceptable, et que vous demandez s’il y a de la drogue à la soirée et la personne vous dit qu’il n’y en a pas, vous prévenez que si vous vous rendez compte que sur place c’est le cas, vous prévenez que vous vous en irez. Cela ne change rien à votre amitié, il n’y a pas d’animosité envers qui que ce soit mais c’est ma limite pour me protéger, c’est en dehors de mes valeurs qu’il y ait des gens qui consomment de la drogue à côté de moi donc je m’en irais pour me protéger, c’est ça une limite.
En aucun cas en attend de la personne en face qu’elle n’apporte pas de drogue à cette soirée, on attend rien de la personne en face, on attend juste de nous de respecter nos limites. Souvent la problématique dans les relations, nous-mêmes n’appliquons pas nos propres limites, nous utilisons nos limites comme des mises en garde. C’est un petit peu comme quand on menace un enfant (même si je ne suis pas forcément pour ce genre de pratiques). Si tu fais ça, tu vas être puni, et au final on ne le punit pas, forcément il va continuer à faire la chose en question, puisque nous n’avons pas suivi ce que nous avons dit. Remarquez que dans le cadre de l’exemple de l’enfant (qui est un très bon exemple pour illustrer ce que je veux dire), on se rend compte que lorsque l’on met des limites à un enfant après il gagne confiance en nous parce qu’il sait que si on dit quelque chose, nous allons l’appliquer.
Il en va de même pour les relations autour de nous, si on dit que l’on va faire quelque chose, il faut l’appliquer. C’est à la fois quelque chose que l’on va faire pour nous-même, dans une relation on va se protéger, pour respecter nos propres valeurs, c’est à nous de faire en sorte de respecter nos propres valeurs, ce n’est pas aux personnes autour de nous de le faire. Premièrement nous allons le faire pour nous-même, mais en plus de cela, nous allons gagner en estime dans le regard des autres et ils vont avoir davantage confiance en nous parce qu’ils sauront que lorsque l’on dit quelque chose, eh bien nous suivons ce que l’on a dit.
Dans le cadre de relations dysfonctionnelles, qui ne marchent pas comme on voudrait, il serait intéressant pour nous de repérer les moments où l’on applique des manuels de bonne conduite et où on a des attentes implicites auprès des personnes autour de nous et quelles sont ses attentes, on peut faire un flot de pensées sur les attentes que l’on a et voir ce qu’il en ressort, peut-être des valeurs non-respectées, peut-être que c’est à propos de l’amour de nous-même, notre propre confiance et estime de nous, il y a pleins de choses qui risquent de ressortir, il est intéressant de se pencher là dessus afin de comprendre pourquoi nous appliquons un manuel de bonne conduite sur cette personne. Il serait intéressant de se poser la question : Qu’est ce qui ne me convient pas dans cette interaction ? Qu’est ce qui ne marche pas à mes yeux et quelle limite je veux mettre ici et pourquoi. C’est à nous de déterminer les limites que l’on veut mettre, nous n’avons pas tous les mêmes limites, nous n’avons pas tous les mêmes valeurs.
Peut-être que pour vous aller à une soirée ou il y a de la drogue ce n’est pas possible, mais pour moi aller tant que l’on ne me force pas à en prendre, ça ne me pose pas de problème (c’est un exemple). Nous ne sommes pas obligés de tous avoir les mêmes limites, et ce n’est pas quelque chose que quelqu’un pourra vous donner, c’est à vous de déterminer une limite pour vous, qu’est-ce qui est enfreindre vos valeurs. Ce qui est important de voir derrière cela, c’est vous qui avez entre les mains le rôle de protéger votre personne et d’être respecté. Ce n’est pas possible que quelqu’un vous manque de respect si vous mettez des limites, il sera toujours possible que cette personne vous dise des choses et soit irrespectueuse dans la manière dont elle dit les choses mais dans la mesure où vous avez des limites, vous pouvez ne pas accepter son irrespect et juste partir, avoir une certaine discussion… C’est à vous de mettre une limite.
Dans ce cadre là, on comprend que l’on n’a pas besoin que l’autre change de comportement pour que la relation s’améliore et/ou change. Il y a pleins d’exemples comme cela de personnes, il y a des exemples que je vous ai déjà donné dans le livre sur les langages de l’amour, dont je vous ai déjà parlé dans un épisode précédent où je vous parlé de l’amour.
Dans ce livre, l’auteur donnait des exemples sur des personnes qui lisait les concepts du langage de l’amour et appliquaient ce qu’ils apprenaient dans ce livre et remarquez que les relations s’apaisaient et que la personne en face changeait. Pourtant, nous n’avions jamais demandé à cette personne de changer, nous n’avions jamais eu de discussions, à aucun moment il n’était question de cela, et le fait de changer, cela change les gens autour de nous.
Evidemment, le but ultime n’est pas forcément de changer les gens, mais c’est intéressant de remarquer que nous-même lorsque l’on incarne ces valeurs là, de protéger ces valeurs qui sont importantes pour nous, de se respecter tout simplement, d’être à l’écoute de l’autre et de ne pas incarner la personne que l’on a pas envie d’être, de ne pas être une personne qui est en colère si nous n’avons pas envie de l’être, de ne pas être de fuyant…
On va se rendre compte que l’on va être une source d’inspiration pour la personne en face, et que de ce fait cela va changer son comportement, dans la plupart des cas.

Améliorer sa relation sans changer l’autre : le cas de la dispute

J’ai très envie de vous donner un exemple et de vous montrer comment on peut changer de comportement, sans changer la personne en face et que cela change la relation. J’ai pris un exemple où l’on va juste parler d’une dispute : la circonstance est que vous êtes en plein milieu d’une dispute avec votre compagnon ou votre compagne et la pensée que vous avez est la suivante : « il ne devrait pas me parler sur ce ton là », c’est la pensée que vous avez, et l’émotion que vous avez suite à cette pensée va être soit : de l’injustice, de la colère… Je ne sais pas comment cela raisonne chez vous mais chez moi cela provoquerait de l’injustice. Vous remarquez que je suis en train de faire avec vous un modèle de Brooke Castillo, si vous ne savez pas du tout de quoi je parle, si c’est le premier épisode que vous écoutez de moi, j’ai besoin que vous alliez écouter l’épisode 3 où je vous présente le modèle de Brooke Castillo. L’action que je mets en place dans ce cas de figure : « je me justifie en lui disant qu’il ne devrait pas me parler comme ça, ce n’est pas normal », le résultat est que la dispute continue, que potentiellement il surenchérit et qu’il continue à me parler sur ce ton là.
On voit bien que ne pas vouloir soi-même opérer un changement dans cette situation cela ne changera rien à la situation en elle-même. C’est à dire que le résultat que j’obtiens qui est que la dispute continue et qu’il surenchérisse valide ma pensée de départ qu’il ne devrait pas me parler sur ce ton. Si je continue d’adopter ce point de vue là, et que je lui applique mon manuel de bonne conduite qui est qu’il ne devrait pas me parler sur ce ton là, que je ne lui mets pas une vraie limite, je m’aperçois que j’envenime juste la situation et que la dispute s’envenime et qu’elle ne va pas s’arrêter comme ça. Elle s’arrêtera quand on en aura tout les deux marre et qu’on sera très fatigué. On voit bien que ça ne marche pas, si ça marchait, de rester avec le même système de pensées, ça se saurait.
Ce que j’ai envie de vous proposer c’est de vous dire :

Est-ce que je ne peux pas changer d’état d’esprit face à cette dispute, pour changer la circonstance, pour changer le résultat de la dispute qui ne me convient pas ?

J’ai envie d’avoir une discussion qui est apaisée, j’ai envie qu’on puisse disputer calmement et que je n’ai pas besoin d’hausser la voix et lui non plus. Comment je peux faire ?
Je reprends mon modèle de Brooke Castillo et je me refais mes différentes lignes, sur la ligne des circonstances, eh bien c’est toujours la même (la dispute en cours), on va partir du résultat : je veux que la discussion s’apaise, cela peut être un différend sur la destination cet été, la façon d’éduquer les enfants, le changement d’appartement, de travail…
Comment faudrait-il que j’agisse si je voulais que la discussion soit apaisée ? L’une des choses que je pourrais faire est être à son écoute, je peux lui demander ce qu’il ressent, et qu’est ce qui le pousse à hausser la voix, dans ce cas de figure, quelle émotion va-t-il falloir que j’ai pour me pousser à avoir cette action en particulier ? D’être à son écoute, d’arrêter dans sa bulle et de se mettre à sa place, quelle émotion dois-je ressentir pour être dans cette disposition là et pour être au point de me demander : que se passe t-il, qu’est ce que tu ressens ? Pourquoi tu hausses la voix dans cette situation ? Pour cela, il vous faut de l’empathie. Vous voyez je complète le modèle de Brooke Castillo en repartant du résultat que je veux, je remonte à l’émotion. Peut-être que pour vous c’est une autre émotion dont vous avez besoin. Et que faut-il que j’adopte comme état d’esprit pour avoir de l’empathie. Dans mon cas, il s’agirait de me mettre à sa place, il hausse la voix peut-être parce qu’il est blessé, ou peut-être parce qu’il ne se sent pas écouté… essayer de le comprendre. Le système de pensées que j’essaierais d’adopter c’est : « c’est quelqu’un de tout à fait humain et là il est blessé par la conversation que l’on est en train d’avoir et ce que je suis en train de lui reprocher ». Cela va me permettre d’avoir de l’empathie et de lui demander ce qu’il ressent et du coup la discussion va pouvoir s’apaiser, si je lui demande ce qu’il ressent, il va redescendre d’un ton et il va très probablement apaiser la discussion. Remarquez que mon résultat va valider ma pensée de départ qui est qu’on peut tout à fait avoir une discussion apaisée, et que je peux me mettre à sa place etc… Evidemment on a une discussion apaisée ou on se dit l’un et l’autre comment on se sent, on est en empathie et tout se passe bien.
Remarquez comme j’ai pu changer ma relation avec cette personne à un instant T, sans qu’elle n’ait à changer. Elle n’a rien fait, c’est juste que moi, j’au changé mon comportement, qui ai changé mon état d’esprit par rapport à la situation et qui ai changé l’interaction que l’on était en train d’avoir. Il n’est pas du tout nécessaire que la personne en face de nous change, et remarquez également que ce que nous aimerions également c’est que l’autre face exactement la même chose, on aimerait que l’autre arrête d’hausser la voix, et nous demande comment on se sent…
Le système de pensées que je vous ai proposé ici n’est pas le seul, c’est un système de pensées basé sur l’empathie. Tout les êtres humains, lorsqu’ils agissent d’une certaine manière, eh bien au départ cela part d’une pensée, cela part d’une émotion, toutes les actions que l’on met en place en tant qu’être humain est dans le but de fuir une émotion désagréable ou pour poursuivre une émotion agréable, je peux très bien voir que dans ce cas de figure, si cette personne agit de cette façon là, ce n’est pas contre moi, ce n’est pas qu’elle ne m’aime pas ou qu’elle ne me respecte pas, c’est juste qu’elle est humaine et qu’elle ressent des émotions et que ce sont ces émotions qui là pousse à agir. De la même façon, dans l’exemple que je vous donnais juste avant, c’est parce que je me sentais blessée et que je ressentais une injustice que je me comportais de la façon dont je me comportais. Le but est que j’essayais de me sentir mieux, d’arrêter de me sentir face à une injustice. Il en va de même pour les autres. Les autres agissent d’une certaine manière parce qu’elles ressentent des émotions. En me mettant en empathie, je trouve que c’est quelque chose de très efficace dans les relations pour les apaiser. Alors peut être que l’on se trompe parce que cela fonctionne lorsque l’on connait très bien la personne, mais souvent il s’agit de lui demander. Très souvent, je me dis que si la personne en face de moi agit de cette manière, c’est parce qu’elle ressent une émotion, c’est pour cela que je vous ai proposé l’action « je lui demande ce qu’il ressent », et pourquoi à ce moment il agit de telle ou telle manière.
Remarquez aussi que dans cette situation en particulier, nous pouvons mettre une limite et dire à notre conjoint : « écoute, nous ne sommes pas d’accord sur ce sujet là, il faut que l’on en parle, je suis complètement d’accord, mais par contre, je ne supporte pas que l’on hausse la voix, donc ce que je te propose c’est que si à un moment donné tu hausses le ton, je mettrais fin à la discussion et je partirais », c’est aussi une manière d’anticiper et de faire en sorte où l’on ne se retrouve pas dans cette circonstance où l’on est en plein milieu d’une dispute, c’est une bonne habitude à prendre de faire ça, de mettre des limites sur toutes les choses qui sont à propos de nos valeurs, si pour vous c’est hyper important que les échanges avec votre conjoint se fassent dans le calme, eh bien cela peut être une limite que vous pouvez proposer.

Adopter un nouveau système de pensées pour améliorer la relation à l’Autre

Au niveau des systèmes de pensées que vous pouvez adopter ici, je vous propose l’empathie mais il y a pleins de choses que vous pouvez vous dire, vous pouvez le ramener à la situation du moment et être en mode solution. De se dire : « j’essaie de régler le problème auquel on fait face », quel est le problème et comment pouvons-nous le résoudre et de dire à la personne : « ce que je te propose, c’est de résoudre ce problème de façon factuelle, plutôt que de se crier dessus l’un l’autre, ce n’est pas pertinent, ce n’est pas fructueux, est-ce que l’on ne peut pas plutôt tenter de résoudre ce problème », la pensée à l’origine de cela serait : « pour en finir avec cette discussion il faut qu’on trouve une solution à ce problème », l’émotion dans laquelle on va être ce sera de la motivation…il faut être dans la pro-action, dans des émotions plutôt motrices, en quête de solutions, et l’action que l’on va faire va être de se dire : « comment pouvons-nous résoudre ce problème ? Qu’en penses-tu ? Qu’est ce qui te pose problème là dedans ? Qu’est ce qui me pose problème là-dedans? ». Vous voyez que dans toutes les propositions que je vous fais, il y a toujours une seule chose au centre, on ne prend pas les choses personnellement, on est dans une démarche où l’on se dit que l’autre est juste humain, la situation est neutre, moi tout ce que je veux c’est améliorer cette relation.
Souvent quand je parle de mettre des limites, le type de limites que je vais proposer sont des choses comme : « si tu fais ça eh bien je pars, si tu fais ça je ne viens pas, je mettrais fin à la discussion… », et très souvent on me demande : « est-ce que ce n’est pas un moyen de fuir ? ». C’est intéressant comme question parce que ce n’est pas le cas, tout dépend de la pensée que vous avez à la base. Si la pensée qui vous pousse à dire : « si tu fais ça, je mets fin à la discussion », si c’est une pensée du type « non mais je n’ai pas du tout envie de discuter de ce sujet, je veux rester dans ma zone de confort et je n’ai pas envie de parler de choses qui fâchent », en effet, c’est potentiellement fuir une discussion qui serait importante. Par contre, si votre démarche est la suivante : « je veux protéger mes valeurs et mon intégrité », ce n’est pas une fuite. C’est intéressant de remarquer qu’une action en elle-même ne nous dit rien sur les intentions de la personne. Ce n’est pas parce que j’agis de telle manière que je veux fuir, ce qui va me dire si je suis dans la fuite ou pas c’est le système de pensées que j’ai adopté et qui m’a permis d’agir de cette façon là.
J’espère que vous aurez trouvé des éléments de réponse dans cet épisode, j’ai pris l’exemple de la dispute, vous pouvez transposer cela à l’exemple des parents, de toutes les relations que vous pouvez avoir dans votre quotidien et remarquez combien il est possible de changer les interactions que vous avez avec les autres, sans avoir à changer les personnes, et ça c’est une excellente nouvelle. La réalité est que souvent les personnes en face de vous vont être très inspirées par ce que vous faites. Si vous dites à votre conjoint : « Comment tu te sens ? Pourquoi tu agis de cette manière là ? ». Evidemment que le ton va redescendre, lui-même va changer, et lui-même va vous demander, comment tu te sens toi ? Et vous allez vous retrouver dans un échange beaucoup plus constructif, et vous remarquerez que si vous prenez l’habitude d’agir de cette manière là, sans que vous ayez essayé de changer les gens, les gens vont changer d’eux-mêmes, s’ils le souhaitent et de la manière dont ils le souhaitent et selon leurs valeurs. Et si ce n’est pas le cas eh bien c’est leur bon droit, et c’est à vous de mettre les limites et vous vous apercevrez peut-être qu’il y a des personnes que vous ne voudriez plus avoir dans votre entourage et c’est tout à fait OK, s’il y a des personnes qui n’ont pas les mêmes valeurs que vous, et qui n’apportent rien dans votre vie et que vous n’apportez rien dans la leurs, et que vous ne les voulez plus dans votre environnement, c’est tout à fait OK. Cela ne veut pas dire que ce sont de mauvaises personnes, cela ne veut pas dire qu’il y a un problème avec elles, cela veut juste dire que vous avez grandi dans une direction qui est différente, l’important est que vous vous restiez intègre avec qui vous êtes et que vous-même vous respectiez vos propres limites pour vous protéger.
Voilà, pour cet épisode, je m’arrête là pour aujourd’hui, je vous embrasse et je vous souhaite un excellent week-end, et je vous dis à vendredi prochain !