Retranscription écrite du podcast :
Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 89ème épisode nous allons parler de projection.
Je ne sais pas si vous avez connu la même chose quand vous étiez à l’école primaire où on avait tendance à se chamailler avec les camarades dans la cour de récréation et on s’insultait les uns et les autres, pas forcément méchamment mais malgré tout, et on se disait : « c’est celui qui dit qui y est ». Je ne sais pas si vous vous souvenez de ça et si c’était votre cas aussi, quand on réfléchit à cette phrase, elle n’est pas complètement stupide une fois que l’on a compris le principe de projection.
Qu’est-ce que la projection ?
La projection c’est un mécanisme de défense, qui fait que l’on va avoir tendance à projeter nos propres émotions et notre propre système de pensées sur l’autre, en lui donnant une intention qu’il n’a pas par réaction, pour se décharger de cette émotion qui nous ait trop inconfortable, on ne s’en rend pas compte bien évidemment, nous ne sommes pas au clair sur le fait que l’on est en train de ressentir cette émotion puisqu’elle est inconfortable.
Pourquoi je vous parle de projection aujourd’hui ?
J’ai eu très envie de vous parler de ce sujet, parce que cette semaine, au moment où j’enregistre ce podcast, je suis à Bali, je viens de passer une semaine en séminaire avec d’autres coachs et entrepreneurs, à travailler sur mon entreprise, sur la vision que j’ai avec elle, ce que je veux créer, dans quelle direction je veux aller ? C’était la même chose pour les autres personnes qui étaient là. Nous avons passé 5 jours extrêmement intenses à se coacher les uns les autres, on se connait tous assez bien, on a tous une confiance commune les uns envers les autres, on fait partie d’un séminaire commun qui s’appelle un Mastermind (c’est un groupe de personnes qui ont des objectifs communs et qui se réunissent toutes les semaines pour parler de ces objectifs, et tous ensemble trouver des solutions, se tirer cers le haut niveau business comme nous avons des objectifs similaires). Dans ce cas de figure, ce sont des objectifs en tant que coachs entrepreneurs et on commence tous à bien se connaitre, et on a forcément des valeurs communes, sinon on ne serait pas tous dans ce Mastermind, et on a tendance à un peu « baisser la garde » lorsque l’on se coach les uns et les autres et à oublier la posture de coach qui est neutre, lorsque l’on oublie cette posture on va adopter une posture qui est plutôt de l’ordre du conseil ou du « moi à ta place je ferais ça », ou « je projette sur toi mes propres peurs, mes propres émotions ». C’était assez intéressant pour nous de voir cela, nous étions une quinzaine environ, nous avons l’œil pour les projections, le principe du coaching, je vous le rappelle, c’est de poser des questions à l’autre pour l’amener à avoir une réflexion et à comprendre la problématique qu’il a, d’où vient-elle et comment il va pouvoir la résoudre en mettant en place un plan d’actions. Entre nous on se rend assez facilement compte lorsque que quelqu’un d’autre projette sur l’autre.
Cela m’a rappelé à quel point ce sujet était intéressant, et cela m’a rappelé à quel point il est facile de faire des projections et surtout extrêmement naturel. On va avoir tendance à projeter sur l’autre qui l’on est en oubliant qu’on à nos propres valeurs, notre propre prisme à nous et moi là première, j’ai fait ça en grandes pompes lorsque je me suis présentée aux autres avec le problème que je voulais résoudre en particulier cette semaine dans mon entreprise et c’est un problème lié à l’injustice que je ressens d’avoir une entreprise qui commence à grandir et de me dire que mon entreprise commence à gagner plus d’argent que ce dont j’ai besoin pour vivre et que c’est injuste par rapport à d’autres personnes qui ont soit une plus petite entreprise, soit qui ont des emplois qui ne sont pas plaisants/ qu’ils n’aiment pas/ qui font un travail dur… c’est juste moi qui projette la situation dans laquelle je ferais un travail de bureau avec un salaire classique, j’aurais envie de changer, et je n’aurais pas envie d’y rester, je projetais ma propre émotion désagréable vis à vis de ce schéma là qui n’est pas du tout commun à tout le monde. Il y a pleins de personnes qui ont ce type de rythme et à qui cela convient très bien, ils ne trouvent pas du tout leur situation injuste, ils se retrouvent très bien dans leur situation, ils n’auraient pas du tout envie d’être en séminaire à Bali et qu’ils ont des enfants et qu’ils n’ont pas envie d’être constamment en voyage comme moi je peux l’être, parce qu’ils n’ont tous simplement pas les mêmes valeurs que moi. C’est très drôle parce que je suis la première à en être sujette.
Je vais vous lire la définition que donne Wikipédia parce que je la trouve vraiment bien, cela complète un peu ce que je vous ai dit en introduction :
En psychologie et en psychanalyse, la projection correspond à l’opération mentale par laquelle une personne attribue à quelqu’un d’autre ses propres sentiments, dans le but de se sortir d’une situation émotionnelle vécue comme intolérable par elle. La personne n’a pas conscience d’appliquer ce mécanisme, justement parce qu’elle n’accepte pas les sentiments ou sensations qu’elle projette à l’extérieur sur l’autre ou sur un objet. Il s’agit donc d’un mouvement pulsionnel intolérable ou en tout cas perçu comme tel.
Qu’est-ce que l’on peut avoir comme exemple de projections au delà de l’exemple que je viens de vous donner.
Je vais vous donner deux situations.
Une situation plutôt liée à la vie personnelle, et une autre plutôt liée à la vie professionnelle.
Exemple de projection dans la vie personnelle
Imaginons que votre conjoint rentre du travail tous les jours et qui vous raconte ses journées, et vous vous vous sentez pas écouté, vous avez l’impression qu’ile s’intéresse pas à vous, qu’il part dans un long monologue, et qu’il ne s’intéresse pas à vous et qu’une fois que la conversation est finie, vous êtes épuisée par le fait d’avoir passé 15 minutes à parler de lui ou d’elle, et fin de l’histoire, et vous ne vous sentez pas aimé et vous avez l’impression de ne pas avoir une communication vraiment profonde avec votre conjoint.
Ce qui est intéressant là dedans c’est de voir la projection ici. Très souvent dans le couple, c’est quelque chose qui est très courant. ON va avoir tendance à projeter ses émotions désagréables, par exemple si je me dis : « il ne s’intéresse pas à moi », mais c’est en réalité une projection, mais on a pas envie de le voir. C’est une projection de : « en réalité je ne suis pas en train de m’intéresser à ce qu’il est en train de me dire », « je ne m’intéresse pas à lui », mais je n’ai pas envie de me dire ça, parce que c’est un mécanisme de défense que de projeter qu’il ne s’intéresse pas à moi, là ça m’est inconfortable, il me raconte toute sa journée d’un trait, alors que je lui ai juste demandé comment ça va et je me retrouve avec tout ce monologue en pleine figure, du coup, je préfère me raconter l’histoire qu’il se fiche de moi, qu’il n’en a rien à faire plutôt que de me dire que c’est moi qui ne m’intéresse pas à lui. Ce mécanisme de projection, on peut le détecter assez facilement, si c’est de la projection ou si c’est mon imagination ou ce que j’ai appris socialement (on en a parlé dans un épisode précédent). On peut se servir du modèle de Brooke Castillo dont je vous parle tout le temps. Quand vous créez un modèle dans lequel la pensée que vous avez et en réalité une projection, vous allez voir que le résultat que vous allez obtenir est exactement cette projection en question.
Par exemple dans l’exemple que je viens de vous donner là, la circonstance neutre.
La grille de lecture des situations quotidiennes : Le modèle de Brooke Castillo
Dans le modèle de Brooke Castillo, c’est une grille de lecture de la cognition humaine, les circonstances sont neutres, c’est le contexte de la pensée que l’on a, généralement cela va être une version factuelle de la pensée que l’on a soit la situation qui nous a amené la pensée, ensuite il y a la ligne des pensées qui vient juste derrière, c’est justement la pensée qui nous ai amenée par cette circonstance. La ligne « P », c’est la ligne des pensées, les pensées ne sont pas neutres, elles sont complètement biaisées, elles sont empreintes de notre système de valeurs et c’est justement pour cela qu’elles créent des émotions, les émotions c’est ce que loin a en 3ème sur notre grille de lecture, l’émotion est juste un mot est crée par la pensée, tant que l’on a pas de pensées à propos de la circonstance, on ne ressent pas d’émotions, c’est vraiment ce qui vient créer l’émotion. Et c’est par le biais de l’émotion que l’on va se mettre en action, si on pas ressenti d’émotions, on ne va pas agir ou être dans l’action ou l’inaction, c’est ça notre 4ème ligne dans ce modèle, c’est la ligne « A » et ce sont nos actions qui créent nos résultats dans notre vie.
Nous sommes assez familiers avec cet aspect là, parce qu’on a déjà constaté dans notre vie que lorsque l’on mettait en place des actions dans notre vie on obtenait des résultats.
Si l’on complète notre grille de lecture, avec la situation que je vous ai donné sur le conjoint qui rentre du travail, dans ce cas là la circonstance ne serait pas : « mon conjoint m’a assommée en me racontant se journée », parce que formulé de cette manière ce n’est pas neutre, la circonstance serait « mon conjoint m’a parlé de sa journée pendant 30 minutes ». Ensuite la pensée que je vais avoir à propos de cela : « il n’en a rien à faire de moi/ il ne s’intéresse pas à moi », l’émotion que cela va créer chez moi va être de l’infériorité, peut être de l’agacement, si je pensais cela. Quand je pense sens agacée dans cette situation, qu’est-ce que je fais, moi je ne ferais rien par exemple, je ferais même probablement un bloc mental en attendant que cela passe. Je suis passive dans la conversation.
C : Le conjoint parle pendant 30 minutes
P : Il n’en a rien à faire de moi
E : Agacement
A : Inaction
R : Je ne suis pas engagée dans cette conversation/ Je ne m’intéresse pas à lui
Remarquez que lorsque l’on crée ce modèle de Brooke Castillo, le résultat que l’on obtient c’est notre projection.
Si je regarde mon modèle, j’obtiens que je ne m’intéresse pas à lui, et c’est justement ce que je projetais, je me disais qu’il ne s’intéressait pas à moi, alors qu’en réalité c’est moi qui ne m’intéresse pas à lui, c’est donc une projection, et c’est un mécanisme de défense.
Ce mécanisme de défense on peut aller l’explorer, pourquoi pas au cours d’une thérapie avec un psychologue, vous pouvez vous « amusez » à aller creuser toutes les histoires passées qui pourraient se cacher derrière toutes ces choses qui vous font peur. Dans le cadre d’un coaching ou d’un autocoaching ce n’est pas notre objectif, ce qui est intéressant c’est de remarquer ces projections à travers cette grille de lecture, de se rendre compte qu’en faite il y a quelque chose à propose de nous, nous avons l’occasion grâce à cette grille de lecture, d’apprendre qu’en réalité moi j’ai peur de m’avouer que je ne suis pas forcément très intéressée par la situation et c’est pour cela que je projette ça. C’est à propos de moi et non à propos de lui. Ce qui peut grandement simplifier les relations si on est en mesure de se rendre compte de ces choses là, évidement c’est quelque chose qui est humain d’avoir recours à la projection, on ne projette pas forcément parce qu’il s’agit de blessures profondes qui méritent une thérapie complète, pas nécessairement, parfois c’est le cas et dans ce cas là je vous encourage évidement à aller creux cela, et ça vous permettra d’avancer, et d’aller vers la prochaine étape dans votre développement personnel, mais la plupart du temps ce sont juste des petites choses liées à des émotions normales du quotidien, liés au besoin d’être aimé, besoin de reconnaissance sociale, besoin de sécurité émotionnelle etc…
Exemple de projection dans la vie professionnelle
Cet outil ne permet d’avoir accès à cela, je vous donne un autre exemple, qui est un exemple qui est plutôt dans la sphère professionnelle. J’ai un biais qui s’applique parce que j’étais entourée d’entrepreneurs toute la semaine, mais je suis certaine que même si vous ne l’êtes pas, vous allez pouvoir vous projeter dans cette situation là. On parle de la situation dans laquelle nous avons un salarié, qu’on est une petite entreprise, nous avons un salarié que nous avons formé pendant 1 an et une fois qu’il a fini sa formation, il a posé sa démission, l’histoire que l’on se raconte dans cette situation c’est qu’il a abusé de nous dans cette situation, il a profité de ma petite structure et qu’il m’a lâché une fois qu’il avait a pris tout ce qu’il avait à prendre et voilà.
Si j’analyse cette situation je peux voir que j’ai une projection. Elle est liée à quelque chose que je n’ai pas envie de m’avouer à propos de moi qui est que moi aussi dans ce type de situation, voilà comment je réagirais. Il y a une part de moi qui aurait envie de…, ce n’est pas forcément que je le ferais mais qui penserait à profiter de la situation et d’en tirer le meilleur parti pour moi en tant qu’individu, ce qui est entre nous est un sentiment humain de vouloir sauver sa peau. Ici, si je refais le modèle de Brooke Castillo avec vous dans cette situation, la circonstance serait que j’ai un salarié qui a posé sa démission après un an dans mon entreprise et une fois sa formation terminée, il faut bien que dans cette ligne de circonstances je mette des choses qui sont factuelles, des choses que l’on ne peut pas remettre en question et que l’on pourrait prouver devant une cours de justice, le fait que la démission soit posée, que la formation soit terminée c’est acté et c’est quelque chose que je peux prouver, je peux le démontrer. La pensée que j’en ai c’est : « il a profité de moi ». Remarquez comme cette pensée peut sonner comme un fait : « non mais de toute façon tout le monde à toujours profité de moi, ce salarié à profité de moi », cela parait tout à fait factuel alors que ce n’est pas du tout le cas, ici c’est moi qui choisit de penser cela. Qu’est-ce que je me crée comme émotion quand je pense cela, peut être de la colère ou de la rancune ou de la frustration, à nous de trouver l’émotion qui est produite exactement par cela. Si l’on part du principe que c’est potentiellement la rancune, l’action que je peux mettre en place à la suite de cette émotion, pendant les 2 mois qui lui reste à passer dans mon entreprise, je vais lui donner tout les dossiers compliqués, tout les dossiers longs et pénibles, je vais lui donner toutes les tâches ingrates et autrement dit le résultat que je crée si je regarde la suite de cette action, c’est qu’à mon tour je profite de lui. Je profite de lui dans ce cadre là. La pensée que j’avais qu’il profitait de moi c’est ce que je moi je produis, c’est ce dont j’ai peur et mon résultat, mon résultat confirme toujours ma pensée de départ mais là ici, il y a une espèce de transposition. Vous le savez mais une seule action peut amener à plusieurs résultats, et il n’y a pas qu’un seul résultat qui confirme ma pensée de départ, il y a le fait qu’ici je projette sur moi.
Dans l’exemple avec le conjoint, où je me dis qu’il n’en a rien à faire de moi, le résultat est qu’il n’écoute pas ce que je lui dis et que moi non plus au final, nous sommes dans une conversation qui est désengagée, et ici c’est la même chose, le résultat que je crée et qu’il profite de moi parce que moi je profite de lui et du coup je lui rends la vie dure, et lui non plus ne fais pas d’efforts et ainsi de suite, nous sommes dans un résultat sui confirme ma projection.
Ici, nous avons un outil qui nous permet de mettre la lumière sur cette projection, c’est génial parce que c’est quelque chose que l’on fait tellement naturellement et de manière automatique, qu’il est difficile pour nous quand on projette. On peut utiliser cet outil pour s’en apercevoir, cela va nous permettre de mieux apprendre à nous connaitre, parce que l’on va pouvoir savoir quelles sont les émotions non-réglées et les choses dont on a peur, les choses inavouées, ce qui nous titille au fond de nous, que l’on n’a pas envie de voir à propos de nous. C’est avec ce type d’exercices que l’on va pouvoir aller creuser ces questions là et aller explorer cette chose là.
Ce que l’on peut voir dans cette situation là, finalement, tant que je ne mettrais pas la lumière sur cette chose là, tant que moi-même je ne le reconnaitrais pas, que je perçois le monde de cette manière là, que j’ai cette envie de tirer partie de la situation si l’occasion se présente, pour palier à cette trahison ou cette peur du manque… Si je ne la reconnais pas moi-même, je vais constamment là créer dans mon environnement, en réalité cette personne n’a pas profité de moi, elle a juste quitté mon entreprise après un an. C’est intéressant de voir que cette histoire là je vais me la raconter en boucle encore et encore jusqu’à ce que j’ai vu que c’est juste une projection de moi-même, de mes propres émotions sur l’autre. Je vais continuer à croire que tout le monde dans mon environnement me trahit par exemple, ou que personne n’en a rien à faire de moi, c’est le prisme avec lequel je choisis de voir, ce sont les pensées que je choisis et qui me donne ce résultat là dans ma vie, et c’est effectivement ce résultat que j’obtiens dans ma vie. Je n’ai pas de moments où je connecte avec les gens et où ils s’intéressent à ce que je fais, ou dans ma vie je n’ai pas de salariés qui sont partis et qui ont utilisés une partie de l’expertise qu’ils ont acquise ici pour créer leur propre entreprise par exemple. Parce que moi j’ai ce système de pensées là qui m’est toxique dans cette situation, c’est à moi d’aller reconnaitre mes propres sujets sensibles, pour remarquer mes propres projections.
C’est une façon d’accéder à cette information là, autrement que par le biais d’une thérapie. On peut tout à fait utiliser des outils de coaching comme ceux ci, ce que je vous propose ici ce sont des outils basés sur la cognition, ce sont des outils très proches des thérapies cognitives et comportementales. Il va y avoir des choses en commun et cette outil en fait parti. C’est un moyen d’aller observer ses projections, c’est un outil qui a évidement ses limites, si vous avez une blessure qui ressort toujours dans vos projections, cela vaudra le coup de savoir pourquoi, et ce travail se fait plutôt auprès d’un psychologue.
Ce que je trouve vraiment génial dans ce travail en particulier c’est de pouvoir se rendre compte soi-même de ses propres projections et ce que j’aurais envie de vous donner comme défi, ce serait de regarder, d’explorer et remarquer lorsque vous faites des projections, posez-vous la question à chaque fois que vous avez un reproche à faire à quelqu’un, essayez de regarder si ce n’est pas une émotion qui vous est propre, que vous projetez sur le quelque chose ou sur le quelqu’un en question, est-ce que ce ça ne dit pas quelque chose à propos de vous ? Est-ce que ce n’est pas une projection et est-ce qu’un autre choix de pensées ne serait pas possible ? Il y aura des fois où vous trouverez des projections de vous et des fois il y aura des pensées communes, des pensées de la société, que l’on a crée dans notre culture et dont je vous ai déjà parlé dans de précédents podcasts, mais très souvent, il va juste s’agir de nous qui projetons, de la même manière que moi je projetais auprès de cette pauvre personne qui fait son travail de 9h à 17h et je me disais qu’elle faisait cela parce qu’elle n’avait pas le choix alors qu’en faite, elle a peut-être tout à fait le choix d’être entrepreneure aussi et elle n’aurait absolument pas envie d’être à l’autre bout du monde tout le temps parce qu’elle aime sa famille et sa vie tranquille, et que son rythme lui convient très bien tel qu’il est, qui suis-je pour penser que ma vie est meilleure que la sienne, en faite elle ne l’est pas, elle l’est juste dans mon système de valeurs, évidement je projette en me disant que j’aimerais que ma situation change dans ce cas de figure parce que ce ne serait pas la meilleure vie pour moi, mais c’est une projection, connaitre cela va énormément fluidifier nos relations, on peut au passage en apprendre sur nous, sur nos propres mécanismes et qui fait que l’on réagit d’une telle ou telle manière.
Je ne sais pas si cet épisode était un peu plus profond que les précédents, c’est d’ailleurs pour cela que je vous recommande vivement d’écouter les podcasts dans l’ordre, parce que je construis les notions les unes après les autres.
Petit rappel de la fonction de Woman Up : aider les personnes qui sont dans une démarche d’avoir un travail qui les intéressent, avoir du sens dans leur travail et qui ce sont heurtés à toutes ces choses, tout ces blocs de la société, que ce soit les oppressions systémiques, et toutes les discriminations de genre, d’orientations sexuelles, d’ethnie ou cette pression sociale d’une certaine vision de la réussite, et tout ce qui va avec : syndrome de l’imposteur, non-confiance en soi etc…
Je vais m’arrêter là pour cette semaine, je vous souhaite une belle fin de vendredi, je vous souhaite surtout un bon week-end et je vous dis à vendredi prochain !
Bonjour,
Je te suis depuis quelques temps déjà et j’ai particulièrement adoré ce podcast qui parle de l’effet miroir. Aurais-tu quelques lectures à me conseiller?
Merci d’avance
Céline