Retranscription écrite du podcast :

Bonjour à tous et bienvenue dans Se Sentir Bien le podcast qui est là pour vous aider à devenir votre propre coach, je suis Esther Taillifet et dans ce 99ème épisode. nous allons parler de la prise de décision.
Aujourd’hui j’avais envie de vous parler de ce sujet en cette période de l’année où l’on fait un peu le point, on utilise l’été pour savoir tout ce qu’il va se passer dans nos vies à la rentrée, comment on va évoluer, je sais pas si vous faites des changements dans votre vie à la rentrée ou en janvier, en tout cas c’est un bon moment pour faire le point et les décisions c’est un sujet qui revient souvent dans les coaching, ça se formule souvent de cette manière : « Ok je suis dans cette situation, je ne sais pas quoi faire, je suis bloqué-e ». J’ai besoin d’un coaching pour m’aider à me débloquer de cette situation parce que je ne trouve pas de solution à cette situation là en particulier. J’ai quelques petites choses à vous partager dans ce podcast, des réalisations que j’ai pu avoir et qui m’ont étés utiles, des choses que j’ai comprises au fil de mes lectures, de mes rencontres et aussi au fil de ma propre expérience. Je suis quelqu’un d’un peu particulier parce que je ne suis pas quelqu’un qui a peur. J’ai peur comme tout le monde mais je le fais malgré tout. Je fais partie de ces personnes qui sont des « risk taker », mais ce n’est pas quelque chose qui est inhérent à ma personnalité, c’est quelque chose que j’ai développé consciemment avec le temps et j’ai envie aujourd’hui de partager avec vous un petit peu ce que j’ai appris en chemin, dans l’idée que vous vous puissiez vous auto-coacher et utiliser ces éléments là et les adapter à vous et vous dire ce que je pense de cette problématique là.
Très souvent, on se retrouve à des moments de notre vie où on est dans une situation où l’on sait qu’on va devoir prendre une décision, on sait qu’il va falloir évoluer, je connais de nombreuses personnes qui sont dans un métier qui ne leur plait pas, dans un quotidien qui ne leur plait pas non plus, soit dans une relation amoureuse qui ne leur convient pas depuis plusieurs années, dans une situation familiale qui ne leur convient pas et qui ont envie d’en changer mais qui pendant des années et des années ne changent pas, parce qu’ils n’arrivent pas à prendre cette décision, en disant qu’il leur faut encore du temps, qu’il ne sont pas surs et certains que c’est la bonne décision. Qu’ils ont besoin d’y réfléchir davantage et qu’ils prennent pas de décision tant qu’ils ne savent pas si c’est la bonne. Je ne sais pas si vous pouvez vous reconnaitre dans cette description, si cela correspond à ce que vous êtes en train de vivre en ce moment.
J’ai donné des exemples extrêmes de relations de couple et de problèmes professionnels qui durent depuis plusieurs années, pour la plupart d’entre nous, ce sont plutôt des blocages de quelques jours, de quelques semaines, quelques mois où nous sommes dans cette situation où l’on s’embourbe un petit peu. Notre réflexe dans ce cas là c’est d’en parler autour de nous, d’en parler à nos proches, aux personnes qui nous aiment, à ceux en qui ont à confiance et de leur demander leur avis. Déjà je pense que c’est une manière de procrastiner sur cette décision.

En plus de cela, les personnes à qui vous allez en parler (à moins que cette personne soit coach et qu’elle soit elle-même formée à vous aider à trouver quelle est la décision pour vous et quel est le blocage qui fait que vous ne parvenez pas à prendre cette décision). Ce que vont faire les personnes c’est qu’elles vont vous conseiller, elles vont vous dire ce qu’elles feraient à votre place, et tout ces conseils et toutes ces discussions qu’elles vont avoir avec vous sont empreintes de leurs propres systèmes de valeurs et de leurs propres expériences personnelles.

Autrement dit, ce sont certes des choses pertinentes mais pour elles, parce qu’il se trouve que vos amis, même s’ils vous aiment très fort, ils ne sont pas à votre place, ils ne peuvent pas savoir ce que vous ressentez, même si vous leur expliquez parce qu’ils ne sont pas dans votre tête, ils ne sont pas en train d’expérimenter vos pensées et vos émotions. Eux ce qu’ils vont vous dire, ce sont des choses empreintes de leurs propres expériences. Par exemple, vous allez voir votre ami, que vous êtes actuellement employé de banque, que vous ne vous plaisez pas du tout dans ce travail là, que ce n’est pas en accord avec vos valeurs, que ce travail n’est pas intéressant au quotidien, qu’en plus de cela vous détestez le système bancaire et que vous n’avez pas envie de faire gagner davantage de profit que nécessaire aux banques et que vous n’êtes plus du tout aligné avec cela et qu’en plus votre quotidien ne vous plait pas, que cela ne se passent pas bien du tout avec vos collègues, que vous savez que vous n’êtes pas à votre place, que cela fait des semaines que vous réfléchissez à peut-être vous lancer, à créer votre boite, votre petite pâtisserie végane, ou à simplement changer de travail car vous savez que c’est votre vocation, peut-être que cela fait des années que vous voulez enseigner au primaire, là vous savez que c’est le bon moment, vous en avez énormément envie, mais vous vous dites que vous prenez des risques en faisant cela.
Si vous ouvrez votre pâtisserie, vous vous dites que vous allez potentiellement perdre du temps et de l’argent, vous avez pleins de peurs à ce sujet et vous en parlez à votre ami, vous lui dites que vous êtes malheureux dans cette situation : « J’aimerais lancer ma boite », si cette personne est dans la fonction publique par exemple, et qu’elle adore son travail et que cela lui correspond à 1000%, elle va vous dire que c’est très risqué comme choix et qu’elle elle ne le ferait pas à votre place. Tout ça pour dire qu’elle va vous donner toutes ces croyances limitantes à elle. Vous n’allez pas pouvoir prendre de décisions basées sur ce que les autres vont vous dire. Très souvent, cela peut être intéressant de demander aux personnes autour de nous ce qu’ils en pensent, de soumettre notre projet, pour avoir de nouvelles idées, pour avoir des retours et connaitre les croyances limitantes autour de nous et de voir celles que l’on croit aussi. Avoir les croyances limitantes des personnes autour de nous cela va nous permettre de nous identifier et de se dire : « tiens en effet je crois cela aussi », mais c’est à peu près la seule chose que cela va nous permettre de faire. Cela ne va pas nous permettre de nous aider à prendre notre décision.

Mon conseil pour vous aider à prendre une décision

Ce qui va nous aider à prendre notre décision c’est de nous-même nous poser et nous focaliser sur ce que nous nous en pensons est tant qu’individu, cela va vouloir dire de prendre le temps de juste se poser face à une feuille, un papier et un stylo et d’exposer tout ce qu’il y a dans notre tête à propos de cette prise de décision, quel est le problème ? Pourquoi nous sommes en train de procrastiner sur cette décision, qu’est-ce qu’il se passe dans notre esprit, de faire un flot de pensées à ce moment là, ou de faire une liste sous forme de bullet point, de faire une liste de pensées que l’on a. Ce que je vais vous proposer de faire à la suite de cet exercice, si vous ne savez pas du tout de quoi je parle, que c’est le premier épisode que vous écoutez, je vous encourage à écouter les premiers épisodes et à reprendre le podcast depuis le début parce que tout les podcasts se suivent, et d’écouter en particulier ceux qui parlent d’écriture. Une fois que vous avez votre flot de pensées ou votre liste de pensées limitantes ou de problématiques dans cette prise de décision, ce que je vous propose de faire c’est de chercher dans cette liste ou dans ce texte que vous venez d’écrire, quels sont les besoins que vous avez qui risqueraient de ne pas être remplis, une fois que vous aurez pris cette décision. Quels sont les besoins que vous avez qui sont comblés dans votre situation actuelle, et qui risqueraient de ne pas l’être une fois que vous aurez pris cette décision, qui sont à l’origine de tout ces doutes, de toutes ces peurs, de toute cette anxiété qui est à l’origine de la raison pour laquelle vous êtes en train de procrastiner sur cette décision, parce que vous êtes en train de « tamponner » à ce sujet, vous vous dites : « non mais c’est bon, j’ai encore le temps, je vais réfléchir », ce qui fait que vous continuer de procrastiner là-dessus.
Quels sont les besoins non-remplis qui sont à l’origine de cela ?
Allez les chercher.
Dans l’exemple que je viens de donner, si c’est dans le cadre professionnel, il va y avoir le besoin de sécurité, si vous n’êtes pas au clair avec les besoins, j’ai fait un épisode là-dessus.  A savoir que dans ce podcast je vous délivre les outils et beaucoup d’informations et dans La Communauté on applique les outils ensemble. C’est un endroit où vous pouvez apprendre à vous auto-coacher, et vous approprier toutes ces notions, les mettre en pratique, poser vos questions, et réellement l’appliquer dans votre vie et avoir la possibilité de mettre en applications tout cela au lien de juste écouter de manière passive.
Dans les besoins, il y a celui de sécurité financière, de sécurité matérielle, et là c’est typiquement l’un des besoins qui risquerait d’être mis en péril si vous prenez cette décision de quitter votre emploi. Si vous décidez de quitter votre emploi stable pour aller vers la création d’une entreprise, évidemment que votre cerveau va vous dire : « attention, le besoin de sécurité matérielle est en danger ! ». Cela va faire partie des besoins que vous allez pouvoir identifier, cela reste une exemple. Dans une relation amoureuse cela pourrait être le besoin de sécurité émotionnelle, cela pourrait être le besoin d’amour, cela pourrait être le besoin de reconnaissance sociale également, il peut y avoir pleins de besoins qui s’expriment face à cette prise de décision et je vous renvoie à la pyramide de Maslow dont je vous ai déjà parlé dans le podcast.
Il s’agit d’aller identifier les besoins qui risqueraient de ne plus être remplis si vous prenez cette décision. Cela va vous permettre d’avoir une certaine visibilité, une certaine clarté ce qui vous fait vraiment peur dans cette histoire. Remarquez qu’en faite, réfléchir davantage sur cette décision ne va pas miraculeusement remplir ces besoins, le fait de réfléchir 3 mois de plus ne va pas influer sur l’état de risque du fait de lancer une entreprise. Ce qui peut remplir ce besoin serait de vous poser la question suivante qui est :

Est-ce que cette décision que je m’apprête à prendre, est-ce qu’elle me rapproche ou m’éloigne de qui je suis vraiment ?

Est-ce que cela me rapproche de mes réelles valeurs et de ce qui est réellement important pour moi ?
Finalement, en répondant par l’affirmative à cette question, si en effet cette décision vous rapproche de la personne que vous êtes vraiment, cela veut dire que votre besoin primordial qui est rempli, c’est votre besoin d’épanouissement de vous-même. C’est le besoin qui est tout en haut de la pyramide de Maslow, c’est votre besoin d’être vous-même, votre besoin d’être en accord avec vos valeurs et remplir ce besoin là vous permettra de remplir tous les autres. Si aujourd’hui vous êtes dans un bouton, vous êtes sur et certain que c’est ce qui vous convient, finalement, le risque que quelqu’un vous dises : « oui, mais c’est risqué, tu vas peut-être perdre de l’argent », l’argent ici n’est pas un réel problème lorsque vous êtes en train de faire réellement ce que vous aimez dans votre vie, ce n’est plus la priorité, ou si on vous dit : « oui mais tout de même, tu as fait toutes ces études, tu pourrais quand même faire mieux que ça », eh bien ça non plus ce n’est plus un problème, la reconnaissance sociale n’est plus un problème lorsque vous savez que vous êtes en train de faire ce qui est bon pour vous.
Cela va être très important d’identifier les besoins que vous avez peur de ne plus pouvoir remplir et si effectivement cette nouvelle décision vous rapprochera de qui vous êtes vraiment. Si ce n’est pas le cas, posez vous la question de pourquoi vous voulez prendre cette décision, et vous verrez que très souvent la raison c’est que vous voulez prendre cette décision pour avoir de la reconnaissance sociale, pour avoir l’amour de telle ou telle personne dans votre entourage pour qu’eux vous admirent etc… Pour moi, les questions à se poser sont vraiment celles-ci. Est-ce que je vais être plus moi à la fin ? Si c’est le cas, je n’ai pas à avoir peur de tout mes autres besoins, cela ne veut pas dire que vous êtes obligés de sauter dans l’inconnu sans prévoir de remplir vos besoin primaires et de ne pas avoir de toi, de nourriture et de sécurité financière à minima, mais au moins vous savez quelle est la bonne décision, vous avez votre réponse. Et si la réponse c’est que pour la prendre vous allez avoir besoin de 3 mois d’économies, eh bien vous savez quelles actions mettre en place, mais la décision est prise. Ce que je veux vous montrer c’est que faire ce travail là, faire un flot de pensées, comprendre quels sont les besoins potentiels non-remplis, comprendre si effectivement cette décision va vous rapprocher de qui vous êtes vraiment ou non, ce n’est pas long, la prise de décision en elle-même est immédiate. Ce n’est pas quelque chose sur lequel vous avez besoin de 3 mois, 6 mois, 8 mois, 1 an, 3 ans…
Non, vous n’avez pas besoin de cela, nous avons besoin de nous poser à un instant donné avec un papier et un stylo et de se poser ces questions là.
Ça peut littéralement vous prendre une demie-journée, peut-être que sur le moment vous n’arrivez pas à répondre à toutes ces questions, peut-être qu’il faut que vous y réfléchissiez une nuit et que vous preniez vote décision le jour d’après. Vous pouvez littéralement décider : « Dans 2 heures j’ai pris cette décision et c’est dans cette direction que je veux aller ». En général la raison pour laquelle on procrastine là dessus et qu’on ne fait rien, parce qu’on a peur et on a cette illusion que si on réfléchit davantage, on va solutionner le problème alors que la réalité est qu’en pratique, ce n’est pas en réfléchissant davantage à un problème que l’on peut savoir si oui ou non cela va vraiment nous correspondre. Même si je me pose la question : « est-ce que cela me rapproche de qui je suis vraiment ? », et que ma réponse est oui, cela ne veut pas dire que c’est ce qu’il me faut ou que je ne vais pas me planter en le faisant, tout cela je n’en sais rien, et en faite, on a juste peur de l’échec et on s’en préserve en ne prenant pas la décision et on se leurre en se disant qu’il ne faut plus de temps de réflexion, et là on trouvera la bonne réponse, la réponse magique, et la solution miracle à cette problématique, et que d’un peu coup nous allons pouvoir lever toutes nos peurs.

Procrastiner = la solution anti-peur ?

La réalité est que le risque de ne plus avoir tout vos besoins de remplis en prenant cette nouvelle décision, il y a de bonnes chances qu’il soit encore là, et que souvent on essaie juste de trouver une solution pour lever ses peurs : « ah bah du coup ce que je vais faire c’est que je vais commencer à me lancer dans mon entreprise sans quitter mon travail comme ça je n’ai pas besoin d’affronter ma peur ». Cela peut fonctionner, cela peut être un moyen de tenter quelque chose, cela peut être un moyen de commencer les actions, et cela peut être une bonne décision pour ne pas avoir à se jeter dans le grand bain et prendre des risques financiers inconsidérés mais cela ne va pas solutionner le problème de la peur. Même quand l’entreprise est assez lancée, on ose pas « lâcher le bébé » en quelque sorte, c’est exactement ce qu’il m’est arrivé lorsque j’ai commencé ce podcast. Quand j’ai commencé quelques mois auparavant à travailler en tant que coach, à lancer mon activité, qu’ensuite j’ai lancé ce podcast eh bien à ce moment là j’étais encore post-doctorante à ce moment là, je ne sais pas si vous vous souveniez de cela. A la base j’ai une formation d’astrophysique à l’université, j’ai un doctorat en astrophysique et je travaillais en tant que post-doc’, c’est à dire que je faisais de la recherche. Eh bien pendant longtemps j’ai gardé mon contrat en même temps que j’étais coach, alors que je pouvais déjà vivre de mon activité. Pourquoi je faisais cela ? Parce que j’avais cette peur sous-jacente. La réalité est que la peur ne part pas, et ce qui est fou c’est que l’on a peur d’échouer alors qu’en réalité : échouer (dans le sens ne pas avoir le résultat que l’on voulait à la suite d’une action), c’est un passage nécessaire pour apprendre. Vous pouvez réfléchir tant que vous voulez en vous projetant, en imaginant, en faisant des plans sur la comète… La seule façon, dans beaucoup de cas de figure, de savoir si oui ou non cela va vous convenir, de savoir si oui oui non cela est possible, eh bien c’est juste de le faire. Ce n’est pas en réfléchissant pendant des heures sur le sujet, ce n’est pas non plus en posant la question à des milliers de personnes autour de vous, c’est en le faisant et en vous lançant. Quand vous allez vous lancer vous aller pouvoir avoir des éléments de réponses. Autrement dit, la seule façon de grandir c’est de passer par l’échec et par l’essai/erreur. Si vous avez peur d’échouer et que vous n’acceptez pas cette peur d’échouer, cette peur est présente et c’est ok qu’elle soit là. Si vous n’acceptez pas d’agir malgré la peur de l’échec eh bien vous allez juste échouer en avance, parce que vous n’allez jamais vous lancer et de cette manière vous êtes surs et certains d’échouer, c’est certain que c’est plus confortable de cette manière, mais vous allez vous conditionner à l’échec.
Ce que j’ai envie de vous donner comme message principal dans cet épisode aujourd’hui c’est que la prise de décision n’a pas besoin de prendre des semaines, des mois… Une décision peut se prendre rapidement, tout ce que cela vous demande c’est d’être focus de vous poser réellement les bonnes questions : « quels sont les besoins que je risquerais de ne pas remplir » et de cette manière je comprends d’où viennent mes peurs et je peux les anticiper, je peux évaluer si cette peur est raisonnable ou déraisonnable et vraiment mettre des actions en place, et surtout me demander si cela m’éloigne ou me rapproche de qui je suis vraiment, c’est comme cela que vous saurez si vous êtes dans une décision qui est bonne pour vous ou non. Autrement dit, c’est une façon pour vous de suivre votre petite voix. Encore une fois je vous renvoie à cet épisode.
Voilà pour cet épisode aujourd’hui, je vais m’arrêter là, je vous embrasse, je vous souhaite un excellent week-end, une excellente semaine et je vous dis à vendredi prochain !