Retranscription écrite du podcast :

Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 87ème épisode nous allons parler de comment changer son système de pensées.

Quel est l’intérêt de changer son système de pensées ?

Si vous écoutez le podcast depuis longtemps et potentiellement depuis ses débuts, à la vue du titre, vous voyez tout à fait l’intérêt de vouloir changer ses pensées, parce que vous savez que les pensées sont à la base de tout dans notre vie, tout ce que l’on crée dans notre vie en tant qu’être humain part d’une pensée, ce qui veut dire que tout les résultats que vous avez dans votre vie et dans votre quotidien et qui ne vous conviennent pas proviennent d’une pensée, et toutes les émotions, notamment les émotions désagréables que vous ressentez, ou que vous ne voudriez pas ressentir, proviennent elles aussi de pensées.
On comprend vite qu’il peut y avoir un intérêt de savoir comment changer sa façon de penser parce que la plupart d’entre nous ne pensons pas de manière volontaire, on pense de façon tout à fait involontaire et automatique. Nous avons des pensées que l’on a adoptées il y a longtemps, on ne sait vraiment d’où elles proviennent, elles ne nous appartiennent pas vraiment, très souvent c’est un espèce de mélange de toutes les pensées environnantes pendant plusieurs années. C’est un mélange d’inconscient collectif, couplé à une culture familiale, à la culture d’un pays… Et il en résulte notre système de pensées, et il est devenu totalement automatique au fil des années, à aucun moment nous avons eu la chance de pouvoir décider consciemment quoi penser.
Ce qui fait que potentiellement nous n’avons pas décidé la façon dont on allait se sentir et des résultats que l’on allait obtenir dans notre vie, peut-être que lorsque l’on s’en aperçoit, on se dit qu’on n’est pas vraiment en train de vivre la vie que l’on se souhaite, on que l’on ne se sent pas vraiment comme on a envie de se sentir.
C’est là qu’il va être intéressant de développer la compétence qu’est : « changer ses pensées« .
Si vous débarquez sur ce podcast et que vous ne m’avez jamais écouté avant, peut-être que cette notion peut vous paraitre un peu étrange, peut-être que vous allez me dire : « je n’ai pas envie de changer ma façon de penser parce que ça fait partie de mon identité, c’est comme site me renier moi-même« , peut-être que vous vous dites : « s’il suffisait de changer ses pensées pour se sentir mieux, ce serait un peu trop facile, ça veut dire que si quelqu’un me fait du mal et que je ne me sens pas bien à cause de lui, j’ai juste à changer mes pensées et je me sentirais mieux, et c’est trop facile et injuste à la fois« .
Je suis d’accord avec vous dans une certaine mesure mais ce n’est pas le propos, l’idée n’est pas d’excuser les personnes qui ont des comportements qui ne sont pas conformes à nos valeurs. Tout cela correspond à des impressions que l’on a et je vous encouragerais à reprendre le podcast depuis le début, et écouter les 10 ou 15 premiers épisodes dans l’ordre et d’aller un peu piocher parmi les sujets qui vous intéressent, ce qui vous permettra d’avoir des éléments de réponses à ces deux remarques.
Mais je vais les traiter en profondeur aujourd’hui, si vous n’avez jamais écouté le podcast auparavant vous pouvez malgré tout écouter celui-ci mais je pense qu’il peut être intéressant pour vous d’écouter les épisodes précédents.
On voit l’intérêt de changer sa façon de penser parce qu’on se dit que si on arrive à le faire, on réussit à se sentir mieux, et je vais potentiellement obtenir des résultats qui me conviennent davantage et plus intentionnels dans la vie, et ce sont des choses que je me souhaite donc c’est plutôt une bonne idée. L’une des raisons pour lesquelles nous avons une résistance à cette notion là parce que l’on s’identifie à nos pensées.

« Nous avons tendance dans notre société, à s’identifier à nos pensées »

On croit qu’en tant qu’individu, nous sommes nos pensées.
On s’identifie à notre cerveau, à tel point que si nous avons des troubles, ou une pathologie du type : dépression, crise d’angoisses, une anorexie mentale…
On va s’identifier à ces pensées.
On va devenir la dépression, on va devenir l’anorexie mentale, on va devenir cette personne qui fait des crises d’angoisse et c’est quelque chose qui fait partie de sa personnalité et de son identité à part entière.
Nous avons tendance socialement à nous identifier à nos pensées, nous avons été entrainés à cela par le biais de notre éducation, nous avons pris l’habitude de nous identifier à ce que l’on croit et ce que l’on pense, alors que ce n’est jamais plus que ce sui nous a été servi sur un plateau, et de toutes les croyances qui nous ont étés proposées. Ce qui fait notre identité, et nous en avons déjà parlé dans un épisode sur le sujet, c’est notre capacité à différencier le bien du mal, et notre expérience personnelle et tout cela se traduit par les valeurs. Ce qui fait notre identité en tant qu’individus ce sont nos valeurs, qu’est-ce qui est à nos yeux (et de manière tout à fait subjective) beau et laid, qu’est-ce qui est juste et injuste… Notre capacité à juger des choses basées sur un système de valeurs qui est complètement subjectif, c’est ça qui fait notre identité.
Ce système de valeurs se crée à travers toutes les pensées et les croyances communes que l’on a, autrement dit à travers notre culture, mais également à travers nos expériences personnelles. Tout cela crée notre identité et qui l’on est. Finalement, nos pensées ne disent pas grand chose sur qui nous sommes. Cela en dit davantage sur notre état émotionnel du moment, ou sur ce à quoi nous avons étés confrontés récemment dans notre environnement ce qui fait que nous allons avoir des pensées qui proviennent de l’extérieur, comme si l’on nous proposait des pensées sur un plateau et que notre cerveau allait nous les proposer ou non. Cela ne nous dit pas qui l’on est vraiment.

Il y a une réelle distinction à faire entre la personne que l’on est et les pensées que l’on a. C’est la première chose à faire.

Cet amalgame est la raison pour laquelle nous avons beaucoup de mal à reconnaitre que l’on a tort dans une discussion, parce que si l’on discute avec quelqu’un et qu’on lui propose des pensées et que cette même personne dément ces pensées et nous montre qu’elles sont erronées, nous allons avoir beaucoup de mal (lorsque nous n’avons pas conscience de tout cela) à juste à avouer que l’on a tort : « non mais tu as raison, je me suis complètement trompé-e« , parce que nous avons l’impression que c’est notre identité qui est remise en cause. Si on change de pensées, c’est comme si on changeait d’identité, c’est comme si on revenait sur qui l’on était, comme si nous étions une girouette finalement. Alors que ce n’est pas du tout le cas, les pensées ne sont pas notre identité.
Cela va être la première chose à comprendre dans ce processus de changement de pensées, il va s’agir de lâcher prise à ce sujet : « je ne suis pas les pensées que je pense, j’ai l’impression d’être les pensées que je pense mais ce n’est pas le cas« .
Je vais vous donner un exemple concret : si j’ai pensé toute ma vie que j’étais nul-le, à travers l’outil de la grille de lecture que je vous propose depuis le début de ce podcast qui a été développé par Brooke Castillo « Le modèle« .
Si on m’a dit que j’étais nulle à monter un meuble ou si on m’a proposé cette pensée « je suis nulle en bricolage« , et que j’ai eu cette pensée là depuis très longtemps.
Circonstance : monter un meuble Ikéa
Pensée : je suis nul-le à monter un meuble
Emotion : infériorité/découragement/impuissance
Action/Inaction : ne pas monter le meuble Ikéa/ demander à qqn de le faire à ma place
Résultat : je ne suis pas capable de monter un meuble Ikéa seule
Ce qui valide ma pensée de départ qui est que je suis nulle.
Ce qui veut dire que lorsque je pense quelque chose, je vais passer mon temps, par le simple fait de le penser, à confirmer cette chose par ma réalité et mon quotidien.
Si je pense que je suis nulle à monter des meubles Ikéa et que j’ai commencé à penser cela il y a des dizaines d’années peut être, et que je l’ai pensé à chaque fois que j’ai eu meuble à monter, et qu’à chaque fois que je me suis validé cette pensée là pour moi-même, il est évident que cette pensée me semble extrêmement réelle, factuelle et vraie. Ce qui fait que je m’identifie à cela. Et souvent en coaching, quand j’arrive vers vous avec cela, et vous argumentez avec cela, vous me dites : « oui très bien, dans de nombreuses situations il se peut que ce ne soit pas vrai, mais regarde, factuellement : je suis nulle, j’ai raté ça, et puis ça aussi… Tu vois bien que je suis nulle. » Et la proposition que j’ai envie de vous faire ici est la suivante : remarquez qu’à chaque fois que vous dites « regarde j’ai raté tout ça« , vous êtes vous-mêmes en train de prouver votre propre système de pensées qui était de vous prédisposer à être nulle dans cette situation parce que c’est ce que vous pensiez à la base.

Remarquez que les pensées ne sont pas qui vous êtes mais il est normal que vous ayez cette sensation là, parce que vous avez passé toute votre vie à valider vos pensées par votre comportement, parce que les pensées créent les émotions, qui sont elles-mêmes à l’origine des actions, qui sont à l’origine de vos résultats, ces résultats valident toujours ce que vous pensez au départ, c’est un mécanisme de fonctionnement du cerveau humain qui fait que l’on valide nos croyances.

C’est d’ailleurs pour cela que j’ai beaucoup de personnes en atelier qui me disent : « c’est bizarre depuis que je suis jeune je pensais que j’étais grosse, et maintenant que je vois les photos de moi quand je pensais que j’étais grosse et en faite je n’étais pas grosse du tout, sauf que maintenant je le suis devenue« . Elles ne comprennent pas forcément pourquoi elles sont devenues grosses maintenant mais si je pense que je suis grosse, ce qui fait que je me comporte comme quelqu’un qui l’est, ce qui fait que je le deviens. Voilà tout l’intérêt de se demander qui je suis et qui je veux devenir et de commencer à se comporter comme cette personne et être déjà à cette place là.
Ce que je voulais vous dire ici que vous n’êtes pas vos pensées, que vous êtes en train de devenir ce que vous pensez effectivement et que vous passez votre temps à valider vos pensées par vos résultats, mais vous n’êtes pas vos pensées. C’est déjà un premier frein à vouloir quitter son système de pensées que l’on peut oublier.
Remettre en question ses pensées ne revient pas à dire que l’on remet en question son identité.
C’est remettre en question un système de pensées qui est totalement optionnel.
Ce que l’on me rétorque très souvent dans cette situation là, on me dit que c’est trop facile, que si je suis quelqu’un de macho et sexiste et que je suis un violeur, cette personne si elle ne se sent pas bien, elle n’a pas à blâmer la circonstance qui est qu’il ou elle a été violée par cette personne, mais plutôt de blâmer ses pensées, parce que c’est de la faute de ses pensées si il ne se sent pas bien. Effectivement, si la circonstance est : je me suis fait violé et la pensée que j’ai est : c’est injuste, ça n’aurait pas dû arriver, je suis en colère, je crée pour moi-même de la colère, de la tristesse, de l’injustice… Et évidemment c’est moi que crée tout cela pour moi-même. Et souvent, quand je dis ça, on me dit qu’il n’y a pas besoin de changer la circonstance et qu’il faut changer ses pensées et que de mon point de vue c’est beaucoup trop facile. Cela ne me convient pas de dire que ça se joue entre mes mains et qu’il suffirait de changer mes pensées pour me sentir mieux, et ça ne me convient pas parce que cela revient à dire que je cautionnerais le viol pour reprendre cet exemple.
Beaucoup d’entre vous, ne voulez pas changer votre système de pensées parce que si j’arrête de penser de telle manière, c’est comme si je cautionnais ce qu’il s’est passé (avec l’exemple du viol qui est un peu forte). Mais j’en parle aussi beaucoup dans l’acceptation du corps dans le cadre du coaching en perte de poids, je propose très souvent à mes coachés d’accepter leur corps, et elles me rétorquent que si elles l’acceptent tel qu’il est, je n’aurais plus de raison de le changer et c’est comme si je cautionnais le fait d’être en mauvaise santé, d’être en surpoids… Si j’arrêtais de penser : « je suis trop grosse« , si j’arrêtais de penser cela parce que cela me crée des émotions désagréables et un résultat que je ne veux pas dans ma vie, les personnes pensent que cela remet en question la circonstance. Typiquement « moi j’ai envie de lutter contre les violeurs et j’ai envie de lutter contre mes kilos en trop, parce que dans les deux cas je ne suis pas d’accord avec cela d’un point de vue des valeurs, je ne suis pas d’accord avec le fait d’être en mauvaise santé et je ne suis pas d’accord avec le fait qu’il y ait des personnes puissent abuser d’autres personnes« .
Ce n’est pas du tout ce que l’on fait en changeant son système de pensées, et c’est drôle d’ailleurs parce que c’est un leurre, on croit que nos pensées ont de l’impact sur le monde, et sur les circonstances, on croit que si l’on pense différemment cela va changer la circonstance, et ce n’est pas le cas. Si vous vous mettez à penser que votre corps est exactement ce qu’il devait être aujourd’hui, cela ne va pas changer le poids sur votre balance, si vous vous mettez à penser que cette situation de viol est terminée et qu’aujourd’hui vous avez le droit de ne pas vous sentir mal par rapport à cela, cela ne va pas remettre en question le fait que c’est arrivé.
C’est assez fou de constater à quel point le cerveau humain à tendance à croire que s’il pense différemment cela va changer les circonstances, alors que la réalité est la suivante : les circonstances ne sont rien d’autre que des circonstances. Et par définition elles sont indépendantes de votre volonté, vous n’avez pas le pouvoir ni le contrôle dessus. La façon dont vous allez penser, choisir de penser différemment ne va pas affecter cette circonstance, à aucun moment. Cela ne va pas changer ce qui est, cela va juste changer comment vous vous sentez et les résultats que vous allez créer dans votre vie. Vous pouvez tout à fait décider de ne pas vous sentir mal, de ne plus vous sentir mal par rapport à un viol que vous avez subi par le passé et toujours blâmer le violeur et ne pas être d’accord (d’un point de vue des valeurs) avec ce qui s’est produit et peut-être même lutter contre cela et peut-être même entamer une procédure judiciaire, d’attaquer cette personne en justice et de tout faire ce qui est en votre pouvoir pour que justice soit faite, ce qui ne change rien au fait qu’il vous est accessible dès aujourd’hui de ne pas vous sentir mal et d’arrêter de ressentir ces émotions désagréables. Nous avons le choix du système de pensées que l’on a.
Il y a de nombreuses situations où vous n’aurez pas envie de changer ce système de pensées, c’est à dire que c’est à vous de décider quand vous souhaitez changer vos pensées et quand vous ne les changez pas, ce n’est pas parce que vous ressentez une émotion désagréable que vous allez avoir envie de changer vos pensées. Peut-être que vous avez juste envie d’être en colère contre ce violeur, et c’est tout à fait ok, et il y aura un jour, très certainement où vous en aurez marre de vous sentir en colère et vous n’aurez plus envie de ça. Et très souvent ce qui vous en empêche c’est la croyance que si vous arrêtez d’être en colère par rapport à cela, c’est comme si ça n’avait pas existé. J’ai envie de vous rassurer sur ce point là et de vous dire que quoi qu’il arrive vous n’aurez pas le pouvoir de changer la circonstance. Vous avez tout à fait le droit de vous sentir mieux.
Avec les deux éléments principaux que je viens de vous donner là, on voit qu’en faite, on peut lâcher prise là dessus et c’est OK de vouloir changer son système de pensées. C’est OK de se dire : « j’ai envie de changer mon système de pensées pour me sentir mieux et pour créer des résultats différents dans ma vie« . C’est en mon pouvoir, ça m’est accessible. Comment faire cela en pratique ?
Il suffit que quelqu’un vous montre une vision différente des choses pour que cela suffise à changer votre système de pensées, que vous cessiez de penser comme vous l’aviez toujours fait jusqu’à maintenant. Par exemple, si vous avez une pensée qui n’est pas constructive et qui vous fait croire qu’avec votre niveau d’étude il est impossible de faire tel ou tel métier, pour une raison que j’ignore, vous rencontrez quelqu’un qui l’a fait, d’un seul coup cela vous enlève cette croyance. Et d’un seul coup vous allez arrêter de penser ça, vous allez arrêter de penser que c’est impossible, vous allez vous dire que c’est possible, il y a telle ou telle façon de faire…
Ce que je vous dis très souvent, au niveau du cerveau il y a le fameux : « foutu pour foutu« , c’est une croyance qui se lève très facilement, lorsque l’on a fait quelque chose que l’on ne voulait pas, par exemple nous avons décider que nous allions au sport tous les jours, le lundi on y va pas, du coup on se dit « foutu pour foutu, autant ne pas y aller cette semaine », c’est actuellement faux, parce que pour le cerveau, cela change qqch, si je suis allée au sport toute la semaine dernière et que je n’y suis pas allée lundi, cela ne change rien au fait que toute la semaine dernière j’ai entrainé mon cerveau à un nouveau chemin neurologique qui est celui dans lequel, le matin, la tête pas très réveillée, sans avoir très envie d’aller au sport, je fasse malgré tout la démarche d’y aller. J’ai entrainé mon cerveau durant toute une semaine à faire cela, si lundi je n’y vais pas, ce n’est pas « foutu pour foutu/ j’ai gâché tout ce que je viens de vivre la semaine d’avant, autant ne plus rien faire du reste de la semaine parce que de toute façon j’ai tout gâché », votre chemin neurologique existe dans votre cerveau, ce n’est pas parce que vous ne l’empruntait pas aujourd’hui que vous allez défaire le travail que vous avez créer toute la semaine d’avant.
C’est une croyance que je parviens souvent à lever chez vous, en vous disant : « c’est actuellement faux d’un point de vue psychologique« , ce qui fait que la croyance est levée.
Lorsque l’on arrive à nous prouver que la croyance est fausse d’un point de vue factuel, très souvent cela lève la croyance d’un coup d’un seul, peut-être que la croyance est tellement ancrée qu’elle va revenir mais on aura pas de mal à se dire : « ce n’est pas vrai, c’est parce que je l’ai fait toute la semaine dernière, j’ai déjà entrainé mon cerveau, je n’ai rien gâché du tout, j’ai juste manqué une occasion d’entrainer mon cerveau à le faire aujourd’hui comme je ne suis pas allée au sport« .
Il y a d’autres pensées pour lesquelles, ce n’est pas seulement en ayant vu ce que crée la pensée de désagréable chez nous, ce n’est pas en ayant vu à quel point elle n’était pas constructive et ce n’est pas en ayant vu que l’on peut penser autrement, que d’un seul coup on parvient à adopter cette nouvelle pensée. Il va nous falloir un petit peu plus que cela. Très souvent c’est ce qu’il va se passer, ce n’est pas parce que vous vous êtes rendus compte qu’en pensant « je suis nulle en montage de meubles Ikéa, je me conforte dans l’idée que je suis nulle en montage de meuble Ikéa« , ce n’est pas forcément parce que j’ai remarqué ce modèle que d’un seul coup je parviens à arrêter de le penser. Même si je vais remarquer que je pouvais penser autre chose à la place, comme par exemple : « il est possible pour moi d’apprendre à monter des meubles Ikéa« , même si j’ai vu cette nouvelle pensée et que je vois comment elle pourra créer de l’espoir, de la détermination, de l’envie d’apprendre, des émotions créatrices (je vous renvoie à l’épisode sur le sujet), que d’un seul coup je parviens à penser cela. J’ai tout ce passé où je n’y suis pas parvenue.
Il va être important pour moi de pratiquer cette nouvelle pensée, je vous ai expliqué à de nombreuses reprises, que la nouvelle pensée que l’on va vouloir adopter nous soit accessible d’un point de vue émotionnel, même si je sais qu’il serait beaucoup plus constructif de penser « je suis trop douée en montage de meubles Ikéa« , si je n’y crois pas une seule seconde, il est inutile que je me répète cette pensée dans la tête, que je la pratique et que je fasse de la visualisation dessus… parce que je ne vais pas ressentir l’émotion qui y est associée. Je vais presque me sentir complètement déconnectée de cette pensée, quand je vais penser « je suis trop badass en meubles Ikéa, mon cerveau va surement me dire « hum j’en doute« . Il va en rire et je vais m’auto-moquer de moi-même en ayant cette pensée là, ça ne va juste par fonctionner. Par contre, si je me dis : « je suis tout à fait capable d’apprendre« , peut-être que cette pensée fonctionnera davantage sur moi. Peut-être que cette pensée ne fonctionnera pas, dans ce cas là, il faudra peut-être vous proposer une autre pensée davantage constructive : « je suis ok pour lire le manuel pour apprendre à monter le meuble Ikéa seule/ je suis volontaire à ce que quelqu’un m’explique comment faire« .
Ce que je veux vous montrer ici c’est que pour pouvoir adopter un nouveau système de pensées il va falloir trouver des pensées que vous pouvez croire dès maintenant, même si ce n’est pas encore la pensée qui va créer le résultat que vous voulez vraiment dans votre vie. Il est rare que nous allions directement vers la pensée qui va créer le meilleur résultat dans notre vie, on adopte juste un système de pensées intermédiaire, on y va progressivement.

Une étape clé pour changer son système de pensées

Première chose pour parvenir à changer son système de pensées : se rendre compte que notre système de pensées actuel ne nous crée pas les résultats que l’on veut dans notre vie, pas les bonnes émotions ou les bons résultats, réfléchir à un autre système de pensées que l’on voudrait adopter à la place et en trouver un qui nous est accessible d’un point de vue émotionnel. Comment savoir si la pensée est la bonne : en la lisant, elle nous parle. Cette semaine, je suis en train de passer la certification de Brooke Castillo « The Life Coach School« , cette semaine dans notre cours, nous nous coachons les uns les autres, et il y avait une jeune femme qui s’est faite coacher sur le fait que son fils adolescent regardait du porno. Brooke lui a dit : « comment tu te sens dans cette situation« : la raison pour laquelle elle voulait se faire cracher c’est que les émotions désagréables qu’elle avait étaient sur le fait qu’elle était une mauvaise mère parce que son fils regardait du porno et que ça ne devrait pas arriver et qu’elle n’a pas réussi à le protéger. Brooke l’a coachée pour l’aider à trouver une autre façon de penser, parce que cette émotion de ne pas se sentir comme une mauvaise mère impuissante et qui ne prend pas soin de son enfant ne lui sert pas et ce n’est pas quelque chose qui crée les résultats qu’elle veut dans sa vie. Quand elle pense que c’est une mauvaise mère et qu’elle ressent des émotions associées à cela, elle n’engage pas la conversation avec son fils et il n’y a rien qui change et elle ne peut pas aider son fils dans cette situation, et essayer d’engager le dialogue avec lui.
Brooke lui a proposé de multiples systèmes de pensées différents, à un moment donné, il y en a un qui a résonnait en elle. Avant cela, elle lui a proposé notamment : « c’est normal pour un adolescent d’aller regarder du porno au moins une fois dans sa vie », cette pensée là ne résonnait pas énormément, elle n’en voulait pas « moi je pense que j’aurais dû être capable de protéger mon fils« , pour cette personne, adopter ce nouveau système de pensées n’était pas OK pour elle, même si pour moi il me semblait très constructif, moi ça me rassurerait, pour elle ça ne marchait pas. Brooke lui a proposé : « je suis plutôt une bonne mère, parce qu’un adolescent dans une autre situation n’aurait probablement pas engagé la conversation sur ce sujet avec sa mère parce qu’il n’aurait pas eu confiance« . Le fait que mon fils vienne vers moi pour me parler de ce sujet sensible, c’est qu’il a une confiance infinie en moi et que je suis une mère avec qui l’on peut dialoguer et donc par extension je suis une bonne mère.
C’est le nouveau système de pensées qu’elle a proposé, là où on voit que c’était le bon pour elle, au moment où elle lui a dit ça : elle a eu les larmes aux yeux. Cela veut dire que lorsqu’elle s’est appropriée cette pensée, elle raisonné en elle et créait l’émotion qu’elle voulait. Je vous donne cet exemple pour vous montrer qu’il n’y a pas un bon système de pensées, souvent on me demande « Esther, qu’est ce qu’il faut que je pense dans cette situation ? » Et je réponds que je n’en sais rien, je vais pouvoir vous proposer de nombreux systèmes de pensées, c’est ce que je fais en séance de coaching, mais de toi et de ce qui va fonctionner sur toi en particulier en fonction de tes valeurs. par Exemple, pour moi la pensée : « c’est normal que les adolescents aient regardé un porno ou il n’y a pas mort d’hommes ce n’est pas un problème qu’un ado ait déjà regardé un porno« , ça aurait très bien fonctionné chez moi pourrie sentir bien, mais pas chez cette autre personne visiblement parce que cela ne collait pas à son système de valeurs. Ce n’est pas bien de regarder du porno dans son système de valeurs à elle. Par contre la pensée : « mon fils me fait assez confiance pour venir m’en parler« , ça a suscité l’émotion chez elle, ce qui veut dire que c’est une pensée qu’elle peut adopter dès maintenant, c’est ce qui crée chez elle l’émotion, celle qui va générer un résultat différent dans sa vie qui va lui permettre de se sentir mieux, d’arrêter de penser que c’est une mauvaise mère et surtout d’entamer le dialogue avec son fils et juste d’être à l’écoute, et c’est ce qu’elle voulait comme résultat dans sa vie.
Il va être important pour vous, soit d’identifier par vous-même soit en coaching et de ne pas choisir des pensées par dépit, de choisir de nouvelles pensées que vous croyez vraiment et qui sont en accord avec vos valeurs.

Aller chercher des pensées qui vont vous permettre d’obtenir un résultat différent mais que vous pouvez croire dès à présent.

Que faire de ces pensées là ? Nous pourrions très bien nous arrêter là, finir la séance de coaching et s’arrêter là.
Parfois, si la pensée est vraiment forte, votre cerveau va la repenser naturellement, de lui-même, mais la plupart du temps ce n’est pas le cas. Il va falloir comprendre que votre cerveau a eu l’habitude de penser d’une autre manière et ce durant des années et c’était son mode « pilote automatique« , c’était son habitude, quelque chose qui lui était facile, quelque chose qui était programmé. C’est à dire qu’il va falloir reprogrammer votre cerveau pour qu’il pense autrement. Il va falloir vous entrainer à penser consciemment ces nouvelles pensées, et pour cela vous avez de nombreux exercices à votre disposition. Je vous en ai proposé des exercices possibles pour pratiquer vos nouvelles pensées. Je vous ai proposé entre autre :
la visualisation (qui est une façon de pratiquer ce nouveau système de pensées)
les affirmations positives
– la proclamation (j’ai peur d’expérience avec celui-ci parce que c’est un outil que je pratique peu moi-même) qui revient à dire les choses à voix haute
les lettres d’intentions
– l’écriture des pensées positives
– en s’y confrontant de nombreuses fois (en s’envoyant des mails à heures fixes, en recevant des notifications, le soir par exemple)
La façon de pratiquer ces nouvelles pensées revient à faire en sorte d’y être confronté de nombreuses fois. Remarquez-bien que quand il s’agit de vos pensées involontaires, vous en avez de l’ordre de 50 000 à 70 000 par jour, plus vous allez pratiquer volontairement ces nouvelles pensées, plus cela va avoir un impact sur votre vie. On ne parle pas juste de le penser une fois, de façon anecdotique durant votre séance de coaching et de ne plus y penser après, on parle de pratique ces pensées, de les avoir sur votre téléphone, sur la porte de vos toilettes, de vous envoyer des notifications, de les relire tous les matins… C’est de cette manière que vous allez réussir à changer votre système de pensées.
Une façon très efficace de pratiquer un nouveau système de pensées et de vous entourer de personnes, qui vivent et incarnent ces mêmes pensées. On dit souvent que pour avoir des résultats dans un domaine où vous n’en avez pas encore, côtoyez des personnes qui on crée ça pour eux. Si vous voulez créer votre entreprise, ne traînez pas avec des personnes qui ne l’ont jamais fait et qui vont avoir des pensées qui ne créent pas cette entreprise, allez vers des personnes pour qui c’est leur réalité et qui vont avoir des pensées créatrices à ce propos là.
Voilà comment faire pour changer son système de pensées. On laisse partir ses croyances que l’on a que les pensées représentent notre identité ou que c’est trop difficile de changer son système de pensées, on quitte l’illusion qu’en changeant notre système de pensées, on change les circonstances qui se sont passées, parce que ce n’est pas vrai. On choisit des pensées que l’on peut vraiment croire, qui sont en accord avec nos valeurs et ensuite on les pratique le plus possible, via différents vecteurs, de différentes façons, en utilisant les outils qui vont fonctionner sur nous, et on teste, on s’y confronte (beaucoup). C’est d’ailleurs ce que je fais avec vous dans le podcast et dans La Communauté avec un audio par jour, c’est de vous confronter tous les jours à un système de pensées qui va vous êtes constructive si vous êtes dans cette démarche d’apprendre à vous auto-coacher et à créer une vie intentionnelle. C’est pour cela que j’ai crée La Communauté de cette manière là, c’est pour vous permettre de vous entourer de ces pensées là et créer cet environnement de pensées qui vont vous permettre de changer votre façon de voir les choses.
Voilà comment on parvient à changer ses propres pensées, j’espère que c’est clair pour vous et je vous souhaite une excellente fin de vendredi, un excellent week-end et je vous dis à vendredi prochain !