Retranscription écrite du podcast :

Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien, le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 90ème épisode nous allons parler d’effet cumulé.
Je ne sais pas si vous êtes familier avec le concept de l’effet cumulé, mais c’est un concept assez simple et limite enfantin tellement il est simple, il consiste à dire que toutes les choses que l’on obtient dans notre vie, que ce soit des choses que l’on obtienne volontairement ou involontairement, c’est en réalité le résultat d’une suite d’actions qu’on a mise en place et qui ont l’air insignifiantes à chaque fois qu’on les met en place, mais qui cumulées, font une différence. Autrement dit, c’est un concept qui consiste à dire que toutes les choses que l’on veut obtenir dans notre vie ne peuvent s’obtenir que par une suite d’actions qui semblent insignifiantes en apparence. Et non par de grandes actions qui font toute la différence, mais bien par la suite de petites actions, de petits efforts qui ne sont pas forcément signifiantes sur le moment mais qui mises bout à bout changent tout.

Qu’est-ce que l’effet cumulé ?

C’est un concept que j’ai découvert grâce à un auteur qui s’appelle Darren Hardy qui a un livre qui porte ce nom, qui a été traduit en français et qui s’appelle « L’effet cumulé », et qui s’appelle en anglais « The Compound Effect ». Darren Hardy est un businessman américain qui est à la tête d’un magazine qui s’appelle « Success » qui est un magazine à propos du succès de grands entrepreneurs et qui a ce biais là dans son écriture et qui a le mérite de très bien connaitre la question du succès et qui a observé que ce qui faisait le succès d’une personne dans le business (puisque c’est son domaine d’études), était le cumul de petites actions en apparence insignifiantes. C’est un livre que je vous encourage à lire, il est très facile à lire, très concis, très « droit au but » si je puis-dire. Si vous n’aimez pas les tergiversations, c’est un livre qui pourra vous plaire. La simple chose à savoir c’est qu’il a été écrit par un auteur qui est business man, avec un cadrage autour du succès en entreprise, du prisme de « je développe ma propre boite », de l’argent etc… Ce qui n’est pas forcément votre définition du succès, c’est quelque chose à savoir avant de s’attaquer à ce livre afin de savoir à quoi s’attendre. J’avoue aimer lire des livres de personnes qui n’ont pas du tout les mêmes points de vue ou les mêmes valeurs que moi, si vous êtes complètement allergique au fait de gagner beaucoup d’argent, d’avoir du succès, de productivité etc… J’imagine que vous n’êtes pas complètement allergique si vous écoutez ce podcast, peut-être moins que ce que vous vous l’avouez (peut-être que je me trompe). Si vous êtes tombés ici par hasard, je vous souhaite la bienvenue parmi nous. Si vous avez une réaction épidermique parce que culturellement, toutes ces histoires de succès, d’argent et d’entreprise c’est justement une excellente raison pour lire ce livre. Je trouve que c’est justement là qu’on apprend le plus et que c’est le plus enrichissant, c’est quand on lit des livres de personnes qui n’ont pas le même cadrage que nous, c’est là que l’on va apprendre des choses différentes, et c’est tout l’intérêt de lire un livre comme celui de Darren Hardy. Ce livre ne dit rien de très compliqué. Le succès dans quelques domaines que ce soit, ça se crée, par un effet cumulé d’actions et on comprend aussi que le « non-succès » eh bien c’est exactement la même chose.

La situation dans laquelle vous êtes actuellement, c’est à dire vos circonstances actuelles sont le résultat d’une suite d’actions que vous avez mené dans le passé et qui vous ont amené là où vous êtes aujourd’hui.

Le poids que vous avez, la situation financière dans laquelle vous êtes, la situation professionnelle dans laquelle vous êtes, la nature des relations avec les personnes autour de vous. Il est évident qu’il y a une part d’inégalités sociales qui rentrent dans l’équation. Nous ne naissons pas tous avec les mêmes chances, et nous n’avons pas tous le même bagage et la même valise, il y a des personnes qui partent avec un vieux sac Quechua et d’autres qui sont nés avec une valise Louis Vuitton. Nous n’avons pas tous le même bagage au départ. Mais la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui est surtout le résultat de toutes les actions cumulées que l’ont a mis en place depuis notre naissance et tout ce que nous avons fait avec cette valise de départ, quelle que soit sa nature. Il est très important de le comprendre et de le conscientiser. Je pense que la plupart d’entre nous en avons conscience, nous savons très bien que le corps musclé que l’on a est le résultat de toutes les séances de sport où nous sommes allés au sport alors que nous n’en avions pas particulièrement envie. On le sait intellectuellement mais souvent on ne le comprend pas profondément au niveau émotionnel, parce que nos actions ne sont pas alignées avec cela. Il y a des choses principales que je vois ici. On se ment un peu à soi-même et on se cache les petites actions qui ne vont pas dans le sens de nos résultats, de ce que l’on veut pour nous-même, de ce que l’on se souhaite et de nos valeurs. Les petites actions que l’on fait et que l’on ignore et où l’on se dit qu’elles n’ont pas trop d’importance, et puis il y a l’autre aspect qui est l’impatience. Le fait de se dire que l’on n’ait pas la patience nécessaire, ce n’est pas que cela ne marche pas, c’est qu’il faut laisser l’effet cumulé se mettre en œuvre, et c’est de cette manière que je vais voir la différence. Ces deux choses là : le fait d’être impatient et de se mentir sur les petites actions que l’on met en place et qui ne vont pas dans le bon sens, en tout cas pas dans le sens que l’on veut, pour moi ce sont deux symptômes en quelques sortes, qui sont la preuve que l’on a pas vraiment assimilé cet effet cumulé, on en la pas vraiment compris (peut-être au niveau intellectuel mais pas émotionnel), on ne se l’est pas approprié à un niveau plus profond.
Si on croyait profondément en l’effet cumulé, que l’on avait la certitude de ses bienfaits, si l’on avait la compréhension totale que toutes nos petites actions du quotidien comptent, on éviterait les petites pensées déculpabilisantes en amont : « non mais là j’ai eu une grosse journée alors je peux ne pas aller au sport, ça ne va pas faire une grande différence ». On pourrait dans ce cas se dire : « non mais là je l’ai bien mérité, je peux bien prendre un carré de chocolat, ça ne va pas changer grand chose ». C’est humain de se déculpabiliser quelque part, de créer ces pensées de déculpabilisation, de se dire que « ce n’est pas grave si je ne vais pas au sport », « là je peux bien prendre un carré de chocolat, il faut bien se faire plaisir », si nous sommes dans une période de révision et se dire « non mais là il faut que je fasse une pause », ce n’est pas grave si je ne vais pas travailler maintenant, ce n’est pas grave si je sors un petit peu, ça va me faire du bien, ça va m’aérer. J’ai envie d’aller voir ce film au cinéma, je peux très bien faire ça et reprendre le travail après ce n’est pas très grave. Toutes ces pensées là sont humaines et cette sensation que l’on a que ça ne va pas changer quelque chose, cette sensation contre-intuitive que ce sont vraiment ces actions qui feront la différence, on a vraiment la sensation inverse qui est que cela ne va pas changer grand chose. Lorsque l’on prend la décision de ne pas aller au sport, ou de ne pas réviser ou de prendre ce carré de chocolat, nous sommes persuadés que cela ne va pas faire la différence. C’est là que l’on voit que l’on ne croit pas vraiment à cet effet cumulé.
Nous sommes persuadés à ce moment précis que cela ne fera pas la différence. Pourquoi sommes-nous persuadés de cela ? Nous sommes persuadés de cela parce que c’est ce que notre perception humaine est capable de voir. A l’échelle de notre perception humaine, il est vrai qu’au moment où je mange le carré de chocolat, que je le mange ou que je ne le mange pas, il ne va rien se passer. Il ne va pas avoir de grosses différences, il ne va pas avoir de différence du tout. Que je le prenne ou non, cela ne va pas changer mon poids sur la balance, je peux me peser juste après, cela ne va rien faire. Que j’aille ou non réviser à la bibliothèque pendant une heure, je ne vais pas subitement être davantage préparée pour mon examen à venir. Que j’aille ou non au cinéma, idem, il ne va rien se passer non plus. Idem pour le sport.
C’est la que c’est insidieux et qu’il est important de ne pas seulement faire confiance à notre perception humaine et juste de voir si c’est bien l’effet cumulé de ces choses là qui est importante. Est-ce que cela veut dire qu’il faut se flageller si on ne va pas au sport, il faut se flageller si on ne mange pas toujours exactement ce qu’il nous faut, ou on ne révise pas, on ne cherche pas ce nouveau travail… et tout ces choses que l’on sait bonnes pour nous.
On ne veut pas se « bullshiter », on ne veut pas se mentir à soi-même. On veut juste être honnête face à soi-même et se dire, est-ce qu’effectivement dans ce cas de figure, j’ai besoin d’une pause dans mes révisions, effectivement, il peut être sain d’aller voir un film durant ses révisions, c’est sain d’aller voir des amis pendant ses révisions et évidemment que cela fait partie du processus d’apprentissage. Evidemment qu’il est sain de manger un carré de chocolat de temps en temps et que cela fait plaisir et que c’est même quelque chose de culturel. Evidemment qu’il est sain de temps à autre de passer une soirée à se reposer et de ne pas faire de sport et de reposer son corps, prendre un bon bain et dormir…
La question est que dans ce cas de figure nous sommes en train de se mentir à soi-même, est-ce que l’on est en train de se dire que cela ne va pas faire la différence alors qu’en réalité ce n’est pas le moment. Ce n’est pas le moment de se poser, de ne pas faire ce qui est difficile, c’est le moment de sortir de sa zone de confort et de faire les petites actions qui feront toute la différence. C’est la que c’est important d’être honnête envers soi-même et de s’assurer que l’on a bien compris l’effet cumulé. Et que l’on a bien compris que c’est de cette manière qu’on allait obtenir des résultats. Nous n’avons pas l’habitude de voir les choses de cette manière là, on a l’impression qu’il nous faut voir des résultats afin de pouvoir garder cette motivation. C’est une question qui revient très souvent et j’avais d’ailleurs fait un podcast sur le sujet. Nous avons l’impression qu’à partir du moment où nous aurons des résultats, on croira à l’effet cumulé. On pourra croire au fait que nos actions ne sont pas inutiles et ce qui fait que l’on va gagner en motivation. On pourra se dire, la prochaine fois qu’un manque de motivation se présente, que lorsque je fais cette action, il se passe tel résultat ce qui fait que je suis motivé-e pour pouvoir le faire.
Ce que je vous propose ici, c’est de vous offrir la possibilité de le comprendre et de l’intégrer avant même d’avoir vu des résultats. De vous en convaincre aujourd’hui, comment vous pouvez faire cela, et ne pas le faire en vous disant : « tiens je vais mettre en place des actions et je vais continuer uniquement si je vois des résultats immédiats ». C’est ce que l’on a tendance à faire, mais en réalité il s’agit de répéter cette action pendant longtemps pour voir des résultats.
Il s’agit de regarder rétrospectivement où vous êtes aujourd’hui, c’est vraiment un exercice que vous pouvez faire et qui est extrêmement puissant.
Qu’est-ce qui m’a amenée là où je suis aujourd’hui ?
J’ai tel résultat, vous pouvez faire un point en écrivant sur un carnet, sous formes de bullet point, vous prenez aujourd’hui votre carnet et vous mettez sur le papier : si vous êtes marié-e, si vous avez des enfants, quel est le travail que vous avez, quelle est la santé que vous avez, comment vous vous sentez en général etc…
Notez tout cela sur le papier, et regarder là où vous êtes aujourd’hui et demandez-vous quelles sont les actions cumulées que vous avez mis en place qui font que je suis là où je suis aujourd’hui. Si je m’aperçois que je suis en surpoids, est-ce que c’est parce qu’à un moment donné j’ai fait n’importe quoi une journée et que j’ai pris 10kg ou est-ce que c’est l’effet cumulé de plusieurs moments où je me suis dit que ce n’était pas grave si je prends une pâtisserie alors que je n’ai pas spécialement faim et que j’ai juste envie de me sentir bien et de ne pas vivre mes émotions désagréables ? Remarquez-le, est-ce que l’effet cumulé rentre en jeu dans votre résultat actuel ?
Il en va de même pour les belles choses, par exemple vos enfants, c’est le cumulé de tout un tas d’actions pour avoir vos enfants, c’est toutes les fois où dans votre esprit où vous vous êtes projetés à cette vie que vous vouliez avec une famille, c’est toutes les fois où vous avez fait des choix dans votre vie qui vous permettrez plus tard d’accueillir une famille, c’est le choix de la relation de la personne avec qui vous étiez, c’est peut-être où toutes les fois où vous avez tenté de tomber enceinte, toutes les fois où vous avez compté vos ovulations pour pouvoir tomber enceinte… Ce sont toutes ces petites actions qui vous ont menés à cela, toute cette prédisposition que vous avez fait pour vous-même qui vous ont amenés à ce résultat. Ce résultat d’être maman ou papa, ce n’est pas un résultat qui s’est fait une une journée, même si le jour de la naissance tout s’accélère et on a l’impression que tout cela devient réel.
C’est la même chose avec la question du poids, il y a des moments où l’on réalise en voyant une photo et où on se dit : « mince », et d’un seul coup cela devient réel. D’un seul coup on met en place des petites actions pour notre santé et notre corps et on ne voit pas de résultats, on met en place une routine de sport/alimentaire et on ne voit pas tout de suite de résultats concrets et tout d’un coup on perd 2kg, ou d’un seul coup on se voit dans un miroir ou on essaie un nouveau jean et on se dit : « non mais là ça se voit sur mes cuisses que j’ai perdu du poids/que je suis musclé-e ». C’est ça l’effet cumulé.
Pour vous le but c’est de le voir dans ce que vous avez déjà crée pour vous-même. Alors faite la différence entre, ce qui est indépendant de votre volonté et ce qui fait partie de votre bagage et faite la différence avec ce que vous avez crée mais remarquez dans ce que vous avez créer : l’effet cumulé.
Vos diplômes, votre permis de conduire, votre mariage, votre travail… Le travail que vous avez actuellement est la représentation de toute une suite d’actions cumulées, c’est à la fois des stages, des lettres de motivation, des CV, des recherches sur internet… Tout cela ce sont des actions qui ont étés inconfortables, les unes à la suite des autres, encore et encore. Et à ce moment précis, vous ne vous disiez pas : « ça je ne comprends pas, je viens d’écrire un CV et je n’ai toujours pas de travail, on m’avait dit que si j’écrivais un CV j’aurais un travail, et là je l’ai fait et ça ne change rien à ma situation, je n’ai pas plus de travail parce que j’ai écrit un CV », c’est bien parce que c’est une suite d’actions d’avoir un travail, ce n’est pas juste écrire un CV, c’est l’envoyer, recevoir des rejets, recommencer etc… c’est là que va venir le deuxième aspect du travail que l’on a à faire quand on veut comprendre et appliquer cela dans notre vie : c’est la patience.
Il faut que d’un côté, on comprenne d’un point de vue intellectuel que c’est de cette manière que l’on crée tout dans notre vie, ensuite il faut le comprendre au niveau émotionnel, et le croire pour ne pas être dans l’auto-complaisance et ne pas être dans l’auto-sabotage, parce que c’est ni plus ni moins que de l’auto-sabotage. Il faut en avoir la certitude pour ne pas avoir besoin de motivation externe, et se dire : « j’ai la certitude que c’est ça qu’il faut que je le fasse et que j’aurais la certitude que c’est de cette manière que j’obtiendrais mes résultats ».

La patience à mes yeux, c’est prendre du plaisir dans le processus.

C’est de ne pas avoir besoin du résultat, c’est être capable de prendre du plaisir dans le processus même que de faire les petites actions qui sont inconfortables, sans avoir besoin de retour sur investissement, sans avoir besoin de voir le résultat là maintenant tout de suite. C’est la capacité à se focaliser sur les petites actions, on peut avoir un objectif, si vous coachez avec moi, je vous encourage à avoir un objectif, et surtout un qui vous fait peur et vous motive et qui vous rends redevable vis-à-vis de vous-même parce que vous vous l’êtes fixés pour vous-même et cela permet de focaliser son esprit et de rappeler à notre cerveau et à l’enfant de 5 ans dans notre tête la direction dans laquelle on va. C’est important aussi d’avoir cette patience, elle passe par le fait d’avoir une entière confiance envers les actions et de s’en remettre toujours aux actions, on se fixe cet objectif, on regarde cet objectif en face et on se dit : « quelles sont les actions que je vais devoir mettre en place pour aller vers cet objectif », il s’agit de les lister, on se fait toute la liste des effets cumulés de tout ce qu’il va falloir faire pour aller vers cet objectif et ensuite on se focalise sur les actions, et on fait ce qu’il y a à faire.
On n’a pas besoin de tout remettre en question. La vraie patience pour moi c’est cela, nous n’avons pas besoin de remettre en question le résultat. Si l’on est profondément patient, vous n’avez pas besoin de vous dire, le moment venu d’aller au sport : « oui mais est-ce que cela vraiment à quelque chose ? Oui mais je sais très bien que cela ne fera pas de différence », vous n’avez pas besoin d’avoir toutes ces pensées là et elles ne vous viendront pas à l’esprit parce que vous êtes dans l’action, dans la patience, vous n’avez pas besoin de penser au résultat, le résultat il est presque non-pertinent. Au moment où vous faites votre séance de sport au quotidien, vous ne le faites pas pour avoir le résultat, vous le faites parce que c’est l’action que vous avez choisi de mettre en place, c’est ce que vous faites, c’est ce qui fera votre différence à vous et c’est ce qui vous fait vous sentir bien et vous appréciez le processus parce que vous appréciez le fait d’être dans une suite d’actions qui est en accord avec qui vous êtes, parce que vous avez réfléchi en amont à qui vous êtes, et à ce que vous voulez devenir et à la personne que vous voulez être et aux actions que vous vouliez mettre en place et au moment où vous le faites, vous n’avez plus qu’à apprécier le processus.
Oui, cela va être inconfortable en effet mais ce n’est pas grave, c’est le prix à payer pour toute réussite. C’est quelque chose que je vous ai déjà dit et que je ne répéterais jamais assez : la réussite, dans n’importe quel domaine que ce soit a un coût et ce coût c’est l’inconfort émotionnel. Si l’on accepte pas d’être inconfortable, on n’acceptera pas le changement, parce que le changement vient de l’inconfort. C’est en sortant de sa zone de confort et de ce que l’on sait faire et de ce qui nous ait familier que l’on va grandir. La vraie patience c’est le fait de s’en remettre à la foi envers les choix que l’on a fait pour nous-mêmes d’actions, et juste les faire et ne pas remettre en question le résultat, et ne pas constamment se redemander si cela sert à quelque chose et se dire : « ok, je fais cela parce que c’est la personne que je suis en train de devenir et c’est juste que c’est ce que j’ai prévu pour moi et je crois en cet effet cumulé, je crois qu’en faisait les actions de la personne que je veux devenir, je vais devenir la personne que je veux devenir. »
Le modèle de Brooke Castillo, ou la loi de l’attraction oui la foi, ou la prophétie auto-réalisatrice est toujours à l’œuvre, si je suis réellement quelqu’un qui mange sainement, qui fait du sport, qui travaille au moment où il le faut, qui met en place les actions et que c’est ce que je suis au fond de moi, c’est ce que je crois et ce que je vis au quotidien et que ce n’est pas possible de le remettre en question parce que c’est la personne que je suis, c’est l’identité auquel j’adhère, même si aujourd’hui je n’ai pas les résultats qui valident cette identité, vous voyez très bien que je vais le devenir, parce que si je pense réellement cela, je vais ressentir les émotions qui sont alignées avec cette pensée, je vais avoir une confiance totale que c’est ce que je vais devenir, et c’est le résultat que je vais voir pour moi-même. Je vais mettre les actions en place avec confiance, sans me remettre en question et en faisant confiance à l’effet cumulé. Je vais donc voir les résultats arriver et c’est ce qui va valider ma pensée de départ qui est que : « je crois profondément en qui je suis en train de devenir », et c’est ça la clé pour moi, c’est cette patience, cette foi envers le résultat, et cette confiance que l’effet cumulé est toujours à l’œuvre, que ce soit à notre avantage et à notre désavantage, nous n’avons pas de raisons de s’auto-convaincre qu’en réalité ça n’est pas à l’œuvre, même si nous avons la sensation physique, dans notre perception d’être humain, parce que c’est un processus lent et que notre cerveau ne peut pas le percevoir dans notre quotidien, nous n’avons pas la faculté de le percevoir dans notre quotidien parce que c’est un processus lent.
Je pourrais faire l’analogie de l’effet cumulé avec les saisons. Si vous regardez, de notre point de vue d’être humain qui nous levons le matin, qui nous couchons le soir, et ainsi de suite. D’un jour à l’autre, la température est la même pour nous, je pourrais jurer que les saisons n’existent pas parce que d’un jour à l’autre je ne vois pas d’effets variés, je pourrais vous dire que je ne vois pas de différences entre hier et aujourd’hui. Sauf que là je manquerais une information cruciale qui est que les saisons ne sont pas quelque chose que je peux observer à l’échelle d’une journée, c’est quelque chose que je vais pouvoir observer à l’échelle de plusieurs mois. Les saisons sont le fruit de l’effet de la rotation de la Terre autour du soleil, en plus de l’inclinaison qu’elle a sur son axe de rotation, ce qui fait que les saisons existent, qu’elles ne sont pas les mêmes dans l’hémisphère nord ou l’hémisphère sud, qu’elles n’ont pas la même intensité partout et que je peux les remarquer qu’à l’échelle de plusieurs mois.
C’est aussi la problématique que l’on a avec l’effet cumulé dans notre quotidien, on s’en remet à notre perception d’être humain, on se leurre à cause de notre propre perception, sauf que ça en fait une. C’est comme si on se leurrait aussi pour les saisons en se disant : « hier j’ai pu être en t-shirt et aujourd’hui aussi je peux l’être, c’est bien qu’il n’y a pas de différence notable ». La différence entre les deux, c’est une question d’échelle, ce qui va être important de ne pas s’en remettre directement à notre intuition et à notre perception d’être humain, de prendre conscience qu’il y a une perception d’échelle que l’on a pas en tant qu’être humain. Là c’est un cas typique où l’on ne peut pas s’en remettre à notre intuition, on ne peut pas s’en remettre à notre perception d’être humain, on a besoin de regarder plus en arrière et de comprendre cet effet à un niveau plus émotionnel et ne pas s’en remettre à notre perception d’être humain qui est limitée, notre perception d’être humain : manger ou non le carré de chocolat ça ne change rien, ce n’est pas la réalité et il faut en prendre conscience et il faut regarder en arrière. C’est pour cela que je vous propose vivement de faire cet exercice qui consiste à regarder ce qui vous a amené à l’endroit où vous êtes aujourd’hui et de constater cet effet cumulé pour vous-même, et ne plus avoir besoin de le remettre en question dans le futur lorsque vous aurez envie de remettre des actions en place.
Voilà pour cet épisode aujourd’hui, je m’arrête là, je vous donne rendez-vous vendredi prochain dans ce podcast, je vous embrasse, je vous souhaite une excellente journée et un excellent week-end et je vous dis à la semaine prochaine !